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peinture

L'abstraction, c'est le manque d'objet, et pourtant l'objet existe, non pas dans le tableau, mais hors du tableau : c'est la raison d'être du tableau abstrait.

Auteur: Kantor Tadeusz

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[ allégorie ]

 

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théâtre

Je remarquai parmi eux une douzaine de jeunes gens de bon air qui mêloient assez industrieusement des feuilles de papier où étoient figurés des rois, des dames et des valets, et qui les distribuoient fort élégamment en cinq paquets, comme au jeu de brelan. - On m'assura qu'ils croyoient faire des tragédies.

Auteur: Nodier Charles

Info: In "Histoire du Roi de Bohème et de ses sept châteaux", éd. Plasma, p. 267. Il s'agit d'une visite de "l'Institut de Tombouctou"...

[ écriture ] [ satire ] [ allégorie ] [ académie ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

signes

Figures qui restent essentiellement énigmatiques et que chacun est tenu d'interpréter, c'est-à-dire aussi de "réinventer" selon les propres registres de son imagination. C'est là que gît le plus certainement l'inépuisable richesse du symbole et son pouvoir de paradoxe: le fait qu'il soit vivant pour celui qui l'étudie, qu'il semble comme donné depuis toujours et pourtant toujours recréé, de sorte qu'il ne cesse jamais de prendre une coloration et une signification particulières.

Auteur: Cazenave Michel

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[ métaphore ] [ association d'idées ] [ métamorphoses ] [ allégories ] [ définition ] [ paréidolie ]

 

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ingestion

Le bout de papier avalé se coince dans la trachée à la hauteur du coeur, la salive l'imprègne, l'encre noire, spécialement conçue pour cette missive, se dissout lentement et les lettres perdent figure. Dans le corps humain, le mot se divise alors en substance et en essence. Tandis que la première disparaît, la seconde, privée de forme, se laisse capter par les cellules du corps parce que, par essence, elle est toujours en recherche d'un support materiel, même si cela doit se faire au prix de nombreux malheurs.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Premières lignes de "Les livres de Jakob", éd. Noir sur Blanc, p. 1031-1032 - à noter la numérotation, à rebours du déroulement du récit

[ dualité ] [ infusion ] [ incipit ] [ migration ] [ chair-esprit ] [ assimilation ] [ lecture ] [ allégorie ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

temps

Instructions pour remonter une montre.
Là-bas au fond il y a la mort, mais n'ayez pas peur. Tenez la montre d'une main, prenez le remontoir entre deux doigts, tournez-le doucement. Alors s'ouvre un nouveau sursis, les arbres déplient leurs feuilles, les voiliers courent des régates, le temps comme un éventail s'emplit de lui-même et il en jaillit l'air, les brises de la terre, l'ombre d'une femme, le parfum du pain.
Que voulez-vous de plus? Attachez-la vite à votre poignet, laissez-la battre en liberté, imitez-la avec ardeur. La peur rouille l'ancre, toute chose qui eût pu s'accomplir et fut oubliée ronge les veines de la montre, gangrène le sang glacé de ses rubis. Et là-bas dans le fond, il y a la mort si nous ne courons pas et n'arrivons avant et ne comprenons pas que cela n'a plus d'importance.

Auteur: Cortazar Julio

Info: Cronopes et Fameux

[ durée ] [ littérature ] [ allégorie ] [ sursis ]

 

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prose poétique

Quand le bac traversait la rivière, sur les berges les joncs se mettaient à bouger ; peut-être un animal s’y cachait-il, se préparant à plonger et à prendre part à la course. En ce cas, il ne restait au voyageur aucune chance de lui échapper, d’autant plus que le bac glissait lentement, remorqué par un filin accroché sur l’autre rive, filin que le passeur saisissait à pleines mains et tirait.

Des marais s’étendaient aux alentours, troublés ainsi périodiquement par un investissement hypothétique et mystérieux. Le bac n’avait pas de rebord et le moindre clapotis provoquait une montée d’eau ; malgré sa largeur, il se prêtait facilement au jeu du naufrage et du rétablissement, repliant ou déroulant les algues au passage. Mais cela ne dérangeait pas les pressions tranquilles et constituées. Mieux encore : en quittant une rive pour l’autre, on était pénétré par le sentiment d’une durée immobile, d’un glissement devenu peu à peu imperceptible. Alternance ou substitution des mobiles, les surfaces indiquaient surtout l’unicité d’un instant et de son miroir.

En débarquant, les voyageurs avaient tendance à s’attarder parmi les limpidités et les nonchalances vaporeuses du matin qui plus tard s’en allaient, laissant l’air indemne. À vrai dire, les voyageurs ne se sentaient pas à l’aise, soupçonnant la présence de l’être embusqué dans les joncs, dont l’intelligence s’identifiait par moment à l’espace pur, sans escalade. Ils finissaient par apprendre que le rejeton du passeur avait là son champ d’action. Lors de la montée des eaux il allait se mettre debout, se débusquant, certes, mais aussi s’enfonçant davantage dans le marais ; comme son père, il garderait le filin et il tirerait pour ramener les choses à leur expression insensible et effacée.

Auteur: Fardoulis-Lagrange Michel

Info:

[ embarcation ] [ allégorie ] [ instants évanescents ]

 

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Ajouté à la BD par miguel