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adolescence

La prospérité acquise ne l'empêchait pas de se sentir victime de ces rêves bâtis à dix-neuf ans, à l'âge où chacun d'entre nous atteint son zénith de sottise idéaliste. Dix-neuf ans est l'âge du parfait fantassin qui acceptera de mourir sans un murmure, le coeur brûlant de patriotisme. C'est également l'âge auquel l'imagination naissante du poète s'élève à des hauteurs vertigineuses et où il subit avec une douleur heureuse les assauts de ce qui est le Dieu, en lui. C'est encore l'âge auquel une jeune femme a le plus de chances de se marier réellement par amour.

Auteur: Harrison Jim

Info: Légendes d'automne

[ absolu ] [ sommet ] [ passion ]

 

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fatigue

La baise acrobatique , c'est génial au milieu de la nuit , mais depuis Morris , dans le Minnesota , je me réveillais tous les matins avec un torticolis et les membres lourds . Mon ami Dr A blaguait volontiers sur la fréquence des crises cardiaques chez les hommes âgés ayant une liaison avec une femme plus jeune , mais ça ne le freinait pas pour autant . J'ai pensé que dans quelques jours , quand j'aurai déposé Marybelle à Bozeman , je louerais un chalet au bord d'une rivière pour consacrer une semaine au sommeil et à la pêche , et détail crucial , accorder relâche à ma bite endolorie .

Auteur: Harrison Jim

Info: Une odyssée américaine

[ sexe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

érotisme

C.B. s'installa de manière à pouvoir regarder dans la cuisine où la serveuse se baissa soudain afin de prendre quelque chose dans un tiroir situé tout en bas d'un meuble. Quand elle pivota sur ses talons pour dire une chose qu'il n'entendit pas, il eut droit à un bref aperçu de ce qu'il y avait sous sa robe de serveuse vert pâle. Le coeur de Chien Brun bondit, ses testicules frémirent. Mobilisant quelques vestiges de sa période religieuse juvénile, il fut une fois encore reconnaissant envers le mystère de la beauté féminine, l'harmonieux postérieur de la serveuse saillant comme le cul d'une cane dans la basse-cour.

Auteur: Harrison Jim

Info: L'Eté où il faillit mourir

[ littérature ]

 

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détachement

En observant les autres dans la douce torpeur provoquée par le whisky, je réalisai à quel point mon attachement à la vie était faible. Je n'étais pas impliqué, même en tant que simple observateur, et encore moins en tant que pèlerin. Disons que je n'étais ni dans les tribunes pour voir le match, ni sur le terrain pour jouer. J'étais plutôt dans les sous-sols, observant avec indifférence la structure de base toute entière. Mes amis n'existaient plus, ma femme non plus. Je n'avais ni État, ni patrie, ni gouverneur, ni président. C'est ce qu'on appelle être nihiliste, mais je trouve que c'est un mot beaucoup trop fort pour désigner le vide...

Auteur: Harrison Jim

Info: Un bon jour pour mourir

[ littérature ]

 

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impuissance

Mais il n'y a rien de pire que de se sentir incapable de bander. Si l'on considère ce foutu machin, on devint hystérique en constatant qu'il n'en fait qu'à sa tête et qu'il a tendance à vous contrarier quand justement vous avez besoin qu'il se montre coopératif. Et la fille, qui essaye d'être gentille, même si vous l'avez mise dans tous ses états et si son visage n'est plus qu'un masque flou. Il y a dans notre cerveau un interrupteur que nous n'avons pas le droit de toucher et qui commande tout ce cirque. Cela peut paraître injuste. Et ça l'est. Foutu manque de maîtrise. Vous n'avez plus qu'à remettre ça une autre fois.

Auteur: Harrison Jim

Info: Un bon jour pour mourir

[ sexe ] [ excitée ]

 

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beaux-arts

Voilà bientôt deux siècles que nous vivons avec la conception de l'artiste - qu'il soit sculpteur, poète, écrivain, peintre, compositeur (ou interprète) - en tant que héros romantique et isolé, marginal et souvent paria, un chaman sans portefeuille, un individu doté d'un souffle impressionnant, réel ou truqué, qui lui permet de gonfler son ego jusqu'aux dimensions d'un dirigeable afin de se prémunir contre les coups, réels ou imaginaires, que lui assènent ses concitoyens. Ce n'est pas le genre de personne prompte à reconnaître que nous sommes tous "comme des moutons sortis du droit chemin". Souvent doté d'un aplomb évident, il se croit unique, mais c'est en définitive le cas de tout le monde, à des degrés divers.

Auteur: Harrison Jim

Info: En marge : Mémoires

[ artisan ] [ être humain ] [ légende ] [ illusion ] [ égalité ]

 

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fuite

A partir de l'âge de seize ans, je n'ai apparemment plus eu la moindre défense contre le monde et mon absurde balourdise en dehors du langage, de mes propres mots écrits et de mes lectures, qui me servaient d'armure. A dix-huit ans, mes héros s'appelaient Dostoïevski, Dylan Thomas, Henry Miller et James Joyce. J'ai lu plusieurs fois Finnegans Wake en première année de fac, convaincu que la musique de cette oeuvre constituait un excellent palliatif à la sagesse. J'étais un paon, un esthète, un connard pour être franc, et avec mes quelques amis j'ai découvert que les discussions et la boisson pouvaient à elles seules construire une réalité acceptable, même si cette réalité avait disparu le lendemain matin et qu'il me fallait alors impérativement répéter tout ce processus.

Auteur: Harrison Jim

Info: En marge : Mémoires

[ alcool ] [ cénacle ]

 

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honte

Je trouve passablement ironique que ce soit un Français qui ait pris les plus belles et les les plus authentiques photographies des Indiens d'Amérique que j'aie jamais vues. Guy Le Querrec a l'oeil splendide mais impitoyable d'un tragédien "Le Parcours de la Mémoire de Big Foot", organisé afin de commémorer le centième anniversaire de Wounded Knee, a eu lieu au mois de décembre, par un froid terrible: il a fait au dessous de moins quinze pendant des jours et des jours. Malgré cette température polaire, ces photos allumeront un feu dans votre esprit, un feu qui durera toujours si vous êtes un être humain digne de ce nom. Il reste à décider si en Amérique nous sommes collectivement des êtres humains. L'âme de notre nation restera condamnée tant que sur cette affaire nous n'agirons pas avec honneur.

Auteur: Harrison Jim

Info:

[ colonialisme ] [ Etats-Unis ]

 
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vivre

J'ai besoin d'entendre une serveuse me parler de ses problèmes avec sa Plymouth 1985. J'ai besoin de voir une jeune fille en robe verte remplir elle-même son réservoir d'essence par un après-midi torride du Nebraska. J'ai besoin de rendre visite à des clubs de strip-tease paumés où les femmes sont presque aussi moches que moi. J'ai besoin de l'insécurité des tempêtes de neige ou d'une voiture surchauffée quand il fait trente-neuf degrés à l'ombre dans le Kansas, de l'insécurité du coeur et de l'esprit tâtonnants loin de leur milieu habituel. Il est trop facile d'être sûr de soi, trop facile de savoir à tout instant ce qu'on fait, trop facile d'emprunter sans cesse le même chemin jusqu'à ce qu'il devienne une profonde ornière qui bientôt devient à son tour une tranchée insondable où vous ne voyez plus rien au-dessus du bord.

Auteur: Harrison Jim

Info: En marge : Mémoires

[ risquer ]

 

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vingtième siècle

Bien sûr ces changements de comportement culturel et l'invention de multiples diversions font partie d'un système économique qui me dépasse. J'envisage ce système comme un bain dans une piscine anémiée, stérile, bondée, puant le chlore, en comparaison d'une délicieuse baignade dans un lac au fond des bois, la berge du lac bordée de nénuphars en fleurs où sont perchées de petites tortues, un ou deux hérons dans les grands pins ou dans l'eau peu profonde, quelques serpents d'eau parmi les massifs d'ajoncs, et quand vous plongez vous voyez les poissons qui se reposent immobiles sous les bûches dressées. Même les profondeurs obscures semblent séduisantes en comparaison d'une piscine, comme une promenade printanière sous la pluie dans les bois en comparaison d'une série télévisée où des gens se font descendre ou tabasser à New York ou à Los Angeles tandis que des durs à cuire enchaînent d'insipides répliques soi-disant spirituelles.

Auteur: Harrison Jim

Info: En marge : Mémoires

[ progrès ] [ civilisation ] [ nature ] [ refus ]

 

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