Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 27
Temps de recherche: 0.0298s

illumination

La substance de l'univers s'était condensée à nouveau, s'était redessinée, et repeuplée. J'ai vu un rayonnement à partir d'un lieu dont je n'avais pas idée, qui pouvait être aussi bien hors de moi qu'en moi. Mais un rayonnement ou, pour être plus exact, une lumière, la Lumière. Je n'étais pas la lumière. Je baignais dans la lumière.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut

[ aveugle ] [ non-voyant ]

 

Commentaires: 0

musique

Le monde des violons et des flûtes, des cors et des violoncelles, des fugues, des scherzos et des gavottes, obéissait à des lois si belles et si claires que toute musique semblait prier Dieu. Mon esprit n’écoutait pas: il priait. Mon esprit n’avait plus de limites. (…) Je pleurais de reconnaissance chaque fois que l’orchestre commençait à chanter.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut, p. 99

[ architecture sonore ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

cuirasse

Mes parents me portaient. C'est sans doute pourquoi, pendant toute mon enfance, je n'ai pas touché terre. Je pouvais m'éloigner, revenir; les objets n'avaient pas de poids, rien ne collait à moi. Je passais entre les dangers et les peurs comme la lumière à travers un miroir. Et c'est cela que j'appelle le bonheur de mon enfance. C'est une armure magique qui, une fois posée sur vos épaules, peut être transportée à travers votre existence entière.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut, p. 16

[ éducation ] [ équilibre ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

versificateurs

... les poètes ! Ces gens incroyables, si différents des autres, qui racontaient à qui voulait l'entendre qu'un désir est plus important qu'une fortune et qu'un rêve est bien capable de poser plus lourd que la fonte ou l'acier ! Quel toupet ils avaient ceux-là ! Et comme ils avaient raison !
Ils disaient que tout ce qui vient de l'intérieur de nous passe à travers les choses, et retourne en nous, que c'est cela vivre, sentir, comprendre, aimer.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut

[ éloge ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

moi

Dans la perception d'un homme attentif, la réalité se livre : des pans entiers se détachent sous la seule pression de la main, sous un seul regard. Mais la main n'est alors, et le regard n'est lui-même qu'un instrument. C'est toujours au-dedans de nous que la connaissance a lieu, c'est-à-dire dans cet endroit où nous sommes reliés à toutes choses créées. La paix intérieure, c'est cela, et c'est cela l'attention : c'est un état de communication universelle, un état de réunion.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Le monde commence aujourd'hui

[ unicité ] [ attention ] [ présence ]

 

Commentaires: 0

forêt

Il fallait laisser les arbres venir jusqu'à moi. Il en fallait pas placer entre eux et moi la plus petite intention d'aller vers eux, le plus petit désir de les connaître. Il ne fallait pas être curieux, ni impatient, ni surtout fier de sa prouesse. Si je me faisais très attentif, je n'opposais plus aux paysages ma poussée personnelle, alors les arbres ou les rochers venaient s'oser sur moi et y imprimer leur forme comme les doigts impriment leur forme dans la cire.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut

[ nature ] [ non-voyant ]

 

Commentaires: 0

adaptation

On dit couramment que la cécité accroît les perceptions auditives. Je ne crois pas que cela soit vrai. Ce n’étaient pas mes oreilles qui entendaient mieux qu’autrefois, c’était moi qui me servais mieux d’elles. (…) J’avais besoin d’entendre et d’entendre encore. Je multipliais les bruits à plaisir. Je secouais des clochettes, je donnais du doigt contre tous les murs, j’essayais la résonance des portes, des meubles, des troncs d’arbres, je chantais dans les pièces vides, je jetais des galets au loin sur les entendre siffler dans l’air puis s’ébouler.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut, p. 33

[ non-voyant ] [ monde sonore ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

introspection

Je regardais trop loin, et je regardais trop à l'extérieur. Je me suis mis à regarder de plus près. Non pas plus près des choses mais plus près de moi. A regarder de l'intérieur, vers l'intérieur au lieu de m'obstiner à suivre le mouvement de la vue physique vers le dehors. Tout était là, venu de je ne savais d'où. On ne m'avait rien dit de ce rendez-vous de l'univers chez moi ! Je vis la bonté de Dieu et que jamais rien, sur son ordre, ne nous quitte.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut

[ moi ] [ contemplation ]

 

Commentaires: 0

lire

L’examen des beautés littéraires, des significations littéraires n’apporte aux hommes aucune connaissance chiffrée. C’est une perte de temps pour l’humanité technique. C’est une poussière dans l’horloge du progrès qui est aussi l’horloge du bonheur. À quoi sont-ils bons ces gens de littérature qui, en présence d’Homère, de Shakespeare et de Racine, vous soutiennent que ce qui est beau, ce qui est intelligent et ce qui est utile, ce ne sont pas seulement les mots mais ce que cachent les mots, les instants de silence, les intervalles, les suspensions, l’harmonie non visible ? L’humanité est pressée : au diable ces gens-là !

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut, p 9

[ citation s'appliquant au logiciel ] [ lecture ] [ plaisir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

aveugle

C'est alors qu'un instinct (...) m'a fait changer de direction. Je me suis mis à regarder de plus près. Non pas plus près des choses mais plus près de moi. A regarder de l'intérieur, vers l'intérieur, au lieu de m'obstiner à suivre le mouvement de la vue physique vers le dehors. Cessant de mendier aux passants le soleil, je me retournai d'un coup et je le vis de nouveau: il éclatait dans ma tête, dans ma poitrine, paisible, fidèle. Il avait gardé intacte sa flamme joyeuse: montant de moi, sa chaleur venait battre contre mon front. Je le reconnus, soudain amusé, je le cherchais au-dehors quand il m'attendait chez moi.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut, p. 26

[ non-voyant ]

 

Commentaires: 0