Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 197
Temps de recherche: 0.0531s

population positiviste

Mais je me méfie un peu de ma popularité aux États-Unis : l’intérêt américain pour la psychanalyse reste superficiel. La popularité mène à une acceptation superficielle, qui se passe de recherches sérieuses. Les gens ne font que répéter les phrases qu’ils apprennent au théâtre ou dans les revues. Ils croient comprendre quelque chose à la psychanalyse parce qu’ils peuvent répéter comme des perroquets son jargon. Je préfère l’étude plus approfondie de la psychanalyse, effectuée dans les centres européens, bien que les États-Unis aient été le premier pays à me reconnaître officiellement. La Clark University m’a accordé un diplôme honoraire tandis que j’étais encore frappé d’ostracisme en Europe. Pourtant, les États-Unis apportent peu de contributions originales à la psychanalyse. Les Américains sont des généralisateurs intelligents, mais rarement des penseurs créatifs. Les médecins aux États-Unis et occasionnellement en Europe, essaient de monopoliser la psychanalyse. Mais ce serait un danger pour la psychanalyse que de la laisser exclusivement aux mains des médecins, car une formation strictement médicale constitue aussi souvent un empêchement qu’un avantage pour la psychanalyse. Quand certaines conceptions scientifiques traditionnelles sont enracinées dans le cerveau, elles sont toujours un empêchement.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Entretien par G.S. Viereck, 1926

[ récupération ] [ mécompréhension ] [ discours scientifique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

libération

Là où je pense que l’enseignement du Bouddha, tel que préservé dans la tradition Theravada, surpasse toutes les autres tentatives pour résoudre les dilemmes spirituels de l’humanité, c’est dans son refus persistant de sacrifier la réalité pour l’unité. Le Dhamma du Bouddha ne nous dirige pas vers un absolu global dans lequel les tensions de l’existence quotidienne se dissolvent dans une unité métaphysique ou un vide insondable. Il nous dirige plutôt vers la réalité comme dernière sphère de compréhension, vers les choses telles qu’elles sont réellement (yathabhuta). Par-dessus tout, il nous indique les Quatre Nobles Vérités de la souffrance, de son origine, de sa cessation, et du chemin conduisant à sa cessation comme la proclamation libératrice des choses telles qu’elles sont. Ces quatre vérités, déclare le Bouddha, sont des nobles vérités, et ce qui en fait la noblesse est précisément qu’elles sont réelles, indéfectibles et invariables (tatha, avitatha, anannatha). C’est l’incapacité à faire face à la réalité de ces vérités qui nous a fait errer pendant si longtemps dans le long cours du samsara. C’est en pénétrant ces vérités telles qu’elles sont que l’on peut parvenir à la véritable réalisation de la quête spirituelle : mettre fin à la souffrance.

Auteur: Bhikkhu Bodhi

Info: Dans “Dhamma et non-dualité”, traduit par Alain Durel, https://linactuelle.fr/index.php/2019/12/30/bhikkhu-bhodi-bouddhisme-theravada-dualite/

[ bouddhisme ] [ anti-métaphysique ] [ acceptation ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

1. La congruence
La congruence ou encore l’authenticité du thérapeute. Cela concerne sa capacité à être correctement en contact avec la complexité des sentiments, des pensées, des attitudes qui sont en train de circuler en lui tandis qu’il cherchera à suivre à la trace les pensées, les sentiments de son client. Il revient au thérapeute de discerner quand et comment communiquer ce qu’il éprouve pour autant que cela puisse être approprié pour le client dans la relation thérapeutique.

2. La considération positive inconditionnelle
La considération positive inconditionnelle : acceptation totale et inconditionnelle du client tel qu’il apparaît à lui-même dans le présent. Elle ne dépend en aucune façon de critères moraux, éthiques ou sociaux.

3. La compréhension empathique
La compréhension empathique est issue de la préoccupation du thérapeute pour le monde perceptif et subjectif du client. Le thérapeute essaie de percevoir le monde du client sans se laisser submerger par celui-ci. Il en accepte toutes les colorations, les contradictions, en faisant abstraction de tous ses préjugés, de toutes ses valeurs. Il aura pour objectif de transmettre au client sa compréhension de ce qui se passe à un moment précis. Le thérapeute vérifie sa compréhension du monde du client à travers les réponses reflet, la synthèse, la reformulation…

Auteur: Rogers Carl Ransom

Info:

[ psy-patient ] [ définition ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

intransigeance

Il devrait y avoir une Phase IV de l'identité noire - noirceur non atténuée. Je ne suis pas sûr de ce qu'est la noirceur totale, mais peu importe, elle ne se vend pas. À la surface, la vraie noirceur est une réticence apparente pour réussir. C'est Donald Goines, Chester Himes, Abbey Lincoln, Marcus Garvey, Alfre Woodard et l'acteur noir sérieux. C'est Tiparillos, des andouilles et une nuit en prison. C'est le dribble croisé et porter des chaussures d'intérieur à l'extérieur. C'est "considérant que" et autres "choses de cette nature". Ce sont nos belles mains et nos pieds foutus. La noirceur véritable n'en n'a justement rien à foutre. Clarence Cooper, Charlie Parker, Richard Pryor, Maya Deren, Sun Ra, Mizoguchi, Frida Kahlo, Godard en noir et blanc, Céline, Gong Li, David Hammons, Björk et le Clan Wu-Tang dans toutes leurs permutations encapuchonnées. Le vrai noir c'est des essais qui passent pour de la fiction. C'est la réalisation qu'il n'y a pas d'absolu, sauf quand il y en a un. C'est l'acceptation de la contradiction comme n'étant pas un péché et un crime, mais une fragilité humaine comme la fourberie et le libertarianisme. La noiritude c'est d'arriver à la réalisation qu'aussi merdique et insignifiant que tout paraisse, c'est parfois le nihilisme qui rend la vie digne d'être vécue.

Auteur: Beatty Paul

Info: The Sellout

[ création ] [ honnêteté ] [ sincérité ] [ chef d'oeuvres ] [ beaux-arts ]

 

Commentaires: 0

acceptation

L’angoisse, évidemment, ne s’apprend pas. On la provoquerait ? c’est possible : je n’y crois guère. On peut en agiter la lie… Si quelqu’un avoue de l’angoisse, il faut montrer le néant de ses raisons. Il imagine l’issue de ses tourments : s’il avait plus d’argent, une femme, une autre vie… La niaiserie de l’angoisse est infinie. Au lieu d’aller à la profondeur de son angoisse, l’anxieux babille, se dégrade et fuit. Pourtant l’angoisse était sa chance : il fut choisi dans la mesure de ses pressentiments. Mais quel gâchis s’il élude : il souffre autant et s’humilie, il devient bête, faux, superficiel. L’angoisse éludée fait d’un homme un jésuite agité, mais à vide. [...]
Oubli de tout. Profonde descente dans la nuit de l’existence. Supplication infinie de l’ignorance, se noyer d’angoisse. Se glisser au-dessus de l’abîme et dans l’obscurité achevée en éprouver l’horreur. Trembler, désespérer, dans le froid de la solitude, dans le silence éternel de l’homme (sottise de toute phrase, illusoires réponses des phrases, seul le silence insensé de la nuit répond). [...]
Sentiment de complicité dans : le désespoir, la folie, l’amour, la supplication. Joie inhumaine, échevelée, de la communication, car désespoir, folie, amour, pas un point de l’espace vide qui ne soit désespoir, folie, amour et encore : rire, vertige, nausée, perte de soi jusqu’à la mort.

Auteur: Bataille Georges

Info: L'expérience intérieure, p. 48

[ plongée ] [ affres ] [ illusion ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Bandini

bonification

[...] le surmoi desserre en général son étau à mesure que l’individu vieillit, selon une règle qui souffre, bien entendu, des exceptions. Les dispositions d’esprit à l’égard du père sont modifiées par la réalisation partielle des objectifs caressés lors de l’enfance. [...] La pression du ça et la tyrannie du surmoi cèdent la place à des attitudes moins extrémistes. La technique de la non-violence a fini par s’imposer dans le domaine de la vie affective.

Ce processus de l’assimilation progressive au père et de l’assouplissement du surmoi est parfois repérable dans l’analyse des cas de névrose. Un grand nombre de névrosés connaissent, à mesure qu’ils avancent en âge, quelque chose qui ressemble à une paix tardive, à une tranquillité dans laquelle tous les conflits et les crises perdent de leur intensité affective. Cette paix n’est pas la conséquence d’une victoire sur les motions pulsionnelles si longuement combattues mais bien le résultat d’une usure psychique. Elle représente un refuge plutôt qu’un foyer pour les sans-patrie de la vie affective. Pourtant il ne faut pas oublier que la cause essentielle de cette acceptation de soi-même et de cette résignation, qui le plus souvent interviennent après que l’alliance du surmoi et des motions implacables issues du ça a amené le moi au bord du désastre, c’est l’affaiblissement progressif des composantes morales du moi qui le vouaient à l’auto-destruction.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, pages 394-395

[ adoucissement ] [ tranquillisation ] [ paradoxal ] [ renoncement ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

mansuétude

Car l’inconscient n’est pas structuré comme un langage, mais comme toutes les marques de l’Autre, y compris et surtout les plus archaïques, "sémiotiques", faites d’autosensualités préverbales que me restitue l’expérience narcissique ou amoureuse. Le pardon renouvelle l’inconscient parce qu’il inscrit le droit à la régression narcissique dans l’Histoire et dans la Parole.

[...] En suspendant la poursuite historique grâce à l’amour, le pardon découvre les potentialités régénérantes propres à la gratification narcissique et à l’idéalisation internes au lien amoureux. Il tient donc compte simultanément de deux registres de la subjectivité : du registre inconscient qui arrête le temps par le désir et la mort, et du registre de l’amour qui suspend l’ancien inconscient et l’ancienne histoire et amorce une reconstruction de la personnalité dans une nouvelle relation pour un autre. Mon inconscient est réinscriptible par-delà ce don que quelqu’un d’autre me fait de ne pas juger mes actes.

Le pardon ne lave pas les actes. Il lève sous les actes l’inconscient et lui fait rencontrer un autre amoureux : un autre qui ne juge pas mais qui entend ma vérité dans la disponibilité de l’amour, et pour cela même permet de renaître. Le pardon est la phase lumineuse de la sombre atemporalité inconsciente : la phase où cette dernière change de loi et adopte l’attachement à l’amour comme un principe de renouvellement de l’autre et de soi.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 214-215

[ acceptation ] [ reconnaissance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

acceptation

Elle n'a qu'un mot à dire : " oui ". Ce simple petit mot que Paul [son père] lui a si souvent répété durant son enfance. Car c'est si facile de dire "oui". Même si l'on sait que la réponse est " non ". Les "non" sont d'affreux trolls au nez crochu qui coupent la langue des parents et font pleurer les enfants. C'est la porte ouverte aux disputes, aux tensions, aux longues soirées conflictuelles. Il faut ensuite discuter, expliquer la raison de son refus, tenter de détourner l'attention sur autre chose, une chose que l'on peut promettre et qui a autant de valeur que celle pour laquelle on a dit "non". C'est fatigant. Ça demande une énergie folle, ça fait perdre du temps. Tandis qu'avec un " oui ", tout est plus simple. On verra plus tard. On dit " oui " et après on oublie. Sauf que l'enfant, lui, n'oublie pas. Il retient le "oui" dans sa petite caboche de bois, bien attaché aux chaînes de son désir, il s'y accroche de toutes ses forces et ensuite il le ressert tout frais menu, sur un beau plateau d'exigences légitimes. Marion n'a jamais su si elle serait une bonne mère, si elle avait les compétences adéquates pour élever un enfant et lui offrir une bonne éducation. Mais ce dont elle a toujours été certaine, c'est que jamais, au grand jamais, elle ne commettrait les mêmes erreurs que son père : promettre sans savoir si elle serait capable de tenir sa parole.

Auteur: Abel Barbara

Info: Un bel âge pour mourir, p. 304

[ céder ] [ refus ] [ gage de tranquillité ]

 

Commentaires: 0

impartialité

Les mathématiques ont donc constitué très tôt, dès la Grèce ancienne, un univers dans lequel des choses considérées comme vraies, démontrées, circulent sous condition de leur validation et de leur acceptation par la communauté des gens qui "s'y connaissent", et pas par le simple fait d'autorité résultant de ce que le mathématicien s'appelle "mathématicien". Le mathématicien, au contraire, est celui qui introduit pour la première fois une universalité, totalement affranchie de toute présupposition mythologique ou religieuse, et qui ne prend plus la forme du récit, mais celle de la preuve. La vérité fondée sur le récit est la "vérité" traditionnelle, de type mythologique, ou révélée. Les mathématiques ébranlent tous les récits traditionnels?: la preuve se présente comme ne dépendant que de la démonstration rationnelle, exposée à tous et réfutable dans son principe même, si bien que celui qui a affirmé un énoncé finalement démontré comme faux doit s'incliner. En ce sens, les mathématiques participent de la pensée démocratique, qui apparaît du reste en Grèce en même temps qu'elles. Et la philosophie n'a pu se constituer dans son autonomie  - d'ailleurs toujours menacée - par rapport au récit religieux qu'avec cet appui formel, qui sans doute concernait un domaine limité de l'action intellectuelle, mais un domaine qui avait des normes totalement indépendantes, des normes explicites, que tout un chacun pouvait connaître. Une preuve avait à être une preuve et c'est tout. Il est donc vrai qu'il y a dès l'origine partie liée entre les mathématiques, la démocratie (au sens de la modernité opposée aux autorités traditionnelles) et la philosophie.



Éloge des mathématiques

Auteur: Badiou Alain

Info: Éloge des mathématiques, pp 30–31

[ raisonnement ] [ réfléchir ] [ langage ] [ rationalisme ] [ historique ] [ suffrage universel ]

 

Commentaires: 0

abandon de soi

Ne ressentir jamais aucun trouble, n’éprouver aucune peine dans son cœur, aucune souffrance dans son corps, tout cela n’appartient pas à la vie présente : c’est l’état du repos éternel.

Ne t’imagine donc pas avoir trouvé la véritable paix lorsque tu ne rencontres aucune contrariété ou lorsque tu ne te heurtes à aucune opposition, ni avoir atteint à la perfection lorsque tout se réalise selon tes désirs.

Ne te crois pas non plus devenu l’objet d’un amour spécial quand tu éprouves la douceur d’une vive dévotion, car ce n’est pas par là que l’on reconnaît l’homme véritablement épris de verti, ni en cela que consiste le progrès de l’âme.

En quoi donc consiste-t-il, Seigneur ?

A te livrer de tout ton cœur à la volonté divine, sans te poser de questions d’aucune sorte, à aucun moment, de sorte que tu embrasses d’un même regard les biens et les maux et que tu m’en rendes grâce indistinctement.

Si tu demeures si ferme, si constant dans l’espérance que, privé intérieurement de tout réconfort, tu prépares ton cœur à résister à des épreuves plus dures encore, si tu ne cherches jamais à te justifier comme si tu ne méritais pas de tant souffrir, mais si tu reconnais au contraire ma justice et si tu loues ma sainteté dans tout ce que j’ordonne, alors tu es dans la bonne voie, la véritable voie de la paix, et tu peux avec assurance revoir mon visage dans l’allégresse i(Jb 33, 26).

Et si tu parviens à un parfait renoncement à toi-même, sache que tu jouiras alors d’une paix aussi complète qu’il est possible sur cette terre d’exil.

Auteur: Hemerken Thomas a Kempis

Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, pages 162-163

[ délaissement de l'ego ] [ acceptation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson