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topologisation sémantique

Au fond, nous autres littéraires ne sommes pas très à l’aise avec l’impératif de contextualisation. Il semble que nous comprenions sa nécessité, sans pour autant nous reconnaître dans l’injonction à la " mise en contexte " lorsqu’elle nous vient d’autres disciplines. Par " nous autres ", j’entends ici les littéraires scrupuleux, frottés de sciences sociales, conscients de l’historicité de leur objet, et pas toujours certains de sa dignité – non bien sûr ces littéraires complaisamment caricaturés par les sociologues comme des amoureux des textes, aveugles aux variations historiques, aux logiques de champ et à l’arbitraire des conventions. Cette difficulté est éminemment politique – en un sens superficiel d’abord, car il s’agit au fond de se situer entre une perspective " de droite " et une autre " de gauche " : entre une approche conservatrice et essentialiste, qui saisit la littérature comme un corpus de textes eux-mêmes conçus en termes de valeur, et une approche critique qui insiste sur le caractère historique et construit de cette valeur, voire sur sa participation à des logiques de domination. Difficulté politique dans un sens plus profond également, car la contextualisation est une opération politiquement très ambivalente : la mise en contexte est en effet souvent présentée comme un geste relativiste, qui menace de dissoudre l’intégrité des objets dans leur environnement ; en un autre sens pourtant, elle témoigne aussi d’un confort intellectuel qui, au prétexte que les objets doivent être saisis dans leur espace d’origine, refuse leur actualisation et les décharge de leur potentiel d’effraction et de subversion. Telle est l’ambivalence, peut-être indépassable, de toute contextualisation : toujours présentée comme un rappel visant à prévenir la dérive herméneutique et à circonscrire l’espace d’une interprétation légitime, elle oscille entre le geste éminemment critique, voire corrosif, et l’opération subrepticement conservatrice, qui prémunit et protège le présent en refusant d’étendre la pertinence des objets du passé au-delà de ce passé.

Auteur: Debaene Vincent

Info: Le contexte : pour et contre. Études littéraires et anthropologie

[ intégration ] [ dualité orthogonale ] [ positionnement diachronique ] [ référencement ] [ polygonation onomasiologique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prospective FLP

Les listes furent parmi les premiers emplois, sinon le premier, quant à l'utilisation humaine de l'écriture comme outil communautaire. Elles avaient fonction d'inventaire, c'est à dire de faire un état des lieu des réserves dans un but de survie du groupe. C'est dire si ces signes alignés sur un mur de pierre avaient une réalité, une durabilité, en eux - signifiés avec signifiants en béton. Ces marques "pour mémoire" portaient donc une réelle valeur de conservation temporelle et ce qui était ainsi catégorisé, mis dans un rayonnage, l'était pour plusieurs jours au moins.

Il semble assez clair que les milliers d'années  de développement du langage, en partie "sur support externe", déployement dans le temps qu'on résumera par foisonnement-accélération, (c'est à dire la virtualisation d'un réel qui restera à tout jamais la roche-mère des signes et idiomes), ont accentué un décalage. Une déconnection pas assez soulignée à notre sens.

La réalité, priméité source (clin d'oeil à C.S. Peirce), déformée par cet emballement, se retrouve du coup "distancié", superficialisée. Avec pour défaut central une déformation du TEMPS sémantique dans sa valeur anthropique (il n'en a pas d'autre d'ailleurs, ah ah ah). C'est à dire que le fonctionnement biologique du primate humain reste beaucoup plus proche du réel sumérien, alors que son "réel projeté" actuellement par le langage (pour les images c'est pire) s'est accéléré/complexifié. 

L'idée sur laquelle nous voulons insister est celle d'une déconnexion entre mots/phrases consensuels acceptés et leurs valeurs réelles en terme de signification/classification - le temps des hommes s'écoulant. Nous considérons que les qualités sémantiques actuelles n'ont plus le poids et la durabilités qui étaient les leurs jadis, que ce soit il y a 200, 500, ou 5000 ans.

Faut-il tenter de l'expliquer mieux, pour que les gens acquiérent un certain recul ? Faut-il clarifier/consolider les dictionnaires, thésaurus et autres définitions sémantiques actuelles ? Nous n'en savons rien. 

Nous voulons juste pointer sur ceci : "il y a un déphasage, un manque de sagesse, à ne pas prendre en compte ce constat, à savoir que les significations des mots et des expressions, elles-mêmes issues d'habitudes de rangements avec base durable en arrière-plan, méritent qu'on se ré-attarde dessus". 

Il faut préciser et sans cesse repréciser leurs sens, dans leurs contextualisations bien sûr. Avec deux a priori : 

a) Une volonté de ralentir le plus possible la précipitation de la pensée, c'est à dire en réfrénant les pulsions "pousse-à-jouir" de nos organismes, que la clinquante pub capitaliste ne s'est pas gênée d'exploiter à mort, et les routines de langages inhérentes - qui pensent à notre place - et nous amènent à dégueuler des avis "sans réfléchir". 

b) Toute classification doit être considérée comme éphémère/transitoire, puisque toujours établie en fonction d'un objectif : se justifier, expliquer, définir, raconter, etc...

Poussant cette idée plus avant FLP s'imagine un développement permettant de présenter n'importe quel concept/extrait (ou une base de 2 ou plusieurs mots/termes ou autre) via une résentation planétoïde de ses tags/catégories. C'est à dire une sphère de corrélats (convexe ou concave, c'est à voir), qu'on pourra faire pivoter à loisir, à la surface de laquelle il sera également possible de déplacer et agencer chaque mot-corrélat en fonction des autres afin de modifier-orienter-préciser l'ordre des termes, ou les résultats, d'une recherche. Chacune de ces dispositions globulaire "catégorie-corrélats" pouvant aussi être mémorisée par l'utilisateur selon ses convenances, afin, par exemple, de la comparer avec d'autres extraits/écrits/concepts via leur présentations globulaires de corrélats... voire même avec certaines situations/contextualisations - imaginaires ou pas - pareillement bien fixées/précisées.

Ainsi sera-il peut-être possible de déceler certaines similitudes entre topologies sémantiques complexes (toujours via leurs dispositions planétoïdes) et ainsi débuter ce que nous nommerons "recueil atemporel comparé d'intrication sémantiques complexes." 

C'est ici que, peut-être, appaitrons des analogies entre langage et biologie... Ou autre.

Auteur: Mg

Info: début août 2021

[ statistiques linguistiques ] [ pré-mémétique ] [ réidentification ] [ tétravalence ] [ polygonation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel