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grandiloquence

Changement du monde. Retomber de Bonaparte et de l’empire à ce qui les a suivis, c’est tomber de la réalité dans le néant, du sommet d’une montagne dans un gouffre. Tout n’est-il pas terminé avec Napoléon ? Aurais-je dû parler d’autre chose ? Quel personnage peut intéresser en dehors de lui ? De qui et de quoi peut-il être question, après un pareil homme ? Dante a eu seul le droit de s’associer aux grands poètes qu’il rencontre dans les régions d’une autre vie. Comment nommer Louis XVIII en place de l’empereur ? Je rougis en pensant qu’il me faut nasillonner à cette heure d’une foule d’infimes créatures dont je fais partie, êtres douteux et nocturnes que nous fûmes d’une scène dont le large soleil avait disparu.

Auteur: Chateaubriand François-René de

Info: écrit à Paris en 1839 et revu le 22 février 1845

[ France ] [ Gaule ]

 

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humiliation

Avant la bombe, le feu, les étincelles, les morts et la télé, les gens dans la rue ils me regardaient pas, ils me calculaient pas. Ils m'évitaient ou alors ils passaient à côté comme ils font avec ceux qu'ont le sida, les bâtards. Une fois, une vieille meuf a ancré ses yeux dans mon style et elle a pas lâché mon survêt pendant au moins cinq minutes. C'était à Paname, je sais plus où exactement. Elle était avec une cousine à elle. Une autre vieille ridée comme une couille. Et ensuite elles se sont regardées toutes les deux et puis elles se sont marrées. J'avais jamais vu deux vieilles couilles se marrer. Et moi je suis resté planté devant elles, comme un crevard

Auteur: Amellal Karim

Info: Cités à comparaître, Chapitre 2

[ racisme ] [ France ]

 

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vacherie

À toi, Emmanuel, je rappelle que l’autel sur lequel tu t’es érigé, les espaces sacrificiels et symboliques que tu es en train de piller, ont une raison d’être qui dépasse l’accomplissement de l’individualité, et que tu n’as nulle légitimité, ni capacité, pour en conscience les aspirer au profit de ta seule vanité. Nul pouvoir n’a de sens sans engagement. Il n’est sinon que fatuité, coquille s’évidant, fatras et apparat qui emporte au néant.

À toi qui croyais t’être extirpé de l’angoissante peur du rien en pratiquant la politique comme un jeu et une satisfaction inconséquente et joueuse, exclusivement disposée dans le rapport au soi, sache qu’en suivant ce chemin, tu n’as été, ne sera et ne restera que cela.

Insigne et putride vacuité.

Auteur: Branco Juan

Info: Contre Macron

[ France politique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

expert

Ce n'était pas quelque tableau de l'école flamande, un David Téniers, un Breughel d'Enfer, enfumé à ne pas voir le diable.
C'était un manuscrit rongé des rats par les bords, d'une écriture toute enchevêtrée et d'une encre bleue et rouge.
"Je soupçonne l'auteur, dit le bibliophile, d'avoir vécu vers la fin du règne de Louis XII, ce roi de paternelle et plantureuse mémoire.
Oui, continua-t-il d'un air grave et méditatif, oui, il aura été clerc dans la maison des sires de Chateauvieux."
Ici il feuilleta un énorme in-folio ayant pour titre : "Le nobiliaire de France", dans lequel il ne trouva mentionnés que les sires de Chateauneuf.
"N'importe, dit-il un peu confus, Chateauneuf et Chateauvieux ne sont qu'un même château. Aussi bien il est temps de débaptiser le Pont-Neuf."

Auteur: Bertrand Aloysius

Info: In "Gaspard de la nuit", éd. Mille et une Nuits, p. 46

[ passager ] [ histoire de France ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

paysage

Les appels d'un enfant ou d'un coq apportés de la plaine par le vent, le vol plané d'un épervier, le tintement d'un marteau qui là-bas redresse une faucille, le bruissement de l'air animent seuls cette immensité de silence et de douceur. Ce sont de paisibles journées faites pour endormir les plus dures blessures. Cet horizon où les formes ont peu de diversité nous ramène sur nous-mêmes en nous rattachant à la suite de nos ancêtres. Les souvenirs d'un illustre passé, les grandes couleurs fortes et simples du paysage, ses routes qui s'enfuient composent une mélodie qui nous remplit d'une longue émotion mystique. Notre cœur périssable, notre imagination si mouvante s'attachent à ce coteau d'éternité. Nos sentiments y rejoignent ceux de nos prédécesseurs, s'en accroissent et croient y trouver une sorte de perpétuité.

Auteur: Barrès Maurice

Info: La Colline inspirée

[ France ] [ sérénité ] [ racines ] [ sonorités ]

 

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antisémitisme

En 1934, dans France la doulce, Paul Morand dénonçait déjà à mots couverts la "pègre" cosmopolite. Il est en 1943 ambassadeur de Vichy à Bucarest, puis à compter du 13 juillet 1944 à Berne. Parallèlement à sa carrière au sein de la diplomatie, il met sa plume au service des journaux de la Collaboration, tel Combats, l'organe de la Milice. (...)
Son nom figure dans la liste, incomplète, imparfaite, insatisfaisante, il est vrai, d'indésirables, rédigé par le Comité national des écrivains. Il est logiquement révoqué par le décret, sans pension ni indemnité. Paul Morand n'a jamais renié ses sympathies. En 1951, dans Le flagellant de Séville, décrivant l'Espagne occupée par les armées napoléoniennes, il justifie la Collaboration et brocarde les résistants. En 1953, le Conseil d'Etat n'en réintègre pas moins l'ancien diplomate dans son corps d'origine.

Auteur: Lecoq Vincent

Info: Les notaires sous l'Occupation (1940-1945) Acteurs de la spoliation des juifs.

[ compromission ] [ France ]

 

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Europe

Un seul des professeurs de Napoléon se trompa sur le mérite de son élève. Ce fut M. Bauer, gros et lourd professeur d'allemand. Le jeune Napoléon ne faisait rien dans cette langue, ce qui avait inspiré à M. Bauer, qui ne supposait rien au-dessus, le plus profond mépris. Un jour que l'écolier ne se trouvait pas à sa place, M. Bauer s'informa où il pouvait être; on répondit qu'il subissait en ce moment son examen pour l'artillerie, "Mais est-ce qu'il sait quelque chose ?" dit ironiquement l'épais M. Bauer. - Comment, monsieur, mais c'est le plus fort mathématicien de l'école, lui répondit-on. - Eh bien ! je l'ai toujours entendu dire, et je l'avais toujours pensé, que les mathématiques n'allaient qu'aux bêtes." - "Il serait curieux, disait l'empereur, de savoir si M. Bauer a vécu assez longtemps pour jouir de son jugement."

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Mémorial de Sainte-Hélène

[ France ] [ Allemagne ]

 

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analyse

Le style célinien correspond à l'avènement cannibale de la société de masse. C'est l'âge des "fourmis" perdues dans la limaille. Céline est une fourmi, lui aussi, mais lucide, supérieure: il recueille le désastre qui vient dans "la cicatrice musiquée de sa langue".
Muray pense que cette société de masse n'a depuis fait qu'empirer: "hyperfestive", infantile, ultramoralisante, étrangère à la vie de l'individu et à toute littérature. Elle accomplit ainsi le cauchemar stylisé par Céline. Muray le râle, le tempête, le répète: nostalgique du temps des pamphlets, il force le muscle de l'invective. On n'est pas obligé de le suivre au bout de cette course en tunnel: dans son exagération il s'enivre de mots et ratiocine parfois, notamment contre rollers et trottinettes, dont il fait clairement les emblèmes de notre "univers distractionnaire"; mais son style dégage assez de plaisir dans la destruction pour que le lire réveille un mort.

Auteur: Lançon Philippe

Info: 2.5.2001

[ littérature ] [ France ]

 
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finances

Mai 1981 fut un mois de grande activité, car c'était la préparation de l'arrivée au pouvoir de François. J'essayais d'apporter tout ce qu'il y a de meilleur en moi, pour que ces rêves d'avoir une société socialiste, quoique à l'européenne, deviennent réalité. Mais bien vite j'ai commencé à voir que cette France juste et équitable ne pouvait pas s'établir. Alors je lui demandais à François : Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais offert ? Il me répondait qu'il n'avait pas le pouvoir d'affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu'il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir.
J'appris ainsi que d'être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J'ai vécu l'expérience directement durant 14 ans. Même s'il essayait d'éviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement.

Auteur: Mitterrand Danielle

Info: interviewée par Hernando Calvo Ospina le 28 oct. 2005

[ puissance ] [ impuissance ] [ France ] [ Gaule ] [ USA ]

 

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terrorisme islamiste

La terreur a bien fonctionné. la censure et l'autocensure se sont imposées à nous. Certains de nos concitoyens ont attribué la faute non aux jihadistes, mais à ceux qu'ils avaient tués. Si ces jeunes tuent, c'est qu'ils doivent avoir une raison de la faire, pensent-ils. une telle détermination à renverser les rôles est le signe d'une déstabilisation profonde de nos valeurs. Les salles de théâtre et d'exposition ferment leurs portes aux évènements qui pourraient choquer nos bourreaux. la terreur nous renverse, nous rend plus perméables à une post-vérité orwellienne. c'est le but des attaquants, décapiter, égorger, découper, jeter du haut des tours... méthodiquement et calmement, par amour de Dieu et sous son regard. Cette lente et infinie pulsion de mort inscrite dans la devise des Frères ("la mort pour Allah est notre but ultime"), ce ralenti insupportable nous font perdre notre sang-froid, notre aptitude au discernement.






Auteur: Bergeaud-Blackler Florence

Info: Le frérisme et ses réseaux, l'enquête, p.23

[ france ] [ pouvoir mental ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste