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morgue

Son sourire avait quelque chose d'exaspérant. Il semblait insinuer qu'il était au courant de tout, des tenants et des aboutissants de l'histoire. Bref, un sourire condescendant.

Auteur: Rankin Ian

Info: L'ombre du tueur, p 141

[ supériorité ] [ mépris ]

 

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inconscient

Le déjà-vu a lieu lorsqu’une situation est vécue avec une pleine signification symbolique, qui reproduit une situation symbolique homologue déjà vécue mais oubliée, et qui revit sans que le sujet en comprenne les tenants et les aboutissants. [...] Ça ne se place pas dans l’ordre du déjà raconté, mais dans l’ordre du jamais raconté.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 180

[ poussée de symbolisation ] [ explication ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

destin

La plupart des coïncidences sont sans doute de la prédestination et rien d'autre. Elles ne sont coïncidences qu'en apparence. Comme le vieux Laozi l'a dit: "Entre ses larges mailles, le grand filet du Ciel ne laisse rien glisser." Il existe toujours des tenants et des aboutissants. Et toujours des explications à tout. Seulement la plupart du temps nous ne les voyons pas.

Auteur: Chan Koonchung

Info: Les années fastes

[ synchronicité ]

 

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chair-esprit

Nous utilisons notre esprit non pas pour découvrir des faits mais pour les dissimuler. L'une des choses que cet écran cache le plus efficacement est le corps, notre propre corps, j'entends par là ses tenants et aboutissants, ses intérieurs. Comme un voile jeté sur la peau pour en assurer la pudeur, écran qui soustrait partiellement à l'esprit les états internes du corps, ceux qui constituent le flux de la vie telle qu'elle se déroule dans nos existences quotidiennes.

Auteur: Damasio Antonio R.

Info: The Feeling of What Happens: Body and Emotion in the Making of Consciousness, p 28

[ intellection filtre ] [ auto-préservation ] [ déni ] [ évitement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

douleur

Les hommes prennent toute cette comédie au sérieux, en dépit de leur intelligence indiscutable. C’est en cela que réside leur drame. Eh bien, ils souffrent assurément mais... en revanche, ils vivent, ils vivent réellement, pas fantastiquement ; car c’est la souffrance qui est la vie. Sans la souffrance, quel plaisir y aurait-il en elle ? tout deviendrait un service d’action de grâces sans fin : ce serait pieux, mais plutôt ennuyeux. Voyons, et moi ? J’ai beau souffrir, je ne vis tout de même pas. Je suis l’inconnue dans l’équation. Je suis une sorte de spectre ayant perdu tous les tenants et aboutissants et qui a fini par oublier jusqu’à son propre nom.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 404-405

[ anéantissement ] [ intensité ] [ paradoxe ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

joie du nouveau

Merlin n'était intéressé que par la réalité, par le roman de la réalité comme il disait, il dévorait goulûment les livres de sciences naturelles, il lisait toute la presse spécialisée qui lui tombait sous la main, mais non au nom de quelque idéal moral ou esthétique élevé ; la vérité, but final de toute connaissance ou soif de connaissance, en tant que notion philosophique, ne signifiait rien pour lui ; un jour que la conversation portait sur ces questions, il développa qu'à ses yeux le mensonge n'était nullement immoral, seulement sot : la réalité non encore découverte est un terrain tellement plus riche que ce que notre petite imagination est capable de combiner à partir du matériau déjà connu, que tout simplement cela ne vaut pas la peine de mentir ou de fantasmer, ni même de spéculer. Nous ne sommes pas nés pour comprendre le monde mais pour le découvrir et pour en révéler les tenants et les aboutissants. Et cela demande de se lancer, d'aller près des choses, de les prendre en main, de les tester, de les expérimenter, autant que nous le permet notre vie corporelle limitée dans le temps et dans l'espace.

Auteur: Karinthy Frigyes

Info: Reportage céleste de notre envoyé spécial au paradis

[ dépaysement plaisir ] [ curiosité ] [ méta-moteur ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

rationnel-irrationnel

Les présupposés de la sociologie de la connaissance n’eussent jamais intimidé longtemps les ethnologues, si les épistémologues n’avaient élevé au rang d’un principe fondateur cette même asymétrie entre les vraies sciences et les fausses. Seules ces dernières - les sciences "périmées" - peuvent se lier au contexte social. Quant aux sciences "sanctionnées", elles ne deviennent scientifiques que parce qu’elles s’arrachent justement à tout contexte, à toute trace de contamination, à toute évidence première et qu’elles échappent même à leur propre passé. Telle est la différence, pour Bachelard et ses disciples, entre l’histoire et l’histoire des sciences. La première peut être symétrique, mais peu importe puisqu’elle ne traite jamais de science ; la seconde ne doit jamais l’être afin que la coupure épistémologique demeure totale.

Un seul exemple suffira pour montrer jusqu’où peut mener le rejet de toute anthropologie symétrique. Lorsque Canguilhem distingue les idéologies scientifiques des vraies sciences, il affirme non seulement qu’il est impossible d’étudier Darwin - le savant - et Diderot - l’idéologue - dans les mêmes termes, mais qu’il doit être impossible de les mettre dans le même sac. "La séparation de l’idéologie et de la science doit empêcher de mettre en continuité dans une histoire des sciences quelques éléments d’une idéologie apparemment conservés et la construction scientifique qui a destitué l’idéologie : par exemple à chercher dans le Rêve de d'Alembert des anticipations de L'Origine des espèces" (*p. 45). N’est scientifique que ce qui rompt pour toujours avec l’idéologie. En suivant un tel principe, il est difficile en effet de suivre les quasi-objets dans leurs tenants et aboutissants. Une fois passés entre les mains de l’épistémologue, toutes leurs racines seront arrachées. Il ne restera plus que l’objet excisé de tout le réseau qui lui donnait sens. Mais pourquoi parler même de Diderot et de Spencer, pourquoi s’intéresser à l’erreur ? Parce que sans elle le vrai brillerait d’un éclat trop éblouissant ! "L’entrelacement de l’idéologie et de la science doit empêcher de réduire l’histoire d’une science à la platitude d’un historique, c’est-à-dire d’un tableau sans ombres de relief" (p. 45). Le faux est le faire-valoir du vrai. Ce que Racine faisait pour le Roi Soleil sous le beau nom d’historien, Canguilhem le fait pour Darwin, sous l’étiquette, également usurpée, d’historien des sciences.

Le principe de symétrie rétablit, au contraire, la continuité, l’historicité et, disons-le, la justice. Bloor est l’anti-Canguilhem, de même que Serres est l’anti-Bachelard, ce qui explique d’ailleurs l’incompréhension totale en France de la sociologie des sciences comme de l’anthropologie de Serres (Bowker et Latour, 1987). "Il n’est de pur mythe que l’idée d’une science pure de tout mythe", écrit celui-ci lorsqu’il rompt avec l'épistémologie (Serres, 1974, p. 259). Pour lui comme pour les historiens des sciences proprement dits, Diderot, Darwin, Malthus et Spencer doivent s’expliquer selon les mêmes principes et les mêmes causes ; si vous souhaitez rendre compte de la croyance dans les soucoupes volantes, vérifiez si vos explications peuvent être employées, symétriquement, pour les trous noirs (Lagrange, 1990) ; si vous attaquez la parapsychologie, êtes-vous capables d’utiliser les mêmes facteurs pour la psychologie (Collins et Pinch, 1991) ? Si vous analysez les succès de Pasteur, les mêmes termes vous permettront-ils de rendre compte de ses échecs ?

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous ne sommes pas modernes, pp 60-61. *Canguilhem, Études d'histoire et de philosophie des sciences concernant les vivants et la vie (1968) 7e rééd. Vrin, Paris, 1990

[ historique ] [ religions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel