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pauvres-riches

La vie est un immense bazar où les bourgeois pénètrent, circulent, se servent... et sortent sans payer... les pauvres seuls payent... la petit sonnette du tiroir-caisse... c'est leur émotion... Les bourgeois, les enfants petits bourgeois, n'ont jamais eu besoin de passer à la caisse... Ils n'ont jamais eu d'émotions... D'émotion directe, d'angoisse directe, de poésie directe, infligée dès les premières années par la condition de pauvre sur la terre... Ils n'ont jamais éprouvé que des émotions lycéennes, des émotions livresques ou familiales et puis plus tard, des émotions "distinguées"... voire "artistiques"... Tout ce qu'ils élaborent par la suite, au cours de leurs "œuvres" ne peut être que le rafistolage d'emprunts, de choses vues à travers un pare-brise... un pare-choc ou simplement volées au tréfonds des bibliothèques... traduites, arrangées, trafiquées du grec, des moutures classiques. Jamais, absolument jamais, d'humanité directe. Des phonos. Ils sont châtrés de toute émotion directe, voués aux infinis bavardages dès les premières heures de l'enfance...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Bagatelles pour un massacre"

[ anesthésiés ] [ émotions par procuration ] [ sensibilité feinte ] [ barbarie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anecdote

Parmi les témoignages recueillis par Pauwels, il en est un particulièrement piquant relatif au pouvoir, attribué également en Orient à certains yogis (et évoqué par un auteur aussi digne de foi que Sir John Woodroffe), de rappeler la femme à la femme. Celui qui rapporte l’épisode se trouvait à New York, dans un restaurant, en compagnie d’une jeune femme écrivain très sûre d’elle-même à laquelle il montra le fameux Gurdjieff, assis á une table voisine. La jeune femme le dévisagea avec un air de supériorité affiché mais, quelque temps après, elle se mit à pâlir et sembla sur le point de défaillir. Ceci ne manque pas d’étonner son compagnon, qui n’était pas sans connaître sa grande maîtrise d’elle-même. Plus tard, elle lui avoua ceci: "C’est ignoble! J’ai regardé cet homme et il a surpris mon regard. Il m’a alors dévisagé froidement et, à ce moment-là, je me suis sentie fouaillée intimement avec une telle précision que j’ai éprouvé l’orgasme!"

Auteur: Internet

Info: https://www.sourcevoyance.com/avec-son-coeur/1817/arnaud-desjardins-et-gurdjieff.html

[ femmes-hommes ] [ hypnose ] [ légende ]

 

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enfance

Je me suis construit contre le héros qu'on m'imposait, enfant. Par exemple, vous me dites Le petit chose, et je vois un enfer noir comme la nuit, mais avec du brouillard qui serait noir ! Il faut ajouter Poil de carotte, La petite fille aux allumettes, Sans famille, et l'horreur des horreurs: Mateo Falcone... L'histoire d'un petit garçon en Corse qui rencontre un bandit qui s'est échappé. Les gendarmes arrivent et l'achètent en lui donnant une montre, pour qu'il le dénonce. Le père voit la montre et demande à son fils ce qui s'est passé, puis le tue, parce qu'il a trahi. Voilà le héros exemplaire que j'avais. C'était d'un sinistre... En face il y avait Le petit prince. Je déteste le Petit prince. Spécialement la séquence "Apprivoise-moi". C'est une leçon d'hypocrisie, de manipulation, qui reflète tellement la prise en main des adultes sur les enfants que dès le départ j'ai éprouvé de la haine pour ce truc qu'on me lisait assez souvent.

Auteur: Ponti Claude

Info: Télérama N° 3332, novembre 2013, Dossier Les héros nous veulent-ils du bien, Salon du livre jeunesse de Montreuil

[ convention ] [ obligation ]

 

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consumérisme

Quand on essaye de prendre un peu de recul sur la mélodie du monde tel qu'elle nous est offerte par les discours dominants, il faut d'abord passer par-dessus le rideau de fumée des deux notions piliers du soft power actuel : générosité et respect de la personne humaine. On peut alors voir que la réalité brute et dure est vicieusement calibrée-orientée via un triptyque. Dans l'ordre A) Fric et pouvoir B) Sexe et apparences C) Violence et émotion. Selon ce programme cadre : nos pulsions primaires orientées vers la consommation.
Recette éprouvée d'un pouvoir qui ne dit jamais son nom et déforme la réalité par les images. Il suffit d'allumer la TV, de consulter les films, musiques et livres à succès pour constater que nous sommes tous partie, consciemment ou pas, d'un culte planétaire orienté à dessein vers l'abrutissement consommateur. Cela se formule de mille manières : politiquement correct, vérité officielle, bon sens, raisonnable... Ou, comme disait joliment Zinoniev, par la "démocratie totalitaire" ou je ne sais plus qui d'autre : "la fabrication du consentement".

Auteur: MG

Info: 13 mars 2014

[ manipulation ] [ triade ] [ suffrage universel ] [ audimat ]

 

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rapports humainss

Une étude suggère que notre vie sociale est plus en rapport avec notre expérience physique que ce que l'on croit, des chercheurs ont utilisé l'IRM fonctionnel pour voir les régions du cerveau qui répondent à des émotions telles que l'envie ou la schadenfreude (plaisir éprouvé face au malheur d'autrui).
Hidehiko Takahashi, du National Institute of Radiological Sciences à Inage-ku au Japon, et ses collègues ont effectué deux études par IRMf de 19 sujets humains sains pour étudier leur réponse neurale à ces deux émotions sociales dans différents contextes. Les chercheurs ont démontrés que le sentiment d'envie stimulait le cortex cingulaire antérieur dorsal, la même région est associée à la douleur physique, tandis que la schadenfreude activait le striatum ventral, chargé de traiter la gratification.
Ils ont aussi observé que les signaux "gratifiants" étaient plus forts lorsque la personne enviée par le sujet rencontrait des problèmes. Ces résultats démontrent pour la première fois la relation dynamique existant entre douleurs et plaisirs sociaux et suggèrent aussi que le cerveau humain pourrait traiter les expériences sociales abstraites comme des expériences physiques beaucoup plus que ce que l'on croyait jusqu'à maintenant.

Auteur: Internet

Info:

[ frustration ] [ sadisme ] [ science ]

 

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parole

La gratification partielle du besoin de punition qui, dans notre hypothèse, est assurée par l’aveu, tient par conséquent à la souffrance qui découle de l’angoisse précédant l’aveu ainsi que de l’aveu lui-même, vécu comme une expérience pénible. Nous savons que ce qui est déplaisir pour un système psychique est plaisir pour un autre. Loin de moi par conséquent l’idée de contester la réalité du plaisir éprouvé lors de l’aveu grâce à la victoire remportée sur l’angoisse, victoire par elle-même source de déplaisir. [...] J’avais dit que la formulation verbale des motions réprimées leur fournissait une gratification partielle. Cependant, cette formulation représente en elle-même une partie du plaisir préliminaire apporté par la gratification. Je dirai par conséquent que la gratification partielle que l’aveu consent aux pulsions refoulées et au besoin de punition s’enracine dans le plaisir préliminaire qu’il apporte partiellement au sujet et que ce processus s’accompagne d’une victoire sur l’angoisse préliminaire. [...] l’aveu assouvit partiellement les motions et les désirs refoulés dans la mesure où il permet d’éprouver un plaisir préliminaire et de vaincre l’angoisse préliminaire. Grâce à son caractère de compromis, il est donc susceptible de remplacer le symptôme névrotique.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, pages 184-185

[ symbolisation ] [ soulagement ] [ ambivalent ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolutionnisme

Comme la controverse autour du livre de Darwin avait suscité l'intérêt du grand public, un débat public fut ouvert, auquel Darwin lui-même n'assista pas. La défense reposait avant tout sur [Thomas Henry] Huxley, tandis que les antiévolutionnistes était conduits par [Richard] Owen et [l'évêque d'Oxford, Samuel] Wilbeforce. Très vite, Huxley croisa le fer avec Owen sur des points techniques, car L'Origine des espèces était un rejet implicite de la classification d'Owen. Toutefois le véritable choc se produisuit avec Wilbeforce. Owen avait donné des directives à Wilbeforce, que celui-ci n'avait paut-être pas saisies, à moins que les instructions données n'aient été inadéquates ; toujours est-il qu'il proféra un certain nombre d'erreurs scientifiques, qu'il couronna d'une question aussi lourde qu'impertinente à l'adresse de Huxley : était-ce du côté de sa famille paternelle ou de sa famille maternelle qu'il avait un singe pour ancêtre? Le public l'ayant pressé de répondre, Huxley commença par corriger avec soin les erreurs scientifiques émises par l'évêque et termina en déclarant que, pour sa part, il préférait être apparenté à un singe plutôt qu'à un homme à l'intelligence éprouvée mais qui faisait usage de son cerveau pour dénaturer la vérité ; cette réplique déchaîna le public déjà survolté.

Auteur: Colin Alistair Ronan

Info: Histoire mondiale des sciences

[ historique ] [ créationnisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

christianisme

À la fin de 1510, pour les affaires de l’ordre, F. Martin Luther s’en allait à Rome. Une immense espérance le soulevait. Il allait, pieux pèlerin, vers la cité des pèlerinages insignes, la Rome des Martyrs, centre vivant de la chrétienté, patrie commune des fidèles, auguste résidence du vicaire de Dieu. Ce qu’il voyait ? La Rome des Borgia devenue, depuis peu, la Rome du pape Jules.

Quand, éperdu, fuyant la Babylone maudite, ses courtisanes, ses bravi, ses ruffians, son clergé simoniaque, ses cardinaux sans foi et sans moralité, Luther regagnait ses Allemagnes natales, il emportait au cœur la haine inexpiable de la Grande Prostituée. Les abus, ces abus que la Chrétienté unanime flétrissait, il les avait vus, incarnés, vivre et s’épanouir insolemment sous le beau ciel romain. Il en connaissait la source et l’origine. Au couvent, de 1505 à 1510, il avait pu mesurer la décadence de l’enseignement chrétien. Il avait éprouvé, jusqu’au fond de son âme sensible, la pauvreté desséchante de la doctrine des œuvres. À Rome en 1510, c’était l’affreuse misère morale de l’Église qui lui était apparue dans sa nudité. Virtuellement, la Réforme était faite. Le cloître et Rome avaient rendu, dès 1511, Luther luthérien...

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, page 8

[ déception ] [ protestantisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prêche

Ne prête pas trop attention aux épreuves que Dieu t’impose à travers tes biens ou les êtres qui te sont chers et dis au moment où tu subis de telles épreuves : "Nous sommes à Dieu et Lui nous revenons", ou bien dis ce que Omar Ibn al-Khattab disait : "Je n’ai jamais subi une épreuve sans constater qu’en cette occasion Dieu m’accordait trois bienfaits : Le premier, dans la mesure où elle n’était pas une épreuve touchant ma foi, le deuxième, dans la mesure où cela aurait pu être une épreuve plus terrible et le troisième, c’est que Dieu plaçait cette épreuve comme récompense pour expier nos fautes".

Sache que le croyant s’expose en ce bas-monde à beaucoup d’épreuves parce que Dieu aime le purifier afin qu’il retourne vers Lui pur et purifié de la souillure des infractions que Dieu décrète à son encontre dans le bas-monde. Ainsi, le croyant ne cesse d’être éprouvé dans l’ensemble de ses états. En effet, il est établi à ce sujet que l’Envoyé de dieu a dit : "Le croyant est semblable à une tige de blé, tantôt le vent la fait plier et tantôt il la redresse et ainsi peut-elle se développer et grandir".

Auteur: Ibn Arabi Moheïddine - Mohyiddin

Info: Paroles en Or Recommandations et Conseils [...] pour Tout Croyant. Recommandation 23

[ monothéiste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

racines

C’était une chose de faire des recherches sur un sujet, une autre, ô combien différente, de l’avoir vécu. De l’avoir éprouvé. Comment expliquer à Marjorie que ce qu’il voulait capter avec son projet était la sensation du temps, l’impression d’être une part de quelque chose qui remontait si loin en arrière, qui était si désespérément vaste qu’il était facile d’oublier qu’elle, lui, chacun d’entre nous, en faisait partie – non pas isolément, mais fondamentalement.

Comment expliquer à Marjorie qu’il n’aurait pas dû être là ? Vivant. Libre. Que le fait qu’il soit né, ne soit pas enfermé dans la cellule d’une prison quelque part, n’était pas dû à un travail acharné ou à sa foi dans le Rêve Américain ; il n’était pas arrivé là à la force du poignet, mais par simple chance. Il avait seulement entendu raconter l’histoire de l’arrière-grand-père H par Ma Willie, mais ces histoires suffisaient à le faire pleurer et à l’emplir de fierté. On l’appelait H les Deux Pelles. Mais comment avait-on appelé son père et le père de son père avant lui ? Et les mères ? Ils avaient tous fait partie de leur temps et, en marchant dans Birmingham aujourd’hui, Marcus était une somme de ces époques. C’était là son sujet.

Auteur: Yaa Gyasi

Info: No home

[ filiation ]

 

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