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cercle vicieux

Le système économique fondé sur l’isolement est une production circulaire de l’isolement. L’isolement fonde la technique, et le processus technique isole en retour. De l’automobile à la télévision, tous les biens sélectionnés par le système spectaculaire sont aussi ses armes pour le renforcement constant des conditions d’isolement des “foules solitaires”.

Auteur: Debord Guy

Info: Dans "La société du spectacle"

[ dépendance ] [ déshumanisation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

beaux-arts

La fin de l'histoire de la culture se manifeste par deux côtés opposés : le projet de son dépassement dans l'histoire totale, et l'organisation de son maintien en tant qu'objet mort, dans la contemplation spectaculaire. L'un de ces mouvements a lié son sort à la critique sociale, et l'autre à la défense du pouvoir de classe.

Auteur: Debord Guy

Info: La société du spectacle

[ conservation ] [ progrès ] [ cul-de-sac ] [ paradoxe ]

 

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consumérisme létal

Hormis un héritage encore important, mais destiné à se réduire toujours, de livres et de bâtiments anciens, qui du reste sont de plus en plus souvent sélectionnés et mis en perspective selon les convenances du spectacle, il n’existe plus rien, dans la culture et dans la nature, qui n’ait été transformé, et pollué, selon les moyens et les intérêts de l’industrie moderne.

Auteur: Debord Guy

Info: La société du spectacle

 

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Ajouté à la BD par miguel

voyages normalisés

Sous-produit de la circulation des marchandises, la circulation humaine considérée comme une consommation, le tourisme, se ramène fondamentalement au loisir d’aller voir ce qui est devenu banal. L’aménagement économique de la fréquentation de lieux différents est déjà par lui-même la garantie de leur équivalence. La même modernisation qui a retiré du voyage le temps, lui a aussi retiré la réalité de l’espace. 

Auteur: Debord Guy

Info: La Société du Spectacle, VII. l’aménagement du territoire, 168, 1967

[ uniformisation ] [ industrialisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abrutissement

L'aliénation du spectateur au profit de l'objet contemplé (qui est le résultat de sa propre activité inconsciente) s'exprime ainsi : plus il contemple, moins il vit ; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir. C’est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part, car le spectacle est partout.

Auteur: Debord Guy

Info:

[ divertissement ] [ observateur ] [ perdu ] [ hors-sol ] [ nomade ]

 

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écologie

La "pollution" est aujourd’hui à la mode, exactement de la même manière que la révolution: elle s’empare de toute la vie de la société, et elle est représentée illusoirement dans le spectacle. Elle est bavardage assommant dans une pléthore d’écrits et de discours erronés et mystificateurs, et elle prend tout le monde à la gorge dans les faits. Elle s’expose partout en tant qu’idéologie, et elle gagne du terrain en tant que processus réel.

Auteur: Debord Guy

Info: La planète malade, 1971

[ discours ] [ critique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

simulacre

Le seul fait d’être désormais sans réplique a donné au faux une qualité toute nouvelle. C’est du même coup le vrai qui a cessé d’exister presque partout, ou dans le meilleur cas s’est vu réduit à l’état d’une hypothèse qui ne peut jamais être démontrée. Le faux sans réplique a achevé de faire disparaître l’opinion publique, qui d’abord s’était trouvée incapable de se faire entendre, puis très vite par la suite, de seulement se former.

Auteur: Debord Guy

Info: Dans "Commentaires sur la société du spectacle"

[ naissance du consensus ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir

Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.

Auteur: Debord Guy

Info: Du terrorisme

[ conservation ] [ bouc émissaire ] [ misdirection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spécialistes

Tous les experts sont médiatiques-étatiques, et ne sont reconnus experts que par là. Tout expert sert son maître, car chacune des anciennes possibilités d’indépendance a été à peu près réduite à rien par les conditions d’organisation de la société présente. L’expert qui sert le mieux, c’est, bien sûr, l’expert qui ment. Ceux qui ont besoin de l’expert, ce sont, pour des motifs différents, le falsificateur et l’ignorant. Là où l’individu n’y reconnaît plus rien par lui-même, il sera formellement rassuré par l’expert.

Auteur: Debord Guy

Info: Commentaires sur la société du spectacle, 1988

[ autorité factice ] [ discours dominant ] [ compromission ] [ animateurs publiques ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

appropriation du territoire

La marche, la déambulation, la dérive redonnent une mesure au monde, et incarnent les distances à même le sol, petit à petit mais de façon continue. Le corps devient pinceau et permet de dessiner le monde, de le raconter sous ses multiples facettes. Les lieux suscitent des désirs que seule la distance permet d’éprouver.
La vitesse nous empêche aujourd’hui d’occuper l’espace et devient un obstacle à la narration. Ce qui sépare deux endroits n’est plus un espace à parcourir mais un temps de trajet à passer.

Auteur: Debord Guy

Info: Dans "Naked city"

[ désincarnation géographique ] [ accélération ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson