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littérature

Je m'appelle Ilyès. À Saint-Denis, on me connaît sous le surnom du Marseillais. Je suis capable de griller le code d'une carte bleue en un clin d'oeil. Une fois mon travail réalisé, je peux dépenser sans compter. J'ai assumé mes conneries et vu le paquet de fric que cela m'a rapporté, la mise en parenthèses de ma liberté en valait le prix. Saint-Denis a été le théâtre de mes premiers coups. J'ai été assez malin pour passer les diplômes du crime, les autres candidats se sont retrouvés à vendre de la came ou du shit. Certains sont morts, d'autres se sont perdus entre les allers-retours au placard. Au fond de moi, je sais que ma sortie n'est que provisoire et que je vais reprendre la direction de la maison d'arrêt à la moindre erreur.

Auteur: Santaki Rachid

Info: Les anges s'habillent en Caillera

[ banlieue ] [ conscience ] [ délinquant ]

 

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écologie

Je suis de la génération surgelés-plastique. Quand j’étais petite, tout ce que je consommais était en portion individuelle rectangulaire entourée de trois couches de plastique. Je suis si vieille que j'ai même un vague souvenir du moment où le pot familial de Danette a été remplacé par des portions individuelles. Je fais partie de ces gamines et gamins qui ont mis plusieurs années à comprendre que le lait de la bouteille venait d’un animal ou que le coton poussait sur une plante. Du fond de ma chambre à la moquette synthétique violette, la nature me paraissait tellement loin de moi (le mystère indicible de ces enfants qui parlaient de leur "maison de campagne"), un environnement tellement lointain que j’étais incapable de concevoir le moindre lien entre mon quotidien et cette nature que je voyais à la télé.

Auteur: Lecoq Titiou

Info: http://www.slate.fr/story/167504/nature-protection-environnement-perception-enfants-ecologie

[ rupture ] [ industriel ] [ prise de conscience ] [ enfance ] [ déconnexion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

charité déculpabilisante

A l’origine, le bourgeois médiéval est déchiré entre sa foi chrétienne et les impératifs de sa fonction économique, plus tard entre son idéal de liberté et de justice et la nécessité d’organiser et d’exploiter la nature et la main d’œuvre. [...] Le bourgeois doit se justifier de ses privilèges de classe devant le tribunal de l’opinion, et celui de sa conscience. Le seigneur passait, hautain, sur son destrier, sans même jeter un coup d’œil sur ses serfs, le patron doit se persuader qu’il travaille pour ses ouvriers. Le grand vice de la pensée bourgeoise est moins d’avoir refusé la mise en cause de sa situation économique – elle a inventé le socialisme – que d’esquiver sa situation spirituelle. [...] Autant que pour émanciper économiquement le prolétariat, le socialisme fut peut-être inventé pour sauver spirituellement l’intelligentsia bourgeoise.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 245

[ contradiction ] [ christianisme ] [ bonne conscience ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

introspection

Dieu multiplie l'intelligence, qui se communique comme le feu, à l'infini. Allumez mille flambeaux à un flambeau, sa flamme demeure toujours la même. Dieu n'aurait-il fait la vie humaine que pour en contempler le cours, en considérer les cascades, le jeu et les variétés, ou pour se donner le spectacle de mains toujours en mouvement, qui se transmettent un flambeau ? Non, Dieu ne fait rien que pour l'éternité. Notre immortalité nous est révélée d'une révélation innée et infuse dans notre esprit. Dieu lui-même, en le créant, y dépose cette parole, y grave cette vérité, dont les traits et le son demeurent indestructibles. Mais, en ceci, Dieu nous parle tout bas et nous illumine en secret. Il faut, pour l'entendre, du silence intérieur ; il faut, pour apercevoir sa lumière, fermer nos sens et ne regarder que dans nous.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ conscience ] [ miroir ]

 

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soi

Tu as manqué de naturel, jusqu’à ce voyage tu as toujours composé pour être celle que tu imaginais qu’on attendait, tu as manqué de sincérité aussi, à force de faire la scène, tu ne savais plus ni ce que tu ne pensais ni ce que tu ressentais vraiment, parfois tu te demandais comment te sortir de ce cercle vicieux, par quoi fallait-il commencer pour que ça s’arrête ? Tu te demandais quels étaient les éléments qui te permettraient de te rendre naturelle, un ton de voix, une manière de regarder, d’écouter, tu tâtonnais et tu ne trouvais pas de réponse. Parfois, tu t’imaginais interroger autour de toi pour comprendre, comment sait-on qu’on est naturel ? Toi tu percevais toujours un décalage, une dissonance dans ta voix, une sensation d’écart avec toi-même, une surprise même parfois face à tes propres émotions .

Auteur: Revah Anne

Info: L'intime étrangère p 113

[ conscience ] [ dissociation ] [ authenticité ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

libido

Contrairement à la croyance générale, la théorie nous enseigne que la vie sexuelle des êtres humains (ou ce qui y correspondra ultérieurement) connaît tôt une floraison qui se termine vers l'âge de cinq ans. Suit ce qu'on appelle la période de latence qui se prolonge jusqu'à la puberté et durant laquelle cesse l'évolution de la sexualité, celle-ci subissant même une rétrogradation. Cette théorie, qui se trouve corroborée par l'étude anatomique du développement des organes génitaux internes, nous amène à penser que l'homme descend d'une espèce animale dont la maturité sexuelle devait se produire vers la cinquième année. Elle nous fait aussi soupçonner que l'arrêt temporaire ainsi que l'évolution en deux temps de la vie sexuelle sont intimement liés à l'histoire de l'évolution humaine, au "devenir humain". L'homme semble être l'unique animal à subir cette latence et à avoir cette sexualité différée.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, page 102

[ spécificité ] [ conscience ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ego

Ma thèse au contraire est qu'il n'y a rien de direct ni d'immédiat dans notre expérience : il nous faut apprendre que nous avons un moi, qui dure dans le temps et continue d'exister même pendant notre sommeil et l'inconscience totale ; il nous faut aussi apprendre tout ce qui concerne notre propre corps et celui des autres. Il s'agit exclusivement de décodage ou d'interprétation. Nous apprenons si bien à décoder que tout devient pour nous "direct" ou "immédiat" ; mais il en va de même pour l'homme qui a appris le morse ou, pour prendre un exemple plus familier, pour celui qui a appris à lire un livre : le livre lui parle "directement", "immédiatement". Nous savons néanmoins qu'il s'agit d'un processus complexe de décodage ; s'il semble direct et immédiat, c'est qu'il résulte d'un entraînement, comme pour jouer du piano ou conduire une voiture.

Auteur: Popper Karl

Info: ​​​​​​​La connaissance objective (1979), (trad. Jean-Jacques Rosat), éd. Flammarion, coll. "Champs essais", 1998  (ISBN 978-2-0812-3364-5), chap. II. Les deux visages du sens commun, 3 Divergence avec les autres approches, p. 89

[ imprégnation durable ] [ conscience différée ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

fumets

Il est dix heures du matin et il commence à faire chaud, les gens sont fatigués et montent dans l'omnibus du cimetière (ce sont les mêmes que ceux des gares, du football et des arènes), certains, les plus loyaux et les plus en vue, ont passé la nuit à veiller le cadavre, les gens quand ils sont fatigués dégagent une odeur spéciale, Madeleine Immaculée Mugica, elle, ne sentait pas la femme fatiguée mais la femme morte, par contre Belle Turquoise sent la femme fatiguée, très fatiguée, on le remarque difficilement mais c'est vrai, mesdames, pour votre santé utilisez les lotions parfumées "Perleucuterol", malheureusement le parfum des lotions n'efface pas l'odeur traîtresse de la fatigue. Rien ne se crée ni ne se détruit dans la nature, les choses se déguisent et le cycle du carbone est lui aussi très mystérieux et riche en enseignements.

Auteur: Cela Camilo José

Info: In "San Camilo 1936", éd. Albin Michel, p. 173

[ chimie ] [ publicité ] [ veille mortuaire ] [ courant de conscience ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

naître

Notre vraie naissance, par conséquent, la naissance de notre moi, c'est-à-dire cette conscience d'être quelqu'un d'unique et de permanent que seule la mémoire peut donner, commence à cinq ou six ans. Pour nous la vie commence à ce moment et pas avant. Avant existe le souvenir des autres et non le nôtre. Et les autres nous disent que nous naissons à la lumière du soleil cinq ou six années auparavant et la physiologie nous apprend que nous commençons à exister neuf mois avant la naissance sociale et officielle. Il existe donc, pour chaque homme, trois naissances qu'il faut tenir séparées : la naissance pour la mère ; la naissance pour le monde et la naissance pour nous-mêmes. Les deux naissances qui comptent vraiment sont la première et la dernière et c'est peut-être pour cette raison que les hommes tiennent compte seulement de la deuxième.

Auteur: Papini Giovanni

Info:

[ triade ] [ conscience ] [ source ]

 

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accouplement

J’entrai en elle de nouveau, ce fut comme se plonger dans l’eau chaude un jour glacé d’hiver, et nos désirs s’étaient rejoints comme des yeux qui ne se quittent plus du regard, nos désirs enfin unis dans l’égalité commencèrent à laisser couler leurs larmes, à s’attendrir dans cette lumière qu’étouffe la volonté pour ne pas pleurer, fer contre fer jusqu’à vibrer dans un brouillard de rosée, être essuyés puis mouillés à nouveau. Je traversais une grotte aux étranges lumières, sombres, comme des lanternes de couleur qui auraient brûlé sous la mer, frémissant reflet de flèches ornées de pierreries, la cité de rêve qui m’était apparue pendant que Deborah agonisait contre mon bras serré, et une voix me demanda si bas que j’entendis à peine, une voix comme un murmure d’enfant apporté par le vent : "Veux-tu d’elle ? Veux-tu vraiment d’elle, veux-tu enfin savoir ce qu’est l’amour ?"

Auteur: Mailer Norman

Info: Un rêve américain

[ conscience ] [ monologue intérieur ] [ pénétration sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel