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fellation

Je ne fréquentais pas, comme disaient mes vieux avec leur vocabulaire d'une autre époque. Ils ignoraient que je devais mes bons résultats aux DM de maths au fait que je suçais Florian en échange d'exercices impeccablement réalisés. Je gobais son cornichon en récitant mes verbes irréguliers d'anglais : cela me faisait gagner du temps sur mes devoirs. Réciter des verbes me permettait aussi de faire abstraction de l'odeur aigrelette de la transpiration qui collait à ses poils. Au verbe bite bit bitten, ça ne ratait pas, la sienne giclait et j'aurais à chaque fois volontiers mordu dans le morceau parce qu'il avait la manie de l'enfoncer loin dans ma gorge quand il se sentait venir. Je le suçais, il me filait les réponses des exercices. Rien qu'un deal. Mon coeur était ailleurs... Elle s'appelait Lise.

Auteur: Chocolatcannelle

Info: Confidences amoureuses et sexuelles d'une lesbienne

[ lesbienne ] [ prostitution ] [ parents ] [ malentendu ] [ enfant ]

 

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perception

ANTÓN : Un jour, on était partis ramer en mer quand tout à coup... j'ai vu un truc hallucinant. Il y avait des baleines à tribord ! Je me suis mis à hurler comme un fou : "Baleines ! J'ai vu des baleines !" Ils ont tous regardé, mais... crois-le si tu veux, j'étais le seul à les voir. Elles étaient là et personne ne les voyait. Ton père m'a charrié avec ça. Chaque fois que je lui racontais un truc qui lui paraissait bizarre, il me disait que je voyais des baleines. Pourquoi pas ? C'est une manière de le dire... Une manière de dire que parfois deux personnes regardent du même côté et voient pourtant deux choses qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre... Je suppose que c'est comme ça que lui et moi on a commencé à s'éloigner...

Auteur: Isusi Javier de

Info: Voir des Baleines

[ différence ] [ déclic ] [ malentendu ] [ rapports humains ]

 

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finitude corporelle

Cet enfant est en train de vivre ce qui s’appelle, dans notre jargon de psychanalystes, la "castration primaire du garçon", c’est-à-dire que, s’il est avantagé à ses yeux du point de vue de la forme sexuée de son corps parce qu’il a une verge, il n’est pas du tout content de n’avoir que cela, parce qu’il voudrait à la fois être mâle dans ses génitoires et avoir la prérogative de mettre des bébés au monde comme les femmes : il voudrait tous les signes de puissance à la fois. Ce qu’il y a de terrible chez nous, humains, c’est que nous ne pouvons être que d’un seul sexe et que nous ne pouvons que fabuler les plaisirs et les désirs de l’autre sexe. C’est pour cela que les hommes et les femmes ne se comprennent jamais. C’est déjà bien quand ils peuvent s’entendre !

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, pages 128-129

[ hommes-femmes ] [ malentendu ] [ totalité impossible ] [ filles-garçons ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

racisme

Bon exemple de la bêtise brute, celle qui s'enflamme à la moindre sollicitation, l'antisémitisme pulsionnel en l'occurrence, cause de l'assassinat de Moritz Schlick à Vienne.
En 1935, face à la montée du nazisme en Allemagne et en Autriche, de nombreux membres du Cercle de Vienne quittèrent le continent pour les États-Unis ou le Royaume-Uni. Schlick, qui en était un membre proéminent, avait exprimé sa stupéfaction face aux événements ayant lieu en Allemagne. Fin juin 1936, alors qu'il monte les marches de l'université pour se rendre à un cours, il est confronté à un ancien étudiant Johan Nelböck, qui sort un pistolet et lui tire en pleine poitrine. Schlick meurt peu après. L'étudiant sera jugé et condamné, mais il deviendra un symbole des sentiments anti-juifs en progression dans la ville à cette époque.
Stupidité aveugle, qui s'arrange de tout. Schlick n'était pas juif.

Auteur: Mg

Info: 3 avril 2015

[ racisme ] [ bêtise ] [ malentendu ] [ anecdote ]

 

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révolution française

Le Roi pensait que ses gardes du corps, retournant dans leurs provinces, après avoir fait leur quartier de service à la cour, racontaient ce qu'ils y avaient vu et que ces récits exagérés devaient souvent finir par y être dénaturés. Cette première idée du Roi, sur la recherche de la chambre de diamants, fit penser à la Reine que l'opinion pour le prétendu goût du Roi pour la boisson devait aussi venir des gardes qui accompagnaient sa voiture, lorsqu'il chassait à Rambouillet. Le Roi, n'aimant pas à découcher, partait de ce rendez-vous de chasse après son souper ; il s'endormait profondément dans sa voiture, et n'était réveillé qu'au moment de son arrivée dans la cour royale : il descendait de voiture au milieu des gardes du corps, en chancelant comme un homme à moitié éveillé, ce qui avait été pris pour un état d'ivresse. ... [...]

Auteur: Campan Madame

Info: Mémoires de Madame Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette

[ rumeurs ] [ malentendu ] [ calomnie ]

 

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anecdote

Cette historiette prend place après le récit du baptême de Rollon le Viking en l'an 911 :
Rollon prête alors serment de fidélité. Pour ce faire, les comtes se sont rassemblés en nombre autour du roi qui attend sous une immense tente, sur les bords de l' Epte, à Saint-Clair, prés de Vernon. Les Normands entrent avec à leur tête Rollon qui s'approche de Charles le Simple, assis sur son trône.
Que va faire Rollon ? Se Prosterner? Se mettre à genoux ? Non, Rollon saisit le pied de Charles le Simple et veut le porter à ses lèvres en signe d'allégeance. Mais le roi ne s'y attend pas et part en arrière avec son trône !
Le voilà cul par dessus tête, empêtré dans sa tunique ! Stupeur ! Les comtes tirent leurs épées. Mais Charles le Simple se relève, pris d'un fou rire qui gagne bientôt toute l'assistance.

Auteur: Julaud Jean-Joseph

Info: L'Histoire de France pour les Nuls

[ malentendu ] [ hilarité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conférence

J’enseigne quelque chose dont le terme est obscur. Il faut ici m’excuser – j’y ai été poussé par une nécessité pressante, dont celle qui m’a fait ici paraître devant vous n’est qu’un petit moment, qui vous aidera, je l’espère, à comprendre.

Mais je ne suis pas content d’être là. Ce n’est pas ma place, mais au chevet de la couche où mon patient me parle.

Aussi, que le philosophe ne se lève pas, comme il arriva à Ibn Arabi, pour venir à ma rencontre en me prodiguant les marques de sa considération et de son amitié, et pour finalement m’embrasser et me dire "Oui".

Bien entendu, comme Ibn Arabi, je lui répondrai en lui disant "Oui". Et sa joie s’accentuera de constater que je l’aurai compris.

Mais, prenant conscience de ce qui aura provoqué sa joie, il me faudrait ajouter – "Non". 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 64-65

[ conclusion ] [ discours psychanalytique ] [ compromission ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

égoïsme

Il me parlait à moi aussi.
Il parlait de la justice et du combat qui se livre pour que règne la justice
et des ouvriers qui souffrent
et du travail continuel, et de ceux qui ont faim,
et des riches, les seuls à être nés coiffés...

Et lors, me regardant, il vit des larmes dans mes yeux
et il sourit avec plaisir, pensant que j'éprouvais
la peine qu'il éprouvait, lui, et la compassion
qu'il disait éprouver.

(Mais moi je l'entendais à peine.
Que m'importent à moi les hommes
et ce qu'ils souffrent ou croient souffrir ?
Qu'ils soient comme moi - et ils ne souffriront pas.
Tout le mal du monde vient de ce que nous nous tracassons les uns des autres,
soit pour faire le bien, soit pour faire le mal ;
notre âme et le ciel et la terre nous suffisent.
Vouloir plus est perdre cela, et nous vouer au malheur. )

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: In "Le gardeur de troupeaux", éd. Poésie-Gallimard, p. 83 - trad. A. Guibert - le poème d'où est extraite la citation, est signé Alberto Caeiro : le chantre d'un rapport direct avec la nature, loin des palabres des hommes

[ politique ] [ malentendu ] [ nature ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

protestantisme

Luther, un des pères du monde moderne... Les Français, volontiers, se servent de la formule, ou d’autres analogues et de même résonance. A condition de noter scrupuleusement combien involontaire fut cette paternité, combien peu l’indésirable enfant réalisa les vœux de son géniteur, on peut la retranscrire, si l’on veut, et la reprendre à son compte. Luther, en vivant, en parlant, en se montrant lui, a créé, comme tant d’autres, maintes situations de fait, à leur tour génératrices de conséquences spirituelles ou morales qu’il n’avait point envisagées. Et pour avoir accompli le schisme sans rétablir l’unité ; affaibli et diminué matériellement l’Église catholique ; créé des conditions propices à la naissance de sectes innombrables ; provoqué la discussion par des laïcs de questions religieuses ; exposé la Bible aux regards des curieux — pour cela, pour bien d’autres choses encore, il est certain que le réformateur mérite la reconnaissance d’hommes qu’il n’a cessé de combattre et de détester.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, page 195

[ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langue française

Il était une fois un sot qui se promenait à dos d'âne, il portait dans la main droite un seau d'eau, et dans la gauche, le sceau du roi, l'âne, tentant un saut, trébucha, les trois [so]s tombèrent. Dans une dictée, comment écrire le dernier |so] de la phrase ? On ne peut que... dire cela... et non l'écrire : il s'agit d'homophones (mots s'entendant de la même manière, mais avec des orthographes différentes).C'est toute l'astuce... de l'astuce. Elle montre d'ailleurs tout l'intérêt de l'orthographe qui met du sens dans le son (et pas le son destiné à l'âne, bien entendu). Le problème posé n'a aucune solution, parce que le nombre correspond à des "objets" différents n'ayant pas le même sens. Aucune graphie n'est possible : chacune d'elle ne correspond qu'à un objet. Outre le maladroit de l'histoire, il n'y a qu'un seul sot : celui qui tente (vainement) de trouver une réponse à un problème insoluble... même dans l'eau du seau.

Auteur: Internet

Info:

[ malentendus ] [ limitation ]

 

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