rivage
Devant nous l'océan scintille. La mer respire de son grand souffle lent. Des oiseaux passent, se laissant porter par l'air qui remonte de la roche. Leurs cris aigres se mêlent au raclement des vagues quand elles viennent se finir sur la muraille.
Auteur:
Poulain Catherine
Années: 1960 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Le grand marin
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falaises
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antipathie
Je la regardai, étonnée : l’espace d’une minute, j’avais complètement oublié la note désagréable sur laquelle l’apparition de l’inconnu en parka avait interrompu notre conversation. Il y a au moins une chose dont tu puisses être certaine, pensai-je, tu ne me plais ni de près ni de loin, ni telle que tu étais auparavant, avec ton large sourire censé dissimuler tes paroles aigres-douces, ni telle que tu es à présent, ne te donnant même plus la peine de sourire : tu as raison, je n’aime aucun d’entre vous, ni toi, ni ton mari, constipé et plein de morgue, qui en quatre jours n’est pas sorti deux fois de la maison tandis que Boris et Micha allaient explorer les alentours, mais qui reste néanmoins persuadé que nous devons partager nos provisions avec lui. Allez vous faire pendre tous les deux, combien de fois je vous ai rendu visite pour supporter tes sourires épineux, combien de fois j’ai dîné avec vous en caressant le rêve brûlant d’attraper quelque cristal précieux sur la table et de le balancer contre le mur, afin que ses éclats se dispersent de tous côtés et que tu cesses enfin de sourire. Mon Dieu, comme j’en ai marre de faire semblant ! Oui, c’est vrai, vous ne me plaisez pas. Je ne vous aime pas.
Auteur:
Vagner Yana
Années: 1973 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: journaliste et écrivain
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
Vongozero
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inimitié
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rapports humains
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gamberge
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agacement
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homme-animal
Comme effrayée par une sorte de vision effroyable, Pisicuţa s’arrêta soudain comme foudroyée, se mit à renâcler, à se cabrer et à reculer, montrant le désir de me faire tomber de son dos, et de me projeter bien loin, de me flanquer par terre…
C’est ainsi qu’à tort ou à raison, je soupçonnai que quelque bête sauvage, un loup ou un ours, venait juste de passer, qu’elle avait traversé le chemin et qu’elle avait laissé, derrière elle, un relent de son odeur dans l’air, que l’odorat de Pisicuţa, beaucoup plus sensible que le mien, avait reniflé et que, moins courageuse que moi, elle n’osait pas franchir. Une idée géniale me traversa l’esprit : je fourrai ma main dans l’une de mes besaces et j’en retirai vite ma serviette de toilette, longue comme un jour sans pain, dont l’odeur hétéroclite, j’en étais persuadé, allait vaincre et dominer victorieusement toutes les odeurs aigres et sauvages de tous les fauves de l’univers… ce n’est pas pour rien qu’elle était restée, aussi longtemps, à l’abri dans mes sacs de voyage, en étroit voisinage avec toutes sortes d’olives vieilles et flétries, avec l’ail et l’oignon aux relents puissants, qui formaient l’essentiel de mes victuailles pour le voyage, et avec une immense peau de mouton, dont on avait fait un bonnet pour le mauvais temps…
Auteur:
Calistrat Hogaș
Années: 1847 - 1917
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Roumanie
Info:
PE DRUMURI DE MUNTE, traduction de Dolores Toma