Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 134
Temps de recherche: 0.0559s

limitation

L'être humain ne dispose pas d'une grande capacité de penser ; même le plus intellectuel et le plus cultivé des hommes voit le monde et sa propre personne à travers un prisme de formules très naïves, simplificatrices, qui travestissent la réalité.  Car c'est, à ce qu'il paraît, un besoin inné et obligatoire de tous les êtres de se représenter leur moi comme une unité. Aussi fréquemment, aussi profondément que soit ébranlée cette illusion, elle se reforme et se consolide toujours immédiatement...

Réfléchir une heure ; rentrer en soi-même pendant un moment et se demander quelle part on prend personnellement au règne du désordre et de la méchanceté dans le monde, quel est le poids de notre responsabilité ; cela, vois-tu, personne n'en a envie ! Voilà pourquoi tout continuera comme avant ; voilà pourquoi jour après jour, des milliers et des milliers d'hommes préparent avec zèle la prochaine guerre…

Auteur: Hesse Hermann

Info: Le loup des steppes

[ intelligence ] [ introspection difficile ]

 

Commentaires: 0

règne machinal

Une des perspectives les plus fascinantes ainsi ouvertes est celle de la conduite rationnelle des processus humains, de ceux en particulier qui intéressent les collectivités et semblent présenter quelque régularité statistique, tels les phénomènes économiques ou les évolutions de l'opinion. Ne pourrait-on imaginer une machine à collecter tel ou tel type d'informations, les informations sur la production et le marché par exemple, puis à déterminer, en fonction de la psychologie moyenne des hommes et des mesures qu'il est possible de prendre à un instant déterminé, quelles seront les évolutions les plus probables de la situation ? Ne pourrait-on même concevoir un appareillage d'État couvrant tout le système des décisions politiques, soit dans un régime de pluralités d'États se distribuant la terre, soit dans le régime, apparemment beaucoup plus simple, d'un gouvernement unique de la planète ? Rien n'empêche aujourd'hui d'y penser. Nous pouvons rêver à un temps où la machine à gouverner viendrait suppléer - pour le bien ou pour le mal, qui sait ? - l'insuffisance aujourd'hui patente des têtes et des appareils coutumiers de la politique.

Auteur: Dubarle Dominique

Info: "Une nouvelle science, la cybernétique", Le Monde, le 28 décembre 1948

[ intelligence artificielle ] [ masses ] [ collecte des données ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-machine

Une attention maximale est souvent accordée aux robots industriels car ils sont la face la plus visible de l'automatisation, mais une accélération radicale se produit également dans l'automatisation du lieu de travail par le biais de logiciels et d’apprentissage machine. Ce qu'on appelle l'automatisation robotisée des processus (RPA) rend les entreprises plus efficaces en installant des logiciels qui rivalisent avec les actions d'un travailleur humain et les remplacent. Elle peut prendre plusieurs formes, allant du groupe financier de Microsoft qui consolide et simplifie des rapports, des outils et des contenus disparates dans un portail personnalisé automatisé, basé sur les rôles, à une compagnie pétrolière qui installe un logiciel envoyant les photos d'un pipeline à un moteur IA, dans le but de les comparer avec une base de données existante et d’alerter les employés concernés de problèmes potentiels. Dans tous les cas, la RPA permet de réduire le temps consacré à la compilation et à la validation des données, et donc de réduire les coûts (au détriment d'une augmentation probable du chômage, comme mentionné dans la section "Réinitialisation économique"). Au plus fort de la pandémie, la RPA a gagné ses galons en prouvant son efficacité dans la gestion des hausses de volume ; à l'ère post-pandémique, le processus sera par conséquent déployé et accéléré.

Auteur: Schwab Klaus

Info: Covid-19 la grande réinitialisation

[ intelligence artificielle ] [ numérique ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

scrupules

J'ai eu envie de poser ce problème, et en même temps cela me gênait de le faire, surtout compte tenu du fait qu'évidemment je n'ai jamais torturé, ni été torturé, ni vu torturer. Au début, j'étais allé voir Jean Cayrol, l'auteur du commentaire de Nuit et Brouillard pour lui demander conseil, mais il m'a beaucoup déconseillé de montrer la torture, et je le comprends très bien. Je pense que si j'avais jamais été torturé, je n'aurais jamais osé le montrer, et que, si l'on peut dire, j'ai été aidé par mon manque d'expérience personnelle de la chose. Ceci dit, j'ai décidé de montrer la torture de la manière la plus discrète possible. C'est pourquoi je fais dire au début de cette scène : "La torture, c'est monotone et triste, et c'est difficile d'en parler ; j'en parlerai peu." Je n'ai pas cherché à faire réaliste, à bouleverser le spectateur, à lui montrer des systèmes de torture et leurs effets. J'ai simplement montré le minimum d'images nécessaires pour exprimer le fait que des personnes en font souffrir volontairement d'autres. Je n'ai d'ailleurs pas évoqué ceci comme une scène vécue, mais comme le souvenir d'une scène vécue, comme une réflexion sur le phénomène. Je n'ai pas voulu faire s'évanouir les gens dans la salle, mais les faire réfléchir.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: in "Cinéma 61", n°52, janvier 1961 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 770

[ représentation ] [ violence ] [ cinéma ] [ référence cinématographique ] [ pari sur l'intelligence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

lettres

Qu'il est facile de confondre culture et érudition! En vérité, la culture ne dépend pas de l'accumulation de connaissances, même dans des domaines variés, mais de l'agencement de ces connaissances dans notre mémoire et de leur présence dans notre comportement. Les connaissances d'un homme cultivé peuvent ne pas être très nombreuses, mais elles sont toujours cohérentes, en harmonie, et surtout, en relation les unes avec les autres. Chez l'homme érudit, les connaissances semblent emmagasinées dans des espaces cloisonnés. Chez l'homme cultivé, elles sont réparties conformément à un ordre intérieur qui rend possible leur échange et leur fructification. Ses lectures, ses expériences sont en fermentation et engendrent continuellement de nouvelles richesses, tel un compte à intérêt. L'érudit, comme l'avare, conserve son patrimoine dans un bas de laine où il n'y a de place que pour la rouille et la répétition. Dans le premier cas, la connaissance engendre la connaissance. Dans le second la connaissance s'ajoute à la connaissance. Un homme qui connaît sur le bout des doigts tout le théâtre de Beaumarchais est un érudit, mais cultivé est l'homme qui, n'ayant lu que le Mariage de Figaro, a conscience du rapport qui existe entre cette oeuvre et la Révolution Française ou entre son auteur et les intellectuels de notre époque. C'est précisément pourquoi tel membre d'une tribu primitive qui possède le monde en dix notions de base est plus cultivé que le spécialiste d'art sacré byzantin incapable de faire cuire un oeuf.

Auteur: Ribeyro Julio Ramon

Info: Proses apatrides, Chap 21

[ instruction ] [ bagage ] [ synthèse ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ intelligence inductive ]

 

Commentaires: 0

citation s'appliquant à ce logiciel

FLP se situe quelque part entre Google et le Chatgpt de OpenAI et la librairie d'invites informatiques mise en ligne par Anthropic. 

Google étant le grand dictionnaire qui permet de comprendre ou préciser un mot, une expression simple, la vie d'un individu célèbre, l'évolution de la vie, d'un pays... diverses connaissances...

Chatgpt étant la machine sémantique qui a le potentiel de traiter et relier tout ce qui précède - codé par les langages - pour générer/formuler un consensus onomasiologique via un lissage de métadonnées diversément traitées par des processus de machine learning. Tout ceci afin d'expliquer, d'informer, de séquencer, ou d'imposer... une vérité soi-disant objective.

Soi-disant parce que cette forme d'exactitude ne pourra jamais l'être, vu qu'il y a là un "tri des points de vue ou des opinions", articulé autour - et par-, des valeurs/nécessités qui, au-delà de certains consensus scientifiques/logiques difficilement attaquables, ne sont au mieux que le modus operandi d'une espèce humaine pas trop capable de se maitriser et s'auto-réguler en tant qu'émergence consciente et responsable de la matrice Gaïa. 

Mais ce propos va déjà beaucoup trop loin puisque derrière Chatgpt il y a des investisseurs, un pays, une culture, etc... En bref des orientations et des buts à l'endroit desquels une grande méfiance doit être maintenue.

Au milieu de tout ceci le microbe FLP poursuit sa mission "post-homme des cavernes".

Auteur: Mg

Info: 28 janv. 2023. Idée survenue et improvisée lors de la présentation de FLP, littéralement "à l'aveugle", aux soirées du Libre.

[ homme-machine ] [ intelligence artificielle ] [ prompts ]

 
Commentaires: 7
Ajouté à la BD par miguel

prospective

Lorsque nous saurons comment rendre les machines vraiment intelligentes, c'est que nous aurons trouvé moyens de les aligner sur les objectifs et les intentions de l'homme afin de leur faire faire ce que nous voulons. Pour l'instant, on peut définir une fonction objective. Dans de nombreux cas, c'est assez facile. Si vous voulez entraîner un agent à jouer aux échecs, vous pouvez définir ce qu'est une bonne performance. Vous obtenez un 1 si vous gagnez une partie et un 0 si vous perdez une partie, et 1/2 point peut-être si vous faites un match nul. C'est donc un objectif que nous pouvons définir. Mais dans le monde réel, tout bien considéré, les humains se soucient de choses comme le bonheur, la justice, la beauté et le plaisir. Aucune de ces choses n'est très facile à définir en C++ ou en Python. Il faudrait donc trouver un moyen de faire en sorte que des agents potentiellement ultra-intelligents servent réellement d'extension de la volonté humaine, de manière à ce qu'ils réalisent quelles sont nos intentions pour être ensuite capables de les exécuter fidèlement. Il y a là un grand défi de recherche au plan technique et beaucoup de chercheurs s'y attellent actuellement. Et en supposant que nous puissions résoudre ce problème technique, nous pourrons alors nous offrir le luxe de nous confronter à des questions politiques plus larges. Par exemple, qui doit décider de l'utilisation de l'IA, à quelles fins sociales doit-elle être utilisée, à quoi doit ressembler le monde futur de la superintelligence ?

Auteur: Bostrom Nick

Info:

[ intelligence artificielle ] [ questions ] [ pouvoir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

homme-machine

Nous sommes enfermés-enfumés-désorientés dans le bla bla de l’infobésité, des idées reçues et autres médiatiquement correct/convenable du moment, ressassés ad nauseam par des mammifères (blanc occidentaux décisionnaires encore) parait-il évolués, qui ont bien peine à gérer, tant au niveau subjectif qu’objectif (j’en suis un autre) le gouffre existant entre la rapidité de la pensée articulée (grosso modo le langage consensuel) et la lenteur des processus socio-macro-évolutifs.

Ceci étant, ce qui peut agacer dans tout ce binz, c’est que deux sujets centraux ne sont que trop peu abordés.

a) Le surpeuplement/vieillissement des populations et donc une discussion sur les manières d’aborder/gérer la problématique.

b) Les habitudes de luxe et autres "idées reçues" de bcp d’individus, déresponsabilisés par la démagogie des politiciens aux commandes de démocraties-états-providences, la France étant un exemple frappant. Et autres blanc occidentaux post-coloniaux, ici majoritaires (encore).

Sujets centraux qui, couplés au problème climatiques global, sont directement liés aux diverses emmerdes migratoires.

Tous paramètres qui devraient être au centre d’une réflexion peut-être trop complexe pour qu'on la laisse à des êtres instables, peu sûrs d’eux, limités, intéressés à leur survie propre et donc non neutre.

Ce que certain, comme Paul Jorion tendent à espérer venant d’une AI bien gérée.

En faisant gaffe à ce que peuvent générer les solutions. Que ce soit le modèle chinois, avec son système cybernetico big-brother. Ou Suisse, (attractive encore ?) qui, ne cessant de voir sa population augmenter sur un espace non extensible (la croissance, mais oui, encore et toujours ma chère), génère petit à petit un système cybernetico-organisationnel qui ressemble toujours plus à une sur-organisation auto-étouffante… kafkaïenne, incompréhensible, etc…

Auteur: Mg

Info: 23 juin 2023

[ macroéconomie ] [ question ] [ glocalisation ] [ intelligence artificielle ] [ surpopulation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pédagogie holistique

Le journal d’hier matin m’a fait chaud au coeur. La journaliste culturelle suédoise Ulrika Knutson y donnait une longue interview sous le titre "L’éducation peut se passer de livres". Elle y rappelait la coexistence, au début du XXe siècle, de l’éducation pratique et de l’éducation livresque. La méthode n’était pas réservée aux plus aisés, elle a même permis à la classe dite "inférieure" de développer ses compétences pratiques et esthétiques. Ce sont les mêmes compétences que beaucoup souhaiteraient aujourd’hui supprimer des programmes scolaires. Je suis convaincue que l’éducation devrait être plus rationnelle, plus rapide, et mieux prendre en compte les besoins du marché. Ulrika Knutson formule ainsi sa défense d’une éducation non livresque : "Nous ne sommes pas tous des lecteurs, mais nous pouvons tous nous former. On rencontre d’autres personnes, on écoute, on vit. Pour cette raison, je suis fascinée par ceux qui, au début du siècle dernier, ont mis l’accent sur le pouvoir du cerveau, du coeur et de la main."

Tout est dit. C’est ainsi ce que je voudrais répliquer aux sociologues qui nous parlaient des analphabètes, de ceux qui ignorent les théorèmes, les noms des plantes ou des animaux. Bien sûr, on peut apprendre toutes sortes de choses dans les livres, et c’est tant mieux. Mais la vie à laquelle j’aspire, c’est une union du cerveau, du coeur et de la main. C’est pour eux que je fais des recherches sur les neurosciences et que je me passionne pour tout et n’importe quoi. Pour eux que je vis intensément, entourée de nombreux amis. Pour eux que je tricote, nettoie, brode. Le cerveau, le coeur et la main.

 




Auteur: Antas Maria

Info: Faut que ça brille !

[ enseignement pratique ] [ apprentissage intégré ] [ intelligence multidimensionnelle ] [ travail manuel ] [ langage surévalué ] [ verbe surestimé ] [ transdisciplinarité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

automates

[…] s’il y avait de telles machines qui eussent les organes et la figure d’un singe ou de quelque autre animal sans raison, nous n’aurions aucun moyen pour reconnaître qu’elles ne seraient pas en tout de même nature que ces animaux : au lieu que s’il y en avait qui eussent la ressemblance de nos corps, et imitassent autant nos actions que moralement il serait possible, nous aurions toujours deux moyens très certains pour reconnaître qu’elles ne seraient point pour cela de vrais hommes. Dont le premier est que jamais elles ne pourraient user de paroles ni d’autres signes en les composant, comme nous faisons pour déclarer aux autres nos pensées. Car on peut bien concevoir qu’une machine soit tellement faite qu’elle profère des paroles, et même qu’elle en profère quelques-unes à propos des actions corporelles qui causeront quelque changement en ses organes […] ; mais non pas qu’elle les arrange diversement, pour répondre au sens de tout ce qui se dira en sa présence, ainsi que les hommes les plus hébétés peuvent le faire. Et le second est que, bien qu’elles fissent plusieurs choses aussi bien, ou peut-être mieux, qu’aucun de nous, elles manqueraient infailliblement en quelques autres, par lesquelles on découvrirait qu’elles n’agiraient pas par connaissance, mais seulement par la disposition de leurs organes : car au lieu que la raison est un instrument universel, qui peut servir en toutes sortes de rencontres, ces organes ont besoin de quelque particulière disposition pour chaque action particulière : d’où vient qu’il est moralement impossible qu’il y en ait assez de divers en une machine pour la faire agir en toutes les occurrences de la vie de même façon que notre raison nous fait agir.

Auteur: Descartes René

Info: Le discours de la méthode, Librairie générale française, 1973, pages 156-157

[ androïdes ] [ intelligence artificielle ] [ limites ] [ liberté ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson