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Dieu

Patanjali, bien qu’ayant introduit dans la dialectique de la doctrine sotériologique Sâmkhya cet élément nouveau et (tout compte fait) parfaitement inutile qu’est Içvara, ne lui accorde cependant pas l’importance que lui accorderont les commentateurs tardifs. […] Pourquoi Patanjali a-t-il cependant ressenti le besoin d’y introduire Içvara ? Parce que Içvara correspondait à une réalité d’ordre expérimental : Içvara peut en effet provoquer le samâdhi, à condition que le yogin pratique l’exercice nommé içvarapranidhâna, c’est-à-dire la dévotion à Içvara. […]
Patanjali a […] dû introduire Içvara dans le Yoga ; car Içvara était pour ainsi dire une donnée expérimentale : les yogins faisaient en effet appel à Içvara, bien qu’ils eussent pu se délivrer par l’observance exclusive de la technique Yoga.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 109-111

[ bhakti ] [ optionnel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

obscurité

La nuit d'Inde du Sud n'est pas la nuit de Roumanie, elle n'est pas la nuit des montagnes, elle n'est pas la nuit d'Italie. Entre elle et celles-ci, s'étend l'Arabie. Ici, la contemplation du ciel induit inévitablement des questions et des recueillements étranges. La nuit a partout et toujours été un signe du mystère. Mais il y a une nuit des poètes latins, une nuit des romanciers français, une nuit de Novalis. On pourrait tenter une classification selon le compagnon que nous impose la nuit : Dieu, la femme, l'âme. Ici en Inde, le compagnon est toujours le même : l'âme. Voilà pourquoi les poètes et les penseurs de l'Inde nous paraissent tellement singuliers. Ils sont restés trop longtemps seuls avec eux-mêmes.

Auteur: Eliade Mircea

Info: l'Inde

[ civilisation ] [ comparer ]

 

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spiritualité

[…] L’homme profane, qu’il le veuille ou non, conserve encore les traces du comportement de l’homme religieux, mais expurgées des significations religieuses. Quoi qu’il en fasse, il est un héritier. Il ne peut abolir définitivement son passé, puisqu’il en est lui-même le produit. Il se constitue par une série de négations et de refus, mais il continue encore à être hanté par les réalités qu’il a abjurées. Pour disposer d’un monde à lui, il a désacralisé le monde dans lequel vivaient ses ancêtres mais, pour y arriver, il a été obligé de prendre le contrepied d’un comportement qui le précédait, et ce comportement il le sent toujours sous une forme ou une autre, prêt à se réactualiser au plus profond de son être.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Le sacré et le profane

[ mémoire grégaire ] [ inconscient collectif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

exercices physiologiques

[…] la technique yogique implique plusieurs catégories de pratiques physiologiques et d’exercices spirituels (appelés anga, "membres"), que l’on doit avoir appris si l’on veut obtenir l’ekâgratâ et, à la limite, la concentration suprême, samâdhi. Ces "membres" du Yoga peuvent être considérés à la fois comme formant un groupe de techniques et comme étant des étapes de l’itinéraire ascétique et spirituel dont le terme dernier est la libération définitive. Ils sont : 1° les refrènements (yama) ; 2° les disciplines (niyama) ; 3° les attitudes et positions du corps (asanas) ; 4° le rythme de la respiration (prânâyâma) ; 5° l’émancipation de l’activité sensorielle de l’emprise des objets extérieurs (pratyâhâra) ; 6° la concentration (dhâranâ) ; 7° la méditation yogique (dhyâna) ; 8° samâdhi […].

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 83-84

[ liste progressive ] [ enseignement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

voie du milieu

La voie du Bouddha est une via media. D’une part, il pratique le jhâna et reconnaît la réalité des pouvoirs yogiques (iddhis) ; d’autre part, il exhorte ses fidèles à ne pas réduire le jhâna à l’obtention des "pouvoirs". D’une part, il s’oppose à l’excès d’ascétisme et d’ "expérience mystique" (il critique à ce propos la plupart des ascètes et des yogins contemporains, les paribbâjaka, les "ascètes errants") ; d’autre part, il affirme qu’il existe des choses "plus hautes et plus douces" que les quatre jhânas […] en révélant ainsi la possibilité expérimentale d’un "état mystique" encore plus haut que les méditations. Sous cet aspect, Bouddha nous apparaît comme un réformateur plus que comme un innovateur ; comme un point d’arrivée, plutôt que comme un point de départ.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" page 201

[ bouddhisme ] [ équilibre ] [ enseignement philosophique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

saint-sylvestre

Puisque le Nouvel An est une réactualisation de la cosmogonie, il implique la reprise du Temps à son commencement, c’est-à-dire la restauration du Temps primordial, du Temps "pur", celui qui existait au moment de la Création. Pour cette raison, à l’occasion du Nouvel An, on procède à des "purifications" et à l’expulsion des pêchés, des démons ou simplement d’un bouc émissaire. Car il ne s’agit pas seulement de la cessation effective d’un certain intervalle temporel et du début d’un autre intervalle (comme s’imagine, par exemple, un homme moderne) mais aussi de l’abolition de l’année passée et du temps écoulé. Tel est, d’ailleurs, le sens des purifications rituelles : une combustion, une annulation des péchés et des fautes de l’individu et de la communauté dans son ensemble, et non une simple "purification".

Auteur: Eliade Mircea

Info: Le sacré et le profane

[ amnistie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

modernité

Qu'est-ce qui a pris la place essentielle que le mythe détenait dans les sociétés traditionnelles ? Car, certaines "participations" aux mythes et aux symboles collectifs survivent encore dans le monde moderne, mais elles sont loin de remplir le rôle central que le mythe joue dans les sociétés traditionnelles : en comparaison de celles-ci, le monde moderne semble dépourvu de mythes. On a même soutenu que les malaises et les crises des sociétés modernes s'expliquent justement par l'absence d'un mythe qui leur soit propre. Lorsque Jung intitulait un de ses livres 'L'Homme à la découverte de son âme', il sous-entendait que le monde moderne - en crise depuis sa rupture des profondeurs avec le christianisme - est en quête d'un nouveau mythe, qui seul lui permettra de retrouver une nouvelle source spirituelle et lui rendra les forces créatrices.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Mythes, rêves et mystères, 1957

[ vide ] [ chaos ] [ perte de sens ]

 
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Ajouté à la BD par Neshouma

divinisation

Certes, il ne faut pas confondre le Hathayoga avec une simple technique gymnique et profane, car si ses fondements sont fermement ancrés dans la physiologie, ses véritables résultats s’obtiennent exclusivement par une "physiologie mystique". Même les notions élémentaires de santé, de force, de bien-être, doivent être comprises avec leurs valences sacrées. La force prônée par le Hathayoga n’est pas celle d’un athlète, mais la force d’un magicien, d’un "homme-dieu".
Le Hathayoga redécouvre la valeur concrète du corps et de la vie humaine, et s’efforce d’obtenir le "salut" à sa manière, à partir de ce corps même dont il transforme la physiologie en une physiologie mystique. C’est justement cet intérêt pour les réalités vitales et l’ambition d’expérimenter directement sur le corps vivant qui révèlent sa ressemblance avec le tantrisme, ainsi que l’influence exercée sur lui par la réforme tantrique.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 234-235

[ qualités supra-humaines ] [ spiritualité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophies indiennes

Le Yoga classique commence là où finit le Sâmkhya. Patanjali s’approprie presque entièrement la philosophie Sâmkhya, mais il ne croit pas que la connaissance métaphysique puisse, à elle seule, conduire l’homme à la libération suprême. La gnose ne fait en effet que préparer le terrain en vue de l’acquisition de la liberté (mukti). L’affranchissement doit être, pour ainsi dire, conquis de haute lutte, moyennant notamment une technique ascétique et une méthode de contemplation, qui ne sont autres que le Yogadarçana. Le but du Yoga, de même que celui du Sâmkhya, est de supprimer la conscience normale au profit d’une conscience qualitativement autre, qui puisse comprendre exhaustivement la vérité métaphysique. Or, la suppression de la conscience normale n’est pas, pour le Yoga, si facile à obtenir. Outre la gnose, le darçana, elle implique encore une "pratique" (abhyâsa), une ascèse (tapas), bref : une technique physiologique, par rapport à laquelle la technique strictement psychologique est subsidiaire.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 65-66

[ caractéristiques ] [ divergences ] [ originalité ] [ spiritualités hindoues ]

 
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cosmogonie

Pour la pensée indienne, l’ignorance est "créatrice". En se servant de la terminologie des deux principales écoles védantines, on pourrait dire que le monde est une création subjective de l’inconscient humain, de la "nescience" (ajnâna) ou bien alors la projection cosmologique de Brahman, la "grande illusion" (mâyâ), à laquelle seule notre ignorance confère de la réalité ontologique et de la validité logique.
[…] c’est l’ignorance ou l’illusion qui sont considérées par la pensée indienne comme étant la source intarissable des formes cosmiques et du devenir universel. Le monde, tel notamment qu’il se présente dans l’expérience humaine, est une multiplicité en devenir incessant ; il est créateur de formes infiniment nombreuses. Mais ce monde-ci, c’est-à-dire le Cosmos tout entier, ne peut être, pour la métaphysique védantine, qu’une "illusion", à moins qu’il ne soit la projection d’une "magie" divine – car la seule réalité qui soit susceptible d’être pensée est l’être (sat) : l’Un, égal à soi-même, immobile, autonome, sans "expérience", sans devenir.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" page 28

[ védantisme ] [ idéalisme ]

 

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