Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Résultat(s): 8
Temps de recherche: 0.0274s

ouverture

Une porte n’est pas quelque chose, je vous prie d’y réfléchir, de tout à fait réel. La prendre pour tel conduirait à d’étranges malentendus. Si vous observez une porte, et que vous en déduisez qu’elle produit des courants d’air, vous l’emportez sous votre bras dans le désert pour vous rafraîchir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", page 412

[ passage ] [ littéralisme ] [ surréalisme ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

jeu de mots

Ça y est. Ça recommence. Y’a ma libido qui me chatouille. J’arrive plus à bosser. Coucher, baiser, sauter, y a plus que ça qui compte, je n’arrête pas.

Samedi, j’étais tellement obsédé que j’ai sauté deux repas, j’ai baisé le fisc, et j’ai même couché avec allégresse quelques alexandrins sublimes sur le déclin de la rose.

Auteur: Desproges Pierre

Info:

[ sens littéral-sens figuré ] [ débauche ] [ zeugmes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

islam

Ce n'est pas par ce qu'il y a d'obscur dans Mahomet et qu'on peut faire passer pour un sens mystérieux que je veux qu'on en juge, mais par ce qu'il y a de clair, par son paradis et par le reste. C'est en cela qu'il est ridicule. Et c'est pourquoi il n'est pas juste de prendre ses obscurités pour des mystères, vu que ses clartés sont ridicules.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 598-218

[ critique ] [ preuve de nullité ] [ religion littérale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

interprétation

[…] j’ai affirmé depuis longtemps que rien ne nous permettait d’accuser le rêve, en quelque sorte, d’une manœuvre intentionnelle de tromperie. La nature, il est vrai, est souvent obscure et impénétrable, mais elle n’a pas ce caractère d’astuce mensongère qui est le fait de l’homme. C’est pourquoi il faut partir de l’idée que le rêve est précisément ce qu’il doit être, rien de plus, rien de moins. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie de l'inconscient", trad. Roland Cohen, Livre de Poche, Paris, 1993, page 174

[ conscient-inconscient ] [ lecture littérale ] [ songes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

interprétation

[…] un texte tantrique peut être lu avec plusieurs clés : liturgique, yogique, tantrique, etc. […] ; lire un texte avec la "clé yogique", c’est déchiffrer les diverses étapes de la méditation auxquelles se rapporte le texte. Le sens tantrique est la plupart du temps érotique, mais il est difficile de décider s’il s’agit d’un acte concret ou d’un symbolisme sexuel. Plus exactement, il est malaisé de distinguer entre le "concret" et le "symbolique", la sâdhanâ tantrique ayant justement comme but la transsubstantiation de toute expérience "concrète", la transformation de la physiologie en liturgie.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Yoga", page 252

[ lecture ] [ littéral-métaphore ] [ prudence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

libido sexuelle

Le problème de l’union des contraires, qui, dans sa formulation sexualiste, dormait déjà depuis des siècles, dut encore attendre le jour où l’on fut assez éclairé et où l’objectivité scientifique fut assez grande pour permettre de parler de "sexualité" dans une conversation scientifique. Le sexualisme de l’inconscient fut pris aussitôt très au sérieux et élevé au rang d’une sorte de dogme religieux qui est, même encore aujourd’hui, défendu avec fanatisme : si grande était la fascination émanant de ces contenus cultivés en dernier lieu par les alchimistes ! Les archétypes naturels qui sont à la base des mythologèmes de l’inceste, de la hiérogamie, de l’enfant divin, etc., ont engendré – en plein âge scientifique – une doctrine de la sexualité infantile, des perversions et de l’inceste.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et transfert" page 190

[ littéralisme ] [ psychanalyse freudienne ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

Bible

Quant à moi, autant je suis convaincu de l’erreur de ceux qui excluent toute allégorie des récits de l’Ecriture, autant je trouve de témérité à vouloir tout envelopper de voiles mystiques ; et c’est pourquoi je distingue trois ordres de prophéties [l’un relatif à la Jérusalem céleste ; l’autre à la Jérusalem terrestre ; un troisième, à toutes deux]. Telle est mon opinion, et néanmoins je consens que l’on exprime de chaque fait attesté par les saintes Ecritures un sens spirituel, sans déroger toutefois à la vérité de l’histoire. Quant aux circonstances qui ne peuvent se rattacher à l’action de l’homme ou de Dieu ni dans le passé ni dans l’avenir, quel fidèle pourrait douter que l’Ecriture n’ait une intention ? Qui ne les ramènerait, ou du moins qui n’avouerait qu’elles doivent être ramenées à un sens spirituel ?

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 322

[ méthode d'interprétation ] [ littéral ] [ double ] [ christianisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

transition scientifique

B.T. Dobbs a fait de l’alchimie du XVIIe siècle un portrait qui donne des indications irremplaçables concernant le problème des "pratiques" alchimiques. Cette époque charnière représente en effet un moment clé dans l’histoire de l’art hermétique, puisque celui-ci va subir une "métamorphose" qui explique pour une large part les erreurs contemporaines relatives à sa juste compréhension. Selon B.T. Dobbs valorisant ce changement radical, l’alchimie qui jusque-là était étroitement liée à des "spéculations mystiques (...) trop fortement orientées vers l’illumination intérieure" va recevoir une "influence apaisante du rationalisme et de la nouvelle philosophie mécaniste. La voie était tracée, est-il ajouté, pour que l’alchimie s’ouvre à la rationalisation, qu’elle admette une formulation chimique, bref qu’elle accepte une clarification de ses méthodes et de ses modes de pensée". Plusieurs groupes, dont celui de Hartlib, seront responsables de ce processus révolutionnaire. Son objectif connu consistait en une "opération concertée ayant pour but la fabrication et la commercialisation de l’or". Cette démarche, dont B.T. Dobbs note qu’elle était étrangère à "la littérature alchimique antérieure", visait dans le même temps à "faire partager au plus grand nombre les secrets alchimiques". Il s’agit donc d’une triple sécularisation : vénale, commerciale et démocratique qui engage l’alchimie traditionnelle dans une voie rationnelle, puis expérimentale. Les conceptions de S. Hartlib n’eurent d’influence sur Newton que par l’intermédiaire d’un de ses plus proches disciples, d’ailleurs plus connu, R. Boyle, qui poursuivra le projet d’assimilation de l’œuvre alchimique à la vision mécaniste naissante de l’univers. Celui-ci "réfute la théorie alchimique des trois Principes (Soufre-Mercure-Sel) et les qualifie de paradoxes antichimiques", ce qui montre l’ampleur de la rupture qui se prépare. Toutefois, à côté de ces objectifs vulgaires, certains aspects de l’ancienne quête alchimique vont être également victimes d’une sorte de détournement de sens. La réalisation, notamment, de "l’eau mercurielle" qui, d’après B.T. Dobbs, ne fut auparavant "décrite nulle part en termes physiques" fut l’objet dans ces milieux novateurs d’investigations expérimentales qui d’ailleurs n’aboutirent pas à grand chose, selon leurs propres témoignages.

Un peu plus tard (au XVIIIe s.), on sait que H. Bœrhaave fera encore cette expérience de "chauffer du mercure" sans davantage de succès. Or, c’est ce même genre d’opération qu’entreprend Newton vers 1660. Ainsi, l’alchimie devient-elle, une fois débarrassée de son mystère, "une branche respectable de la physique". Curieusement, dans un climat déjà paradoxal, l’alchimie est simultanément respectée, vénérée et défigurée. Son ésotérisme n’étant plus compris, il faut en reconstituer la signification sur des bases nouvelles, sans rapport avec les anciennes, afin de retrouver la clé tant recherchée de l’univers. L’intention profonde de Newton, dans cette perspective, est de chercher à élucider "les mouvements des corps de petites dimensions, de manière à compléter, rapporte B.T. Dobbs, le système universel qu’il était en train d’édifier". Pour ce faire, et aussi étrange que cela puisse paraître, Newton essaiera d’extraire le "mercure" des métaux. Il participe donc à cette large entreprise de matérialisation des Principes hermétiques, de telle sorte que cette néo-alchimie en vint à concevoir l’existence d’un "mercure philosophique" concret. On peut donc penser qu’il ne l’était pas à l’origine, d’où une contradiction avec ce qu’affirmait au début de son livre B.T. Dobbs, qui admet la coexistence de "deux aspects" de l’ancienne alchimie : "la science occulte et les expériences au fourneau". Or, il apparaît clairement, d’après sa propre enquête, que cette concrétisation est le fait de chimistes manipulateurs tardifs, soucieux "d’expérimentations quantitatives". Cette mutation n’a d’ailleurs pu s’effectuer que par une sorte de transcription des "mythes" de l’alchimie ancienne en opérations de laboratoire, et ceci explique pourquoi Newton étudia avec tant de zèle ces vieux traités hermétiques.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", pages 56-57

[ historique ] [ interprétation littérale ] [ incompréhension ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson