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éloge

Quand Toussaint-Louverture vint, ce fut pour prendre à la lettre la déclaration des droits de l'homme, ce fut pour montrer qu'il n'y a pas de race paria ; qu'il n'y a pas de pays marginal ; qu'il n'y a pas de peuple d'exception. Ce fut pour incarner et particulariser un principe ; autant dire pour le vivifier. Dans l'histoire et dans le domaine des droits de l'homme, il fut, pour le compte des nègres, l'opérateur et l'intercesseur. Cela lui assigne sa place, sa vraie place. Le combat de Toussaint-Louverture fut ce combat pour la transformation du droit formel en droit réel, le combat pour la reconnaissance de l'homme et c'est pourquoi il s'inscrit et inscrit la révolte des esclaves noirs de Saint-Domingue dans l'histoire de la civilisation universelle. S'il y a dans le personnage un côté négatif — difficilement évitable d'ailleurs eu égard à la situation — c'est en même temps là qu'il réside : de s'être davantage attaché à déduire l'existence de son peuple d'un universel abstrait qu'à saisir la singularité de son peuple pour la promouvoir à l'universalité.

Insuffisante synthèse sans doute, mais qui donnait le branle décisif à l'histoire haïtienne. C'est pourquoi l'Intercesseur mérite bien le nom que lui donnent ses compatriotes d'aujourd'hui : le Précurseur.

Auteur: Césaire Aimé

Info: Toussaint-Louverture, la Révolution française et le problème colonial / Aimé Césaire ; préface de Charles-André Julien. - Paris : Présence africaine, 2004. - 345 p.-[3] p. de pl. ; 21 cm. ISBN 2-7087-0397-8. En guise de conclusion, pp. 344-345

[ racisme ] [ libération ] [ historique ]

 

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oser

Il faut prendre des risques, disait-il. Nous ne comprenons vraiment le miracle de la vie que lorsque nous laissons arriver l’inattendu. Chaque jour, Dieu nous donne, avec le soleil, un moment où il est possible de changer tout ce qui nous rend malheureux. Chaque jour, nous feignons de ne pas nous rendre compte que ce moment existe, nous faisons semblant de croire qu’aujourd’hui est semblable à hier et sera semblable à demain. Mais l’être qui fait attention au jour qu’il est en train de vivre découvre l’instant magique. Celui-ci peut être caché dans la minute où, le matin, nous mettons la clé dans la serrure, dans l’intervalle de silence qui suit le repas du soir, dans les mille et une choses qui nous paraissent toutes semblables. Mais cet instant existe, un instant où toute la force des étoiles passe par nous et nous permet d’accomplir des miracles. Le bonheur est parfois une bénédiction – mais, le plus souvent, c’est une conquête. L’instant magique de la journée nous aide à changer, nous pousse à partir en quête de nos rêves. Nous allons souffrir, nous allons traverser de mauvaises passes, mais ce sont là des périodes transitoires, qui ne laissent pas de traces. Et plus tard, nous pourrons regarder en arrière avec fierté et avec foi.

Auteur: Coelho Paulo

Info: Sur le bord la rivière piedra, je me suis assise et j’ai pleuré

[ éveil ]

 

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femmes-par-femme

Les préoccupations d'ordre social n'existent pas encore assez pour le prolétariat espagnol féminin. L'ouvrière espagnole, capable de rares incursions vers l'émancipation et vers la culture, continue à prendre un vif plaisir dans la lecture des vers de Campoamor, à cultiver la religion et à rêver de ce qu'elle appelle sa "carrière" : un hypothétique mari. Ses colères, si par hasard elle en éprouve, ne sont que des ardeurs momentanées sans conséquences. Son expérience de la misère ne fait pas naître la réflexion. Si un jour son manque de moyens économiques la contraint à un jeûne forcé, lorsqu'elle peut manger à nouveau elle le fait jusqu'à satiété. Dans la plus parfaite inconscience. La religion la rend fataliste. Nuit et jour. Eté comme hiver. Nord et sud. Riches et pauvres. Toujours deux contraires. Bon ! Parfois - rarement - elle sent que sa vie est trop monotone et trop dure ; mais son esprit contient suffisamment d'aphorismes traditionnels qui sont chargés de la convaincre de son erreur et de l'immuabilité de la société jusqu'à la fin des temps. Ces proverbes lui ont appris qu'elle ne possédait rien d'autres sur Terre que ses larmes, et c'est pourquoi elle les verse sans compter.

Matilde est l'une de ces rares et précieuses insoumises, capables de renier cet héritage commun.

Auteur: Carnés Luisa

Info: Tea Rooms : Femmes ouvrières (1934)

[ femme-par-femme ] [ révolte ] [ féminisme ]

 
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camp de concentration

(...) Dès le départ, Himmler se présenta comme une autorité en matière d'agriculture. Dans un lettre datée du 22 avril 1926 adressée à une personne qui s'intéressait aux fermes il dit : "Je suis un Bauer (paysan) même si je n'ai pas de ferme." En attendant, gérer un élevage de poulets accrut son obsession pour l'eugénisme et pour l'amélioration des êtres humains comme celles des souches animales. Ainsi que l'analyse de Fritz Redlich : "Son intérêt pour la reproduction et l'abattage des poulets se transforma en intérêt pour la procréation et le meurtre des êtres humains."
La lecture d'un certain nombre de pamphlets racistes renforça Himmler dans sa conviction que la procréation humaine devait prendre en compte le facteur race. Il considérait que la tâche d'un leader était "comme le spécialiste en horticulture qui, quand il veut créer une nouvelle souche pure à partir d'une espèce ancienne qui a été épuisée par trop de croisements, commence par aller dans le champ pour arracher les plantes non désirées". Après la guerre, un de ses officiers SS témoigna que le passé agricole de Himmler était bien à la base de son obsession pour la procréation raciale. L'exploitation animale - reproduction, sélection et abattage - a posé les jalons à chaque étape sur la voie menant au génocide.

Auteur: Patterson Charles

Info: Un éternel Treblinka

 

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mâles-femelles

Les différences entre les sexes englobent bien plus que les organes sexuels. Les hommes et les femmes diffèrent par exemple par leur taille, leur composition corporelle ou encore leur durée de vie. Le sexe biologique affecte aussi la santé, des différences étant observées dans la réponse aux traitements de nombreuses maladies. Par quels mécanismes ces différences se mettent-elles en place ? C'est à cette question qu'ont souhaité répondre Bruno Hudry de l'Institut de biologie Valrose (CNRS/Inserm/Université Nice Sophie Antipolis) et ses collaborateurs du laboratoire Plasticité du cerveau (CNRS/ESPCI Paris). Les cellules souches intestinales ont un taux de prolifération plus élevé sur les femelles alors que le métabolisme des glucides est plus élevé chez les mâles. (Voir le schéma sur le site) Dans une étude publiée le 8 août 2019 dans Cell, ils ont montré, chez la drosophile, que les testicules "parlent" à une partie particulière de l'intestin, via une molécule circulante appelée cytokine, pour augmenter la digestion et l'absorption des sucres dans l'intestin des mâles. En réponse, cette région de l'intestin sécrète du citrate, qui agit sur les testicules pour soutenir la production de sperme. Un organe adulte comme l'intestin possède donc une "identité sexuelle" complexe, qui induit des propriétés physiologiques distinctes entre les sexes, qu'il est aujourd'hui nécessaire de mieux prendre en compte dans la recherche fondamentale et clinique.

Auteur: Internet

Info: https://www.techno-science.net, Publié par Adrien le 13/08/2019 à 08:00. Réf : Gut-testis crosstalk controls sex differences in intestinal sugar handling to promote food intake and sperm maturation. Bruno Hudry, Eva de Goeij, Alessandro Mineo, Pedro Gaspar, Dafni Hadjieconomou, Chris Studd, Joao B. Mokochinski, Holger B. Kramer, Pierre-Yves Plaçais, Thomas Preat, Irene Miguel-Aliaga. Cell, le 8 août 2019. DOI: 10.1016/j.cell.2019.07.029

[ physiologie ] [ femmes-hommes ] [ comparés ]

 

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désir

Nous savons aujourd'hui que la sexualité humaine n'est pas innée : elle est apprise et construite par les images que nous propose la société. Même chez nos cousins les primates, qui vivent en milieu naturel, la sexualité s'apprend par l'expérience : les jeunes singes assistent à la séduction et aux ébats des adultes. La nécessité du modèle s'impose ; un jeune chimpanzé, isolé de ses congénères, est paradoxalement incapable, à l'âge adulte, de s'accoupler.
Or, différence fondamentale, par le phénomène de la pudeur, l'amour des humains se fait toujours à l'écart du groupe. C'est l'une des grandes difficultés de la sexualité : d'une part elle a besoin d'éducation, d'autre part la culture et les religions censurent tout modèle et souvent toute éducation sexuelle. [...]
Une véritable éducation à la sexualité devrait prendre en compte les aspects biopsychologiques, émotionnels et sociaux de la sexualité ; permettre de comprendre la différence des sexes, les relations interpersonnelles, de développer le sens critique, l'ouverture d'esprit et le respect de l'autre. [...]
En l'absence d'une véritable éducation à la sexualité, le jeune ado va chercher des informations auprès de ses pairs et du seul modèle iconographique de la sexualité : le porno. C'est bien évidemment le plus mauvais modèle et la raison pour laquelle un solide accompagnement serait indispensable, depuis le primaire jusqu'à la fin des études. A l'âge de 11 ans, un adolescent sur deux a déjà vu une scène pornographique.

Auteur: Brenot Philippe

Info: Sex story, p. 191

[ fesse ] [ historique ]

 

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remettre en question

Nous avons grimpé cette colline. À chaque étape, nous pouvions voir plus loin, alors bien sûr, nous avons continué. Maintenant, nous sommes au sommet. La science est au sommet depuis quelques siècles. Nous regardons la plaine et nous voyons cette autre tribu qui danse au-dessus des nuages, encore plus haut que nous. Il s'agit peut-être d'un mirage, d'une supercherie. Ou peut-être qu'ils viennent d'escalader un sommet plus élevé que nous ne pouvons pas voir parce que les nuages bloquent la vue. Nous partons donc à sa recherche, mais chaque pas nous fait dégringoler. Quelle que soit la direction que nous prenons, nous ne pouvons pas nous éloigner de notre sommet sans perdre notre point de vue. Nous remontons donc à nouveau. Nous sommes coincés sur un maximum local. Mais qu'en est-il s'il existe un sommet plus élevé, de l'autre côté de la plaine ? Le seul moyen d'y parvenir est de prendre le taureau par les cornes, de descendre de notre piémont et de longer le lit de la rivière jusqu'à ce que nous commencions enfin à remonter la pente. Ce n'est qu'à ce moment-là que l'on se rend compte que cette montagne est bien plus haute que le contrefort où l'on se trouvait auparavant, et que l'on voit tellement mieux d'ici. Mais vous ne pouvez pas y arriver si vous ne laissez pas derrière vous tous les outils qui vous ont permis de réussir. Il faut faire le premier pas dans la descente.

Auteur: Watts Peter

Info: Echopraxia

[ recommencer ] [ réexaminer ] [ repartir ]

 

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contrariété

N'ayez pas peur du mécontentement, mais nourrissez-le jusqu'à ce que l'étincelle devienne une flamme et que vous soyez perpétuellement mécontent de tout - de votre travail, de votre famille, de la traditionnelle course à l'argent, à la situation, au pouvoir - de sorte que vous vous mettiez vraiment à penser, à découvrir. Or, en vieillissant, vous vous rendrez compte qu'il est très difficile de maintenir cet esprit de mécontentement. Vous avez des enfants à nourrir, et les exigences de votre travail à prendre en compte, l'opinion de vos voisins, de la société qui se referme sur vous, et très vite vous commencez à perdre cette flamme ardente du mécontentement. Quand vous êtes mécontent, vous allumez la radio, vous allez voir un gourou, vous récitez la puja, vous vous inscrivez à un club, vous buvez, vous courez les femmes - tout est bon pour étouffer la flamme. Or, voyez-vous, sans cette flamme du mécontentement, vous n'aurez jamais l'initiative qui est le commencement de la créativité. Pour découvrir la vérité, vous devez être en révolte contre l'ordre établi. […]
La créativité ne consiste pas simplement à peindre des tableaux et à écrire des poèmes - ce qui est bien, mais reste minime en soi. L'important est d'être mécontent de fond en comble car ce mécontentement global est le début de l'initiative qui devient créative à mesure qu'elle mûrit ; et c'est la seule manière de découvrir ce qu'est la vérité, ce qu'est Dieu, car Dieu n'est autre que l'état créatif.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: Le sens du bonheur

[ irritation ] [ moteur ]

 

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ballade

Ce matin était bien. un peu de neige tapissait le sol. Le soleil flottait dans un ciel clair et bleu. La mer était bleue et bleu-vert, aussi loin que portait l’œil. À peine une ondulation. Calme. Je me suis habillé pour aller me promener - résolu à ne pas rentrer avant d’avoir recueilli ce que la Nature avait à m’offrir. J’ai dépassé de vieux arbres inclinés. Traversé un champ semé de rochers où la neige s’était entassée. Marché jusqu’à atteindre une falaise. Où j’ai contemplé la mer, et le ciel, et les mouettes tournoyant au-dessus de la plage blanche loin au-dessous. Tout était beau. Tout baignait dans une pure et froide lumière. Mais, comme toujours, mes pensées se sont mises à errer. Je devais me contraindre à voir ce que je voyais et rien d’autre. Je devais me dire c’est cela qui compte, pas autre chose. (Et je l’ai vraiment vue une ou deux minutes !) Un ou deux minutes elle a refoulé les rêveries habituelles sur ce qui est bien, et ce qui est mal - le devoir, les bons souvenirs, les idées de mort, la façon de me conduire avec mon ex-femme. Toutes ces choses dont j’espérais qu’elles disparaîtraient ce matin. Ce avec quoi je vis chaque jour. Ce que j’ai foulé aux pieds afin de rester en vie. Mais une ou deux minutes j’ai bel et bien oublié moi-même et tout le reste. Je le sais. Car quand j’ai fait demi-tour je ne savais plus où j’étais. Jusqu’à ce que des oiseaux s’échappent des arbres noueux. Et s’envolent dans la direction que je devais prendre.

Auteur: Carver Raymond

Info:

[ introspection ] [ oubli de soi ]

 

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pédagogie holistique

Le journal d’hier matin m’a fait chaud au coeur. La journaliste culturelle suédoise Ulrika Knutson y donnait une longue interview sous le titre "L’éducation peut se passer de livres". Elle y rappelait la coexistence, au début du XXe siècle, de l’éducation pratique et de l’éducation livresque. La méthode n’était pas réservée aux plus aisés, elle a même permis à la classe dite "inférieure" de développer ses compétences pratiques et esthétiques. Ce sont les mêmes compétences que beaucoup souhaiteraient aujourd’hui supprimer des programmes scolaires. Je suis convaincue que l’éducation devrait être plus rationnelle, plus rapide, et mieux prendre en compte les besoins du marché. Ulrika Knutson formule ainsi sa défense d’une éducation non livresque : "Nous ne sommes pas tous des lecteurs, mais nous pouvons tous nous former. On rencontre d’autres personnes, on écoute, on vit. Pour cette raison, je suis fascinée par ceux qui, au début du siècle dernier, ont mis l’accent sur le pouvoir du cerveau, du coeur et de la main."

Tout est dit. C’est ainsi ce que je voudrais répliquer aux sociologues qui nous parlaient des analphabètes, de ceux qui ignorent les théorèmes, les noms des plantes ou des animaux. Bien sûr, on peut apprendre toutes sortes de choses dans les livres, et c’est tant mieux. Mais la vie à laquelle j’aspire, c’est une union du cerveau, du coeur et de la main. C’est pour eux que je fais des recherches sur les neurosciences et que je me passionne pour tout et n’importe quoi. Pour eux que je vis intensément, entourée de nombreux amis. Pour eux que je tricote, nettoie, brode. Le cerveau, le coeur et la main.

 




Auteur: Antas Maria

Info: Faut que ça brille !

[ enseignement pratique ] [ apprentissage intégré ] [ intelligence multidimensionnelle ] [ travail manuel ] [ langage surévalué ] [ verbe surestimé ] [ transdisciplinarité ]

 

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