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évolution

La transition biologique entre les bactéries et les cellules à noyau, c'est à dire entre les procaryotes et les eucaryotes, est si soudaine qu'elle ne peut pas être expliquée par des changements graduels étalés dans le temps. La séparation entre les bactéries et les nouvelles cellules marque, en fait, la division la plus infranchissable de toute la biologie. Les plantes, les animaux, les champignons et les protistes fondent tous leur constitution sur le schéma du noyau, cette distinction reflète l'héritage commun de ces organismes qui tous ensemble forment le superrègne des eucaryotes qui diffère radicalement des bactéries, le superrègne des procaryotes (le règne Monera).

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel, nouvelles cellules, pp 121 et 122. Avec Dorion Sagan

[ palier ] [ saltationnisme ]

 

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hétérogénie

Dans le long terme, les prédateurs les plus féroces, comme la plupart des microbes pathogènes les plus redoutés, causent leur propre ruine en tuant leur victime. La prédation limitée, l’attaque qui ne tue pas tout a fait ou ne tue que lentement, sont des thèmes récurrents de l'évolution. Les prédateurs précurseurs des mitochondries ont envahi et exploité leurs hôtes, mais leur proie a résisté. Forcés de se contenter d'une partie seulement de leur proie (ses déchets) au lieu du corps entier, certains prédateurs se sont développés, mais sans jamais tuer leur source d'approvisionnement. Avec le temps l'antagonisme entre les deux s'est transformé en échange mutuel.

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel. Vivre ensemble, p. 138

[ coopétition ] [ coopération ] [ biologie ] [ symbiose ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rêve

Mais les rudiments de l'évolution ne sont pas forcément des structures comme l'appendice ou l'os caudal ; ils peuvent aussi prendre la forme de "processus". Ainsi peu de temps après la naissance, tous les nouveaux nés serrent naturellement leur minuscule poing autour du doigt qui s'offre à eux. Cette réponse universelle de saisie a du sauver leurs ancêtres primaires d'une chute mortelle en leur permettant de se tenir à la fourrure de leur mère ou à la branche la plus proche. De même, le sentiment de chute qui réveille parfois brutalement une personne en train de s'endormir est peut être une réponse psychologique héritée de l'époque de la vie arboricole.

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel, L'homme égocentrique, p. 229

[ évolution ] [ spéculation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sel minéral

Le calcium joue un rôle central dans le métabolisme de toutes les cellules à noyau. Il joue un rôle indispensable dans le mouvement des cellules amiboïdes, la sécrétion cellulaire, la formation des microtubules et l’adhérence des cellules. Le calcium dissous doit être en permanence retiré de la solution environnante pour que les microtubules fonctionnent lors de la mitose, de la sexualité méiotique et de l’activité cérébrale. Du fait que la partie "chimio" des messages chimioélectriques envoyés par les cellules nerveuses du cerveau a quelque rapport avec le calcium, les réseaux de communication du cerveau qui déclenchent les neurones dépendent autant du calcium que les communications téléphoniques dépendent des câbles de cuivre.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", page 203

[ physiologie cellulaire ] [ utilité ] [ conducteur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution

La progression de la vie s'accompagne de limitations et de rigidité qui mènent vers l'eucaryotisme, c'est à dire vers les cellules à noyaux. Le corps humain jouit d'une taille, d'une énergie, d'une complexité qui se paie en moindre flexibilité génétique. L'échange génétique n'étant possible que lors de la reproduction. L'homme reste enfermé dans son espèce, son corps et sa génération. En terme technique nous dirions qu'il échange des gènes "verticalement" - de génération à génération - tandis que les procaryotes les échangent "horizontalement" - directement avec leurs voisins de la même génération. Il en résulte que les bactéries, avec leur fluidité génétique, sont fonctionnellement immortelles, alors que chez les eucaryotes la sexualité est liée à la mort.

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel. Sexualité et commerce génétique planétaire, p. 94

[ source ] [ historique ] [ fécondation ] [ procréation ] [ microbes-animaux ] [ orthogonale ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

généalogie

Comme vous avez deux parents, quatre grands-parents, huit arrière-grands-parents, etc., et comme les générations sont séparées d’environ vingt-cinq ans, ce qui fait quatre générations par siècle, nous sommes amenés à conclure qu’en quarante mille générations vous auriez 2^40 000 ancêtres. Ce nombre est de loin supérieur au nombre total d’individus ayant jamais existé. Il dépasse très largement les estimations les plus radicales faites par les anthropologues qui ont évalué la population humaine d’il y a un million d’années. Si nous supposons que nos ancêtres vivaient il y a 10 000 ans, ce calcul ne signifie qu’une seule chose : un grand nombre de vos ancêtres paternels, sinon tous, ont été les mêmes que ceux de votre mère.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", page 248

[ origines ] [ temps long ] [ ascendants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution

La plupart des bactéries ont des choses beaucoup plus importantes à faire sur cette Terre que de dévorer nos tissus quand nous vivons, boire notre sang quand nous sommes vieux et faibles, ou se battre avec nous pour savoir qui mangera notre nourriture en premier... Ceux qui détestent et veulent tuer les bactéries se livrent à la haine de soi. Nos ancêtres ultimes, les vôtres et les miens, descendaient de cette sorte d'êtres. Ceux qui détestent et veulent tuer les bactéries se livrent à la haine de soi. Nos ancêtres ultimes, les vôtres et les miens, descendaient de ce groupe d'êtres. Non seulement les bactéries sont nos ancêtres, mais en tant qu'antécédents évolutifs du système nerveux, elles ont inventé la conscience.

Auteur: Margulis Lynn

Info:

[ émergence ] [ dépassement ]

 

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biologie

Jadis des spirochètes microscopiques devaient nager furieusement pour survivre. Aujourd'hui, des millions d'années plus tard, emballés dans un organes appelé cerveau, leurs vestiges nucléotides et protéiniques conçoivent et dirigent les action d'un amalgame hautement complexe d'associations bactériennes évoluées appelées être humains. Des groupes d'humains sédentaires et réunis dans des communautés, des villes et une toile d'araignée de communications électromagnétiques, ont peut-être déjà commencé à former un réseau qui s'éloigne autant de la pensée que celle ci se trouvé éloignée du ballet nautique coordonné des spirochètes. Les hommes n'ont pas plus de chance d'êtres conscients de la totalité d'une telle organisation de groupe que n'en ont les composants individuels des cellules nerveuses - les microtubules, vestiges putatifs des spirochètes - de comprendre leur propre mission dans la conscience humaine.

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel. Le cerveau symbiotique. P. 164

[ cerveau Internet ] [ spéculation ] [ méta-réseaux ]

 
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solidarité

Darwin aurait été consterné d'une telle déformation de ses idées. Il avait employé l'expression de Spence, "la survie du plus apte", sans se référer aux gros muscles ni aux habitudes prédatrices, ni au fouet du maître, mais au nombre des descendants. L'adaptation, en termes d'évolution, est synonyme de fécondité. Le point important n'est pas d'infliger la mort, qui est inévitable, mais de propager la vie ce qui l'est beaucoup moins. La compétition où les forts triomphent, est d'avantage mise en vedette que la coopération. Pourtant des organismes qui semblent chétifs à première vue ont dans le long terme survécus en se groupant en communautés, alors que des organismes soi-disant plus robustes, qui n'ont jamais appris le "truc" de la coopération, ont été renvoyés dans les oubliettes de l'évolution.

Auteur: Margulis Lynn

Info: La vie bactérienne, p. 130. Avec Dorion sagan

[ survie ] [ mutualité ] [ coopétition ]

 
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constante vitale

La stabilisation de la teneur en oxygène atmosphérique autour de 21% semble résulter d’un consensus tacite entre l’ensemble des êtres vivants intervenu il y a des millions d’années ; le contrat est toujours respecté aujourd’hui. Si la concentration de l’oxygène avait dépassé cette valeur, les fossiles auraient révélé les traces d’une conflagration planétaire. La teneur actuelle en oxygène, élevée, mais pas trop, donne l’impression d’une décision consciente de maintenir l’équilibre entre danger et opportunité, entre risque et bénéfice. Même les forêts humides et les prairies sont extrêmement inflammables lorsque les eaux sont basses. Si le pourcentage d’oxygène était supérieur de quelques pourcents, même les êtres vivants s’enflammeraient spontanément. S’il diminuait un tout petit peu, les organismes aérobies commenceraient à s’asphyxier. La biosphère maintient un compromis heureux depuis plusieurs centaines de millions d’années.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", page 115

[ rétrocontrôle ] [ Gaïa ]

 

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