Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 4
Temps de recherche: 0.0299s

subversion

Les conteurs sont une menace. Ils menacent tous les champions du contrôle, ils effraient les usurpateurs du droit à la liberté de l'esprit humain Que ce soit l'État, les églises ou les mosquées, les partis, l'université... ou partout ailleurs.

Auteur: Chinua Achebe

Info: les Fourmilières de la Savane

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

tromperie politique

À ce propos aussi Androlicas a laissé par écrit un mot que voulait dire Lysandre, par où il appert qu’il faisait bien peu de compte de se parjurer ; car il disait “qu’il fallait tromper les enfants avec des osselets, et les hommes avec les serments”, suivant en cela Polycrate, le tyran de Samos, mais non pas avec raison ; car lui était capitaine légitime et l’autre violent usurpateur de domination tyrannique ; et ce n’était point fait en vrai Laconien de se comporter envers les dieux ni plus ni moins qu’envers les ennemis, ou encore pirement et plus injurieusement ; car celui qui trompe son ennemi, moyennant la foi qu’il lui jure, donne à connaître qu’il le craint, mais qu’il ne se soucie point des dieux.

Auteur: Plutarque

Info: Vies parallèles (in Vie de Lysandre), entre 100 et 120, trad. Anne-Marie Ozanam, éditions Gallimard, coll. Quarto, 2002

[ entourloupe ] [ légèreté métaphysique ] [ mensonge ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

auto-évaluation

A présent, il y a 50 ans que j'écris, alors forcément les murs de mes mots sont montés très haut tout autour de moi. Ils font de l'ombre, me font de l'ombre, j'écris depuis cette ombre profonde, cachette et refuge et plus j'écris et moins je suis visible. Plus j'écris et plus la reconnaissance qui ne viendra jamais, s'éloigne, s'éloigne encore... et moins je m'en offusque. Dans ce monde d'images frelatées et d'hommes sandwichs, dans ce monde d'usurpateurs chroniques et de fabriqués de toutes pièces, je serais passé sur la pointe des pieds, par la porte dérobée, elle même sur la pointe des pieds ; et de pointe en pointe, j'aurais atteint, avec une lenteur librement exquise, mon sommet : le sommet de quoi ? De mon ombre vive.

Auteur: Dor Jacques

Info: Wealth, War, and Wisdom

[ fatalisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

cité imaginaire

C’est en vain, ô Kublai magnanime, que je m’efforcerai de te décrire la ville de Zaïre aux bastions élevés. Je pourrais te dire de combien de marches sont faites les rues en escalier, de quelle forme sont les arcs des portiques, de quelles feuilles de zinc les toits sont recouverts; mais déjà je sais que ce serait ne rien te dire. Ce n’est pas de cela qu’est faite la ville, mais des relations entre les mesures de son espace et les événements de son passé: la distance au sol d’un réverbère, et les pieds ballants d’un usurpateur pendu; le fil tendu du réverbère à la balustrade d’en face, et les festons qui ornent le parcours du cortège nuptial de la reine; à quelle hauteur est placée cette balustrade, et le saut de l’homme adultère qui l’enjambe à l’aube; l’inclinaison d’une gouttière, et un chat qui s’y engage pour passer par la même fenêtre; la ligne de tir de la canonnière apparue brusquement derrière le cap, et l’obus qui détruitla gouttière; les déchirures des filets de pêche, et les trois vieillards, assis sur le quai pour raccommoder les filets, qui se racontent pour la centième fois l’histoire de la canonnière de l’usurpateur, dont on dit qu’il était un enfant adultérin de la reine, abandonné dans ses langes, là sur le quai. Cette vague qui reflue avec les souvenirs, la villes’en imprègne comme une éponge, et grossit. Une description de Zaïre telle qu’elle est aujourd’hui devrait comprendre tout le passé de Zaïre. Mais la ville ne dit pas son passé, elle le possède pareil aux lignes d’une main, inscrit au coin des rues, dans les grilles des fenêtres, sur les rampes des escaliers, les paratonnerres, les hampes des drapeaux, sur tout segment marqué à son tour de griffes, dentelures, entailles, virgules.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ mémoire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel