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maman
Ma mère est la porte de notre espoir,
Ma mère est la chapelle de notre maison,
Ma mère est notre berceau,
Ma mère est la forteresse de notre maison,
Ma mère est notre père et mère,
Ma mère est notre vassale et notre maître,
Ma mère est la simple de notre maison,
Ma mère est la majestueuse de notre maison,
Ma mère est la sans domicile de notre maison,
Ma mère est notre nid d'aigle,
Ma mère est la servante de notre maison,
Ma mère est la souveraine de notre maison,
Ma mère est le petit de notre maison,
Ma mère est notre pain et notre eau,
Ma mère est l'incapable de notre maison,
Ma mère est notre médicament et notre remède,
Ma mère est la fontaine de notre maison,
Ma mère est notre soeur assoiffée,
Ma mère est l'insomniaque de notre maison,
Ma mère est notre doux sommeil,
Ma mère est la bougie de notre maison,
Ma mère est notre soleil resplendissant.
Ah ! ma mère est la Capitale de notre maison,
Elle est l'Ararat de notre maison, ma mère,
Ma mère, c'est notre pain, ma mère,
C'est le Dieu de notre maison, ma mère ...
Auteur:
Shiraz Hovhannès
Années: 1914 - 1984
Epoque – Courant religieux: Industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, poète
Continent – Pays: Europe - Arménie
Info:
Ma mère, Trad. L.Kiffer
[
poème
]
[
gratitude
]
déclaration d'amour
Or que l'hiver roidit la glace épaisse,
Réchauffons-nous, ma gentille maîtresse,
Non accroupis près le foyer cendreux,
Mais aux plaisirs des combats amoureux.
Assisons-nous sur cette molle couche.
Sus ! Baisez-moi, tendez-moi votre bouche,
Pressez mon col de vos bras dépliés,
Et maintenant votre mère oubliez.
Que de la dent votre tétin je morde,
Que vos cheveux fil à fil je détorde.
Il ne faut point, en si folâtres jeux,
Comme au dimanche arranger ses cheveux.
Approchez donc, tournez-moi votre joue.
Vous rougissez ? Il faut que je me joue.
Vous souriez : avez-vous. Point ouï
Quelque doux mot qui vous ait réjoui ?
Je vous disais que la main j'allais mettre
Sur votre sein : le voulez-vous permettre ?
Ne fuyez pas sans parler : je vois bien
A vos regards que vous le voulez bien.
Je vous connais en voyant votre mine.
Je jure Amour que vous êtes si fine,
Que pour mourir, de bouche ne diriez
Qu'on vous baisât, bien que le désiriez ;
Car toute fille, encor' qu'elle ait envie
Du jeu d'aimer, désire être ravie.
Témoin en est Hélène, qui suivit
D'un franc vouloir Pâris, qui la ravit.
Je veux user d'une douce main-forte.
Hà ! Vous tombez, vous faites jà la morte.
Hà ! Quel plaisir dans le coeur je reçois !
Sans vous baiser, vous moqueriez de moi
En votre lit, quand vous seriez seulette.
Or sus ! C'est fait, ma gentille brunette.
Recommençons afin que nos beaux ans
Soient réchauffés de combats si plaisants.
Auteur:
Ronsard Pierre de
Années: 1524 - 1585
Epoque – Courant religieux: renaissance
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Recueil : Second livre des Amours, Amourette
[
poème
]
diptères
Mouches familières,
inévitables et goulues,
mouches vulgaires, vous
évoquez pour moi toutes choses.
Oh ! vieilles mouches voraces
comme abeilles en avril,
vieilles mouches tenaces
sur mon crâne chauve d'enfant !
Mouches du premier vague à l'âme
dans le salon familial,
en ces claires soirées d'été
quand je commençais à rêver !
Et à l'école détestée,
mouches folâtres et rapides,
poursuivies
par amour de ce qui vole,
— car tout n'est que vol — bruyantes,
rebondissant sur les vitres,
les jours d'automne…
Mouches de toutes les heures,
d'enfance et d'adolescence,
de ma jeunesse dorée,
de cette seconde innocence
qui se targue de ne croire en rien,
de toujours… Mouches vulgaires,
si familières que nul ne saura
dignement vous chanter :
je sais, vous vous êtes posées
sur le jouet enchanté,
sur le bouquin fermé,
sur la lettre d'amour,
sur les paupières glacées
des morts.
Inévitables et goulues,
non pas diligentes comme les abeilles,
ni, comme les papillons, brillantes;
petites, espiègles,
vous, mes vieilles amies,
évoquez pour moi toutes choses.
Auteur:
Machado Antonio
Années: 1875 - 1939
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Espagne
Info:
Champs de Castille ;: Précédé de Solitudes, Galeries et autres poèmes, et suivi des Poésies de la guerre. LES MOUCHES
[
poème
]
désolation
La neige tombe, indiscontinûment,
Comme une lente et longue et pauvre laine,
Parmi la morne et longue et pauvre plaine,
Froide d'amour, chaude de haine.
La neige tombe, infiniment,
Comme un moment -
Monotone - dans un moment ;
La neige choit, la neige tombe,
Monotone, sur les maisons
Et les granges et leurs cloisons ;
La neige tombe et tombe
Myriadaire, au cimetière, au creux des tombes.
Le tablier des mauvaises saisons,
Violemment, là-haut, est dénoué ;
Le tablier des maux est secoué
A coups de vent, sur les hameaux des horizons.
Le gel descend, au fond des os,
Et la misère, au fond des clos,
La neige et la misère, au fond des âmes ;
La neige lourde et diaphane,
Au fond des âtres froids et des âmes sans flamme,
Qui se fanent, dans les cabanes.
Aux carrefours des chemins tors,
Les villages sont seuls, comme la mort ;
Les grands arbres, cristallisés de gel,
Au long de leur cortège par la neige,
Entrecroisent leurs branchages de sel.
Les vieux moulins, où la mousse blanche s'agrège,
Apparaissent, comme des pièges,
Tout à coup droits, sur une butte ;
En bas, les toits et les auvents
Dans la bourrasque, à contre vent,
Depuis novembre, luttent ;
Tandis qu'infiniment la neige lourde et pleine
Choit, par la morne et longue et pauvre plaine.
Ainsi s’en va la neige au loin,
En chaque sente, en chaque coin,
Toujours la neige et son suaire, la neige pâle et inféconde,
En folles loques vagabondes,
Par à travers l’hiver illimité du monde.
Auteur:
Verhaeren Emile
Années: 1855 - 1916
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Belgique
Info:
"La neige" dans les Villages Illusoires
[
homme-univers
]
[
paysage
]
[
poème
]
paternité
Ce que n'a pas le gazouillement de l'oiseau,
Ni la fontaine de perle,
Je l'ai trouvé en toi, toi mon gazouillis, mon enfant,
Je l'ai trouvé en ton balbutiement.
Ce que j'ai cherché incessamment de coeur en coeur, endeuillé,
Mon enfance immortelle,
Je l'ai trouvée en toi, me moquant de ma peine,
Avec toi, je demeure un enfant.
Tous les astres que mes mains n'ont pas atteints,
Tous les miracles, crois-le,
Le bourgeonnement sacré de mes rêves,
Je les ai trouvés dans tes menottes.
En toi j'ai trouvé ma lyre délicate,
Tous mes jours perdus.
Toi tu es ma sainte langue maternelle en marche,
Mon petit, toi ma nation renaissante.
Tous les trônes que je n'ai pas gravis, tu les graviras,
Toi tu les graviras, mon enfant,
Mes Massis, tu les verras aussi de l'autre côté,
Mes siècles futurs t'appartiennent.
***
Dans les roses, mon enfant, toi, oublie-moi ;
Mais si l'épine te pique, appelle !
Moi, je viendrai. Sous le soleil, dans la lumière, toi, oublie-moi ;
Mais si ton chemin s'assombrit, appelle ! moi, je viendrai.
Où que je sois, dans la bataille ou sous la terre,
Quand tu tomberas dans la souffrance, appelle-moi, je viendrai...
Auteur:
Shiraz Hovhannès
Années: 1914 - 1984
Epoque – Courant religieux: Industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, poète
Continent – Pays: Europe - Arménie
Info:
A non Sipanig, Trad. Louise Kiffer-Sarian
[
poème
]
déclaration d'amour
J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi sans ce balbutiement
J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par les mains dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues
Terre terre voici ses rades inconnues
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.
Auteur:
Aragon Louis
Années: 1897 - 1982
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Que serais-je sans toi ?
[
poème
]
occasion manquée
Je ne songeais pas à Rose ;
Rose au bois vint avec moi ;
Nous parlions de quelque chose,
Mais je ne sais plus de quoi.
J'étais froid comme les marbres ;
Je marchais à pas distraits ;
Je parlais des fleurs, des arbres ;
Son œil semblait dire : " Après ?"
La rosée offrait ses perles,
Les taillis ses parasols ;
J'allais ; j'écoutais les merles,
Et Rose les rossignols.
Moi, seize ans, et l'air morose ;
Elle vingt ; ses yeux brillaient.
Les rossignols chantaient Rose
Et les merles me sifflaient.
Rose, droite sur ses hanches,
Leva son beau bras tremblant
Pour prendre une mûre aux branches ;
Je ne vis pas son bras blanc.
Une eau courait, fraîche et creuse
Sur les mousses de velours ;
Et la nature amoureuse
Dormait dans les grands bois sourds.
Rose défit sa chaussure,
Et mit, d'un air ingénu,
Son petit pied dans l'eau pure ;
Je ne vis pas son pied nu.
Je ne savais que lui dire ;
Je la suivais dans le bois,
La voyant parfois sourire
Et soupirer quelquefois.
Je ne vis qu'elle était belle
Qu'en sortant des grands bois sourds.
"Soit ; n'y pensons plus !" dit-elle.
Depuis, j'y pense toujours.
Paris, juin 1831
Auteur:
Hugo Victor
Années: 1802 - 1885
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Les Contemplations, Texte intégral : Paris, Ed. Michel Levy, 1856. Vieille chanson du jeune temps
[
poème
]
[
adolescence
]
[
femmes-hommes
]
déclaration d'amour
"Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre."
Texte non érotique, qui donne en clair - en lisant une ligne sur deux : Je suis très émue de vous dire que j'ai toujours une envie folle de me faire baiser et je voudrais bien que ce soit par vous. Je suis prête à vous montrer mon cul, et si vous voulez me voir aussi toute nue, venez me faire une visite. Je vous prouverai que je suis la femme la plus profonde comme la plus étroite que vous puissiez rêver, puisque votre bite est bien longue, bien dure et souvent grosse. Accourez donc vite et venez me la mettre.
Auteur:
George Sand
Années: 1804 - 1876
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire et journaliste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Poèmes érotiques, à A. de Musset
[
astuce
]
[
poème
]
apprentissage
Une de mes voisines, au village,
Aime raconter qu'un matin de printemps,
Quand elle était jeune fille à la ferme,
Elle se conduisit comme une enfant.
Un jour elle demanda à son père
De lui donner un bout de jardin
Pour qu'elle sème, cultive et récolte elle-même,
Et elle l'obtint.
Prospectant alentour, il se souvint
D'une parcelle à l'abandon,
Entourée par le mur d'un ancien atelier,
Et il dit : "Bon."
Puis il dit : "Voilà qui devrait te faire,
Pour toi toute seule, une belle ferme,
Et te donnera l'occasion de rendre
Tes bras un peu plus fermes."
Il n'y avait pas assez de terrain
Pour passer la charrue, dit son père.
Aussi dut-elle tout faire à la main,
Mais elle ne s'en souciait guère.
Elle portait le fumier dans une brouette,
Le long d'une petite route,
Mais toujours elle partait, laissant
Ce chargement qui dégoûte,
Et se cachait de quiconque passait.
Puis elle demanda des semis.
Elle dit qu'elle pense qu'elle a planté
De chaque espèce, sauf l'ortie.
Un rang pour les pommes de terre,
Un pour les radis, les salades, les fraisiers,
Les tomates, les haricots, les citrouilles, le maïs,
Et même les arbres fruitiers.
Et, oui, elle a longtemps suspecté
Avoir aussi planté le pommier à cidre
Qu'on voit actuellement -
En tous cas, c'est possible.
Sa récolte fut un miscellanée,
Quand arriva la fin :
Un petit peu de tout,
Et beaucoup de rien.
Alors, quand elle voit, au village,
Comment vont les affaires,
Quand tout semble aller pour le mieux,
Elle dit : "Comme quand j'étais fermière,
Je sais bien !"
Oh, jamais pour donner un conseil -
Et elle ne commet jamais l'erreur, aux mêmes personnes,
De dire deux fois pareil.
Auteur:
Frost Robert
Années: 1874 - 1963
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète pastoral
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Ma traduction (assez libre) du poème "A girl's garden", in "The collected poems", éd. Vintage, p. 110-111
[
projet
]
[
jardinage
]
[
leçon
]
[
poème
]
[
parabole
]
frangine
Ma soeur,
une nuée toujours ombrait
tes paupières.
Accoudée au balcon
- une enfant encore -
tu regardais la mer
dérouler le rêve
de la solitude sans fin.
Tu alimentais ton coeur
des feuilles de l'automne
La mère reflétait
l'énigme de son ombre
dans le fond de tes yeux.
La pâle lueur de ton visage
errait sur le plancher
de notre demeure.
Nous ne te vîmes jamais pleurer.
Là seulement sur tes tempes
les veines ténues
pareilles à des filons de lumière bleue
battaient la fièvre
de tes lèvres recluses.
(Combien de fois,
aux heures où tu dormais,
je me penchais sur elles pour y lire
ton secret.)
Remplie d'amour et de pitié
tu pansais nos blessures
et te taisais.
Ton silence avisait de tout.
Par les soirs d'hiver
tu avançais seule dans la forêt
pour soigner
les moineaux nus,
pour réchauffer
les insectes transis.
Grain à grain tu amassais en toi
les larmes des pauvres, des humbles.
Et quand s'effondra notre maison
ce fut toi encore qui resta droite
- ombre de la Sainte Vierge -
afin de me montrer les étoiles
au travers des trouées du toit.
Désormais ton silence s'est brisé
et dans le petit coquillage que tu cachais
j'ai écouté les clameurs de l'océan.
Ma soeur, il ne m'est resté
pas même une pierre où m'étendre.
Auteur:
Yannis Ritsos
Années: 1919 - 1990
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - Grèce
Info:
Le chant de ma soeur : Edition bilingue français-grec.
[
eulogie
]
[
poème
]