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couchant

Quand le ciel crépusculaire passe du bleu ardoise au bleu cobalt, la lune dévoile enfin son charme authentique : de blanc argenté elle vire au doré. La nuit tombe, les premières étoiles apparaissent ; l’atmosphère qui, une heure plus tôt, nous inclinait à toutes sortes de rêveries, s’est dissipée. Cette longue nuit est redevenue aussi paisible qu’à l’ordinaire.

Auteur: Li Juan

Info: Sous le ciel de l'Altaï

[ métamorphose ]

 

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femme-par-femme

Beaucoup des tissus qu’on nous apporte sont anciens, avec des motifs et une texture d’un autre temps ; ils sont imprégnés de l’odeur de la femme qui nous les présente. Cette femme a des manières désuètes, son port naturel évoque des couleurs douces et fanées ; elle est paisible, posée et néanmoins profonde, si profonde… Nous prenons ses mesures – épaules, poitrine et hanches – et au contact de la chaleur de son corps, de sa poitrine qui se soulève, nous sommes comme plongées dans un sentiment d’immuable éternité.

Auteur: Li Juan

Info: Sous le ciel de l'Altaï

[ mystérieuse ] [ abîme ]

 

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femme-par-femme

Le jeune Ersha, dans son nid d’hiver, vit une existence secrète à l’instar des moutons. Les routes qui y mènent sont bloquées par une épaisse couche de neige, et on se retrouve coupé du monde extérieur tout au long de l’hiver. On dispose d’une nourriture frugale : on rêverait de légumes et de fruits. Le vent du nord souffle à longueur de jour. Aussi la nouvelle épouse d’Ersha perd-elle rapidement son air de jeune fille pour devenir une femme émaciée et robuste. Jeune campagnarde née dans une famille de paysans sédentarisés, un jour, elle a choisi la vie nomade, et cette vie lui a paru familière, comme si dans sa rude existence elle ravivait un souvenir lointain charrié par ses veines.

Auteur: Li Juan

Info: Sous le ciel de l'Altaï

[ atavisme ]

 

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nature

La rivière traverse ce bois lumineux comme une plongée dans la nuit. Sous l’épais couvert de arbres, les eaux sont obscurcies par la pénombre, mais les ombres mouvantes laissent passer des éclats de lumière. Quand la rivière traverse le bois, elle semble plus limpide que lorsqu’elle coule en plein soleil. Les rochers qui affleurent au milieu du courant, lavés par les eaux, ne portent ni poussière ni lichen.

Quand la rivière sort de ce bois de saules, je m’arrête au-delà des arbres, à quelques mètres de là ; d’en face, je la regarde qui coule en silence ; elle se rue vers une vaste clairière, passe devant moi, agitée de tourbillons, et sans un mot, elle s’éloigne. Depuis la lisière, je regarde la rivière sortir du bois, et elle me semble surgir d’une longue, longue histoire…

Auteur: Li Juan

Info: Sous le ciel de l'Altaï

[ cours d'eau ] [ komorebi ]

 

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foyer

Certes, la pièce était exiguë, mais il suffisait d’y allumer le poêle pour qu’une douce chaleur se diffuse. A la fin du printemps, il n’était pas rare que dehors le vent souffle en furie, ciel et terre s’obscurcissaient alors, et dans cette purée de pois, on devinait à peine la silhouette des arbres qui ployaient follement. Graviers et grêlons soulevés par le vent s’abattaient sur les carreaux avec un claquement sec qui n’en finissait pas… Mais chez nous, il faisait si bon et l’atmosphère était si paisible que chacun éprouvait du bonheur : de la marmite où mijotait la viande de mouton séchée s’échappait un fumet qui déposait sur les murs comme une pellicule croustillante qui finirait par s’effriter. Le fumet de mouton couvrait le parfum des petits pains qui rôtissaient sur le poêle. Sans discerner leur odeur, on voyait l’éclat de leur jaune d’or, leur léger rougeoiement qui flattait l’œil. Dans le magnétophone tournait une cassette dont nous avions mille fois entendu les chansons. Les paroles avaient perdu leur sens d’origine, seul demeurait un sentiment de douceur.

Auteur: Li Juan

Info: Sous le ciel de l'Altaï

[ terrier ] [ douillet ] [ paix ] [ indicible ] [ nid ]

 

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