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répartie

Pour vouloir dire quelque chose, il faut disposer de la phrase où cette volonté est articulée, où cette chose est nommée. (Il n'y a de "vouloir-dire" qu'après coup).

Auteur: Alferi Pierre

Info: Chercher une phrase

[ réplique ] [ improvisation préparée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

traduire

C'est en éloignant la langue que l'on peut lui donner une voix. Cette voix est un idiome littéraire, la langue entendue comme écho. Faire des phrases dans cette langue c'est faire reculer la langue. Faire des phrases dans cette langue qui n'en est pas une, mais un certain rapport rétrospectif à la langue, c'est inventer des phrases.

Auteur: Alferi Pierre

Info: Chercher une phrase

[ transcrire ] [ écrire ] [ recréer ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

notion

Il ne faut pas penser le concept comme le rapport à une essence réellement universelle, pas même comme une représentation générale que l’esprit forgerait, mais comme la visée d’une multiplicité en tant que telle, produite au terme d’un véritable processus de mise en série, par la répétition des actes internes, la mémoire. Il ne faut pas penser le concept comme un objet, mais comme un acte de référence en direction des mêmes singuliers qui furent d’abord l’objet d’une intuition : penser le concept comme le signe naturel d’une série, penser l’expérience comme production de signes. 

Auteur: Alferi Pierre

Info: Guillaume d’Ockham, le singulier, Paris : Minuit 1989

[ idée ] [ hors-sol ] [ définition ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

problème théorique

Si l'on admet que toute expérience, quand elle est forte, se donne sous les espèces du discontinu, et que l'écrit - phrases, lignes, vers, pages qui se suivent - est un continuum, alors le premier travail d'écriture n'est pas de faire du discontinu mais bien de faire du continu. Chaque fois que la littérature se tourne - conversion décisive - vers son présent qui toujours se présente plus ou moins mal, c'est-à-dire vers la perception, vers le commerce amoureux, vers la parole quotidienne, vers la société, etc, la première question est : comment faire du continu avec ça, quel continu en faire, comment enchaîner ? Même à l'époque récente où l'on pratiquait, à des fins de "subversion", d' "effets de réel" ou de renouvellement rythmique, des ruptures ostensibles - de ton, de syntaxe - et des omissions, la question principale, sous-jacente à toutes ces pratiques, et qui apparaît plus pressante encore avec le recul, était celle-ci : quel type de continu se reconstitue-t-il par-delà ces interruptions, quelle consistance, quelle qualité de matière est alors donnée au texte pris en totalité ?

Auteur: Alferi Pierre

Info: in "Brefs", éd. P.O.L., p. 115

[ agglomération ] [ transcription ] [ limitation ] [ codage de la réalité ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama