Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 5
Temps de recherche: 0.0487s

spéculation

[Selon Hegel] L’autre monde est invisible parce qu’il est précisément doublé par ce monde-ci, qui interdit de le voir. Si ce monde-ci différait un tant soit peu du monde suprasensible, ce dernier serait en quelque sorte plus tangible : on pourrait le repérer dans l’écart même qui le ferait différer du monde sensible. Mais justement, cet écart n’est pas.

Auteur: Rosset Clément

Info: Dans "Le réel et son double", pages 73-74

[ superposition ] [ décalage ] [ métaphysique ] [ philosophie ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

imaginaire

[…] [Selon Lacan] si l’on pense que le Moi "est" quelque chose, qu’il "est" ses fonctions, on court le risque que la psychanalyse revienne à une dimension pré-analytique. Un Moi sera par exemple fort ou faible, adapté ou pas adapté à la réalité et à l’environnement, et un homme sera d’autant plus sain que l’on trouvera son Moi fort et bien adapté. […] Au niveau pratique, cette conception aura pour conséquence d’infléchir la cure vers le développement d’un Moi fort et, au pire, vers une identification du patient à l’analyste.

Auteur: Maffei Giuseppe

Info: Dans "Les cahiers jungiens de psychanalyse", n°53, page 47

[ leurre ] [ compétitivité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse-psychologie analytique

[Selon Jung] [...] la profonde transformation de la réalité qui se manifeste dans les psychoses est due à une métamorphose de la libido, analogue à celle que Freud a entrevue à propos des névroses. Seulement, chez le psychotique, dit Jung, la libido est introvertie dans le monde intérieur du sujet – notion qui est laissée dans le plus grand vague ontologique. C’est en raison de cette introversion que la réalité sombre pour lui dans un crépuscule. Le mécanisme des psychoses est donc en parfaite continuité avec celui des névroses. 

Freud [...] voit la théorie analytique se transformer chez Jung en un vaste panthéisme psychique, série de sphères imaginaires s’enveloppant les unes les autres, qui conduit à une classification générale des contenus, des événements, de l’Erlebnis de la vie individuelle, et enfin de ce que Jung appelle les archétypes. Ce n’est pas dans cette voie qu’une élaboration clinique, psychiatrique, des objets de sa recherche peut se poursuivre. [...] La réalité est-elle constituée par cette projection libidinale universelle qui est au fond de la théorie jungienne ? Ou bien y a-t-il au contraire une relation d’opposition, une relation conflictuelle, entre pulsions du moi et pulsions libidinales ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 190-191

[ monisme-dualisme ] [ différences ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution biologique

Lorsqu’au tout début du XIXe siècle Jean-Baptiste de Lamarck a formalisé l’idée que les espèces se transforment au cours du temps, c’était un grand pas dans la connaissance du vivant. L’idée était encore révolutionnaire six décennies plus tard, à l’époque de Darwin. Évidemment, on ne connaissait alors rien des mécanismes d’hérédité, ni de ses règles, ni de la manière dont l’information impliquée était encodée. Lamarck a alors suggéré la "règle de l’usage et du non-usage" des organes comme moteur général de l’évolution. Près de cinquante ans plus tard, Darwin proposait la sélection naturelle. [Selon laquelle] on devrait même s’attendre à l’existence de processus lamarckiens. En effet, l’information génétique, par sa très grande fidélité de transmission, est spécialisée dans la transmission d’informations héritées d’ancêtres très lointains. Or […] l’environnement des ancêtres récents doit constituer un bien meilleur prédicteur de l’environnement dans lequel se développera la génération suivante. Ainsi, tout organisme capable de transmettre à ses descendants des informations sur leur environnement aurait un avantage sélectif majeur, parce que ces derniers seraient en quelque sorte moulés aux conditions environnementales dans lesquelles ils se développeront, survivront et se reproduiront.[…] Tant pis si cette hypothèse est immédiatement taxée de lamarckiste et donc rejetée, car non conforme au néodarwinisme. Il existe dans la littérature scientifique de nombreux faits très bien documentés qui montrent que de tels mécanismes existent bien.

Auteur: Danchin Etienne

Info: L’hérédité comme on ne vous l’a jamais racontée. Humensciences, 2021 pp 55-56

[ adaptation ] [ épigénétique ] [ héritage culturel ] [ comportements transmis ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

[Selon Kant] Les idées métaphysiques (Dieu, le Monde, l’âme) sont de simples actes de la raison. En accomplissant ces actes, en pensant "Dieu", "Monde", "âme", la raison ne fait qu’obéir au besoin d’unité qui la régit : unité des phénomènes internes (l’âme), unité des phénomènes externes (le Monde), unité de tous les êtres (Dieu). Mais elle ne perçoit pas véritablement ces idées comme des réalités objectives qui lui seraient effectivement données et qu’elle pourrait donc, non seulement penser, mais encore connaître. Il faudrait pour cela que notre intelligence soit dotée d’un organe de perception intellectuelle, étant donné la nature non-sensible des réalités à percevoir. Une telle intuition intellectuelle n’est pas la nôtre, affirme Kant. Toutefois, par une inévitable illusion "spéculaire", nous croyons voir intellectuellement, comme si elles étaient présentes devant notre esprit, des réalités que nous ne faisons que construire en pensée, et auxquelles la foi seule (car elles existent "en-soi"), et non la science, nous permet d’accéder. Telle est la critique kantienne de la connaissance métaphysique.

Cette critique [...] nous paraît fausse à plusieurs égards. D’abord, parce que la raison humaine a le droit, à un certain degré, de traiter les concepts comme des choses, en tant précisément qu’ils en sont le reflet dans le miroir du mental, reflet dont l’adéquation est garantie par la Révélation et la Tradition universelle. D’où la légitimité de la scolastique. Fausse d’autre part, parce que, confondant la métaphysique véritable avec la scolastique wolfienne, Kant ignore que, depuis toujours, les grandes doctrines métaphysiques, du vedânta au platonisme et au thomisme en passant par le taoïsme ou le bouddhisme mâdhyamika, ont prévu et corrigé la tentation du chosisme spéculatif, avec une efficacité et une radicalité qui dépasse d’assez loin le criticisme kantien. Et la pratique dionysienne de l’anagogie en est précisément une preuve irréfutable. Enfin, il faudrait souligner combien est approximative la conception d’une intuition intellectuelle que Kant imagine sur le modèle de l’intuition sensible : avoir un objet devant soi. Mais au-delà de la connaissance par observation, il y a place pour la connaissance par participation. [...] L’objectivité métaphysique est intrinsèque et qualitative ; c’est l’objectivité de la vérité, nourriture de l’esprit. L’objectivité physique (ou empirique) – l’objectivité d’une chose – est extrinsèque et relative : elle n’est que le reflet de la précédente qui la fonde ontologiquement. L’intuition intellectuelle ne se démontre pas ; elle est la vie même de l’esprit. La nier, c’est nier l’expérience la plus foncière de toute intelligence humaine : automutilation.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 105-106

[ erreurs ] [ nominalisme-réalisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson