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torride

La première semaine d'Août trône au sommet de l'été, pic du déroulement annuel, comme le plus haut siège de la grande roue lorsqu'elle stoppe sa rotation. Les semaines qui précèdent sont l'ascension à partir du printemps doux et celles qui suivent une descente vers la fraîcheur de l'automne. Mais la première semaine d'août est immobile, chaude. Elle est aussi curieusement insonore, avec des aubes vierges et blanches et des midis hurlants, et des couchers de soleil barbouillés de trop de couleur. Souvent la nuit il y a des éclairs, mais qui frémissent sans bruit. Pas de tonnerre, pas de pluie qui soulage. Ce sont des moments étranges et haletants, sans souffle, ces jours de canicule, au point que les gens sont amenés à faire des choses qu'ils regretteront après-coup.

Auteur: Babbitt Natalie Zane

Info: Tuck Everlasting

[ été ] [ littérature ]

 

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pénitencier

Je suis entré en prison aveugle (avec de vagues éclairs de lumière, non pas concernant la réalité, mais intérieurs, éclairs autogènes de l’obscurité qui la transpercent sans la dissiper) et j’en ressors les yeux bien ouverts ; j’y suis entré cajolé, gâté, j’en sors guéri des simagrées, des minauderies, des chichis ; j’y suis entré insatisfait, j’en sors en connaissant le bonheur ; j’y suis entré nerveux, irascible, sensible aux choses insignifiantes, j’en sors indifférent ; le soleil et la vie ne me disaient pas grand-chose, à présent je sais déguster la moindre lichette de pain ; je sors en admirant par-dessus tout le courage, la dignité, l’honneur, l’héroïsme ; je sors en paix : avec ceux envers lesquels je suis coupable, avec les amis, avec les ennemis, et même avec moi-même.

Auteur: Steinhardt Nicolae

Info:

[ initiatique ] [ carcéral ] [ rédempteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Dostoïevsky

Quand je pense à Stravoguine, par exemple, je pense à quelque monstre divin dressé sur un sommet, et qui nous jette ses entrailles lacérées. Dans Les Possédés la terre tremble : ce n'est pas la catastrophe qui s'abat sur l'individu imaginatif, mais un cataclysme dans lequel une vaste portion de l'humanité est ensevelie, effacée à jamais. Stravoguine était Dostoïevsky, et Dostoïevsky était la somme de toutes ces contradictions qui paralysent un homme ou le conduisent jusqu'aux sommets. Il n'y avait pas de monde trop bas qu'il n'y entra, pas d'endroit trop haut qu'il craignit d'y monter. Il parcourait toute la gamme, des abîmes jusqu'aux étoiles. Dommage que nous n'ayons plus jamais l'occasion de voir un homme placé au coeur du mystère, qui, par les éclairs qu'il jette, illuminerait pour nous la profondeur et l'immensité des ténèbres.

Auteur: Miller Henry

Info: Tropique du cancer

[ littérature ]

 

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science-fiction

Il se sentait loin du vaisseau, comme suspendu au-dessus des golfes profonds qui s'étendaient entre les îlots d'étoiles. En proie à une frayeur mêlée d'émerveillement, il plongeait son regard dans la nuit et la solitude majestueuse de l'espace.
A travers le dôme magique, il voyait les soleils flamboyants et les éclairs qui marquaient leur passage. Quelques uns étaient solitaires, d'autre formaient entre eux des colonies d'étoiles. il assistait au somptueux spectacle de la vie et de la mort à travers l'univers : les jeunes soleils à la blancheur aveuglante, les soleils d'or, les vieux soleils rouges et les soleils morts, noirs et couronnés de cendre. Il aperçut les plus lointaines galaxies, les nébuleuses en forme de serpent, les étonnantes et terrifiantes étoiles peuplant la Voie Lactée. Et en regardant tout cela il ne pensait ni ne ressentait plus rien, comme l'enfant encore tout ébloui d'être né.

Auteur: Brackett Leigh

Info: Les hommes stellaires

[ intersidéral ] [ spatial ]

 

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ouragan

Les derniers rayons du jour illuminèrent aussi les vagues déferlantes d’un océan en furie. Des colonnes de lumière lardèrent les nuages tumultueux de l’ouest et tachèrent d’or la surface de l’eau, telles des pétales de fleurs tombés du royaume des cieux. Par-delà ces pétales, des nuages noirs dessinaient un monde aussi obscur que la nuit, tandis que se levait une tempête, rideau divin suspendu entre ciel et mer. Il ne resta bientôt plus comme source de lumière que de brefs éclairs foudroyant l’écume neigeuse crachée par les vagues. Au creux d’un de ces pétales d’or, un destroyer se retrouva bientôt à la crête d’une déferlante née dans les abysses et, dans un grondement terrible, sa proue se heurta à un mur de vagues qui souleva une écume si monumentale qu’elle absorba avidement les dernières rémanences de clarté vespérale, comme un gigantesque oiseau mythique déployant ses immenses ailes d’un or aveuglant…

Auteur: Liu Cixin

Info: La forêt sombre

[ couchant ] [ crépuscule ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

espace

Ce que le regard appréhende est beaucoup trop rapide, complexe, puissant... Nous voilà submergés, émerveillés.
La musique elle nous lie plus intimement avec l'univers par ses ondes plus longues, plus lentes. Ainsi le cerveau percoit mieux certains détails, entrelacs de vibrations... Se laisse emporter par les pulsions de timbres qui renforcent et accompagnent le rythme houle, transe superficielle de l'océan cosmos insondable.
Les sons, moins verbalisés, plus instinctifs, mentaux, reconfigurent notre âme, lui faisant voir et ressentir par effet de contraste avec le noir silence, les miroitements mathématiques de longueurs d'ondes qui se chevauchent, les effets moirés de fréquences soeurs qui se mêlent avec douceur, les étincelles produites par les violent chocs entre intervalles ennemis... Et puis, simultanément, d'autres proportions se complètent, se séparent... parfois sous le feux d'éclairs de symétries en collisions, suivies des jeux de reflets de leurs réverbérations qui s'estompent...
Eclosions, effacements...
Feux d'artifices aussitôt disparus au front sépulcral de l'infini mental.

Auteur: Mg

Info: 31 aout 2016

[ cérébral ] [ sonore ] [ image-son ]

 

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déclaration d'amour

Comme une grande fleur ...
Comme une grande fleur trop lourde qui défaille,
Parfois, toute en mes bras, tu renverses ta taille
Et plonges dans mes yeux tes beaux yeux verts ardents,
Avec un long sourire où miroitent tes dents...
Je t'enlace ; j'ai comme un peu de l'âpre joie
Du fauve frémissant et fier qui tient sa proie.
Tu souris... je te tiens pâle et l'âme perdue
De se sentir au bord du bonheur suspendue,
Et toujours le désir pareil au coeur me mord
De t'emporter ainsi, vivante, dans la mort.
Incliné sur tes yeux où palpite une flamme
Je descends, je descends, on dirait, dans ton âme...
De ta robe entr'ouverte aux larges plis flottants,
Où des éclairs de peau reluisent par instants,
Un arôme charnel où le désir s'allume
Monte à longs flots vers moi comme un parfum qui fume.
Et, lentement, les yeux clos, pour mieux m'en griser,
Je cueille sur tes dents la fleur de ton baiser !

Auteur: Samain Albert

Info: Recueil : Le chariot d'or

[ poème ]

 

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deuil

Sous la terre, les racines la pleuraient sans l’avoir jamais vue, le teck blanc aussi, dont l’écorce se détachait en plaques de la taille d’une empreinte de pas, et le citronnier, qui produisait vingt cinq paniers de fruits chaque année. Tous, il en était certain, la pleuraient avec lui, les lézards vifs comme des éclairs ainsi que les libellules au bruissement sec, les abeilles charpentières aux ailes bleues, les processions noires des fourmis, les scarabées à la carapace dure et tous les escargots. Dans son chagrin il avait murmuré son nom en parcourant les sentiers de latérite qui serpentaient librement dans le jardin, et le mot avait circulé au milieu des luisances noires des corbeaux et des papillons qui dansaient dans la lumière du soleil -- azurés de l’Himalaya, satyres du Chitral, tigres bleus et léopards communs, machaons et paons du jour. Elle les avaient aimés, ainsi que le monde qu’ils habitaient, disant : "Dieu n’est qu’un nom pour dire notre émerveillement."

Auteur: Nadeem Aslam

Info: Le jardin de l'aveugle, p 51

[ souvenir ]

 

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pensée-de-femme

Quand débute le véritable amour ?

Au début c'était un feu, des éclipses, courts-circuits, éclairs et feux d'artifice ; l'encens, les hamacs, les drogues, les vins, les parfums ; puis les spasmes et le miel, la fièvre, la fatigue, la chaleur, les ondes  de feu liquide, la fête et les orgies ; puis les rêves, les visions, la lumière des bougies, les fleurs, les images ; et puis les images du passé, les contes de fées, les fables, puis les pages d'un livre, un poème ; enfin le rire, et puis la chasteté. 

À quel moment la blessure devient-elle si profonde que la chair commence à pleurer d'amour ?

D'abord le pouvoir, pouvoir, puis la blessure, et l'amour, l'amour et les peurs, avec la perte du moi, et le sacrifice, et l'esclavage. Au début, je régnais, j'aimais moins ; et ensuite plus, et après l'esclavage. Esclave de son image, son odeur, le désir qui domine, la faim, la soif, l'obsession. 

Auteur: Nin Anaïs

Info: A Journal of Love - The Unexpurgated Diary of Anaïs Nin

 

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Ajouté à la BD par miguel

flots

La Mer, la mer, toujours recommencée !

Ô récompense après une pensée

Qu’un long regard sur le calme des dieux !



Quel pur travail de fins éclairs consume

Maint diamant d’imperceptible écume,

Et quelle paix semble se concevoir !

Quand sur l’abîme un soleil se repose,

Ouvrages purs d’une éternelle cause,

Le Temps scintille et le Songe est savoir.



Stable trésor, temple simple à Minerve,

Masse de calme, et visible réserve,



Eau sourcilleuse, Œil qui gardes en toi

Tant de sommeil sous un voile de flamme,

Ô mon silence !… Édifice dans l’âme,

Mais comble d’or aux mille tuiles, Toit !



Temple du Temps, qu’un seul soupir résume,

À ce point pur je monte et m’accoutume,

Tout entouré de mon regard marin ;

Et comme aux dieux mon offrande suprême,

La scintillation sereine sème

Sur l’altitude un dédain souverain....

Auteur: Valéry Paul

Info:

[ poème ] [ ôde ] [ océan ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson