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divertissement

Les premiers spectacles donnés par César furent des combats d'hommes et d'animaux ; il n'était encore qu'édile.

Auteur: Pastoret Claude-Emmanuel

Info: Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. III, p. 431

[ historique ] [ jeux du cirque ]

 

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spectacle

Le peuple de Rome devint si passionné pour les jeux scéniques, que le même ouvrage eut quelquefois deux représentations dans un seul jour, comme cela arriva pour l'eunuque de Térence.

Auteur: Pastoret Claude-Emmanuel

Info: Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. III, p. 329

[ audimat ] [ succès ] [ jeux du cirque ]

 

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barbarie

A chaque blessure que recevait un gladiateur, le peuple criait, en battant des mains : hoc habet ; et, lorsque ce gladiateur, étendu sur l'arène et percé de coups, demandait quartier, son adversaire s'arrêtait et regardait le peuple, qui souvent lui ordonnait d'achever d'ôter la vie au malheureux vaincu.

Auteur: Saint-Foix Germain-François Poullain de

Info:

[ Rome ] [ jeux du cirque ]

 

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évolution

Si l'on compare nos activités de loisir avec celles des époques passées, on voit aisément que seules ont survécu celles qui pouvaient être adaptées, compte tenu de la vive répugnance suscitée par les activités où des êtres humains s'infligent mutuellement des blessures physiques. Les luttes entre gladiateurs, les luttes entre êtres humains et animaux sauvages - qui pendant des siècles réjouirent les populations urbaines de l'Empire romain - et les divertissements médiévaux, comme les pendaisons publiques, les combats de coqs ou le fait de brûler vifs des chats dans des paniers, n'attireraient probablement guère le public contemporain et certains pourraient même les juger intolérables et monstrueux.

Auteur: Norbert Elias

Info: Sport et civilisation. Paragraphe qui donne une idée de la froide distanciation d'Elias, que je trouve représentative d'un certain esprit allemand. Remarque de Mic g.

[ délassement ] [ divertissement ] [ cruauté ] [ jeux du cirque ]

 

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commerce littéraire

La télé a fait mieux, elle a fait bien mieux et bien plus fort que d’encourager la lecture ou la dissuader : elle a intégré la littérature, et ce qu’elle n’intégrait pas à disparu. Elle l’a vassalisée. Les livres ont cessé d’avoir une existence autonome pour devenir la chair et le sang (une petite, une toute petite parcelle de la chair et du sang) des médias. Télétranssubstantiation. Dès 1974, alors qu’il n’avait même pas encore inventé cette arme absolue nommée "Apostrophes", Pivot annonçait la couleur dans une interview : "Ce n’est pas la télévision qui est au service de la littérature ; c’est la littérature qui est au service la télévision"

 

Auteur: Muray Philippe

Info: Désaccord parfait, in Les mutins de Panurge p 46

[ digestion ] [ jeux du cirque ] [ têtes réduites ] [ évolution ] [ diffusion ] [ publicité ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

barbarie ordinaire

Tu me demandes ce que tu dois principalement éviter? — La foule. Tu ne peux encore t'y livrer impunément. Moi, pour mon compte, j'avouerai ma faiblesse. Jamais je ne rentre chez moi tel que j'en suis sorti. Toujours quelque trouble que j'avais assoupi en moi se réveille, quelque tentation chassée reparaît. Ce qu'éprouvent ces malades réduits par un long état de faiblesse à ne pouvoir sans accident quitter le logis, nous arrive à nous de qui l'âme est convalescente d'une longue maladie. Il n'est pas bon de se répandre dans une nombreuse société. Là tout nous prêche le vice, ou nous l'imprime, ou à notre insu nous entache. Et plus nos liaisons s'étendent, plus le danger se multiplie. Mais rien n'est funeste à la morale comme l'habitude des spectacles. C'est là que les vices nous surprennent plus aisément par l'attrait du plaisir. Que penses-tu que je veuille dire que j'en sors plus attaché à l'argent, à l'ambition, à la mollesse, ajoute même plus cruel et plus inhumain pour avoir été au milieu des hommes.

Le hasard vient de me conduire au spectacle de midi : je m'attendais à des jeux, à des facéties, à quelque délassement qui repose les yeux du sang humain. Loin de là : tous les combats précédents avaient été pure clémence. Cette fois, plus de badinage : c'est l'homicide dans sa crudité. Le corps n'a rien pour se couvrir ; il est tout entier exposé aux coups, et pas un ne porte à faux. La foule préfère cela aux gladiateurs ordinaires et même extraordinaires. Et n'a-t-elle pas raison? ni casque ni bouclier qui repousse le fer. A quoi servent ces armures, cette escrime, toutes ces ruses? à marchander avec la mort. Le matin c'est aux lions et aux ours qu'on livre des hommes, à midi, c'est aux spectateurs. On met aux prises ceux qui ont tué avec d'autres qui les tueront, et tout vainqueur est réservé pour une nouvelle boucherie. L'issue de la lutte est la mort; le fer et le feu font la besogne. Cela, pour occuper les intermèdes. "Mais cet homme-ci a commis un vol ! — Eh bien, il mérite le gibet. — C'est un assassin ! — Tout assassin doit subir la peine du talion. Mais toi qu'as-tu fait, malheureux, qui te condamne à un tel spectacle? — Les fouets! le feu! la mort ! s'écrie-t-on. En voilà un qui s'enferre trop mollement, qui tombe avec peu de fermeté, qui meurt de mauvaise grâce !" — Le fouet les renvoie aux blessures ; et des deux côtés ces poitrines nues doivent d'elles-mêmes s'offrir aux coups. Le spectacle est-il suspendu? Par passe-temps qu'on égorge encore, pour ne pas être à ne rien faire.

Auteur: Sénèque

Info: Lettre à Lucilius, début lettre no VII. Trad J. Baillard

[ jeux du cirque ] [ mise à mort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel