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sacrifice

Le motif paulinien* de la kénose** sert à exprimer que le Dieu chrétien, en s’incarnant, a créé en lui du vide, qu’il s’est vidé de lui-même. La thèse de Paul a une résonance anthropologique forte : il n’y a pas d’incarnation, donc de corps, sans kénose, sans "évidement" de soi, et donc sans la perte de ce qui ferait totalité. L’incarnation est un renoncement au "tout" et, d’une certaine manière, elle est mise en cause de l’Un. C’est pourquoi la pensée trinitaire est tributaire de la doctrine de l’incarnation, avec ce montage spéculatif complexe qui consistera à définir l’Un sous la figure du Trois. La kénose paulinienne conduit donc à penser qu’un Dieu ne prend corps, n’entre dans le langage, qu’à la condition de n’être pas tout.

Auteur: Causse Jean-Daniel

Info: Dans "Lacan et le christianisme", page 17. *Relatif à Saint-Paul. **La kénose reprend l'idée évangélique du grain qui tombe en terre pour germer.

[ incomplétude ] [ monade ] [ tsimtsoum ] [ théologie ] [ microbiome ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

credo

Nous devons ici faire une distinction claire entre croyance et foi, car de manière générale, la croyance est devenue un état d'esprit qui se trouve quasiment à l'opposé de la foi. La croyance, comme j'utilise le mot ici, est l'insistance sur le fait que la vérité est ce que l'on "aime" ou souhaite qu'elle soit. Le croyant ouvrira son esprit à la vérité à condition qu'elle corresponde à ses idées préconçues et à ses souhaits. La foi, en revanche, est une ouverture sans réserve de l'esprit à la vérité, quelle qu'elle soit. La foi n'a pas d'idées préconçues, c'est un plongeon dans l'inconnu. La croyance s'accroche, mais la foi cède. Dans ce sens, la foi est la vertu essentielle de la science, comme de toute religion qui n'est pas une imposture.

Auteur: Watts Alan Wilson

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[ défini ] [ désambiguïsation ] [ béance positive ] [ théologie ]

 

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philosophe

Averroës veut restaurer le péripatétisme authentique ; il exerce une critique des plus sévères à l’égard du néoplatonisme d’Avicenne. Il rejette l’Emanation, parce que l’émanatisme est encore un crypto-créationnisme, et que toute idée de création est inassimilable pour un Péripatéticien. Outre l’Intelligence agente, séparée et unique, il admet, certes, une intelligence humaine indépendante de l’organisme […] mais cette intelligence, ce n’est pas l’individu. Loin de là, tout l’individuel s’identifie avec le périssable ; ce qu’il y a d’éternisable dans l’individu appartient totalement à l’Intelligence agente séparée et unique. […] la cosmologie d’Averroës, en raison du péripatétisme auquel elle se veut strictement fidèle, exclut toute la seconde hiérarchie angélique, celle des Anges-Âmes célestes, dont le monde était celui de l’Imagination active, de l’Imagination de désir, le lieu des événements visionnaires, des visions symboliques, le monde où sont contemplées les personnes-archétypes auxquelles réfère le sens ésotérique des Révélations.

Auteur: Corbin Henry

Info: Dans "L'imagination créatrice dans le soufisme d'Ibn Arabî", page 34

[ théologie ] [ présentation ] [ idées ]

 
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étymologie

Pour Friedrich Max Müller, la culture indienne védique représente une adoration de la nature et les dieux sont des forces actives de la nature qui ont été personnifiées, des phénomènes physiques convertis en personnages. Selon lui la mythologie est une "maladie du langage", c'est à dire que le mythe transforme des concepts en êtres et en récits. Ainsi les "dieux" ne furent à l'origine que des idées abstraites, désignées par des noms communs, abstractions transformées par la suite en personnalités imaginaires devenues noms propres. Ainsi du dieu central des Indo-européens, qui apparaît sous divers termes, Zeus, Jupiter, Dyaus Pitar. Tous venant du mot Dyaus que Mûller analyse comme "brillance" et qui précède les mots 'deva', 'deus', 'theos' comme vocables communs pour un dieu, ainsi que les noms de 'Zeus' et 'Jupiter'. En son hommage les brahmanes ont sanskritisé son nom, Max Müller devenant "Moksha Mula" (racine de délivrance)

Auteur: Müller Friedrich Max

Info: wiki et autres sources.

[ indicible théologie ] [ oecuménisme ] [ divinités ] [ idiomes ]

 

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hostie

Un philosophe athée disait : "L’homme est ce qu’il mange" (F. Feuerbach), signifiant que chez l’homme il n’y a pas de différence qualitative entre la matière et l’esprit, mais que tout se résume à la composante organique et matérielle. Sans le savoir, un athée a donné la meilleure formulation d’un mystère chrétien. Grâce à l’Eucharistie, le chrétien est vraiment ce qu’il mange ! Saint Léon le Grand écrivait il y a longtemps : "Notre participation au corps et au sang du Christ tend à nous faire devenir ce que nous mangeons".

Dans l’Eucharistie, il n’y a donc pas seulement communion entre le Christ et nous, mais aussi assimilation ; la communion n’est pas seulement l’union de deux corps, de deux esprits, de deux volontés, mais c’est l’assimilation au seul Corps, à l’unique Esprit et Volonté du Christ. "Celui qui s’unit au Seigneur ne fait avec Lui qu’un seul esprit". (1 Co 6, 17)

Auteur: Cantalamessa Raniero

Info: 3ème prédication du carême 2022

[ théologie ] [ christianisme ]

 

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djihad

Il en est de même du jihâd, dont on sait qu’il se dit en plusieurs sens, qui se ramènent à quatre visions. Il y a le jihâd corporel, le jihâd spirituel, le jihâd intellectif et le jihâd réel.

Le jihâd corporel est le combat mené contre tes ennemis extérieurs ; c’est pratiquer le jihâd contre les ennemis extérieurs d’un cœur brave et par l’épée. Les autres sortes de jihâd combattent tes ennemis intérieurs. Le jihâd spirituel, par exemple, est le combat mené contre sa propre ténèbre par l’effet de sa propre lumière. Le jihâd intellectif est le combat mené contre l’effet de sa propre ténèbre par sa propre lumière elle-même. Le jihâd réel est le combat mené par Son ipséité nécessaire – qu’Il soit exalté – contre notre propre "soi" affligé de potentialité et contre tout ce qui n’est pas Lui – qu’Il soit exalté – ou qui prétendrait s’associer à Lui – qu’il soit exalté.

Auteur: Nasir al-Din al-Tusi Ibn Muhammad

Info: La convocation d'Alamût: Somme de philosophie ismaélienne. Rawdat al-taslim (Le jardin de la vraie foi) pp. 342-343

[ islam ] [ théologie ]

 

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christianisme

Saint Augustin parle des rapports entre les res et les signa. S’il n’en a jamais composé un traité, son ouvrage De doctrina christiana a pu être regardé comme "la première construction qui, dans l’histoire de la pensée occidentale, mérite le nom de sémiotique" [Tzvetan Todorov, Théories du symbole], de théorie générale des signes. L’auteur entendait y exposer les règles de l’interprétation des Ecritures à l’attention d’abord des lecteurs, puis des orateurs. […] Selon son acception la plus exigeante, la chose s’offre à la jouissance, alors que les signes appartiennent aux choses dont on use en vue d’autre chose. La considération des choses ou des fins commande une ontologie théologique, celle des signes ou des moyens, une herméneutique scripturaire. […]

La Doctrine chrétienne cherche avant tout à écarter la confusion dans l’interprétation des Ecritures. Le lecteur doit absolument se garder de confondre ce qui signifie et ce qui est : le signe et la chose. L’ontologie s’impose à l’herméneutique.

Auteur: Labbé Yves

Info: Le nœud symbolique, Desclée de Brouwer, Paris, 1997, pages 22-23

[ définition ] [ objectif ] [ théologie ]

 

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fiente

Sans la moindre préparation théologique, spontanément, l’enfant que j’étais alors comprenait donc déjà qu’il y a incompatibilité entre la merde et Dieu et, par conséquent, la fragilité de la thèse fondamentale de l’anthropologie chrétienne selon laquelle l’homme a été créé à l’image de Dieu. De deux choses l’une ou bien l’homme a été créé à l’image de Dieu et alors Dieu a des intestins, ou bien Dieu n’a pas d’intestins et l’homme ne lui ressemble pas. Les anciens gnostiques le sentaient aussi clairement que moi dans ma cinquième année. Pour trancher ce problème maudit, Valentin, Grand Maître de la Gnose du II eme siècle, affirmait que Jésus "mangeait, buvait, mais ne déféquait point". La merde est un problème théologique plus ardu que le mal. Dieu a donné la liberté à l’homme et on peut donc admettre qu’il n’est pas responsable des crimes de l’humanité. Mais la responsabilité de la merde incombe entièrement à celui qui a créé l’homme, et à lui seul.

Auteur: Kundera Milan

Info: L’Insoutenable légèreté de l’être

[ théologie ]

 

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hyperactivité

Le calvinisme insistait sur la nécessité d’un effort humain incessant. L’homme doit constamment essayer de vivre en accord avec la parole de Dieu et ne jamais relâcher ses efforts pour y parvenir. Cette doctrine semble être en contradiction avec la doctrine selon laquelle l’effort humain n’intervient pas dans le résultat du salut de l’homme. […] L’état d’angoisse, le sentiment d’impuissance, d’insignifiance et particulièrement le doute concernant la vie après la mort représentent un état d’esprit pratiquement invivable pour quiconque. […] Une façon possible d’échapper à cet état insupportable d’insignifiance est le trait même qui devient prépondérant dans le calvinisme : le développement d’une activité effrénée et d’un effort pour faire quelque chose. L’activité, dans ce sens, prend la forme d’une qualité compulsive : l’individu doit être actif dans le but de dépasser son sentiment de doute et d’impuissance. Ce genre d’effort et d’activité n’est pas le résultat d’une force intérieure et de confiance en soi, c’est une fuite désespérée pour échapper à l’angoisse.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", pages 90-91

[ théologie ] [ pré-capitalisme ] [ protestantisme ] [ culture du remords ]

 

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Éternel

Multiplié par les langues humaines - Ich bin der ich bin, Ego sum qui sum, I am that I am -, le nom sentencieux de Dieu, le nom qui, tout en comprenant plusieurs mots, est plus impénétrable et plus résistant que ceux qui tiennent en un seul, a grandi et rebondi à travers les siècles jusqu'à l'année 1602 où Shakespeare écrivit une comédie. Dans cette comédie nous entrevoyons, de façon accessoire, un soldat fanfaron et couard, un milles glorious qui est parvenu à la faveur d'un stratagème à se faire nommer capitaine. La ruse est découverte, l'homme est dégradé publiquement ; alors Shakespeare intervient et met dans sa bouche des paroles qui reflètent, comme dans un miroir tombé, ces autres paroles que la divinité à dites dans la montagne* : Je ne serai plus capitaine, mais je mangerai, je boirai et je dormirai tout comme un capitaine ; cette chose que je suis me fera vivre. En disant ces mots Parolles cesse soudain d'être un personnage secondaire de la farce**, pour devenir un homme, tous les hommes.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Enquêtes, Histoires des échos d'un nom, Folio, p 215. *En référence à l'Exode, où Moïse demande à Dieu son nom, et à la réponse : Je Suis Qui Je Suis ** In : Tout est bien qui finit bien

[ sapiens ] [ théologie ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste