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zen

Rien n'a été enseigné, mais vous avez regardé. Regarder vous a fait voir. L'action de regarder est votre gourou, si cela vous plaît de vous exprimer ainsi. Mais il ne tient qu'à vous de regarder ou de ne pas regarder. Personne ne vous y oblige. Si vous regardez parce que vous voulez être récompensé ou par crainte d'un châtiment, cette raison vous empêche de voir. Pour voir, il faut être libre de toute autorité, des traditions, de la peur, ainsi que de la pensée et de l'artifice de ses mots. La vérité n'est pas en quelque lieu lointain, elle est dans l'acte de regarder ce qui est. Se voir soi-même tel que l'on est - en cette lucidité où n'entre aucune option - est le commencement et la fin de toute recherche.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: La Révolution du silence

[ vision ]

 

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subversion

Le Journal au lieu d'être un sacerdoce est devenu un moyen pour les partis ; de moyen, il s'est fait commerce ; et comme tous les commerces, il est sans foi ni loi. Tout journal est, comme le dit Blondet, une boutique où l'on vend au public des paroles de la couleur dont il les veut. S'il existait un journal des bossus, il prouverait soir et matin la beauté, la bonté, la nécessité des bossus. Un journal n'est plus fait pour éclairer, mais pour flatter les opinions. Ainsi, tous les journaux seront dans un temps donné, lâches, hypocrites, infâmes, menteurs, assassins ; ils tueront les idées, les systèmes, les hommes, et fleuriront par cela même. Ils auront le bénéfice de tous les êtres de raison : le mal sera fait sans que personne en soit coupable.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Illusions perdues

[ extralucidité ] [ visionnaire ] [ cynisme ] [ pouvoir sémantique ] [ propagande ]

 

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Ajouté à la BD par SFuchs

cognition

Notre survie et celle de notre espèce dépendent de notre faculté à répondre de façon rapide et correcte à la question : est-ce vivant ? […] La puissance de notre faculté à détecter la vie apparaît clairement quand nous regardons une rivière couler depuis un pont : le mouvement incessant de l’eau ne cesse d’envoyer à nos yeux des flashes de lumière, au gré des remous et des vaguelettes qui reflètent la lumière du soleil, et pourtant, si l’eau est claire, nous pouvons distinguer un poisson, en particulier s’il nage à contre-courant, et nous savons qu’il est vivant. Si vous estimez cette remarque évidente et sans intérêt, essayez de fabriquer un détecteur de vie qui repérerait la présence du poisson. C’est loin d’être facile, alors que la détection de la vie nous est donnée gratuitement par notre équipement mental.

Auteur: Lovelock James

Info: The vanishing face of Gaia, page 125

[ improgrammable ] [ flou définitionnel ] [ mystère ] [ connivence d'espèces ] [ vision ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

immanence

L'essence de tout panthéisme, évolutionnisme, religion cosmique moderne est incluse dans cette proposition : la Nature est notre mère. Malheureusement, si vous considérez la Nature comme une mère, vous découvrirez qu'elle est une belle-mère. La position principale du christianisme est : la Nature n'est pas notre mère ; la Nature est notre sœur. Nous sommes fiers de sa beauté, puisque nous avons le même père ; mais elle n'a aucune autorité sur nous ; nous devons l'admirer, mais non l'imiter. Cela donne au plaisir que le chrétien goûte sur cette terre une touche étrange de légèreté, presque de frivolité. La Nature était une mère noble pour les adorateurs d'Isis ou Cybèle. [...] Pour saint François d'Assise, la Nature est une sœur et même une sœur cadette : une petite sœur dansante, dont on peut rire et que l'on peut aimer.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie, trad. Anne Joba, Paris, Gallimard, coll "Idées", 1984, p. 170-171.

[ indifférenciation ] [ vision du monde ] [ anthropocentrisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

beaux-arts

Le grand Art, à employer ce mot dans son sens absolu, c'est la région des Egaux.
Avant d'aller plus loin, fixons la valeur de cette expression, l'Art, qui revient souvent sous notre plume.
Nous disons l'Art comme nous disons la Nature ; ce sont là deux termes d'une signification presque illimitée. Prononcer l'un ou l'autre de ces mots, Nature, Art, c'est faire une évocation, c'est extraire des profondeurs l'idéal, c'est tirer l'un des deux grands rideaux de la création divine. Dieu se manifeste à nous au premier degré à travers la vie de l'univers, et au deuxième degré à travers la pensée de l'homme.
La deuxième manifestation n'est pas moins sacrée que la première. La première s'appelle la Nature, la deuxième s'appelle l'Art. De là cette réalité : le poète est prêtre.
Il y a ici-bas un pontife, c'est le génie.

Auteur: Hugo Victor

Info: William Shakespeare

[ visionnaire ] [ hiérarchie ]

 

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femmes-par-hommes

J’ai été extrêmement impressionné par la nature animale de l’inconscient de la femme, et j’ai des raisons de penser que sa relation à l’élément dionysiaque est très forte. […] Tout se passe comme si, chez l’homme, la composante animale s’arrêtait à la moelle épinière, alors que, chez les femmes, elle pénètre jusqu’à la base du cerveau ; on pourrait dire encore que l’homme maintient le royaume animal en lui en dessous de la ceinture, alors que, chez la femme, il imprègne tout son être. Lorsque l’homme s’en aperçoit chez la femme, il pense tout de suite que la nature animale de celle-ci est exactement comme la sienne, à la seule différence qu’elle en a davantage. Or, c’est complètement faux, car il y a de la spiritualité dans l’animalité de la femme ; tandis que, chez l’homme, il s’agit seulement de brutalité.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Introduction à la psychologie jungienne", page 223

[ vision du monde ] [ sauvage ] [ gaïa ] [ mammifère ]

 
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toute-puissance philosophique

Le Dieu de Spinoza pourrait donc n’être qu’une immense et fabuleuse araignée qui tisse la toile de l’univers dont il est à la fois le centre et la circonférence, infiniment multipliés, ce qui donnerait une dimension bien étrange à la fascination que Spinoza éprouvait pour la gent arachnéenne. Il y a plus encore. Par une contamination que permettent la langue allemande et le goût nietzschéen pour les calembours, c’est Spinoza lui-même qui devient une araignée (die Spinne) et qui suce le sang du monde réel pour en faire cette coquille vide qu’est l’Ethique sous la solidité apparente de son amure géométrique. Spinoza et Dieu ne font qu’un : "le Dieu occidental est devenu araignée (Spinne) sub specie Spinozae."» L’œuvre de Spinoza qui nous donne l’épure de la totalité se réduit à son tour à une toile d’araignée, et Spinoza rit.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", pages 54-55

[ performatif ] [ spéculations ] [ vision du monde ] [ mise en abyme ]

 

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personnage historique

Le grand conquérant, Gengis Khan, fils de la triste et sévère Mongolie, monta, nous dit une vieille légende mongole, jusqu’au sommet de Karasu Togol et promena son regard d’aigle de l’est à l’ouest. A l’ouest, il vit un océan de sang humain au-dessus duquel flottait une brume pourpre qui lui cachait tout l’horizon. De ce côté, il ne put découvrir son destin. Mais les dieux lui ordonnèrent de marcher vers l’est, et d’emmener avec lui tous ses guerriers des tribus mongoles. A l’est, il vit de riches cités, des temples resplendissants, des foules heureuses, des jardins et des champs fertiles, et tous ces spectacles le remplirent de joie. Il dit à ses fils : "A l’ouest, je serai le fer et le feu, le destructeur, le destin vengeur ; à l’est, je viendrai comme le grand bâtisseur miséricordieux, apportant avec moi le bonheur pour le peuple et pour le pays."

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, page 193

[ légende ] [ visions ] [ prophétie ]

 

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définition

La physique quantique n’est pas une théorie de l’univers ; elle n’est qu’un formalisme génial qui permet d’abandonner les vieilles notions simplistes d’objet physique et de force physique, au centre de la physique de Galilée, Newton et Einstein, pour migrer vers les notions plus riches et plus souples de fonctions d’état (que l’on continue d’appeler, à tort, fonctions d’onde) et d’opérateurs. Il n’y a plus d’objet (ni d’onde, ni de particule, ni rien) : il y a un processus qui, à un moment donné, est décrit par une fonction d’état. Cette fonction évolue dans le temps. Faire une mesure (une observation quantifiée) consiste à appliquer à cette fonction d’état un opérateur qui spécifie la mesure que l’on fait, mais qui, en retour, modifie la fonction d’état. Ce formalisme ne dit rien de l’évolution du Réel. Il permet seulement, dans certains cas, de prédire le résultat d’une mesure spécifique sur le Réel.

Auteur: Halévy Marc

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/03/30/prigogine-physique-complexite-marc-halevy/

[ vision du monde ] [ instantané ]

 

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big brother

L'idée qu'un citoyen, qui n'a jamais eu affaire à la Justice de son pays, devrait rester parfaitement libre de dissimuler son identité à qui il lui plaît, pour des motifs dont il est seul juge, ou simplement pour son plaisir, que toute indiscrétion d'un policier sur ce chapitre ne saurait être tolérée sans les raisons les plus graves, cette idée ne vient plus à l'esprit de personne. Le jour n'est pas loin peut-être où il nous semblera aussi naturel de laisser notre clef dans la serrure, afin que la police puisse entrer chez nous nuit et jour, que d'ouvrir notre portefeuille à toute réquisition. Et lorsque l'État jugera plus pratique, afin d'épargner le temps de ses innombrables contrôleurs, de nous imposer une marque extérieure, pourquoi hésiterions-nous à nous laisser marquer au fer, à la joue ou à la fesse, comme le bétail ? L'épuration des Mal-Pensants, si chère aux régimes totalitaires, en serait grandement facilitée.

Auteur: Bernanos Georges

Info: La France contre les robots, in Essais et écrits de combat, T. 2, la Pléiade

[ visionnaire ]

 

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