Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 31
Temps de recherche: 0.0548s

réalité

Il n'y pas de table rase. Nous sommes comme des mariniers qui doivent réparer leur bateau sur une mer ouverte, sans jamais pouvoir le faire en cale sèche, ce qui permettrait de le reconstruire à partir de meilleurs éléments. Seule la métaphysique peut totalement disparaître.
(Tabula rasa : concept philosophique épistémologique selon lequel l'esprit humain naîtrait vierge et serait marqué, formé, impressionné, de manière sensible que par la seule expérience. Sa principale caractéristique serait sa passivité face à l'expérience sensible. Un concept opposé à l'innéisme des idées, à l'activité de l'esprit).

Auteur: Neurath Otto

Info:

[ limitation ] [ amélioration ] [ chair-esprit ]

 

Commentaires: 0

sciences

[Dans la mathématique euclidienne,] Le point, le plan, la droite, la distance représentent des objets corporels idéalisés. Toutes les relations de position sont exprimées par les relations de contact (intersections de droites, de plans, positions de points sur les droits, etc.). Dans ce système de concepts, l’espace en tant que continuum n’est jamais envisagé. Descartes, le premier, introduit ce concept en décrivant le point dans l’espace au moyen de ses coordonnées. Ici seulement nous voyons la naissance des formes géométriques et nous pouvons les penser en quelque sorte comme des parties de l’espace infini conçu comme un continuum à trois dimensions.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, page 200

[ historique ] [ rupture épistémologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

topologie

Il n’est rien pour quoi les psychanalystes d’aujourd’hui aient plus d’aversion que pour l’inconscient, car ils ne savent pas où le mettre. Cela se comprend, il n’appartient pas à "l’espace euclidien", il faut lui construire un espace propre, et c’est ce que je fais aujourd’hui. Cela, les psychanalystes que n’a pas touchés mon enseignement, ne le savent pas. Alors, ils préfèrent avoir recours à des notions comme le moi, le surmoi, etc. qui se trouvent dans Freud, mais qui sont également homonymes avec des notions qu’on utilise depuis fort longtemps, de sorte que d’en user permet de retourner implicitement à leurs anciennes acceptions.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Pierre Daix du 26 novembre 1966 publié dans Les Lettres Françaises n° 1159 du 1er au 7 décembre 1966

[ rupture épistémologique ] [ nouveau repérage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

sociologie

Les sciences sociales  se questionnent obsessionnellement au niveau épistémologique d'une manière bien différente des autres sciences. On a jamais vu un cours de chimie qui commence par la méthodologie de la chimie, on commence par faire de la chimie. Et le problème est que vu que les sciences sociales ne savent pas ce que c'est qu'être scientifique, parce qu'elles ne savent rien des vraies sciences, elles s'imaginent devoir énumérer un nombre infini de critères et de précautions avant de faire quoi que ce soit. Et elles passent généralement à côté de ce qui est précisément intéressant dans les sciences naturelles, à savoir la situation de laboratoire et le protocole de recherche ! (rire)

Auteur: Latour Bruno

Info: The Prince and the Wolf: Latour and Harman at the LSE

[ comparaison ] [ hors-sol ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

philosophie

Je découvre bel et bien dans ma pensée, poursuit Descartes, l’idée d’un être à la fois infini et parfait. Cette idée est celle de Dieu. Comme mon esprit est lui-même fini et imparfait, l’idée de Dieu ne peut donc avoir été mise en lui que par Dieu lui-même. C’est ce que l’on appelle la "preuve par l’idée de parfait". Du même coup d’ailleurs, Descartes croit démontrer ainsi et l’existence de Dieu et, naturellement, sa bonté, donc sa véracité. Il s’ensuit que Dieu ne peut pas nous tromper et par conséquent que je ne puis pas errer moi-même lorsque je conçois une idée clairement et distinctement. Telle est la révolution épistémologique apportée par Descartes.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Préface au Discours de la méthode de René Descartes, Librairie générale française, 1973, page 43

[ cartésianisme ] [ résumé ] [ vérité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

démystification

On aborde toujours l'inconnu avec plus de prudence la première fois. Ainsi, il apparait beaucoup plus expansif qu'il ne l'est réellement. Lors d'une seconde visite, la connaissance du terrain contracte de façon dramatique la perception des distances.

Qui ne s'est jamais promené dans un parc inconnu et n'a senti qu'il était immense, puis y est retourné pour découvrir que ce parc est en fait bien plus petit que le l'avait laissé croire la première impression ?

Quand nous retournons dans des endroits que nous avons fréquentés enfant, il n'est pas rare de trouver combien tout parait plus petit. Cette expérience a trop souvent été attribuée aux différences physiques entre l'enfant et l'adulte. En fait, elle est davantage liée aux dimensions épistémologiques qu'aux dimensions corporelles : la connaissance agit comme de l'eau chaude sur la laine. Elle rétrécit le temps et l'espace.

Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles

[ grandir ] [ connaitre ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

autonomination

Lorsque le linguiste Ferdinand de Saussure (1857-1913) écrit : "Est je qui dit je", par delà la définition formelle du sujet grammatical linguistique, il commet une fondamentale erreur ontologique, voire logique – si l’on veut bien admettre un postulat essentiel que je formule, selon lequel la logique n’est pas qu’un pur cadre formel hors sol. Cette erreur (onto)logique, qui voue le sujet à une insularité autoréférentielle tautologique vide de tout contenu, est le témoin d’un assèchement formaliste des structures du langage et d’un déraillement épistémologique et relationnel gravissime. Saussure cristallise ce faisant en cette seule formule l’état général de l’époque dans laquelle il s’inscrit, caractérisée par une morbidité relationnelle, spirituelle et sociale envahissante, morbidité qui trouvera sa pleine expression en 1914, au lendemain de sa mort. Sa destructivité n’a pas fini d’étendre son emprise plus d’un siècle après.

L’énoncé correct est : "Est Je qui a été institué par Tu".

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme

[ solipsisme ] [ sécularisation ] [ individualisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

théorie-pratique

L'erreur fondamentale que commet la doctrine des sources épistémologiques ultimes, c'est de ne pas distinguer assez clairement les problèmes d'origine des problèmes de validité. Il se peut que, dans le cas de l'historiographie, les deux types de questions se rejoignent quelquefois. Trouver l'origine de certaines sources est parfois le seul ou le principal moyen que l'on ait de tester la validité d'une assertion historique. Mais, généralement, les deux problèmes ne se recouvrent pas, et nous n'éprouvons pas la validité d'une assertion ou d'une information en en déterminant les sources ou l'origine ; nous testons celles-ci selon une méthode plus directe, l'examen critique du contenu de l'assertion - ou des faits qui en sont l'objet. Par conséquent, les questions que pose l'empiriste, "Comment le savez-vous ? Quelle est la source de votre affirmation ?", sont mal posées. Ce n'est pas qu'elles soient formulées de manière incorrecte ou trop peu rigoureuse, c'est leur principe même qui est à récuser : elles appellent en effet une réponse de nature autoritariste.

Auteur: Popper Karl

Info: Des sources de la connaissance et de l'ignorance, trad. Michèle-Irène et Marc B. de Launay, p.129, Rivages/Poche n°241, 1998, rééd.

[ philosophie ] [ quête ] [ décision ] [ arbitraire ] [ savoirs sourcés ] [ bêtise académique ]

 

Commentaires: 0

tricksters

Les philosophes n’étudient plus, ne cherchent plus à comprendre, ne se heurtent plus aux aspérités de l’Histoire, n’enseignent plus Montaigne ni Pascal. Sans parler de Cicéron ni d’Épictète ! Pourtant les œuvres de ces auteurs furent l’inspiration et le contrepoint de la culture classique de la raison réfléchissante. Leurs écrits étant au mieux considérés comme des recueils d’aphorismes à prétention philosophique, voilà qui les bannissait du philosophique légal et institutionnel. On rejetait hors des gonds de raison ce qui ne se rangeait pas à la coutume du système. On les écartait de l’assiette des sciences croissantes et leur rôle, cependant, dans la critique épistémologique, est loin d’être indifférent ou inutile ! Non indifférent car ils poussent la culture de l’irréfléchi en toutes les branches des savoirs, y compris celle qu’on peut atteindre dans la région de la foi. Utile car les savoirs se regroupent autour d’un concept puissamment élaboré de la raison, poussée au point d’écarteler les deux branches de l’alternative d’un pari ouvrant sur la foi sans aller cependant jusqu’à la légitimer.

Auteur: Robinet André

Info: L'il a été : Destin et liberté

[ historique ] [ visionnaires ] [ religion ] [ rationalisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

factualisme

Eût-il été seulement un théologien passionné, Occam ne nous aurait laissé qu’un brillant exemple de théologisme, mais il était en même temps un fin logicien et un philosophe lucide, dont l’esprit ne concevait pas une philosophie en décalage avec sa théologie. De fait, en plus de cela, il fut ce grand propagandiste dont les doctrines politiques, profondément ancrée dans sa théologie, devaient faire trembler les hautes structures de la Chrétienté médiévale. Comme philosophe, cependant, ce fut le privilège d’Occam que de relâcher dans le monde ce que je pense être le premier cas connu d’une nouvelle maladie intellectuelle. On ne saurait la décrire comme un scepticisme, puisqu’elle va souvent de pair avec une dévotion sans réserve à la promotion du savoir scientifique. Le positivisme ne serait pas un meilleur nom, puisqu’elle est principalement faite de négations. Il serait plus satisfaisant de l'appeler empirisme radical, si son problème principal n’était pas précisément de ne pas rechercher dans l’expérience ce qui rend l’expérience elle-même possible. Puisque cette maladie contagieuse est particulièrement commune chez les scientifiques d’aujourd’hui, on pourrait être tenté de la nommer “scientisme”, si nous oubliions le fait que sa première conséquence est de détruire, avec la rationalité de la science, sa possibilité elle-même.

Auteur: Gilson Etienne

Info: The Unity of Philosophical Experience (1950), p. 86

[ coupure épistémologique ] [ naissance de l'esprit scientifique moderne ] [ historique ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson