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femmes-hommes

Je fantasmais depuis toujours sur l'idée de faire l'amour avec deux hommes. Un jour, j'en ai parlé à mon ami, comme ça, juste pour partager cette idée. Il m'a proposé de la réaliser. Je n'étais pas très chaude, j'ai réfléchi longtemps et j'ai fini par dire, plusieurs mois après : " pourquoi pas ? " Cela ne m'excitait pas spécialement, mais je pensais que ça pourrait être une expérience intéressante, vu que je fantasmais dessus depuis longtemps. Et je n'ai pas d'inhibitions du tout, donc, oui, pourquoi pas ? Et on l'a fait. Cela s'est moyennement bien passé, parce qu'on a dû trouver quelqu'un évidemment. Pas un proche ni un ami, un inconnu. Et je n'ai pas du tout accroché avec lui. Il me faisait un peu peur, me mettait mal à l'aise. Le problème, c'est que depuis ce jour-là, je n'ai plus envie de mon ami. Je me bloque complètement quand il s'approche de moi, je me rétracte. Je n'arrive pas à comprendre. Je crois que cette expérience m'a choquée dans le fond. Pourtant, j'étais épanouie sexuellement avec lui, et je l'aime. Il se mord les doigts de m'avoir proposé ça. Et on ne sait plus quoi faire pour s'en sortir.

Auteur: témoignage d'Eliane

Info: http://www.aufeminin.com

[ pensée-de-femme ] [ fantasmant ] [ traumatisée ]

 

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dictature

Au cours du XXe siècle, on a pu assister à un phénomène paradoxal qui a été judicieusement défini comme une "guerre civile légale".

Prenons le cas de l'État nazi.

Dès que Hitler eût pris le pouvoir (ou, comme on devrait peut-être le dire plus exactement, dès que le pouvoir lui fut livré), il promulgua le 28 Février 1933 un "Décret pour la protection du peuple et de l'État", qui suspendait les articles de la constitution de Weimar relatifs aux libertés personnelles.

Le décret ne fut jamais révoqué, si bien que le Troisième Reich peut être considéré, du point de vue juridique, comme un état d'exception qui a duré douze ans.

Le totalitarisme moderne peut être défini, en ce sens, comme l'instauration, par l'état d'exception, d'une guerre civile légale, qui permet l'élimination physique non seulement des adversaire politiques, mais des catégories entières de citoyens qui, pour une raison ou une autre, semblent non intégrables dans le système politique.

Dès lors, la création volontaire d'un état d'urgence permanent (même s'il n'est pas déclaré au sens technique) est devenue l'une des pratiques essentielles des États contemporains, y compris de ceux que l'on appelle démocratiques.

Auteur: Agamben Giorgio

Info: État d'exception (2003)

[ élimination de l'opposition ] [ pensée unique ] [ prétexte ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

champs de réflexion

[...] les sciences mathématiques ne s'occupent que de la cause formelle, à prendre cette cause formelle seulement dans l'ordre accidentel de la quantité, nombre ou étendue. Les sciences d'ordre expérimental s'occuperont, d'une certaine manière, de la cause matérielle et formelle ; mais non pas au sens essentiel de ces mots. Elles s'occupent des propriétés de l'être corporel, qui découlent de sa nature, plutôt que de cette nature elle-même : ou, si elles s'occupent de la substance elle-même, ce n'est point pour saisir ses principes essentiels ; ce n'est que pour découvrir les éléments ou les corps simples qui entrent dans la constitution du composé. De même, si elles s'occupent de la cause efficiente ou finale, ce n'est que dans la sphère ou les limites de tel être ou de telle catégorie, et encore pour autant qu'il s'agit de la cause immédiate qu'on pourra avoir à utiliser ou de la fin tout à fait prochaine, qui est, en quelque sorte, l'utilisation même de l'être corporel qu'on étudie. Seule, la philosophie a pour objet propre d'étudier toutes ces causes, et de les étudier selon toute l'étendue de leur sphère d'action eu égard à l'universalité de l'être mobile, comme tel, et même à l'universalité de l'être tout court.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 111

[ catégories de la pensée ] [ définies ] [ différences ] [ aristotélisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

enfanter

Et regardons les choses en face les gars, personne n'est jamais honnête en ce qui concerne la naissance d'un enfant. Pas même votre mère. "C'est une douleur qu'on oublie une fois que le petit bébé est dans tes bras." Conneries. J'APPELLE ÇA DES CONNERIES. Tout ami, cousin ou inconnu fouineur qui te dit à l'épicerie que ce n'est pas si terrible est un menteur, un sac à merde. Ton vagin a à peu près la taille de la circonférence d'un pénis. Il doit s'étirer, s'ouvrir et se transformer en une grotte à chauve-souris géante pour que l'humain suceur de vie que t'as fait grandir pendant neuf mois puisse en sortir, hargneux et toutes griffes dehors. Quelle personne saine d'esprit ferait ça de son plein gré ?  Voilà qu'un jour, t'es en train de te promener et tu te dis : "Tu sais, je pense qu'il est temps que je transforme mon vagin en un Arby's Beef and Cheddar (sans le cheddar) et que je me mette en selle pour me dévouer au minimum dix-huit ans pour quelqu'un qui va me sucer tant l'âme que la volonté de vivre vraiment dans mon corps, bref décider de ne plus être que la  coquille de la personne que j'étais, sans pouvoir plus baiser même si je paie pour."

Auteur: Sivec Tara

Info: Seduction and Snacks

[ dénigrement ] [ pensée-de-femme ] [ accoucher ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Ce jour-là, quand je t'ai vue,
j'étais comme quand on regarde le soleil;
j'avais un grand feu dans la tête,
je ne savais plus ce que je faisais,
j'allais tout de travers comme un qui à trop bu,
et mes mains tremblaient.

Je suis allé tout seul par le sentier des bois,
je croyais te voir marcher devant moi,
et je te parlais,
mais tu ne me répondais pas.

J'avais peur de te voir, j'avais peur de t’entendre,
j'avais peur du bruit de tes pieds dans l'herbe,
j'avais peur de ton rire dans les branches;
et je me disais:" Tu es fou,
ah! si on te voyait, comme on se moquerait de toi!"
Ca ne servait à rien du tout.

Et, quand je suis rentré, c'était minuit passé,
mais je n'ai pas pu m'endormir.
Et le lendemain, en soignant mes bêtes,
je répétais ton nom, je disais:" Marianne..."
Les bêtes tournaient la tête pour entendre;
je me fâchais, je leur criais:" Ça vous regarde ?
allons, tranquilles, eh! Comtesse, eh l la Rousse."
et je les prenais par les cornes.

Ça a duré ainsi trois jours
et puis je n'ai plus eu la force.
Il a fallu que je la revoie.
Elle est venue, elle a passé,
elle n'a pas pris garde à moi.

Auteur: Ramuz Charles-Ferdinand

Info: Le Petit Village

[ pensée-d'homme ] [ femmes-hommes ]

 

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femmes-hommes

Seiji se crispa une seconde et poussa un gémissement, puis il se renversa en avant et pesa de tout son poids sur Chisa. Il la retourna brusquement à plat ventre, saisit son bassin à deux mains, le releva et, sans lui laisser le temps de protester, entra en elle par-derrière. C'était la première fois qu'il la forçait. Chisa frotta son front sur les draps, haletante.
- Hein, imagine, reprit-elle. De l'autre côté du mur, Asako en train de subir la même chose de la part de mon mari. Hein, tu ne voudrais pas voir ? Je parie qu'en fait tu en meurs d'envie.
Ensuite, elle ne put plus prononcer un mot. Pénétrée par-derrière, labourée par-derrière, le sens des mots s'effrita et s'envola de son esprit. Elle allait se changer en bête.
Non.
Ce n'est plus possible. Je ne veux pas perdre cet homme. Jamais je ne pourrai le remplacer. Ce n'est pas de l'amour, encore moins de l'affection, juste, quelque chose de plus immoral, de plus pur, quelque chose...quelque chose que les miroirs ne pourront jamais réfléchir.
Secouée, elle ouvrit les yeux, faiblement et à grand-peine. Le mâle et la femelle reflétés sur les miroirs se reflétaient encore sur d'autres, et ceux-ci aussi, et cela continuait encore, loin, à l'infini.
C'était une véritable boîte à miroirs. Elle n'en voyait pas la sortie.

Auteur: Yuka Murayama

Info: Hanayoi, La chambre des kimonos

[ sexe ] [ baise ] [ pensée-de-femme ]

 

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vagin

Personnellement, j'ai un con (cunt). Parfois, c'est 'chatte' ou 'foune', mais la plupart du temps, c'est mon con. Le con est un mot propre, vieux, historique et puissant. J'aime que mon conduit d'évacuation soit aussi le plus puissant juron de la langue anglaise. Ouais. Il est puissant à ce point, les gars. Si je vous dis ce que j'ai en bas, vieilles dames et ecclésiastiques pourraient s'évanouir. J'aime comment les gens sont choqués quand on dit "cunt". C'est comme si j'avais une bombe nucléaire dans le slip, ou un tigre, ou un flingue.

En comparaison, le juron le plus puissant que les hommes aient sorti de leurs parties intimes est "couillon", plutôt franchement banal, et je crois qu'on est autorisé à l'utiliser dans, par exemple, Blue Peter* si quelque chose ne va pas. Dans une culture où presque tout ce qui est féminin est encore considéré comme source de dégoût et/ou de faiblesse - menstruation, ménopause, le simple fait d'appeler quelqu'un "fille" - j'aime que "con" soit, à lui seul, le mot suprême et inaltérable. Il a une résonance presque mystique. C'est un con - nous savons tous que c'est un con - mais on ne peut pas tant le nommer ainsi. On ne peut pas dire le mot même. C'est trop puissant. Un peu comme les Juifs ne doivent jamais dire "Tetragrammaton" - se contentant de 'Jéhovah' en lieu et place.

Auteur: Moran Caitlin

Info: How to Be a Woman. *émission jeunesse

[ pensée-de-femme ] [ mot interdit ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

gauche-droite

Jubilation. Les vrais amateurs de traditions sont ceux qui ne les prennent pas au sérieux et se marrent en marchant au casse-pipe, parce qu'ils savent qu'ils vont mourir pour quelque chose d'impalpable jailli de leurs fantasmes, à mi-chemin entre l'humour et le radotage. Peut-être est-ce un peu plus subtil : le fantasme cache une pudeur d'homme bien né qui ne veut pas se donner le ridicule de se battre pour une idée, alors il l’habille de sonneries déchirantes, de mots creux, de dorures inutiles, et se permet la joie suprême d'un sacrifice pour carnaval. C'est ce que la Gauche n'a jamais compris et c'est pourquoi elle n'est que dérision haineuse. Quand elle crache sur le drapeau, pisse sur la flamme du souvenir, ricane au passage des vieux chnoques à béret et crie "woman's lib !" à la sortie des mariages en blanc, pour ne citer que des actions élémentaires, elle le fait d'une façon épouvantablement sérieuse, "conne" dirait-elle si elle pouvait se juger. La vraie Droite n'est pas sérieuse. C'est pourquoi la Gauche la hait, un peu comme un bourreau haïrait un supplicié qui rit et se moque avant de mourir. La Gauche est un incendie qui dévore et consume sombrement. En dépit des apparences, ses fêtes sont aussi sinistres qu'un défilé de pantins à Nuremberg ou Pékin. La Droite est une flamme instable qui danse gaiement, feu follet dans la ténébreuse forêt calcinée.

Auteur: Raspail Jean

Info: Le Camp des saints

[ pensée de droite ]

 

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énergie psychique

Car la vie continue, malgré la perte de jeunesse ; on peut même la vivre avec une plus grande intensité si l’on n’en entrave pas la marche en jetant un regard en arrière sur ce qui disparaît. Ce regard en arrière serait dans l’ordre s’il ne s’arrêtait pas aux dehors que l’on ne peut rappeler et si l’on se rendait bien compte de l’origine de la fascination exercée par ce qui fut. L’éclat doré des vieux souvenirs d’enfance repose moins sur de simples faits que sur un mélange d’images magiques, soupçonnées plutôt que vraiment conscientes. […] Le "mystère" que l’on perçoit représente le trésor d’images primitives que chacun apporte au monde comme cadeau de l’humanité, somme des formes innées qui sont propres aux instincts. […] Elles constituent l’inconscient collectif. La libido en régression vient-elle animer cette couche, alors apparaît une possibilité de renouvellement de la vie en même temps que de destruction. Une régression conséquente marque un rétablissement de la liaison avec le monde des instincts naturels qui, au point de vue formel également, […] représente la matière originelle. Si la conscience peut la saisir, alors il y aura animation nouvelle et nouvelle ordonnance. Par contre, si la conscience s’avère incapable d’assimiler les contenus de l’inconscient qui font irruption, alors apparaît une situation menaçante car les nouveaux contenus conservent leur forme archaïque et chaotique première et font éclater l’unité conscientielle. Le trouble mental qui en résulte s’appelle […] schizophrénie, autrement dit aliénation par scission.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Métamorphoses de l'âme et ses symboles", page 665

[ idéalisation rétrospective ] [ croissance des pensées ] [ intégration ] [ individuation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

existence

Ce n'est pas de la maîtrise, ma petite, c'est une lutte à mort, quotidienne. La vie est une guerre. Non, la vie, c'est comme avancer dans un pays inconnu. Il faut que tu sois sans arrêt sur tes gardes et à l'affût... Et chaque jour qui passe, les choses empirent, parce que tu pénètres de plus en plus dans le pays des méchants, de plus en plus seul, de plus en plus cerné. Et toi, tu essaies de te battre ici ou là, à l'intérieur de la forêt, comme Rambo, l'armoire à glace des films. Regarde ma maison, je viens de la repeindre. Je l'ai peinte moi-même, avec un rouleau, et les portes avec de la laque. Eh bien ça, c'est lutter comme un brave au milieu de la forêt. Parce que ce qui te vient tout de suite à l'esprit, c'est de tout envoyer au diable. Que le plafond s'écroule et que la cuisine se remplisse de merde. Des fois, il te faut beaucoup de courage rien que pour remonter la fermeture Eclair de tes chaussures. Pourquoi nettoyer, pourquoi se laver? Pourquoi faire l'horrible effort de vivre... pour aller passer dix heures au Hawaï? Et demain je n'y serai plus, je serai dans un autre club, encore plus minable. Puis dans la rue. Ensuite, avec de la chance, une institution de charité. Mais je suis là, tu vois. En train de peindre la maison. Parce que, malgré tout, nous ne sommes pas des animaux.

Auteur: Montero Rosa

Info: Le Territoire des Barbares

[ combat ] [ pensée-de-femme ]

 

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