Particulièrement dans le premier tiers de sa vie, défendre sa singularité, vouloir être soi-même, est une illusion, dans la mesure où on doit plus ou moins s'adapter, ajuster ses comportements, que ce soit dans la nature au sens large et plus généralement dans un milieu humain particulier, tout ça en fonction d'innombrables paramètres : familiaux, bio, topo, etc. On parlera plutôt ici d'une construction.
Ce n'est que dans la tombe que cette identité là sera définie, arrêtée.
Il y a ici une analogie avec la réflexivité du lecteur-penseur, qui sans cesse confronte soi moi-vécu avec le(s) moi(s)-vécu(s) décrit(s) dans ce qu'il lit. Rien de bien stable en la matière.
Le moi singulier est un processus dynamique, orthogonal - une originalité horizontale confrontée au consensus linguistique vertical.
Tout est toujours en mouvement, avec un risque de pétrification chez le liseur au fur et à mesure de son vieillissement du au fait que la marge de transformation de soi lui semble se réduire.
Années: 1958 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: musicien, compilateur, sémioticien, directeur, guitariste, compositeur-chercheur, entrepreneur, astacologue, écrivain, imprimeur-éditeur-producteur, linguiste, père de famille, chansonnier, politicien très local, brocanteur, bûcheron, agent-couchettes...
Continent – Pays: Europe - Suisse