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art du récit

Chaque matin nous instruit des nouvelles du globe. Et pourtant nous sommes pauvres en histoires merveilleuses. D’où cela vient-il ? La raison en est qu’aucun événement ne nous parvient plus qui n’ait déjà été imprégné d’explications. En d’autres termes : presque plus rien de ce qui arrive ne bénéficie plus au récit, presque tout bénéficie à l’information.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Petits tours d'adresse" in Images de pensée, page 253

[ appauvrissement ] [ interprétation personnelle ] [ mystère ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

signe

Il n’y a pas de contenu du langage ; comme communication, le langage communique une essence spirituelle, c’est-à-dire purement et simplement une communicabilité.[…]
C’est précisément ce que signifie le concept de révélation lorsqu’il tient le caractère intangible du verbe pour l’unique et suffisante condition et caractéristique de la nature divine de l’essence spirituelle qui s’exprime en lui.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Oeuvres, tome 1

[ quasi-esprit ] [ sémiotique ] [ trace parlante ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

automatisme

L’homme distrait est parfaitement capable de s’accoutumer. Disons plus : c’est seulement par notre capacité d’accomplir certaines tâches de façon distraite que nous prouvons qu’elles nous sont devenues habituelles. Au moyen de la distraction qu’il est à même de nous offrir, l’art établit à notre insu le degré auquel notre aperception est capable de répondre à des tâches nouvelles.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Oeuvres, tome 3

[ routine ] [ dépaysement ] [ beaux-arts ]

 

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passion

Quand, en effet, dans les moments où nous sommes amoureux, notre existence file entre les doigts de la nature comme des pièces d’or que celle-ci ne peut retenir et laisse filer pour payer le prix de l’être nouvellement né, la nature nous jette alors à pleines mains, sans qu’il soit permis d’espérer ou d’attendre quoi que ce soit, dans l’existence.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Haschich à Marseille" in Images de pensée, page 211

[ brutalité ] [ plénitude ] [ romantisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

flânerie

Ne pas trouver son chemin dans une ville, ça ne signifie pas grand-chose. Mais s’égarer dans une ville, comme on s’égare dans une forêt, demande toute une éducation. Il faut alors que les noms des rues parlent à celui qui s’égare le langage des rameaux secs qui craquent, et des petites rues au cœur de la ville doivent pour lui refléter les heures du jour aussi nettement qu’un vallon de montagne.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Tiergarten in Sens unique (1929), Paris, Maurice Nadeau, 1978, page 31

[ décor urbain ] [ analogie ] [ énigme ]

 

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adéquation

[…] quelle réalité converge de manière immanente avec la vérité ? Quelle vérité se prépare à converger de manière immanente avec le réel ? Seul celui qui donne ici clairement une réponse est "objectif". Non pas devant ses contemporains (ce n’est pas de cela qu’il s’agit) mais devant le devenir temporel (c’est cela qui est décisif). Seul celui qui, par le choix qu’il a fait, a conclu une paix dialectique avec le monde peut saisir le concret.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Moscou" in Images de la pensée, page 26

[ vision du monde ]

 
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déambulation

Le flâneur cherche un refuge dans la foule. La foule est le voile à travers lequel la ville familière se meut pour le flâneur en fantasmagorie. Cette fantasmagorie, où elle apparaît tantôt comme un paysage, tantôt comme une chambre, semble avoir inspiré par la suite le décor des grands magasins, qui mettent ainsi la flânerie même au service de leur chiffre d’affaires. Quoi qu’il en soit, les grands magasins sont les derniers parages de la flânerie.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Paris, capitale du XIXe siècle. Exposé (1939) in Ecrits français, Paris, Gallimard, 1991, page 301

[ société de consommation ] [ captation ] [ transformation ]

 

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fruits de mer

Étalage d’huîtres et de coquillages. Liquide insondable qui submerge d’une coulée sale des poutres sales en les nettoyant, qui tombe de la plus haute console, dévale entre les montagnes verruqueuses de coquillages roses, passe entre les cuisses et les ventres des bouddhas vernissés, devant les coupoles jaunes de citrons, débouche en bouillonnant dans le marécage des cressons et traverse la forêt des petits drapeaux français pour finalement arroser notre gosier come la meilleure épice pour l’animal frissonnant.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Marseille in Sens unique, Paris, Maurice Nadeau, 1978, page 314

[ marché ] [ description ]

 

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réseau de sens

Le plus profond enchantement du collectionneur est d’enfermer la singularité dans un cercle magique où elle se fige tandis qu’elle est parcourue d’un ultime frisson – le frisson d’être une acquisition. Toute ce qui est souvenir, pensée, conscience devient socle, cadre, piédestal, clôture de sa propriété. Epoque, contrée, technique de fabrication, propriétaire de chez qui il provient – tout se rassemble pour le vrai collectionneur en une encyclopédie magique dont la totalité forme le destin de son objet.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Je déballe ma bibliothèque" in Images de pensée, page 161

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ plaisir ] [ détails signifiants ]

 

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cinématographie

Les déformations de la caméra sont autant de procédés grâce auxquels la perception collective s’approprie les modes de perception du psychopathe et du rêveur. Ainsi, dans l’antique vérité héraclitéenne – les hommes à l’état de veille ont un seul monde commun à tous, mais pendant le sommeil, chacun retourne à son propre monde – le film a fait une brèche, et notamment moins par des représentations du monde onirique que par la création de figures puisées dans le rêve collectif, tel que Mickey Mouse faisant vertigineusement le tour du globe.

Auteur: Benjamin Walter

Info: L’œuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée, in Écrits français, Paris, Gallimard, 1991, page 164

[ vidéos ] [ uniformisation ] [ déréalisation ] [ critique ]

 
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