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épreuve

Mais à mourir, qui est la plus grande besoigne que nous ayons à faire, l'exercitation ne nous y peut ayder. On se peut par usage et par experience fortifier contre les douleurs, la honte, l'indigence, et tels autres accidents : mais quant à la mort, nous ne la pouvons essayer qu'une fois : nous y sommes tous apprentifs, quand nous y venons.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Les Essais II, 6 "De l'exercitation". En français moderne (https://guydepernon.com/site_4/download/ii-trad.pdf): Mais à mourir, ce qui est la plus grande tâche que nous ayons à accomplir, les exercices pratiques ne sont d’aucun secours... On peut bien, par l’expérience et l’habitude, se fortifier contre les douleurs, la honte, la misère, et autres semblables accidents. Mais s’agissant de la mort, nous n’avons droit qu’à un seul essai. Et nous sommes tous des apprentis lorsque nous la rencontrons. Pour moi, besogne et indigence sont inutilement traduits (trahis) en tâche et misère et dans exercices pratiques, pratiques est de trop.

[ incertitude ] [ heure de vérité ] [ face-à-face ] [ unique essai ] [ trépasser ] [ décéder ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

dépayser

Le voyage me semble un exercice profitable. L'âme y a une continuelle excitation à remarquer les choses inconnues et nouvelles, et je ne sache point meilleure école, comme j'ai dit souvent, à former la vie, que de lui proposer incessamment la diversité de tant d'autres vies, fantaisies et usances, et lui faire goûter une si perpétuelle variété de formes de notre nature.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info:

[ périple ]

 

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différences

Nous admirons et poisons mieux les choses estrangeres que les ordinaires ; et, sans cela, je ne me fusse pas amusé à ce long registre : car, selon mon opinion, qui contrerollera de pres ce que nous voyons ordinairement des animaux qui vivent parmy nous, il y a dequoy y trouver des effects autant admirables que ceux qu’on va recueillant dés pays et siecles estrangers.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Apologie de Raymond de Sebonde

[ rapports humains ] [ émerveillement ] [ contraste ]

 

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envieillir

Nous ne sentons aucune secousse quand la jeunesse meurt en nous, qui est, en essence, en vérité, une mort plus dure que n’est la mort entière d’une vie languissante, et que ne l’est la mort en la vieillesse. D’autant que le saut n’est pas si lourd du mal-être au non être, comme il est d’un être doux et fleurissant à un être pénible et douloureux.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Essais, I, 20, p. 51 / 89

[ décliner ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bacchantes

Celui qui se plaint de nature, de quoi elle a laissé l’homme sans instrument à porter les senteurs au nez, a tort ; car elles se portent elles-mêmes. Mais à moi particulièrement, les moustaches, que j’ai pleines, m’en servent. Elles accusent le lieu d’où je viens. Les étroits baisers de la jeunesse, savoureux, gloutons et gluants, s’y collaient autrefois et s’y tenaient plusieurs heures après

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Essais I, 55

[ rémanence ] [ odeur ] [ sexe ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

plagiat

Nous ne travaillons qu'à remplir la mémoire, et laissons l'entendement et la conscience vide. Tout ainsi que les oiseaux vont quelquefois à la quête du grain et le portent au bec sans le tâter, pour en faire becquée à leurs petits, ainsi nos pédantes vont pillotant la science dans les livres, et ne la logent qu'au bout de leurs lèvres, pour la dégorger seulement et mettre au vent.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Essais 1.25, p.207, Folio no289

[ béquille ]

 

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illusion

Nos jugements sont encore malades, et souvent la dépravation de nos moeurs. Je vois la plupart des esprits de mon temps faire les ingénieux a obscurcir la gloire des belles et généreuses actions anciennes, leur donnant quelque interprétation vile et leur controuvant des occasions et des causes vaines. Grande subtilité ! Qu'on me donne l'action la plus excellente et pure, je m'en vois y fournir vraisemblablement cinquante vicieuses intentions.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Essais, Garnier 1962 <t.1 p.260 livre I chap.XXXVII>

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rumination

S'il est ainsi que seul l'homme, de tous les animaux, ait cette liberté de l'imagination et ce dérèglement des pensées, lui représentant ce qui est, ce qui n'est pas, et ce qu'il veut, le faux et le vrai, c'est un avantage qui lui est bien cher vendu et duquel il a bien peu à se glorifier, car de là naît la source principale des maux qui le pressent: péché, maladie, irrésolution, trouble, désespoir.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info:

[ psychosomatique ] [ gamberge ] [ angoisse ] [ être humain ] [ animal ] [ particulier ]

 

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équilibre

L'âme qui loge la philosophie doit, par sa santé, rendre sain encore le corps. Elle doit faire luire jusque au dehors son repos et son aise ; doit former à son moule le port extérieur, et l'armer par conséquent d'une gracieuse fierté, d'un maintien actif et allègre, et d'une contenance contente et débonnaire. La plus expresse marque de la sagesse, c'est une jouissance constante ; son état est comme des choses au-dessus de la Lune : toujours serein.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Essais, Garnier 1962 t.1 p.173 livre I chap.XXVI

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devoir

Ce grand précepte est souvent allégué en Platon : "Fay ton faict et te cognoy." Chacun de ces deux membres enveloppe généralement tout. Qui aura à faire son fait, verra que sa première leçon, c'est connaître ce qu'il est et ce qui lui est propre. Et qui se connaît, ne prend plus le fait étranger pour le sien ; s'aime et se cultive avant toute autre chose ; refuse les occupations superflues et les pensées et propositions inutiles.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Essais, Garnier1962 t.1p.11 livre I chap.III

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