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codages sémantiques

C'est en partie (mais uniquement en partie) ces prédilections qui le rendent amoureux de la fameuse phrase "nous n'avons aucune communication à l'estre" que Montaigne propose en transposant un long passage que Jacques Amyot avait traduit de Plutarque comme "nous n'avons aucune participation à l'être". C'est-à-dire, entre beaucoup d'autres choses, que l'expression linguistique ne doit et ne peut pas avoir fidélité aucune envers ce qui peut être désigné la réalité ; que la langue et ses représentations sont d'un ordre purement libre, égalitaire, et ouvertement accessible et lisible en soi, jamais fixe même dans l'écriture, emporté par n'importe quoi et par tout, forcément "zaoum" (*). Ou, comme Emmanuel Hocquard pourrait le dire, Chester est L=A=N=G=U=A=G=E.

Auteur: Doris Stacy

Info: "Vie de mon mari Chester", in "Revue de littérature générale", éd. P.O.L. - * zaoum : expression russe signifiant "au-delà de l'esprit" ou "trans-mental", mouvement d'avant-garde russe qui vise principalement l’organisation des sons pour eux-mêmes : chaque poème est tourné vers le côté phonique du discours, créé pour exprimer les émotions et les sensations primordiales. Avec l'idée que les sons précèdent les significations et représentent un élément naturel, donc universel, de la communication humaine.

[ références littéraires ] [ exaltation de l'expérimentation ] [ tiercités distinctes ] [ réel intouché ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

infos

Notre compréhension des différents événements qui se passent dans des pays lointains, les guerres inclus, vient de l’information reçue. Grace à ces sources nous en créons une image et à partir de cela nous nous en faisons une opinion. C’est pourquoi s’il n’y a pas d’informations sur une guerre, il n’y a pas de guerre. L’autre point essentiel est, quelle sorte d’information nous en parvient ? Les russes reçoivent un certain type d’information sur la guerre en Syrie ou en Ukraine, les turcs et les chinois une autre version, comme les Européens, et les coréens du Nord, aucune information. Personne n’irait sur place pour vérifier ce qui se passe vraiment. Ainsi l’information devient plus importante que l’événement.

Auteur: Sargsyan Marat

Info: à propos de son film "The flood won’t come “.

[ nouvelles ] [ pouvoir réel ] [ médias ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

processus d'abstraction

Nous n’avons jusqu’ici traité que du rôle déformant du refoulement. Il faut encore parler d’un autre rôle qu’il joue, qui consiste à rendre une expérience irréelle par "cérébralisation". Je veux dire par là que je crois voir, mais ne vois que des mots. Je crois ressentir, mais ne fais que penser la sensation. L’individu cérébral est un individu aliéné, l’individu de la grotte de Platon. Il ne voit que des ombres et les prend pour la réalité présente.
Le processus de cérébralisation est lié à l’ambiguïté du langage. A peine ai-je exprimé quelque chose par un mot, que l’aliénation survient. La plénitude de l’expérience n’existe dans sa plénitude que jusqu’au moment d’être exprimé par le langage.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 121

[ dépossession de l'expérience ] [ mirage des mots ] [ monde notionnel ] [ réel conceptualisé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

distinguo

Vérité et exactitude peuvent être considérées comme synonymes. Parfois. 

Pour moi une exactitude est comme l'arrêt sur image d'un point de vue particulier, un peu comme on définirait la position d'un objet X dans un espace donné à un moment T. Ainsi le terme EXACT ressemble à un truc de matheux : arrêté, rigoureux et précis.

Alors que quelque chose de VRAI est "intégré". Comme un rouage organique qui serait partie de je-ne-sais-quoi de plus grand et dont l'évocation impliquerait tant ce "quelque chose de vrai", que son rôle en tant que fraction du tout... et ses interactions qui, à leur manières, définissent tout le reste par effet miroir.

Exact est mort. Vrai est vivant.

Auteur: Mg

Info: 6 sept 2023

[ linguistique ] [ abstraction réel ] [ rétroaction ] [ dualité ] [ esprit ] [ modélisation ] [ grégaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

possibilités

Le rôle du poète est de dire non pas ce qui a réellement eu lieu mais ce à quoi on peut s'attendre, ce qui peut se produire conformément à la ressemblance ou à la nécessité. En effet, la différence entre l'historien et le poète ne vient pas du fait que l'un s'exprime en vers ou l'autre en prose (on pourrait mettre l'œuvre d'Hérodote en vers, et elle n'en serait pas moins de l'histoire en vers qu'en prose) ; mais elle vient de ce fait que l'un dit ce qui a eu lieu, l'autre ce à quoi on peut s'attendre. Voilà pourquoi la poésie est une chose plus philosophique et plus noble que l'histoire : la poésie dit plutôt le général, l'histoire le particulier.

Auteur: Aristote

Info: Dans "La poétique"

[ prospective ] [ imaginaire ] [ comparaison ] [ écriture ] [ réel-imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

responsabilité

C’est pour ça que l’expression populaire "il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain", ça, c’est un propos de psychologue. Un psychanalyste au contraire dirait "il faut jeter le bébé et garder l’eau du bain".
➪ Le bébé c’est le moi de l’analysant qui lui se voit tout le temps comme une espèce de bébé, quoi qu’il fasse est digne d’être aimé. Il y a quelque chose en lui fait qu’il n’est pas obligé de répondre de la loi, il y a quelque chose en lui qui fait qu’il se revendique de devoir être aimé. Donc le bébé, comme ça, hop, il faut le virer.
➪ Il faut le virer parce qu’il faut qu’il se confronte à l’eau sale de sa jouissance.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Séminaire "Lacan, nous et le réel" (http://data.over-blog-kiwi.com/1/33/83/93/20160629/ob_71cd35_lacan-nous-et-le-reel-iv.pdf)

[ imaginaire ] [ identité ] [ retour-aux-sources ] [ réel ] [ désaliénation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

abstraction

Le concept physique de champ de forces repose à l’origine sur l’idée concrète d’une tension de l’ "éther" traversant l’espace. Cet état était utilisé pour expliquer la possibilité d’ "actions à distance" entre plusieurs corps (par exemple électriques et magnétiques). Le concept de champ s’est détaché (depuis Faraday) de ce contexte dans la mesure où l’on a attribué à cet état de tension une existence réelle même lorsqu’on ne pouvait pas la rendre visible à l’aide de marqueurs. On a ensuite abandonné l’image concrète et mécaniste de l’état de tension et du médium de l’éther pour une conception plus abstraite décrivant tout simplement mathématiquement l’état physique en question par des fonctions continues adéquates reliant les coordonnées spatiales et temporelles, sans passer par des représentations concrètes.

Auteur: Pauli Wolfgang

Info: Lettre à C. G. Jung du 24 novembre 1950

[ sciences physiques ] [ historique ] [ électromagnétisme ] [ réel formulé ] [ gravitation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

advaita vedanta

Si l’on traduit ce terme (Brahma) par "l’Absolu" on sera fatalement amené à conclure à l’inexistence pure et simple du relatif, c’est-à-dire du monde créé dans sa totalité […]. L’antinomie (Créateur-créature), complètement évacuée par l’emploi du mot "Absolu" comme équivalent de Brahma, se trouve au contraire préservée si, au lieu de parler d’Absolu, on parle de l’infini. En effet, si le fini se distingue évidemment de l’Infini, celui-ci par définition […] comprend tout et ne laisse rien en dehors de Lui. Il faut seulement se garder de commettre l’erreur ou la méprise assez courante, et qui consiste à concevoir l’Infini comme un tout formé par l’addition de parties. Le véritable Infini est sans parties (akhanda) ou autrement dit, le fini n’est pas une partie de l’Infini.

Auteur: Source MO

Info: Dans "Doctrine de la non-dualité"

[ terminologie ] [ traduction ] [ orient-occident ] [ réel indiscriminé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

formation

Nous devons tous apprendre à regarder, à la fois comme l’enfant, dont le regard n’est arrêté ni par nos découpages du visible ni par notre façon maladroite de distinguer le visible et l’invisible, et comme l’adulte, avec son appréciation de ce qui est en jeu dans la vie. On découvre alors que, si le monde change sous notre regard, se révèle et s’approfondit surtout, il nous regarde aussi, et nous change. On dirait qu’il est de tout le temps évident que le regard n’est pas simplement le moyen de constater ce qui se trouve devant les yeux, et que les diverses langues portent le signe d’une intuition plus profonde. Regarder en français, c’est garder quelque chose, veiller sur lui, le protéger, l’accueillir dans la mémoire et dans l’être.

Auteur: Edwards Michael

Info: De l'émerveillement

[ déférence ] [ ouverture ] [ réalité ] [ miroir ] [ réel reflet ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

géométrie analytique

De toute évidence, la réflexion sur le continu mathématique engagée pour ce colloque est comme aimantée par deux grands événements de la science, ou plus généralement de la pensée : d'une part l'événement de la synthèse du modèle de Cantor-Dedekind, à la fin du siècle précédent et au début de celui-ci, événement qui nous a légué une image pleine et close du continu, d'autre part l'événement que nous avons le sentiment de vivre, et dont pour cette raison nous savons moins bien assigner l'origine et dire la nature, dont, à la limite, nous ne sommes pas sûrs, nous voulons parler de l'émergence d'une nouvelle "version", plus essentiellement finitaire, du continu.
Autant dire que la période glacière au cours de laquelle on pouvait croire le continu "domestiqué", une fois pour toutes assigné à résidence par sa théorie "moderne", s'est achevée.

Auteur: Salanskis Jean-Michel

Info: "Le destin du Modèle de Cantor-Dedekind", in "Le Labyrinthe du Continu", p. 190

[ héritage ] [ contemporanéité ] [ émancipation ] [ nombres réels ] [ logique cartésienne ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama