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personnage

Cette manière d'être à la fois fou, furieux et hypersensible, angoissé et atonal, macabre et vivant, d'être présent par absence ou absent par présence, Tim Burton la porte sur sa pâle figure et sa décoiffante chevelure depuis l'adolescence, et cela quel que soit son interlocuteur, les acteurs comme les producteurs, les fans comme les journalistes, ses proches autant que ceux qui l'approchent pour la première fois.

Auteur: Baecque Antoine de

Info: Tim Burton

[ description ] [ bizarre ] [ cinéma ]

 

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libido

La convulsion de la chair, au delà du consentement, demande le silence, elle demande l'absence de l'esprit. Le mouvement charnel est singulièrement étranger à la vie humaine: il se déchaîne en dehors d'elle, à la condition qu'elle se taise, à la condition qu'elle s'absente. Celui qui s'abandonne à ce mouvement n'est plus humain, c'est à la manière des bêtes, une aveugle violence qui se réduit au déchaînement, qui jouit d'être aveugle, et d'avoir oublié.

Auteur: Bataille Georges

Info: L'érotisme

[ pulsion ] [ sexualité ] [ déraison ]

 

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réflexion

Dans un article publié dans les Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences du 14 mai 1867, j'ai défini les trois façons dont une idée peut être mentalement isolée d'une autre. Ce sont la dissociation, la prescission et la discrimination. La discrimination consiste à supposer logiquement que la première idée est absente alors que la seconde est présente. Ainsi, je peux distinguer la couleur de l'espace, puisque je peux logiquement supposer qu'il y a un espace qui est incolore.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The First Part of An Apology for Pragmaticism. MS [R] 296. 1908

[ focalisation ]

 
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lire

Même si les volontaires ne se bousculent pas pour faire son travail, par crainte, sans doute de ne pas être à la hauteur, la bibliothèque représente pour de nombreux détenus comme Romain et Laurent, l’accès à des portes ouvertes sur une réalité bannie. En prison plus qu’ailleurs, la lecture est une activité nécessaire, l’unique moyen de susciter la représentation d’objets, de paysages, de personnes absentes de l’univers carcéral. Les livres sont porteurs de rêves, de messages, d’évasion. Ils permettent de chasser l’ennui, comblent le vide, procurent aux détenus un ersatz de liberté. 

Auteur: Castillo-Soler Stéphanie

Info: Libres dans leur tête, p. 94

[ pénitencier ]

 

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prospective

Le lendemain, j'allai sur mon balcon pour apercevoir la campagne. Elle entourait la maison en face d'elle, celle du propriétaire absent. C'était une campagne très plate et qui émergeait de l'aube avec langueur...

Ma vie, comme cette campagne, s'étalait devant moi. Ma vie inévitable. Que pouvais-je en faire ? Il fallait cesser de se plaindre. Les maternités viendraient, l'une après l'autre, m'ôter le souci de moi-même. J'y songeais comme à un refuge, et je frémissais en même temps à la pensée de l'enfant qui naîtrait de ces nuits où le désir d'être morte défigurait mon visage.


Auteur: Chedid Andrée

Info: Le sommeil délivré

[ pensée-de-femme ] [ procréation ]

 

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apprentissage

La création se distingue d’une simple production par le fait qu’en plus de l’ "œuvre extérieure" (la seule dont on tienne compte communément), elle s’accompagne d’une "œuvre intérieure" qui en constitue l’aspect essentiel. L’acte créateur, ou le processus ou le travail créateur, est celui qui  transforme l’être qui l’accomplit  ou en lequel il s’accomplit – plus précisément celui qui le transforme dans le sens d’un devenir en puissance, d’une croissance qui ne soit celle du moi (et qui est tout autre chose aussi qu’une accumulation de "connaissances" ou de "savoir-faire"), d’une maturité. Pour apprécier la qualité créatrice d’un acte ou d’une activité, la nature de l’œuvre extérieure (c’est-à-dire de l’effet et de la trace de cet acte ou activité sur le monde extérieur) est entièrement accessoire. À la limite, une telle œuvre peut même être absente. Tel est le cas notamment de l’activité créatrice du très jeune enfant.

Auteur: Grothendieck Alexandre

Info: La clef des songes. Sur la création

[ ludique ] [ découvertes miroirs ]

 

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démagogues

La rhétorique des populistes le montre: "argent, pouvoir d'achat, reprise économique, sécurité, fermeté, répression", des mots creux, dont est absente toute vision globale de la société. A croire qu'ils n'ont pas compris que la crise dont nous souffrons est en réalité une crise de civilisation. La crise financière est, de fait, une crise d'ordre moral que l'on ne résoudra pas en renforçant les contrôles. Si l'on fait taire les muses de la connaissance, comment exprimerons-nous nos émotions, nos sentiments les plus profonds? La violence sous toutes ses formes ne peut être enrayée par des lois et des peines de prison toujours plus sévères, elle ne peut l'être que par le retour à une éthique. Or le monde de l'esprit et des valeurs spirituelles n'a plus sa place en politique. Seuls comptent le pouvoir, l'aspiration aveugle à s'emparer du pouvoir, un pouvoir qui préfère fermer les yeux sur les dangers que représente le retour du fascisme.

Auteur: Riemen Rob

Info: "L'Eternel retour du fascisme", NiL, 2011

[ simplificateurs ]

 
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écriture

Pourquoi j'écris ? J'écris parce que j'écris. Il n'y a pas d'origine à ça. C'est sans origine et, semble-t-il, sans fin. J'écris depuis toujours. Depuis que je suis né. Écrire, c'est un état, avant que d'être un art. C'est pourquoi c'est aussi un malheur. Un malheur-bonheur, si l'on veut. Mais un malheur quand même. Comme d'être juif, par exemple, selon Heine: "Juif ne désigne pas une religion, mais un malheur" - Écrire, c'est pareil. Ce n'est pas un choix, ce n'est pas une décision, encore moins une carrière. C'est comme le style pour Barthes : " Il est une forme sans destination, il est le produit d'une poussée, non d'une intention... " Mais pourquoi un malheur ? Parce qu'écrire, pour qui écrit, est de l'ordre de l'inévitable. C'est davantage qu'une vision du monde qui nous serait consubstantielle. C'est une vision du monde sans vues sur le monde, sans convoitise. Qu'y a-t-il d'ailleurs à convoiter, puisqu'écrire rend le monde absent ? (...)

Auteur: Raczymow Henri

Info:

[ motivation ]

 

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frustration

Joyeux libertaires qui me sommez d'être autonome, vous vitupérez l'autorité mais vous ne cessez de vous contraindre, vous célébrez la paresse mais vous avez honte de ne rien faire pour la révolution. Votre haine de la marchandise abrite une haine plus profonde, celle qui vous atteint à vous voir, dans le miroir de la vie absente, de plus en plus semblables à ce que vous combattez. Ce qui vous intéresse dans la lutte finale, c'est d'en finir avec vous-mêmes. Le refus de la société dominante est devenu aussi ennuyeux et contraignant que son acceptation parce que l'une et l'autre attitudes obéissent au même maître. Curés du négatif, héros de la pureté radicale, le vieux monde se perd désormais très bien tout seul. Puisque la marchandise progresse en se niant, elle s'engraisse d'autant mieux de vos critiques qu'elles découlent la plupart du temps de vos propres réflexes économiques: contrainte du paraître, travail de la volonté de puissance, culpabilité du règlement de compte, défoulement du manque à vivre.

Auteur: Vaneigem Raoul

Info: Le Livre des Plaisirs

[ consumérisme ]

 

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fantasme

On considère généralement l’amour comme une passion, et même la plus exemplaire de toutes. Or, au risque de passer une fois de plus pour quelqu’un que démange le goût du paradoxe, je pense que cette vue est fausse, pour plusieurs raisons dont la principale – et la seule dont je parlerai ici – me semble être que les passions se définissent toujours par la poursuite éperdue d’un objet absent ou irréel, alors que l’amour est toujours, du moins sous sa forme la plus courante, l’amour de quelque chose et, le plus souvent, de quelque personne. Sans doute arrive-t-il que l’amour trébuche par perte de l’objet aimé et donne alors, lorsqu’il persiste et dure, dans des comportements égarés dont on peut justement dire qu’ils sont passionnels. Mais précisément, c’est quand l’objet d’amour vient à manquer, quand l’amour ne peut plus appréhender ce dont il déclarait auparavant faire pitance, bref quand l’objet aimé en vient à perdre, aux yeux de l’amoureux, toute réalité tangible, que se déclare un amour fou et passionnel.

Auteur: Rosset Clément

Info: "Le régime des passions" in L'école du réel, page 355

[ désir ]

 

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