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concept psychanalytique

Je rappelle ce que signifie le S : le S barré représente, tient lieu dans cette formule de ce dont il retourne concernant la division du sujet, qui se trouve au principe de toute la découverte freudienne et qui consiste en ceci que le sujet est, pour une part, barré de ce qui le constitue proprement en tant que fonction de l’inconscient.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 16 novembre 1966, La logique du fantasme

[ définition ] [ division subjective ]

 

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tristesse

Assis sur le lit, je regardai mon habit neuf, qui n’avait plus de raison d’être, et le désordre de ma chambre dans l’air frais du matin.

J’avais un mal de tête violent. Je songeai à ma vie triste, sans amis, sans argent. Je ne demandais qu’à aimer, qu’à être comme tout le monde. Ce n’était pourtant pas grand’chose.

Puis, subitement, j’éclatai en sanglots.

Bientôt, je m’aperçus que je me forçais à pleurer.

Je me levai. Les larmes séchèrent sur mes joues.

J’eus la sensation désagréable qu’on éprouve quand on s’est lavé la figure et qu’on ne se l’est pas essuyée.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Mes amis

[ division subjective ] [ intériorisation du regard extérieur ]

 
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trahison

Quelle est donc la force qui pousse l’assassin à révéler son geste en termes voilés ? Pourquoi le meurtre parle-t-il un millier de voix étranges ? Il est évident que deux forces antagonistes se combattent dans l’esprit du criminel. L’une s’applique à effacer toutes les traces du crime, l’autre claironne le geste et l’identité de son auteur au monde entier. [...] Elle est le fruit d’un désir inconscient de châtiment qui s’exprime par des actes manqués. Bien sûr les criminels ne réagissent pas tous de cette façon devant leur acte, mais dans certains cas ce besoin inconscient de châtiment devient si pressant qu’il submerge le coupable, à tel point que son sort est joué dès le départ.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 55

[ autopunition ] [ sentiment de culpabilité ] [ division subjective ]

 
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tristesse

Je ne suis pas neurasthénique, ni sentimental. Je ne suis rien de particulier. D’où vient alors que je ressemble à ce point à une épave ? Si on était entré en coup de vent au moment où je pleurais, je me serais dressé comme si rien n’était et j’eusse fait ce qu’on m’aurait proposé avec la gaieté nécessaire, comme si jamais je n’avais souffert. Ce n’est pourtant pas de la comédie tout cela. Je ne me trompe pas. Je pleure. Je souffre et je ne peux rien contre moi-même, et je vis comme tout le monde. Je suis incapable d’envisager une autre existence. C’est surtout cela qui m’étonne, de pleurer ainsi et tout de suite après de ressembler au premier venu. J’ai les occupations de tout le monde, je vais au théâtre, je suis gai, et au fond de moi-même, il y a toujours quelque chose qui n’est pas heureux, quelque chose d’insatisfait.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Journal écrit en hiver, Flammarion, 1983, page 43

[ apparences ] [ masque ] [ division subjective ] [ simultanéité ]

 

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manifeste-latent

La question du sujet, qu’est-ce que cela veut dire ? Si ce que je vous ai dit tout à l’heure est vrai, si c’est pour autant que toujours la pensée se ramène à faire du sujet celui qui se désigne comme tel dans le discours, je vous ferais remarquer que ce qui le distingue, que ce qui l’isole, que ce qui l’oppose, c’est quelque chose que nous pourrons définir comme l’opposition de : 

– ce que j’appellerais "le dire du présent" [énoncé], 

– avec "le présent du dire" [énonciation].

"Dire du présent", cela veut dire que ce qui se dit "Je" dans le discours […] est ce quelque chose qui sert à repérer dans le discours la présence du parleur, mais qui le repère dans son actualité de parleur. 

Il suffit d’avoir la moindre épreuve ou expérience du langage, pour voir que bien entendu le présent du langage, à savoir ce qu’il y a présentement dans le discours, est une chose complètement différente de ce repérage du présent dans le discours : ce qui se passe au niveau du message c’est cela le présent du discours. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 20 novembre 1957

[ division subjective ] [ distinction ] [ inconscient ]

 
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besoin-désir

En effet FREUD nous apprend - et je dois tout de même ici le remettre en frontispice signé - quelque chose que nous pouvons appeler la distance, voire la béance qui existe de la structuration du désir à la structuration de nos besoins. Car si précisément l’expérience freudienne vient enfin se référer à une métapsychologie des besoins, assurément il n’y a rien d’évident, ceci peut même être dit d’une façon tout à fait inattendue par rapport à une première évidence.

C’est bien en fonction de ce cheminement, de détours auxquels l’expérience, telle qu’elle a été instituée et définie par FREUD, nous force, et qui nous montre : 

– à quel point la structure des désirs est déterminée par autre chose que les besoins, 

– combien les besoins ne nous parviennent en quelque sorte que réfractés, brisés, morcelés, structurés précisément par tous ces mécanismes qui s’appellent condensation, qui s’appellent déplacement, qui s’appellent selon les formes, les manifestations de la vie psychique où ils se reflètent, qui supposent différents autres intermédiaires et mécanismes, et où nous reconnaissons précisément un certain nombre de lois qui sont celles auxquelles nous allons aboutir après cette année de séminaire, et que nous appellerons les lois du signifiant. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 27 novembre 1957

[ différence ] [ psychanalyse ] [ demande d'amour ] [ inconscient ] [ division subjective ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Ceux qui croient vraiment être ce qu’ils sont, qui ne se sentent pas malades de leur nom fuyant, qui habitent patiemment la maladie de leur corps, qui savent reconnaître leur droite de leur gauche, ce monde du néant, ce siècle des autres, leur femme des autres femmes, leur mort des autres morts, leur mémoire de toutes les mémoires montantes et descendantes, n’ont pas besoin de lire Bloy, ni d’ailleurs aucun écrivain, ils peuvent dormir tranquilles en se pensant nés de l’homme et de la femme, ils ne seront jamais réveillés par le cauchemar de la chute infinie, jamais travaillés par la multiplicité dans l’identité, ou encore par cette efflorescence de signatures glissantes qu’aligne Bloy pour reconstituer son impossible nom propre : Satan-Paraclet-Femme-Christ-Lucifer-Napoléon-Israël et qui vous voudrez. Bloy emprunte un long chemin détourné pour tenter de revenir à lui-même, n’y parvient pas, repart, débouche dans ce siècle, dans un autre. A sa manière tellement tordue, anachronique, souvent grandiloquente, parfois ridicule, c’est pourtant, en un sens et très exactement, toute l’aventure de la modernité littéraire qu’il dessine – Artaud, Lautréamont, Céline, Joyce, etc. – de l’extérieur et à gros traits appuyés, à travers des saturations insensées de syntaxe. La sphère où, après lui, les écrivains du XXe siècle interviendront mais de façon absolument négative (sans plus se préoccuper d’aucune signification supérieure), Bloy l’a connue, cernée de l’extérieur, il s’est exténué à lui trouver un sens et c’est cela que je veux tenter de suggérer d’abord à travers ces pages.

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, Bloy, l’homme au secret, 1er septembre 1979

[ division subjective ] [ intranquillité ] [ précurseur ] [ littérature ] [ identité illusoire ] [ quêteur ]

 
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mère-fils

La mère du petit Hans, et aussi bien toutes les mères - "j’en appelle à toutes les mères", comme disait l’autre - distingue sa position en ceci qu’elle marque, pour ce qui commence d’apparaître de petit frétillement, de petit frémissement non douteux dans le premier éveil d’une sexualité génitale comme telle chez Hans : "c’est tout à fait cochon ça", c’est dégoûtant le désir, ce désir dont il ne peut dire ce que c’est.

Mais ceci est strictement corrélatif d’un intérêt non moins douteux pour quelque chose qui est ici l’objet, celui auquel nous avons appris à donner toute son importance, à savoir le phallus. D’une façon sans doute allusive mais non ambiguë, combien de mères - toutes les mères - devant le petit robinet du petit Hans, ou de quelque autre, devant le "Wiwimacher", le "fait-pipi", de quelque façon qu’on l’appelle, feront des réflexions comme : "il est fort bien doué mon petit", ou bien : "tu auras beaucoup d’enfants". Bref, l’appréciation en tant que portée sur l’objet, lui, bel et bien partiel encore ici, est quelque chose qui contraste avec le refus du désir.   

Ici, au moment même de la rencontre avec ce qui sollicite le sujet dans le mystère du désir, la division s’instaure entre cet objet qui devient la marque d’un intérêt privilégié, cet objet qui devient l’ἄγαλμα [agalma], la perle au sein de l’individu qui ici tremble autour du point pivot de son avènement à la plénitude vivante, et en même temps d’un ravalement du sujet.

Il est apprécié comme objet, il est déprécié comme désir. Et c’est là autour, que va tourner cette instauration du registre de "l’avoir", que vont jouer les comptes. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 22 mars 1961

[ culpabilité ] [ censure ] [ refoulement ] [ division subjective ]

 

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parole

[...] ce n’est pas que le sujet soit absent de la chaîne des signifiants,

– ce n’est pas que nous ne soyons pas dans les mille et un événements qui vont succéder,

– c’est que le sujet est, mais comme effacé, que le sujet "s’aphanise", s’évanouit chez l’Autre.

Si maintenant, nous nous rapportons à la castration et à la distinction établie par Lacan, il y a déjà plusieurs années, entre avoir le phallus et l’être, nous verrons ce concept d’aphanisis* se dédoubler d’après la place que le sujet occupe en référence au signifiant ou bien à l’objet phallique.

Je ne puis entrer ici dans l’examen approfondi d’un point que nous avons traité ailleurs.

Demandons-nous simplement, en manière de rappel, ce que nous voulons dire quand nous utilisons l’expression bien connue d’"être châtré".

Nous y mettons trois significations.

Tout d’abord que l’être parlant ne s’affronte au sexe qu’avec deux moyens :

– le signifiant (symptôme ou pas),

– et le fantasme, moyens artisanaux car incapables de résoudre l’impasse de la jouissance, entendue ici comme inexistence du rapport sexuel.

Ensuite, que le recours au signifiant est une contrainte et une soumission :

– contrainte à une répétition inutile car la suppléance ne s’accomplit pas, elle rate,

– soumission au terme qui ordonne cette répétition : le signifiant phallique.

Avoir le phallus veut dire ceci, n’avoir rien du tout et rester cependant soumis à la fonction phallique.

Et, enfin, voici que ce travail inexorable de mettre des signifiants l’un après l’autre au cours d’une vie, le sujet s’éteint passivement, s’aphanise. C’est là une des formes de disparition.

L’autre forme relative à être le phallus dépend d’une dimension bien différente, celle du fantasme où nous voyons disparaître le sujet caché derrière l’objet fantasmatique.

Il faut donc très sommairement distinguer deux classes d’aphanisis, deux façons de ne plus être là (ce qui est tout autre chose que de ne pas être là) :

– une façon propre à la répétition,

– l’autre propre à l’occultation.

On voit donc que la castration n’est pas, comme on pourrait le croire, une opération négative d’élimination d’un organe.

Au contraire, châtrer est un travail de prolifération inexorable de signifiants successifs.

Et, si quelque chose est affecté de privation, ce n’est pas le pénis, c’est le sujet lui-même.

Châtrer c’est décapiter, car plus les signifiants insistent et se répètent, plus le sujet est en moins.

Si maintenant, pour résumer, nous changeons de vocabulaire et nous demandons à nouveau : qu’est-ce que la castration ? nous dirons qu’elle est une initiation, une entrée de l’enfant dans le monde de l’échec en vue d’aborder la jouissance (même pas la connaître, seulement la signifier), au prix de disparaître.

Une fois de plus, nous aboutissons à la même conclusion : l’enfant entre dans le monde et il pâlit.

Auteur: Nasio Juan David

Info: La topologie et le temps, intervention lors du séminaire de Jacques Lacan, 15 mai 1979 *terme désignant le défaut d'apparition ou la disparition du désir sexuel

[ division subjective ] [ sexuation ] [ définition ]

 
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refoulement originaire

C’est que, loin que le désir de l’Autre, en tant qu’il est abordé au niveau de la phase génitale, puisse être - soit en fait - jamais accepté dans ce que j’appellerai son rythme qui est en même temps sa fuyance pour ce qui est de l’enfant, à savoir que c’est un désir encore fragile, que c’est un désir incertain, prématuré, anticipé, ceci nous masque en fin de compte ce dont il s’agit, que c’est tout simplement la réalité à quelque niveau que ce soit du désir sexuel à quoi, si l’on peut dire, n’est pas adaptée l’organisation psychique en tant qu’elle est psychique.

C’est que l’organe n’est pris, apporté, abordé, que transformé en signifiant, et que pour être transformé en signifiant, c’est en cela qu’il est tranché.

[…] Ce qu’il y a de saisissant, c’est que ce qui nous est montré, c’est le rapport de cette élision grâce à quoi il n’est plus ici que le signe même que je dis : le signe de l’absence. Car ce que je vous ai appris est ceci : c’est que si Φ, le phallus comme signifiant a une place, c’est celle très précisément de suppléer au point, à ce niveau précis où dans l’Autre disparaît la signifiance, où l’Autre est constitué par ceci qu’il y a quelque part un signifiant manquant.

D’où la valeur privilégiée de ce signifiant qu’on peut écrire sans doute, mais qu’on ne peut écrire qu’entre parenthèses, en disant bien justement ceci : c’est qu’il est le signifiant du point où le signifiant manque S(A). Et c’est pour ça qu’il peut devenir identique au sujet lui-même, au point où nous pouvons l’écrire comme sujet barré : S, au seul point où, nous analystes, nous pouvons placer un sujet comme tel - pour nous analystes- c’est-à-dire pour autant que nous sommes liés aux effets qui résultent de la cohérence du signifiant comme tel quand un être vivant s’en fait l’agent et le support. Nous voyons ceci, c’est que dès lors le sujet n’a plus d’autre efficace possible - si nous admettons cette détermination, cette surdétermination, comme nous l’appelons - que du signifiant qui l’escamote. Et c’est pourquoi le sujet est inconscient.

Si l’on peut même parler - et même là où l’on n’est pas analyste - de double symbolisation, c’est en ce sens que la nature du symbole est telle, que deux registres en découlent nécessairement : celui qui est lié à la chaîne symbolique, et celui qui est lié au trouble, à la pagaille que le sujet a été capable d’y apporter, car c’est là qu’en fin de compte le sujet se situe de la façon la plus certaine. En d’autres termes, le sujet n’affirme la dimension de la vérité comme originale qu’au moment où il se sert du signifiant pour mentir.

Ce rapport donc du phallus avec l’effet du signifiant, le fait que le phallus comme signifiant - et ceci veut dire donc transposé à une toute autre fonction que sa fonction organique - soit justement ce qu’il s’agit de considérer comme centre de toute appréhension cohérente de ce dont il s’agit dans le complexe de castration, c’est cela sur quoi je voulais ce matin attirer votre attention. 

[…] le problème de la castration comme marque, en tant qu’elle marque, en tant que c’est elle qui est le centre de toute l’économie du désir telle que l’analyse l’a développée, est étroitement lié à cet autre problème qui est celui de comment l’Autre... 

– en tant qu’il est le lieu de la parole, 

– en tant qu’il est le sujet de plein droit, 

– en tant qu’il est celui avec qui nous avons à la limite les relations de la bonne et de la mauvaise foi ...

peut et doit devenir quelque chose d’exactement analogue à ce qui peut se rencontrer dans l’objet le plus inerte, à savoir l’objet du désir : (a). C’est de cette tension, c’est de cette dénivellation, de cette chute, chute de niveau fondamentale qui devient la régulation essentielle de tout ce qui chez l’homme est problématique du désir, c’est de ceci qu’il s’agit dans l’analyse. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 12 avril 1961

[ châtré ] [ autre barré ] [ définition ] [ division subjective ]

 

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