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perdu

Les événements dont je vais parler se sont passés avant que ma vie ne prenne forme. Elle pouvait encore partir dans toutes les directions, comme lorsque l'on erre au hasard, par un soir d'été. On est jeune, on se dit que tout est possible, même s'il n'arrive pas grand-chose pour autant. On est encore seul face à l'existence, détaché, parce que la vie ne s'est pas encore intéressée à nous, parce que nous n'y avons pas encore apposé nos marques. On peut même avoir l'impression d'être un intrus, un importun. La liberté a le goût amer du fruit vert tandis que l'on prolonge son errance à travers la ville assez longtemps pour la voir se vider des gens qui rentrent chez eux.

Auteur: Grondahl Jens Christian

Info: Les Mains Rouges de

[ solitude ] [ adolescence ] [ quête ]

 

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seventies

Je sais que cette année-là [1975] j'ai dû voir au cinéma pas loin de douze fois le 'Rocky Horror Picture Show', de Jim Sharman, et au moins autant 'Phantom of Paradise', de Brian de Palma. Je me souviens qu'on dansait des slows sur 'Angie', des Rolling Stones, et sur 'L'été indien', de Joe Dassin. On se moquait du tube 'J'ai encore rêvé d'elle', par le groupe 'Il était une fois', surtout à cause du refrain qui disait "Je l'ai rêvée si fort que les draps s'en souviennent", même si la nature de ce souvenir n'était pas tout à fait claire pour moi frère de dix ans - ni pour moi, d'ailleurs*, mais il aurait fallu me torturer pour que je le reconnaisse.

Auteur: Thiébaut Elise

Info: Ceci est mon sang, p. 26, *treize ans

[ adolescence ] [ Gaule ]

 

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oppression

On confiait les bébés des disparus politiques à des couples stériles proches du pouvoir, officiers, policiers, parfois même aux tortionnaires, faux documents à l'appui.
Apropriador: c'était le nom donné aux parents adoptifs.
Les listes d'attente étaient longues, les passe-droits de mise.
Les "apropriadores" attendaient qu'une prisonnière accouche sous X avant de récupérer la chair de ses entrailles.
Que la mère soit liquidée après avoir donné la vie n'était pas leur problème: ces bébés faisaient partie du "butin de guerre".
Les liens qui unissaient ces bébés volés à leurs parents adoptifs étaient établis sur la base du mensonge et du crime.
Les Grands-Mères de la Place de Mai ne s'y étaient pas trompées, ouvrant une cellule psychologique pour aider ces enfants à surmonter le traumatisme.

Auteur: Férey Caryl

Info: Mapuche

[ dictature ] [ adoption ]

 

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beaux-arts

Quand j’étais dans mon pensionnat au fin fond des Ardennes, quand les démons de la puberté commencèrent à me mordiller de partout comme un banc de piranhas, je passais des heures à la bibliothèque, les yeux plongés dans des encyclopédies à contempler des reproductions de sculptures, de tableaux. La Renaissance, ah ! la Renaissance – quoi de plus heureux que ce mot ? – et puis le Baroque me montrèrent le corps des femmes, le corps des hommes, le corps triomphant, l’exaltation des corps, rien d’autre. Sous l’œil soupçonneux du surveillant général, le front soucieux, le prépuce en nage, je m’ébahissais devant les œuvres du Bernin, tout particulièrement devant Le rapt de Perséphone dont l’érotisme fulgurant me dévasta comme un séisme intérieur, un déluge hormonal.

Auteur: Espinoy Jean d'

Info: Société anonyme, pp 155 - 156

[ statue ] [ adolescence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

- Je t'aime depuis que j'ai dix ans.
Il n'a pas réussi à dissimuler son trouble.
- Tu es le seul garçon auquel j'aie jamais pensé. Toute ma vie, il n'y a eu que toi. Tu m'as appris à danser et tu m'as sauvée le jour où j'avais nagé trop loin. Tu t'en souviens ? Tu es resté avec moi, tu m'as ramené au rivage. Tout le temps où on était dans l'eau tu répétais : "On y est presque", et j'y ai cru, parce que je croyais tout ce qui sortait de ta bouche. Comparé à toi, tout le monde est aussi insipide qu'un cracker, même Cam. Et j'ai horreur des crackers, tu le sais. Tu sais tout de moi, tout ; tu sais même que je t'aime.

Auteur: Han Jenny

Info: L'été où je suis devenue jolie

[ ado ]

 

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déclaration d'amour

- J'ai un truc à te dire, me chuchote-t-il.
Je fais courir les doigts sur les tendons de sa main et je le regarde.
- Je suis peut-être bien amoureux de toi.(il a un petit sourire.) Mais bon, j'attends d'être sûr pour te l'annoncer...
- Ça me paraît raisonnable, approuvé-je en souriant à mon tour. Il te faudrait un papier pour lister les pour et les contre, un truc comme ça.
Je sens le rire secouer sa cage thoracique. Son nez glisse le long de ma mâchoire, ses lèvres se pressent derrière mon oreille.
- Peut-être bien que je suis déjà sûr et que je veux juste éviter de te faire peur.
J'ai un petit rire.
- C'est que tu me connais mal.
- Très bien. Alors, je t'aime.

Auteur: Roth Veronica

Info: Divergent, tome 1

[ adolescent ]

 

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mère-fille

Mireille est en proie à des sentiments contradictoires, des sentiments de mère, qui s’étonne de voir son bébé devenu une grande bringue avec des fesses de femme et des réactions de gamine, cette chevelure de Madeleine et les ongles rongés, qui trainaille au lit et veut faire les grandes écoles, cite des écrivains et ne sait toujours pas mettre son linge sale au panier, prononce des mots méconnus et renifle son tee-shirt pour savoir si elle pourra le mettre un jour de plus, mange encore ses nouilles avec les doigts, distraitement, et s’étire comme un chat à la fin du repas après avoir saucé son assiette avec du pain, une gamine qui veut des talons et la pilule. Elle la regarde, prise dans ce chassé-croisé des espérances et de la peur.

Auteur: Nicolas Mathieu

Info: Connemara, p 231

[ adolescente ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

perdue

Je voulais tuer le moi en dessous. Ça me hantait jour et nuit. Quand vous réalisez que vous vous détestez tant, que vous ne pouvez supporter qui vous êtes, et que ce profond malaise était la motivation derrière votre comportement durant de nombreuses années, votre cerveau ne peut pas vraiment le supporter. Il s'efforcera très fort d'éviter cette prise de conscience; il tentera, dans un ultime effort, de conserver vivant ce qui reste, de le reconstruire. C'est, je crois, différent du désir suicidaire de ceux qui souffrent tellement que la mort devient un soulagement, différent du suicide que j'essaierais plus tard, pour tenter d'échapper à cette douleur. C'est un désir de se tuer soi-même; le terme tuer est trop doux. C'est la croyance que tu mérites torture lente et mort violente.

Auteur: Marya Hornbacher

Info: Wasted: A Memoir of Anorexia and Bulimia

[ maladie ] [ angoisse ] [ haine de soi ] [ adolescence ] [ auto-destruction ]

 

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humour

Anakawa : Viens chez moi je fais une teuf en impro y'a pas mes parents ! Bières à volontés et tout ! :P
Chh : Je peux pas je suis avec ma copine...
Anakawa : Putain mec t'es sérieux ! En plus tu m'as pas dis qu'elle était malade ?
Chh : Si, mais justement. Faut que je passe du temps avec elle, que je sois là pour elle. Elle a besoin de moi en ce moment, elle est mal dans sa peau, elle stresse pour ses exam's, ses parents lui foutent la misère... Elle est vraiment pas bien. Tant pis si elle est malade, je serais toujours là pour elle. C'est toute ma vie, je la laisserai pas tomber pour une vieille soirée de merde.
Anakawa : ...
Chh : Non je déconne, j'arrive.

Auteur: Internet

Info:

[ femmes-hommes ] [ adolescent ] [ dialogue-web ]

 

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envoûtement

Ses camarades avaient disparu de la classe. La porte fermée, elle lui parlait, assise à son pupitre. Le regard au sol, le jeune homme la devinait, à deux mètres de lui, ombre à l'orée de son champ de vision. Mais les chaines de mots de la maîtresse ne faisaient pas sens. L'air suffisait, en lui effleurant la nuque, à induire ce réflexe de la peau qui se rétracte insensiblement, et se couvre de minuscules protubérances, mais sans aller jusqu'au frisson. Et maintenant c'était tout son épiderme, douce frontière électrisée, qui isolait son moi organique confortable d'un univers extérieur maintenant moins hostile, dû à la présence de la femme mûre qui, à cent lieues d'imaginer la torpeur qu'induisait sa présence, s'adressait à lui de manière professionnelle. Elle faisait son boulot. Lui se laissait caresser par les ondes du monde.

Auteur: Mg

Info: 4 mai 2012

[ confort ] [ adolescence ] [ rapports humains ] [ kilig ] [ femme-homme ]

 

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