Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 21
Temps de recherche: 0.045s

crépuscule

Le disque blanc de Xion s’élevait au-dessus des monts Qvals tandis que les premières étoiles s’allumaient au milieu des tourbillons de brume qui traversaient le ciel, les "danseurs qui transportent les rêves" selon l’expression de maître Riboda, le légendaire poète de la Fraternité omnique.

Auteur: Bordage Pierre

Info: Abzalon

[ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

portuaire

Derrière lui, seule l’imposante silhouette blanche du musée des Sciences maritimes s’élevait, tel un spectre flottant dans le désert de cet espace nu. En arrière-plan, les contours des gratte-ciel de Tokyo se dissolvaient dans la grisaille des nuages. Les grues à portique alignées sur les quais d’Ôi évoquaient une procession de squelettes de girafes mortes debout, dressés à l’horizon des rêves.

Auteur: Keizo Hino

Info: L'île des rêves

[ docks ] [ mégapole ]

 

Commentaires: 0

origine du monde

Le chaos est la materia confusa (matière confuse). Cette materia prima est nécessaire à l’art. Quatre éléments sont mélangés dans un état de confusion dans la materia prima, parce que la terre et l’eau, qui sont plus lourdes que les autres éléments, s’élevaient jusqu’à la lune, alors que le feu et l’air, qui sont plus légers que les autres, descendaient jusqu’au centre de la terre, c’est pourquoi une telle materia est appelée, avec raison, confuse. Il ne reste qu’une partie de cette matière confuse dans le monde, et celle-ci est connue de tous et se vend publiquement.

Auteur: Vadis Aegidius de

Info: Theatrum chemicum, "Dialogus inter naturam et filium philosophiae", page 101

[ informe ] [ alchimie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

éloge

On voit les dons les plus rares descendre par l’influx céleste dans les corps humains, souvent de façon naturelle, parfois surnaturellement ; on voit s’incarner sans mesure en un seul corps : la beauté, la grâce et le talent et à tel point que, de quelque côté que se tourne cet homme, chacune de ses actions est si divine que s’élevant au-dessus des autres hommes, il parait jusqu’à l’évidence qu’il use d’un don de Dieu et non qu’il agit par un effort de l’art humain comme les autres mortels. Voilà ce que les hommes purent contempler en la personne de Léonard de Vinci.

Auteur: Vasari Giorgio

Info:

[ admiration ] [ renaissance ]

 

Commentaires: 0

paysage enneigé

Ils se couvrirent tous les quatre de vêtements chauds et sortirent dans un monde vague et insubstantiel, un monde de neige obscure où les fantômes de l’altitude projetaient d’étranges ombres devant les étoiles. Un froid régnait, en effet, qui les meurtrissait, un froid effrayant, surnaturel. Ursule ne pouvait pas croire que ce fût de l’air qui passait par ses narines. Ce froid semblait conscient, malveillant, intentionnellement meurtrier. 

C’était pourtant merveilleux : une ivresse, un silence de neige obscure, irréelle, l’invisible qui s’interposait entre elle et le visible, entre elle et les étoiles flamboyantes. Elle apercevait Orion qui s’élevait dans le ciel. Il était merveilleux, assez merveilleux pour arracher un cri.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, page 584

[ description ] [ sensation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Aussitôt, la voix basse et rauque de Nina s’éleva dans l’habitacle – Ne me quitte pas, il faut oublier, tout peut s’oublier, qui s’enfuit déjà – et le silence qui tambourinait dans mes oreilles reflua sur-le-champ grâce à cette voix – à tel point que j’en oubliai pour quelques instants ce que nous faisions ici, trois voitures en file indienne sur une longue route déserte, comme si nous nous rendions simplement quelque part ensemble, au lieu de fuir le plus vite possible, sans avoir même le droit de regarder autour de nous.
- Beurk, Anna ! s’exclama Boris avec dépit. C’est quoi, cette musique ? Une marche funèbre ? Tu n’aurais pas quelque chose de plus joyeux ?

Auteur: Vagner Yana

Info: Vongozero, P.119

[ musique ] [ tube ] [ tristesse ]

 

Commentaires: 0

nature

Il aimait la vie palpitante qui grouillait ici – la brume qui s’élevait des champs à l’est de la ville, et l’élan ou l’orignal qui en surgissant soudain comme d’un nuage de fumée ou comme si son propre corps dégageait de la vapeur. Il aimait boire et regarder l’eau sortir du robinet, dure et parfaite, mélange de neige fondue et de cailloux glacés. Il aimait regarder les truites brunes qui ondulaient dans cette eau, chatoyant de mille couleurs, et même de celles qui n’existent pas dans la gamme chromatique, une couleur, disons, de mousse piquetée de brun, comme des grains de poivre mélangés à un seul petit caillou ocre pris dans un rayon de soleil. Cette couleur-là existant dans l’eau de Tenmile.

Auteur: Smith Henderson

Info: Yaak Valley, Montana

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

ville

La nature, c’était Amphion où s’élevait le chalet acheté par ses parents, après leur mariage, à un comte polonais fils naturel de Napoléon. Dans cette "demeure marquée par l’amour", Grégoire de Brancovan avait entrepris des travaux pharaoniques pour transformer l’inconfortable masure en un palais entouré de magnifiques jardins. A l’approche du printemps, toute la famille partait s’installer au bord du lac Léman, le plus souvent jusqu’en septembre. Pour Anna de Noailles, Amphion symbolisa dès lors le paradis sur terre : "Oui, ce fut là le paradis". Durant toute sa vie, elle se partagea entre ces deux lieux à la fois réels et magiques : Amphion symbole du bonheur de l’enfance, de l’éden perdu, et Paris où elle connut l’amour et la gloire, délaissant pour un temps ses racines étrangères.

Auteur: Allard Marie-Lise

Info: Dans "Anna de Noailles, entre prose et poésie", page 61

[ campagne ] [ personnalité ] [ province ] [ aristocratie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

présomption humaine

Au cours de son évolution culturelle, l’homme s’éleva au rang de maître des créatures animales qui l’entouraient. Mais insatisfait de cette domination, il commença à creuser un fossé entre leur nature et la sienne. Il leur dénia la raison et s’attribua une âme immortelle, invoqua une origine divine élevée qui autorisait à rompre le lien de communauté avec le monde animal. Il est étrange de constater à quel point cette arrogance est encore inconnue du petit enfant, comme de l’homme primitif et de l’homme des origines. […] L’enfant ne ressent pas de différence entre sa propre nature et celle de l’animal ; dans le conte, il laisse, sans s’en étonner, l’animal penser et parler ; il reporte sur le chien ou sur le cheval un effet d’angoisse destiné au père sans avoir pour autant l’intention de rabaisser celui-ci. Il faudra qu’il soit devenu adulte pour s’être éloigné de l’animal au point de se servir de son nom pour insulter l’homme.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Une difficulté de la psychanalyse

[ ordre du vivant ] [ hiérarchie ] [ meilleur des animaux ] [ anthropocentrisme ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

mégapole

Dans Tombouctou 2, la ville souterraine à plus de huit cents mètres de profondeur, Pat flânait. Il suivait le boulevard O à P dont la voûte d’émail blanc offusquait moins son regard que les voûtes en béton. Flanqué d’immeubles de douze étages, avec leurs rez-de-chaussée transformés en vitrines brillamment éclairées à la lumière froide, le boulevard O à P, de cent mètres de large et de soixante-quinze mètres de haut, était une des plus importantes artères. Le long des monorails suspendus au sommet de la voûte parabolique glissaient sans bruit les trains électriques urbains, et de trois cents mètres en trois cents mètres s’élevaient les colonnes de marbre des stations nichées dans le creux des grands arcs de soutien. Le courant de ventilation qui balançait légèrement les robes des passantes, était chargé d’une légère odeur de verveine. À ce signe Pat reconnut qu’il était cinq heures, l’heure élégante. À six heures, soufflerait la brise marine, plus énergique et plus salubre pour ventiler la foule sortant des ateliers.

Auteur: Spitz Jacques

Info: Les évadés de l'an 4000, 1936, Gallimard

[ futur-ancien ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel