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exactitude

Toute vérité indispensable, a priori ou a posteriori, n'aurait pu se manifester autrement

Auteur: Kripke Saul Aaron

Info:

[ intangible ] [ atemporelle ]

 

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proportions

La musique n'est pas dans le temps mais le temps est dans la musique.

Auteur: Messiaen Olivier

Info:

[ cadence ] [ atemporelle ] [ intemporelle ]

 

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esprit

[…] Nous avons beau vieillir, dans notre for intérieur nous nous sentons toujours le même que nous étions dans notre jeunesse, dans notre enfance même. Cet élément immuable, qui demeure toujours identique à soi sans jamais vieillir, c’est précisément le noyau de notre être qui n’est pas dans le temps.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Le monde comme volonté et comme représentation

[ intemporel ] [ âme atemporelle ]

 

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vacuité

Quand je prononce le mot Avenir,

sa première syllabe appartient déjà au passé.



Quand je prononce le mot Silence,

je le détruis.



Quand je prononce le mot

Rien, je crée une chose qui ne tiendrait dans aucun néant.


Auteur: Szymborska Wislawa

Info: Je ne sais quelles gens, Trois mots étranges

[ vocabulaire ] [ incarné ] [ vacuité atemporelle ] [ poème ]

 

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littérature

Il existe d'ailleurs en Europe un genre venu de l’Antiquité, qui n’est en principe pas destiné à la scène et ne montre aucun geste mimant la vie des hommes. C'est celui du " dialogue des morts ".

Il donne la parole à des personnages ayant pu se connaître ou non. Lucien de Samosate, Rabelais, Erasme, Quevedo, plus tard Renan, y font se rencontrer aux Enfers des couples, hommes ou femmes, anciens ou modernes, qui furent parfois contemporains, parfois séparés par de longs siècles. Ainsi Montaigne croise Socrate; Charles Quint, Érasme; Agnès Sorel, Roxelane; Montesquieu, Machiavel...

Auteur: Gaillard Christophe

Info: Rencontre à la Boisserie

[ atemporelle ] [ au-delà ] [ conversations d'outre-tombe ] [ trépassés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

onomasiologie hébraïque

(FLP) Comme en musique tonale, où chaque instrument a ses limites et spécificités propres de traitement-production des sons tout en fonctionnant sur le même système tempéré, chaque langue "voit le monde à sa manière".  Ma question est donc : quelles sont les spécificités de l'hébreu et comment cet idiome voit-il le monde-priméité ?

(Claude) - L'hébreu possède en effet des spécificités remarquables qui façonnent une vision particulière du monde. Voici une analyse de ses caractéristiques les plus significatives :

1 Structure des racines :

- Système basé sur des racines trilittères (généralement 3 consonnes)

- Cette structure crée des familles de mots partageant un noyau sémantique commun

Exemple : la racine L-M-D (למד) génère des mots liés à l'apprentissage : apprendre, enseigner, étudiant, étude...

Cette caractéristique favorise une pensée qui perçoit les connections profondes entre les concepts

2 Conception du temps :

- Absence de temps au sens indo-européen

- Distinction entre actions accomplies et inaccomplies plutôt que passé/présent/futur

- Vision plus aspectuelle que temporelle

- Cela suggère une perception du temps moins linéaire, plus cyclique ou situationnelle

3 Économie et densité :

- Grande concision grâce au système des racines

- Un seul mot peut contenir une information très dense

- Les prépositions et pronoms peuvent être attachés aux mots

- Cette densité favorise la multiplicité des interprétations possibles

4 Dynamisme des verbes :

- Système de conjugaisons (binyanim) qui modifie le sens des verbes

- Un même verbe peut exprimer l'actif, le passif, le réflexif, le causatif

- Vision du monde où les actions sont interconnectées et transformables

5 Absence de verbe "être" au présent :

- Utilisation de phrases nominales

- Met l'accent sur l'état plutôt que sur le devenir

- Suggère une vision plus essentielle, moins transitoire des choses

6 Dimension numérique :

- Chaque lettre a une valeur numérique (guématria)

- Les mots sont donc aussi des nombres

- Crée un niveau supplémentaire de signification et de relations

7 Concept de genre :

- Tout nom est soit masculin soit féminin

- Les verbes s'accordent en genre

- Vision du monde où la dualité masculine/féminine est omniprésente

8  Relation au concret :

- Vocabulaire souvent basé sur des images concrètes

- Les concepts abstraits dérivent souvent de termes concrets

Exemple : "esprit" (ruah) signifie aussi "vent"

Suggère une pensée qui ancre l'abstrait dans le tangible

9 Place de l'interprétation :

- Écriture consonantique à l'origine

- Multiplicité des lectures possibles

- Favorise une approche interprétative et dialogique du sens

10 Dimension sacrée :

- Langue considérée comme divine dans la tradition

- Chaque lettre est porteuse de signification

- Vision du langage comme outil de création et de transformation

11 Temporalité des verbes :

- Le futur peut devenir passé par ajout d'un simple "et" (vav conversif)

- Suggère une vision fluide et interconnectée des temporalités

Cette structure linguistique unique façonne une vision du monde :

- Plus associative que linéaire

- Plus holistique qu'analytique

- Plus orientée vers les relations que vers les éléments isolés

- Plus attentive aux transformations qu'aux états fixes

- Plus ouverte à la multiplicité des interprétations

Cette façon de "voir le monde" à travers l'hébreu a profondément influencé la pensée juive et continue d'imprégner la culture israélienne contemporaine.

Auteur: Claude.ai 3.5 Sonnet

Info: 12 novembre 2024

[ perspectiviste ] [ atemporelle ] [ judéo-christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

intuition intellectuelle

Il faut encore que je vous fasse une autre remarque préliminaire : c’est que, comme je ne vous ai parlé que de la possibilité de la réalisation métaphysique (et je ne pouvais d’ailleurs pas vous parler d’autre chose), vous avez envisagé la question à un point de vue qu’on pourrait dire plus philosophique que vraiment métaphysique. Je veux dire par là que vous discutez comme s’il s’agissait de savoir si cela est ou n’est pas, alors que, pour moi, toute la question est de comprendre que cela est, et comment cela est. [...] Cela dit, je reviens à vos difficultés logiques.

Vous me faites d’abord cette objection : “un être ne peut être simultanément et sous le même rapport individuel et universel”. Assurément non, mais ai-je jamais rien dit de semblable ? Il faut bien que ce soit simultanément, puisque l’un des deux états dont il s’agit est, non seulement extra-temporel, mais en dehors de toute condition de durée ou de succession sous quelque mode que ce soit, donc nécessairement en parfaite simultanéité avec tout le reste. Mais il est bien évident que ce n’est pas sous le même rapport, puisque c’est en tant qu’il est autre chose que l’être qui est un individu humain dans un de ses états n’est plus soumis aux conditions de l’existence humaine. Comme ces conditions sont celles qui définissent l’état d’existence qui est celui de l’individu humain comme tel, elles ne peuvent pas s’appliquer aux autres états, ni par conséquent à l’être en tant qu’on l’envisage dans ces autres états. [...]

Vous dites ceci : “Si vous parlez de l’être universel, sous quel rapport et par rapport à quoi est-il aussi un individu humain ?” [...] Si l’être universel est aussi, en un sens, un individu humain, c’est tout simplement parce qu’il enferme en lui cette possibilité, ou, en d’autres termes, parce que tout individu humain représente une possibilité d’être. Il n’y a donc aucune difficulté si on envisage les choses à ce point de vue, qui est d’ailleurs le point de vue purement théorique, et non celui de la réalisation ; à ce dernier, ce n’est pas proprement de l’être universel qu’il faudrait parler ici, mais de la “personnalité” qui est le principe transcendant d’un individu humain dans un certain état, et d’autre chose dans les autres états. C’est par rapport à cette “personnalité”, principe de tous les états d’un être, que la réalisation doit essentiellement être envisagée ; il me semblait pourtant bien vous en avoir parlé déjà. – Pour revenir au point de vue théorique, je ne vois aucun inconvénient, non pas à “affecter l’Infini de ce prédicat” qui est un individu humain avec ses conditions spéciales d’existence, mais à attribuer ce prédicat à l’Être (sans que celui-ci en soit aucunement “affecté”), car cet individu n’est au fond qu’une “manière d’être” (soit au regard de l’être universel, soit au regard de la “personnalité”), et à l’attribuer non seulement à l’Être, mais à l’Infini, c’est-à-dire à la Possibilité totale, car toute possibilité d’être est aussi, évidemment, une possibilité tout court, l’Être étant inclus dans la Possibilité totale. [...]

J’ai maintenant à répondre à cette question : “Si c’est de l’être universel qu’il s’agit, comment a-t-il à entrer en possession de l’universel, puisqu’il est déjà universel ?” Évidemment, dès lors qu’on se place au point de vue d’un principe immuable et permanent, il ne peut être affecté ou modifié par un changement quelconque ; vous avez donc raison de dire que le mot de “réalisation” implique qu’on se place au point de vue des êtres individuels, qui, comme tels, sont “dans le devenir”, je dirais plutôt dans la manifestation. Seulement, l’être individuel, pour “réaliser”, n’a pas à “se faire infini”, ce qui serait contradictoire ; il a à prendre effectivement conscience (si toutefois ce mot de conscience peut s’appliquer ici), qu’il n’est pas seulement l’être individuel, ou plutôt que l’être qu’il est dans un certain état est aussi autre chose dans d’autres états. – Bien entendu, il ne peut y avoir aucun changement au point de vue de l’universel, ni par conséquent au point de vue de la “personnalité”, qui est un principe d’ordre universel ; cependant, c’est ici qu’il faudrait faire intervenir encore la distinction du “virtuel” et de l’“effectif” ; si peu clair que vous la trouviez.

[...] Pour en revenir au surnaturel, j’ajouterai que, s’il est de l’essence de l’individu humain, ce n’est d’ailleurs que comme possibilité virtuelle et qui ne peut jamais être que virtuelle pour l’individu comme tel, puisque cette possibilité ne peut être effective qu’au-delà du domaine individuel. Je vous accorde donc que l’identification à Dieu n’est pas réalisable, c’est-à-dire ne peut pas être rendue effective, pour la créature en tant que créature, si vous entendez par “créature” l’individu comme tel (et je me demande si vous pouvez entendre autre chose).

Auteur: Guénon René

Info: Lettre à Noële Maurice-Denis Boulet du 16 février 1919

[ éclaircissements logiques ] [ réponses ] [ monade prison ] [ abstraction atemporelle ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson