Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 163
Temps de recherche: 0.0468s

mythologie

[...] les Moires sont avant tout des divinités issues de la Nuit du commencement des âges, de cette nuit qui surgit du Chaos en même temps que Gaïa et Eros. Selon d’autres, et c’est fort subtilement concevable, elles sont les filles de Zeus (la vie) et de Thémis (la justice). Quoi qu’il en soit, elles sont trois, trois fileuses sous l’autorité et le contrôle de Zeus. Il y a Clotho qui fabrique le fil de la vie. Lachésis qui le déroule et Atropos qui le tranche. Les Romains, qui comme les Chrétiens en ont peur, les appellent par euphémisme, et pour se les concilier, les Parques, mot qui signifie épargner, c’est-à-dire épargnez moi.

Auteur: Massat Guy

Info: http://brunipraxis.com/wp-content/uploads/2014/08/Artemis-dEph%C3%A9se-la-castration..pdf

[ étymologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

déprime

Enfin, et surtout, il faut rapprocher du bleu des romantiques allemands le "blues", forme musicale d'origine afro-américaine, probablement née dans les milieux populaires à l'horizon des années 1870 et caractérisée par un rythme lent à quatre temps, traduisant des états d'âme mélancoliques. Ce mot, anglo-américain, "blues", que de nombreuses langues ont adopté tel quel, provient de la contraction du syntagme "blues devils"; ce dernier désigne la mélancolie, la nostalgie, le cafard, tout ce que le français qualifie d'une autre couleur : "idées noires". Il fait écho à l'expression anglaise "to be blue" ou "in the blue", qui a pour équivalents allemand "alles swartz sehen", italien "vedere tutto nero", et français "broyer du noir".

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Bleu : Histoire d'une couleur

[ étymologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

Asie

Mais vers le soir, le vent tombe et nous entrons dans un vide doré. Je me dis : voilà la Sibérie originelle - insaisissable, infinie -, celle qui s'attarda au fond des yeux des premiers voyageurs, tel un inconscient géographique. Son apparente vacuité était une page blanche offerte à l'écriture. Des siècles durant, elle a attisé la rumeur et la légende, inspiré des idéaux et suscité la peur. Son nom même - fusion mystique du terme mongol siber ("beau, pur") et du tatar sibir ("pays endormi") - évoquait quelque chose de vierge, en attente. Hegel l'avait carrément placée en dehors de l'histoire, car trop froide et trop hostile pour permettre une vie qui ait du sens.

Auteur: Thubron Colin

Info: En Sibérie

[ crépuscule ] [ glacial ] [ étymologie ]

 

Commentaires: 0

couleurs

Les Romains distinguaient le blanc mat du blanc brillant : en latin "albus" (le blanc mat, qui a donnée en français "albâtre" et "albumine") et candidus (le brillant, qui a donné "candidat" ; celui qui met une robe blanche éclatante pour se présenter au suffrage des électeurs.) Dans les langues issues du germanique, il y a également 2 mots : blank, le blanc brillant, proche du noir brillant (black), qui va s'imposer en français après les invasions barbares et weiss, resté en allemand moderne, le blanc mat. Autrefois, la différence entre mat et brillant, entre clair et sombre, entre lisse et rugueux, entre dense et saturé, était souvent plus importante que les différences entre colorations.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Le petit livre des couleurs. Ecrit avec Dominique Simonet

[ vocabulaire ] [ teintes ] [ historique ] [ étymologie ] [ réverbération ]

 

Commentaires: 0

océan

Ce n'est pas sans raison que le mot "âme" vient du grec anemos, le vent. Et même dans mon phare, le vent joue avec les âmes.
(...) Ce n'est pas de la peur, plutôt la crainte de rompre un sortilège. Je m'aperçois que le phare pleure, littéralement. Il est envahi par une plainte qui vient de partout et de nulle part, il gémit dans ses articulations les plus secrètes, il émet un son de baryton, prolongé et troublé par une infinité de grincements, semblables aux couinements d'une souris ou aux interférences d'une radio. La tour solitaire, au sommet de la montagne, sert à répercuter des sons d'outre-tombe, c'est une antenne synchronisée sur des fréquences que les vivants n'entendent pas.

Auteur: Rumiz Paolo

Info: Le phare, voyage immobile, p 118-119

[ habitation ] [ fanal ] [ étymologie ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

Mais la principale dissymétrie provient, bien entendu, de la valeur générique du mot homme. On peut s’interroger à ce propos sur l’évolution dans les langues romanes du latin homo qui désignait l’espèce humaine et non le mâle (qui se disait vir). L’homme a détourné à son profit le mot qui désignait l’espèce. On peut considérer que cette identification, qui existe dans de nombreuses langues (exceptions : russe muscina, "mâle", celov’ek; "être humain"; allemand Mann et Mensch, entre autres), entre le mâle et l’espèce, est à la fois le résultat d’une mentalité sexiste et le moyen par lequel elle survit. De même que l’accusé est coupable jusqu’à preuve du contraire, l’être humain est un homme jusqu’à preuve qu’il est une femme.

Auteur: Yaguello Marina

Info: Les Mots et les Femmes

[ patriarcat sémantique ] [ étymologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

langages

Le temps, pour les Russes, comme pour tous les Orientaux, est cyclique. Chaque jour, le soleil se lève et se couche, les années se suivent. Les gens vieillissent et meurent et leurs enfants recommencent tout depuis le début. C'est pour cette raison que le passé est omniprésent dans la pensée des Russes. Cette idée est confirmée par l'étymologie du mot vremia (= temps en russe): il provient du vieux slave verermia et est lié aux mots vertet (retourner), vereteno (quenouille); Ainsi la perception du temps dans l'inconscient russe est cyclique et liée à l'idée de répétition. Comparez avec l'équivalent allemand die Zeit (le temps) qui vient du verbe ziehen, qui signifie tirer. Dans la langue allemande, l'idée du temps repose sur un mode linéaire.

Auteur: Sergueeva Alla

Info: Qui sont les Russes ?

[ étymologie ] [ Nation ] [ durée ] [ temporalité ] [ idiomes points de vue ]

 

Commentaires: 0

concept transcendantal

Jnana est traduit généralement par "connaissance", mais "intuition" serait plus exact. On peut parfois le traduire par "sagesse transcendantale", spécialement quand il est précédé du préfixe pra comme dans prajna. Car il est vrai que dans l’intuition, l’objet est tenu devant nous. Nous le sentons, le percevons, le voyons. La dichotomie sujet-objet n’existe pas encore. Dans prajna elle a disparu. Prajna n’est pas concernée par un objet fini en tant que tel. Elle est la totalité des choses devenues consciente en tant qu’elle-même et cette totalité ne connaît pas de limite. Une totalité infinie dépasse les normes de l’entendement humain. Mais l’intuition – prajna est cette "incompréhensible" intuition globale de l’infini qui n’a pas place dans notre expérience quotidienne, limitée aux objets ou aux événements finis.

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 63

[ défini ] [ étymologie ] [ instinct ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

vocabulaire

En principe intraduisible, le mot-valise vient de loin. Pensons au "foultitude" de Victor Hugo qui croisa alors "foule" et "multitude". "Modem", de modulateur et démodulateur ou "motel" (motor et hotel) en sont des rejetons plus récents, tout comme alicament,(aliment et médicament) ou le vfentre de Nicole Brossard qui télescope "fente" et "ventre". Ainsi, les animateurs/créateurs des "fils de la pensée" se voient comme des adulescent entreprenautes, (entrepreneur + internaute) puisqu'ils se battent pour que cette logithèque, (logiciel + bibliothèque), application nourrie de beaucoup de copillage (copie et pillage) ouvre de nouvelles possibilités pour passer le temps, par réflexion et clavardage, dernier mot-valise de ce paragraphe, qui permet de saluer au passage nos amis québécois, vrai amoureux et efficaces défenseurs de notre si riche et créative langue française.

Auteur: Mg

Info: 26 nov. 2016

[ étymologie ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ intraduisibles ]

 

Commentaires: 0

symbole

Deux de mes patients chez qui l’observation d’une infidélité de la mère joue un rôle dans le complexe nucléaire (l’une historique, l’autre peut-être seulement fantasmatique) introduisent le même jour ce récit par un rêve où il est question de bois. Chez l’un, c’est un bâtiment sur piliers de bois qui s’écroule, chez l’autre la femme est directement représentée par du vieux bois, des meubles anciens. Or je sais que les planches signifient une femme, les armoires naturellement aussi, mais je n’ai pas connaissance d’une relation plus étroite du bois au complexe maternel. Il me vient alors à l’esprit que bois en espagnol se dit madera = matière, substance (le nom portugais de l’île de Madère vient de là), et dans la matière il y a bien sûr indubitablement la mater

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 2 : 1910-1914", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, lettre du 2 mai 1910

[ étymologie ] [ inconscient ] [ langage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson