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intuition intellectuelle

Cette connaissance n’est point un ouvrage de votre raisonnement, ni une instruction que vos maîtres vous aient donnée ; votre esprit la voit, la sent et la manie ; et quoique votre imagination, qui se mêle importunément dans vos pensées, en diminue la clarté, la voulant revêtir de ses figures, elle vous est pourtant une preuve de la capacité de nos âmes à recevoir de Dieu une connaissance intuitive.

Auteur: Descartes René

Info: Lettre à Jean de Silhon, mars ou avril 1648

[ description ]

 

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corps-esprit

Je remarque une grande différence entre ces trois sortes de notions, en ce que l’âme ne se conçoit que par l’entendement pur ; le corps, c’est-à-dire l’extension, les figures et les mouvements, se peuvent aussi connaître par l’entendement seul, mais beaucoup mieux par l’entendement aidé de l’imagination ; et enfin, les choses qui appartiennent à l’union de l’âme et du corps ne se connaissent qu’obscurément par l’entendement seul, ni même par l’entendement aidé de l’imagination ; mais elles se connaissent très clairement par les sens.

Auteur: Descartes René

Info: Lettre à Élisabeth de Bohême du 28 juin 1643

[ triade ] [ relation ] [ philosophie ]

 
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self-contrôle

Nous avons tant de fois éprouvé dès notre enfance, qu'en pleurant, ou commandant, etc., nous nous sommes fait obéir par nos nourrices, et avons obtenu les choses que nous désirions, que nous nous sommes insensiblement persuadés que le monde n'était fait que pour nous, et que toutes choses nous étaient dues... Mais il n'y a point, ce me semble, de plus digne occupation pour un philosophe, que de s'accoutumer à croire ce que lui dicte la vraie raison, et à se garder des fausses opinions que ses appétits naturels lui persuadent.

Auteur: Descartes René

Info: Lettre à ***, mars 1638

[ distanciation ]

 

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vernaculaire

Et si j’écris en français, qui est la langue de mon pays, plutôt qu’en latin, qui est celle de mes précepteurs, c’est à cause que j’espère que ceux qui ne se servent que de leur raison naturelle toute pure jugeront mieux de mes opinions que ceux qui ne croient qu’aux livres anciens : et pour ceux qui joignent le bon sens avec l’étude, lesquels seuls je souhaite pour mes juges, ils ne seront point, je m’assure, si partiaux pour le latin qu’ils refusent d’entendre mes raisons pource que je les explique en langue vulgaire.

Auteur: Descartes René

Info: Le discours de la méthode, Librairie générale française, 1973, page 181

[ justification ] [ modernité ]

 

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préjugés

[…] j’apprenais à ne rien croire trop fermement de ce qui ne m’avait été persuadé que par l’exemple et par la coutume : et ainsi je me délivrais peu à peu de beaucoup d’erreurs qui peuvent offusquer notre lumière naturelle, et nous rendre moins capables d’entendre raison. Mais après que j’eus employé quelques années à étudier ainsi dans le livre du monde et à tâcher d’acquérir quelque expérience, je pris un jour résolution d’étudier aussi en moi-même, et d’employer toutes les forces de mon esprit à choisir les chemins que je devais suivre.

Auteur: Descartes René

Info: Le discours de la méthode, Librairie générale française, 1973, page 101

[ remise en question ] [ quête personnelle ] [ apprendre ]

 

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dissection

J’ai fait autrefois tuer une vache, que je savais avoir conçu peu de temps auparavant, exprès afin d’en voir le fruit. Et ayant appris, par après, que les bouchers de ce pays en tuent souvent qui se rencontrent pleines, j’ai fait qu’ils m’ont apporté plus d’une douzaine de ventres dans lesquels il y avait de petits veaux, les uns grands comme des souris, les autres comme des rats, et les autres comme de petits chiens, où j’ai pu observer beaucoup plus de choses qu’en des poulets, à cause que les organes y sont plus grands et plus visibles.

Auteur: Descartes René

Info: Lettre à Mersenne, 2 novembre 1646

[ homme-animal ]

 

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morale

Et pour moi, la maxime que j’ai le plus observée en toute conduite de ma vie a été de suivre seulement le grand chemin, et de croire que la principale finesse est de ne vouloir point du tout user de finesse. Les lois communes de la société, lesquelles tendent toutes à se faire du bien les uns aux autres, ou du moins à ne se point faire de mal, sont, ce me semble, si bien établies, que quiconque les suit franchement, sans aucune dissimulation ni artifice, mène une vie beaucoup plus heureuse et plus assurée, que ceux qui cherchent leur utilité par d’autres voies.

Auteur: Descartes René

Info: Lettre à Elisabeth, janvier 1646

[ simplicité ] [ efficacité ] [ principe directeur ] [ sagesse ]

 

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intellect

Je ne suis point cet assemblage de membres, que l'on appelle le corps humain ; Je ne suis point un air délié et pénétrant, répandu dans tous ces membres ; je ne suis point un vent , un souffle, une vapeur, ni rien de tout ce que je puis feindre et imaginer, puisque j'ai supposé que tout cela n'était rien , et que, sans changer cette supposition je trouve que je ne laisse pas d'être certain que je suis quelque chose. [...] Mais qu'est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu'est-ce qu'une chose qui pense ? C'est-à-dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent.

Auteur: Descartes René

Info: Dans les "Méditations métaphysiques"

[ neti neti ] [ cogito ] [ monade ]

 

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dépaysement

Mais je croyais avoir déjà donné assez de temps aux langues, et même aussi à la lecture des livres anciens, et à leurs histoires, et à leurs fables. Car c'est quasi le même de converser avec ceux des autres siècles, que de voyager. Il est bon de savoir quelque chose des moeurs de divers peuples, afin de juger des nôtres plus sainement, et que nous ne pensions pas que tout ce qui est contre nos modes soit ridicule, et contre raison, ainsi qu'ont coutume de faire ceux qui n'ont rien vu. Mais lorsqu'on. emploie trop de temps à voyager, on devient enfin étranger en son pays; et lorsqu'on est trop curieux des choses qui se pratiquaient aux siècles passés, on demeure ordinairement fort ignorant de celles qui se pratiquent en celui-ci.

Auteur: Descartes René

Info: Discours de la méthode

[ pondération ] [ ouverture ]

 
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optique

Il y a une partie dans les Mathématiques, que je nomme la Science des Miracles, parce qu'elle enseigne à se servir si à propos de l'air et de la lumière, qu'on peut faire voir par son moyen toutes les mêmes illusions, qu'on dit que les Magiciens font paraître par l'aide des Démons. Cette Science n'a jamais encore été pratiquée, que je sache, et je ne connais personne que lui (*) qui en soit capable ; mais je tiens qu'il pourrait faire de telles choses, qu'encore que je méprise fort de semblables niaiseries, je ne vous cèlerai pas toutefois que, si je l'avais pu tirer de Paris, je l'aurais tenu ici exprès pour l'y faire travailler, et employer avec lui les heures que je perdrais dans le jeu ou dans les conversations inutiles.

Auteur: Descartes René

Info: Lettre de Septembre 1629 - In "Correspondance", éd. Librairie Félix Alcan, p. 47 - (*) la personne dont parle Descartes est l'artisan Ferrier, tailleur et souffleur de verre

[ nouveauté ] [ apparences trompeuses ] [ loisirs futiles ] [ historique ]

 

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