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Asie

Touffeur insoutenable, humidité forcenée pluies torrentielles et, lorsque le temps devient beau et frais, comme en hiver, la brillance inouïe de la lumière et l’excès de faste dans les couleurs font qu’en Inde l’homme vit toujours un peu au-dessus de ses sens, dans un état angoissant de perpétuelle incrédulité existentielle.

Auteur: Moravia Alberto

Info: Une certaine idée de l'Inde

[ climat ] [ hindou ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fugace idée

Je vais de l'avant, vite Des pelles volent puis des cris je me dégage l'instant d'après, Naples. Cette pensée merveilleuse mais quelle est donc cette pensée? Soudain, précipice. En bouillonnant une eau torrentielle cascade dans le fond d'un cañon vive, vive, vivacissime. Tenant fortement un grand anneau métallique je serre, je serre Je... pensée, voyons, c'était avant mais quelle était donc cette pensée ?

Auteur: Michaux Henri

Info: TAPIS ROULANT EN MARCHE... A p.93

[ poème ]

 

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obscurité

Des ombres torrentielles, rouges et visqueuses, se poursuivaient, haletant et glissant, dans les corridors infinis du ciel violet et zébré d'éclairs... phantasmes sans forme, dessins d'un kaléidoscope vampirique... forêt de chênes monstrueusement nourris dont les racines en forme de serpent se tordaient, aspiraient d'innommables sucs dans la terre grouillante de démons cannibales... tentacules en forme de tertres, nés d'un noyau souterrain de pourriture perverse... éclairs de folie sur des murs couverts de lierre malsain... galeries démoniaques éclairées par une végétation putride...

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Le mythe de Cthulhu

[ tempête ]

 

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simultanéités

Chaque lieu a son propre esprit, sa propre psyché ! Chêne, arbousier, sapin de Douglas, buse à queue rousse, serpentine tissée par le grès, une certaine échelle dans la topographie, des pluies torrentielles en hiver, du brouillard au large des côtes en été, des saumons remontant les cours d'eau - tout cela constitue un état d'esprit particulier, une intelligence propre au lieu, partagée par tous les humains qui y habitent, mais aussi par les coyotes qui jappent dans ces vallées, par les lynx, les fougères et les araignées, par tous les êtres qui vivent et se frayent un chemin dans cette zone. Chaque lieu a sa propre psyché. Chaque ciel a son propre bleu.

Auteur: Abram David

Info:

[ infinis perspectivismes ] [ monades focales illimitées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ténèbres

La terreur, c'est surtout de l'imprévu ; et si la nervosité des peureux s'exaspère dans l'obscurité, c'est que cette nuit aveugle est peuplée pour eux de fantômes, auxquels ils ne peuvent donner de formes. Si, de tous temps, les enfants et les servantes ont craint de se hasarder, le soir, hors des chambres éclairées et closes, c'est que l'ombre impénétrable, l'ombre silencieuse et hostile recule tout l'infini dans le mystère et toute l'épouvante dans l'inconnu... Oh ! les grands arbres bruissants des fonds de parcs d'automne humides et solitaires, les interminables corridors des vieux logis de province à demi abandonnés, les greniers hauts comme des cathédrales, où s'entassent des vieilleries, des paperasses et des malles velues, immobiles depuis des années, et qui ne voyageront jamais plus, les chambres inhabitées des maisons de campagne des grands-parents aujourd'hui morts, la chambre qu'on n'ouvrait jamais parce qu'il s'y était passé quelque chose...
Oh ! Tous ces châteaux d'épouvante effrités aujourd'hui dans nos âmes sceptiques, mais qui tenaient jadis une si formidable place dans notre enfance effarée et inquiète, de quelle atmosphère frissonnante et glacée ils s'emplissaient pour nous à la tombée de la nuit, surtout au retour de l'automne, dans ces mois brumeux et pourris d'incessantes ondées, de torrentielles pluies.

Auteur: Lorrain Jean

Info: Histoires de Masques

[ peur ] [ imagination ]

 

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mort

Je revois donc cette chambre dont je parlais. La liste, allongée chaque jour, des médicaments inscrits sur un panneau au pied du lit. Je me souviens de la potion de Brampton en particulier. On m’avait expliqué qu’il fallait en augmenter les doses quotidiennement et qu’on ne pourrait plus revenir en arrière. Je réentends des mots, des expressions, des bribes de phrases. Radiographies, scintigraphies, vitesse de sédimentation, carcinome rénal, tumeurs. Radiothérapie, scanner, biopsie, chimiothérapie.

Et les noms des médicaments : Depoprodazone, Fortal, Solupred, Glifanan. Je revois le "matelas alternand" destiné à éviter les escarres. Et, sous le lit, ce petit sac en plastique, relié à la vessie, en train de se remplir lentement. Je revois les visiteurs et les visiteuses. Apitoyés, ennuyés, attentifs, pressés, tendres, impatients, rassurants. Pendant ce temps, les métastases, aussi imperturbables qu’invisibles, poursuivaient leur danse dévorante.

Cet engourdissement a duré jusqu’au réveil de la malade, je veux dire jusqu’à son entrée dans un délire terminal d’une éblouissante lucidité. Avec d’autant plus de violence qu’elle avait été longuement refoulée, la vérité s’est déchaînée alors, torrentielle, ravageant d’un seul coup le théâtre de semblant sous lequel on avait essayé de l’étouffer. Il y a eu des cris, des appels au secours, je les réentendrai toute ma vie. Comme j’aurai toujours dans l’oreille ses accusations : ceux qui l’approchaient portaient des "masques", on avait conspiré contre elle, le terme de "scénario" revenait tout le temps pour désigner ses quatre mois de torture : "Le scénario n’est vraiment pas fameux, je ne vous félicite pas ! … " (le visage hideux du Spectateur se révélait enfin).

C’était clair. Depuis le début, elle savait. Jamais un seul instant elle n’avait cru à ce qu’on lui racontait. Elle avait fait semblant, par politesse, c’est tout. Après cette bouffée de désenvoûtement radical, l’agonie est venue très vite.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels I - Rejet de greffe", pages 287-288

[ hôpital ] [ acharnement thérapeutique ] [ cancer ] [ fin de vie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson