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épitaphe

Au cours d'une bienheureuse vieillesse, Ménéstratè, [...]
tu as vu entièrement la huitième dizaine de tes ans,
et deux générations d'enfants t'ont dressé une sépulture
appropriée : divines sont tes récompenses de la part des dieux !
Chère vieille femme, donne [généreusement] en échange une part de ta vieillesse
florissante à ceux qui passent devant ton tombeau sacré.

Auteur: Posidippe de Pella

Info: ÉpigrammeIX 29-34, 59, mémoire de B. Laudenbach

[ vieillesse ] [ rayonnement ] [ poème ]

 

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égoïsme

Je voudrais avoir une épigramme qu'on a faite contre Fontenelle, au sujet du parfait amour qu'il a toujours eu pour lui-même. En voici le sens : " Lorsqu'il mourra, dit-on, il s'embrassera bien tendrement, se serrera entre ses bras et se dira : Adieu, mon ami, je n'ai jamais aimé que toi, je ne regrette que toi, je suis au désespoir de te quitter.

Auteur: Collé Charles

Info: Journal

[ vacherie ]

 

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matière

Considère combien cette pierre que l'Olympe de Mysie a déterrée est extraordinaire par son double pouvoir !
Avec un côté, elle attire facilement le fer lorsqu'il est en face comme un aimant ; avec l'autre côté, elle le repousse à distance, ce qui produit à la fois l'effet contraire ; voici encore un prodige : comment une seule pierre peut parvenir à imiter la portée de deux.

Auteur: Posidippe de Pella

Info: Épigramme III 14-19, mémoire de B. Laudenbach

[ métal ] [ poésie ]

 

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deuil

Pour cinq accouchements, Eleuthô a levé son arc,
noble femme, en se tenant auprès de ta couche ;
Mais, après le sixième, tu péris, et ton enfant survivant
s'en est allé (encore) nourrisson le septième jour,
toujours en quête de ton sein gorgé de lait. Ceux qui vous ensevelissent
ont versé une larme conjointement pour vous deux.
Cinq de tes enfants, femme d'Asie, seront donc pris en charge
par les Bienheureux1, mais toi aussi, sur tes genoux, tu prends soin de l'un d'eux.

Auteur: Posidippe de Pella

Info: Épigramme IX 7-14, 56, mémoire de B. Laudenbach

[ maman ] [ accouchement ] [ poème ]

 

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psyché

Deux éléments s’échangent sans cesse et agissent alternativement en nous. On pourrait les appeler l’élément conscient et l’élément inconscient. Certes il ne suffit pas de les nommer pour expliquer la nature et l’origine et l’ampleur des ces forces qui agissent en nous et par lesquelles nous agissons. Mais nous savons au moins ceci : l’"inconscient" est la force qui crée et détruit, le conscient celle qui concilie, compose, lie entre eux les moments cette activité créatrice ou meurtrière, les oriente, les sort de l’obscurité, leur donne enfin une forme qui les rend accessible et visibles pour le monde dans lequel nous vivons.

Auteur: Andric Ivo Andritch

Info: Signes au bord du chemin - éd. L'âge d'homme (p 139)

[ Shiva - Vishnu ] [ épigramme ]

 
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Ajouté à la BD par Rice

sculpture

Ce bronze en tout point semblable à Philitas, c'est Hécatéos

ui l'a [façonné] avec précision jusque dans les moindres détails,

en suivant la proportion de l'homme tant dans sa taille que

dans sa carrure ; il n'y a représenté rien de la stature des héros

mais il a soigneusement poli de tout son art le vieux

perfectionniste, en respectant le canon de la vérité ;

il ressemble à quelqu'un qui va parler, dépeint avec tant de caractère

, [plein de vie] bien que ce vieillard soit de bronze :

"C'est ici, sur l'ordre de Ptolémée, dieu et roi tout ensemble,

[que je me dresse], pour l'amour des Muses, moi l'homme de Cos."

Auteur: Posidippe de Pella

Info: Épigramme X 16-25, 63, mémoire de B. Laudenbach

[ poème ]

 

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continuité de la vie

La signification de la sélection naturelle peut être résumée avec cet épigramme de "la survie du plus fort". Ici, "survie" ne signifie pas, bien sûr, le progrès corporel d'un seul individu qui dépasserait Mathusalem. Elle implique, dans son interprétation actuelle, la perpétuation en tant que source pour les générations futures. L'individu "survit" qui laisse le plus de descendance. Encore une fois, parler d'un animal comme étant "le plus en forme" ne signifie pas nécessairement qu'il est plus fort ou en meilleure santé, ou qu'il gagnerait un concours de beauté. Essentiellement, il ne s'agit rien de plus que de laisser le plus de progéniture. En fait le principe général de la sélection naturelle revient simplement à affirmer que l'individu qui laisse le plus de descendants est celui qui laisse le plus de descendants. C'est une tautologie.

Auteur: Waddington Conrad Hal

Info: The Strategy of the Genes: A Discussion of Some Aspects of Theoretical Biology. Chapter 3 (pp. 64–65). George Allen & Unwin Ltd. London, England. 1957

[ plasticité ] [ adaptation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

quintils

On appelle limericks de petits poèmes de forme fixe, où l'effronterie et le mordant de l'épigramme s'allient à la malice enjouée de la charade rimée. La ville de Limerick en a fourni le prototype et leur a donné son nom. J'ai gardé un joyeux souvenir de cette ville : la joie était dans toutes les rues, apportée par la musique de la cornemuse ; ce n'était que bouts rimés, calembours et jeunes filles souriantes. Cette joie nous l'avions déjà rencontrée sur la route de Dublin à Limerick : des écoliers de tous âges — beaucoup nu-pieds — trottaient gaiement sous la pluie d'octobre ; on les voyait venir de loin entre les haies, par les chemins boueux, innombrables, courant les uns vers les autres, s'unissant, s'agglutinant comme gouttes de pluie dans une rigole ; puis la rigole devenait un ruisseau qui devenait un peu plus loin une rivière dont les eaux s'écartaient parfois, avec une bruyante complaisance, pour laisser passer une auto. La route restait vide quelques secondes quand l'auto avait fait s'égayer un groupe important, puis les eaux se refermaient, les gouttes retombaient dans la rivière : jeunes écoliers irlandais souvent vêtus au petit bonheur de vêtements aux rapiéçages multicolores ; ils se bousculaient en riant et ceux qui ne montraient pas de la gaieté n'en paraissaient pas moins insoucieux ; ils trottaient ainsi pendant des heures sous la pluie, pour aller en classe et pour en revenir, tenant d'une main leur batte de hurling et de l'autre leurs livres attachés par une courroie. Pendant cent quatre-vingt kilomètres l'auto traversa des troupes d'écoliers, dont beaucoup étaient vêtus pauvrement, mais presque tous avaient l'air heureux.

Auteur: Böll Heinrich

Info: Journal irlandais

[ bouts rimés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophe des lumières

Je n'entends point d'ailleurs contester son mérite dramatique, je m'en liens à ma première observation : dès que Voltaire parle en son nom, il n'est que joli, rien ne peut l'échauffer, pas même la bataille de Fontenoi. Il est charmant, dit-on : je le dis aussi, mais j'entends que ce mot soit une critique. Du reste je ne puis souffrir l'exagération qui le nomme universel. Certes je vois de belles exceptions à cette universalité. Il est nul dans l'ode : et qui pourroit s'en étonner ? l'impiété réfléchie avoit tué chez lui la flamme divine de l'enthousiasme ; il est encore nul et même jusqu'au ridicule dans le drame lyrique, son oreille ayant été absolument fermée aux beautés harmoniques comme ses yeux l'étoient à celles de l'art. Dans les genres qui paraissent les plus analogues à son talent naturel, il se traîne : ainsi il est médiocre, froid, et souvent (qui le croiroit ?) lourd et grossier dans la comédie ; car le méchant n'est jamais comique. Par la même raison, il n'a pas su faire une épigramme, la moindre gorgée de son fiel ne pouvant couvrir moins de cent vers. S'il essaie la satire, il glisse dans le libelle; il est insupportable dans l'histoire, en dépit de son art, de son élégance et des grâces de son style ; aucune qualité ne pouvant remplacer celles qui lui manquent et qui sont la vie de l'histoire, la gravité, la bonne foi et la dignité. Quant à son poëme épique, je n'ai pas droit d'en parler : car pour juger un livre, il faut l'avoir lu, et pour le lire il faut être éveillé. Une monotonie assoupissante plane sur la plupart de ses écrits, qui n'ont que deux sujets, la bible et ses ennemis : il blasphème ou il insulte. Sa plaisanterie si vantée est cependant loin d'être irréprochable : le rire qu'elle excite n'est pas légitime ; c'est une grimace. 

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Quatrième entretien, 1836, pages 189-190

[ jugement dépréciatif ] [ prosateur sarcastique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-entre-elles

Parmi les femmes qui composaient la société de***, Mélanide était la moins aimable, et l'une des plus remarquables par son esprit ; mais personne encore n'avait poussé plus loin l'enivrement et l'aveuglement de l'amour-propre. Ce qui entraîne le défaut de goût, et produit toujours les ridicules les plus saillants.
Avec des traits et une taille hommasse, Mélanide ne pouvait se trouver jolie ; mais elle se persuadait qu'elle était belle, et d'après cette opinion, elle avait toute la recherche de la parure, toutes les mines d'une coquette uniquement occupée de sa figure. Il y avait dans sa personne et dans ses manières quelque chose de si affecté, de si bizarre, que dès qu'elle paraissait, tous les yeux se fixaient sur elle. Et, prenant alors l'étonnement et la curiosité pour de l'admiration, elle se disait tout bas, "nulle femme n'a produit cet effet"; et cette comique illusion de son orgueil était parfaitement exprimée par la mâle assurance de son maintien, par son air intrépide et conquérant : elle ignorait que les hommes qui aiment le mieux les femmes, ne regardent jamais fixement celles qui sont jeunes, jolies, et modestes. La galanterie à cet égard ressemble à l'amour: elle craint de blesser et de profaner son objet ; elle n'ose le contempler qu'à la dérobée; et c'est ainsi qu'en admirant la beauté elle rend hommage à la pudeur.
Mélanide avait infiniment d'esprit, mais un esprit absolument dénué de grâce; et le désir ardent et continuel de briller le rendait souvent faux. Ne pensant qu'à elle, rapportant tout à elle, ne parlant que d'elle, directement ou indirectement, elle ne savait ni écouler, ni répondre. Quand on ne voyait pas clairement sa vanité, on la sentait; on en était toujours ou frappé ou importuné. Les amis de Mélanide faisaient d'elle, sans le vouloir, la critique la plus piquante; ils avouaient qu'elle contait mal, qu'elle était dépourvue du charme, du naturel et de la naïveté, de celui de la gaîté. Mais ils prétendaient qu'elle avait dans la conversation "de la force et de l'éloquence".
Cette singulière admiration ressemblait plus à une épigramme qu'à un éloge. Sans doute on peut être éloquent en tête-à-tête avec ce qu'on aime, tandis que dans la conversation il faut, non les talents d'un orateur, mais de la grâce et du naturel. Dans la société la plus intime, un entretien agréable est toujours un dialogue vif et serré : l'usage du monde en exclut les "longues tirades", et par conséquent l'éloquence; rien n'y doit être approfondi : la variété, la légèreté en font le charme ; la force y serait déplacée, elle n'y paraîtrait que comme de la pesanteur.

Auteur: Genlis Madame de

Info: à propos de Mme de Staël

[ vacherie ] [ haine ] [ mondanités ]

 

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