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livre inachevé

Puisque Les Frères Karamazov ne sont que la première partie d’un roman qui devait en comporter une seconde, nous ne saurons jamais ce qui devait advenir à Aliocha au cours de cette seconde partie. Nous devinons qu’il devait être le troisième avatar de ce "grand pêcheur" dont Dostoïevski projetait d’écrire l’hagiographie.

Auteur: Backès Jean-Louis

Info: "Dostoïevski et la logique", YCMA-Press, Paris, 2021, page 251

[ suite possible ]

 

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biographie

Dostoïevski a été élevé par une mère pieuse, qu’il a perdue quand il avait quinze ans. Quand il arrive à Pétersbourg, à l’école des ingénieurs militaires, et, plus encore quand il commence à fréquenter les milieux littéraires, il est souvent en butte aux railleries de ses camarades, parce qu’il n’a pas abandonné la pratique religieuse, ou tout du moins qu’il ne la considère pas comme une simple obligation sociale.

Auteur: Backès Jean-Louis

Info: "Dostoïevski et la logique", YCMA-Press, Paris, 2021, page 213

[ jeunesse ] [ pieux ] [ croyant ]

 

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biographie

Dans la Russie du XIXe siècle, la noblesse est une notion juridique. A partir d’un certain grade, tout fonctionnaire civil ou militaire est noble. En 1827, le docteur Mikhaïl Dostoïevski, père de l’écrivain, est promu au grade d’assesseur de collège et, en conséquence, il est inscrit, avec ses fils, dans le Livre généalogique de la Noblesse héréditaire de Moscou. En 1849, condamné au bagne, Dostoïevski est déchu de la noblesse ; il la retrouve quelques années après, en même temps que ses épaulettes d’officier.

Auteur: Backès Jean-Louis

Info: "Dostoïevski et la logique", YCMA-Press, Paris, 2021, page 106

[ classe sociale ]

 

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classes sociales

La Russie est coupée en deux : la rupture est sensible depuis la réforme de Pierre le Grand, qui aboutit à créer une nouvelle noblesse. Pierre le Grand a réalisé ce dont, plus tard, Napoléon a rêvé, quand il imaginait la Légion d’honneur.

Le résultat est patent. Dostoïevski le rappelle régulièrement, depuis ses Carnets de la maison morte. Les gens du peuple éprouvent pour les privilégiés un sentiment qui prend souvent la figure de la haine. Les privilégiés, de leur côté, ne cessent, par patriotisme, de dire leur admiration pour le peuple, sans oublier pourtant le mépris qu’autrefois leur inspiraient les "puants".

Ce mépris est renforcé depuis que l’occidentalisation des élites leur donne l’impression de participer à la civilisation. Le moujik est un sauvage. Le moujik s’enivre abominablement.

Que le moujik vive dans une grande misère matérielle et spirituelle, Dostoïevski ne songe pas à le nier. Mais il croit fermement – a-t-il tort ? a-t-il raison ? – que le peuple, qui n’est pas un parangon de vertu, a gardé la conscience du bien et du mal, celle qu’on acquise Adam et Eve en mangeant le fruit de l’arbre. Il se persuade par ailleurs que la classe privilégiée est en train de perdre cette conscience. La licence en matière de mœurs est un signe.

Auteur: Backès Jean-Louis

Info: "Dostoïevski et la logique", YCMA-Press, Paris, 2021, pages 320-321

[ valeurs ] [ hiérarchie ] [ sagesse populaire ] [ bon sens ]

 
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classes sociales

Dostoïevski est particulièrement sensible à une caractéristique de sa nation. Depuis Pierre le Grand, qui a joué la carte de l’européanisation brutale, la structure de la société a été assez profondément modifiée. Certes il existe, probablement depuis toujours, une opposition entre deux grandes classes. Ce qui est relativement nouveau, depuis Pierre le Grand, tient en deux traits importants.

D’une part la noblesse recrute largement, s’enrichit de nouvelles ouailles, depuis que l’administration, dominée par la logique de la "table des rangs", confère la noblesse aux plus gradés, automatiquement, sans considérer les traditions familiales. Pouchkine n’est sans doute pas le seul à avoir signalé le phénomène, dont il estime avoir lui-même à souffrir. On assiste à des conflits à l’intérieur de la classe privilégiée. Certaines pages de L’Idiot peignent avec précision cet état de choses. Une fois de plus, la cohérence de l’objet dont on parle demanderait un examen sérieux.

D’autre part, la nouvelle aristocratie qui mêle ancienne noblesse et vilains savonnés, construit son unité de façade autour d’un style de vie qu’ignorait l’ancienne Russie. L’histoire de la barbe, qui peut faire rire, est hautement symbolique. Les gentilshommes, comme le disent Pouchkine et bien d’autres, sont rasés. Il est vrai qu’au début du XIXe siècle, une évolution s’est produite. Les perruques disparaissent. Les portraits exhibent des moustaches, des favoris voire des barbes entières. Cette évolution du système pileux dans l’aristocratie ne signifie pas un retour aux mœurs traditionnelles. C’est l’effet d’une mode venue de l’Occident.

Auteur: Backès Jean-Louis

Info: "Dostoïevski et la logique", YCMA-Press, Paris, 2021, pages 310-311

[ historique ] [ occidentalisation ]

 

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