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avidité

Les gens simples ne pensent pas. Ils ont bien raison : ils se contentent d'agir selon les règles qu'on leur enseigne et que l'autorité, la tradition leur présente comme les seules vraies, les seules justes, donc les seules raisonnables. Nous, les insensés, les gloutons, nous voudrions vivre de la vie pleine et instinctive des naïfs et, de surcroît, nous voudrions penser. C'est rechercher la quadrature du cercle. La difficulté de l'entreprise nous aiguillonne ; nous arrivons à la mort toujours à la poursuite de la vie, la vraie vie comme on l'appelle.

Auteur: Schneider Marcel

Info: Les Deux Miroirs

[ quête ] [ complexité ] [ perversion ]

 

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sadisme

Belle Turquoise est très soumise et se laisse aimer sans trop de ménagement, la faim est un puissant aiguillon, elle ne proteste pas et en remerciement récolte des rebuffades, le jour de sa fête Gabriel lui a chié entre les nichons et l'a obligée à dormir par terre sous prétexte qu'elle n'était qu'une putain, une sale et misérable putain, ce sont ses propres termes, Belle Turquoise s'est tue et a pleuré tout bas puis elle s'est endormie, allons, monte dans le lit, crevarde, ah si je ne t'aimais pas comme je t'aime !

Auteur: Cela Camilo José

Info: In "San Camilo 1936", éd. Albin Michel, p. 182

[ acceptation ] [ justification ] [ femme-homme ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

aiguillonner

L’évêque d’Hippone prend pour exemple un père atteint de la maladie du sommeil. Son fils le réveille constamment puisque c’est la seule chance de le guérir ; le père dit : laisse-moi donc dormir, je suis mort de fatigue. Et le fils dit non, je ne dois pas te laisser dormir. Et c’est exactement là, dit Saint Augustin, la fonction d’un évêque. Je ne dois pas vous laisser dormir. Je sais que vous aimeriez bien dormir, mais c’est justement cela que je ne peux pas permettre. Et c’est en ce sens que l’Eglise doit lever l’index et devenir importune.

Auteur: Kpognon Stanislas Y.

Info: A la rencontre de Benoît XVI

[ religion ] [ stimuler ]

 

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vengeance

Le suicide public, démonstratif, relève d'une très ancienne coutume que les mœurs, petit à petit abolirent. Dans les temps, si quelque ennemi vous avait porté tort, et gravement, et que la justice des hommes demeurât impuissante à le châtier, alors, à la victime, s'offrait un recours ultime, désespéré : se suicider sur le seuil de son tyran. L'âme du mort ensuite taquinerait, aiguillonnerait, torturerait le méchant, jour et nuit. Le méchant ne connaîtrait plus de repos. Et s'il se réfugiait dans la mort à son tour, il n'échapperait point, pour si peu au supplice : l'âme du suicidé demeurerait, lancinante, accrochée à la sienne pour l'éternité.

Auteur: Fontenoy Jean

Info:

[ autodestruction ]

 

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stimulation

Les sinologues avertis ont encore aujourd'hui en mémoire le stratagème employé par l'empereur Houang N'su qui avait entrepris, de manière systématique et en lui rendant la vie impossible, de se faire haïr du poète Liu Ch'ang Wei. Ainsi que se ramasse le tigre au milieu des roseaux, toute cette charge de violence que le poète avait accumulée au cours de son existence devait donner son rythme à la phrase et la rendre incomparable, en se condensant à ce point infime et délicat où se rencontrent, précisément sans se heurter, comme dans la caresse de la tarentule ou le frôlement lisse et glacé de la queue du scorpion, la feuille et le pinceau.

Auteur: Renan Ernest

Info: Histoire secrète: Suivi de "Anekdota" de Procope de Césarée

[ créativité calligraphique ] [ incitation ] [ aiguillonnage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Gaule

Le rôle que la France, aiguillonnée par sa soif de vengeance et systématiquement guidée par les Juifs, joue aujourd'hui en Europe, est un péché contre l'existence de l'humanité blanche et déchaînera un jour contre ce peuple tous les esprits vengeurs d'une génération qui aura reconnu dans la pollution des races le péché héréditaire de l'humanité.
Si l'évolution de la France se prolongeait encore trois cents ans dans son style actuel, les derniers restes du sang franc disparaîtraient dans l'Etat mulâtre africano-européen qui est en train de se constituer : un immense territoire de peuplement autonome s'étendant du Rhin au Congo, rempli de la race inférieure qui se forme lentement sous l'influence d'un métissage prolongé.

Auteur: Hitler Adolf

Info: Mein Kampf

[ racisme ]

 

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extraterrestres

On me demande : Vous ne croyez pas aux soucoupes volantes ?... à la télépathie ? Aux anciens astronautes... Triangle des Bermudes ? La vie après la mort?
Non, je réponds. Non, non, non, non, et encore non.
Récemment, une personne aiguillonnée par le désespoir du à ma litanie de négations à explosé : Croyez-vous donc en quelque chose ?
Oui, lui ai-je dit. Je crois aux preuves. Je crois à l'observation, aux mesures et au raisonnement, le tout confirmé par des observateurs indépendants. Je crois en tout ce qu'on veut, que ce soit sauvage ou ridicule, s'il en existe des preuves. Plus sauvage et ridicule sera la chose, plus fermes et plus solides devront être les preuves.

Auteur: Asimov Isaac

Info:

[ pragmatisme ] [ scepticisme ] [ factualisme ]

 

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survie

C'est une idée assez commune que révolution et guerre sont filles de pauvreté. Mais ce n'est qu'une demi-vérité. Ce ne sont point les pauvres qui sont redoutables, ce sont les humiliés et les offensés. L'aiguillon du besoin ne fait qu'un animal peureux ; pensée de vol, non pensée de vengeance. Et la pensée s'occupe toute à chercher un repas après l'autre. Tête et ventre. Les passions veulent du loisir, et un sang riche. On croit que la faim conduirait à la colère ; mais c'est là une pensée d'homme bien nourri. Dans le fait une extrême faim tarit d'abord les mouvements de luxe, et premièrement la colère. J'en dirais autant du besoin de dormir, plus impérieux peut-être que la faim. Ainsi la colère ne serait pas naturellement au service des désirs, comme on veut d'abord croire.

Auteur: Alain

Info: Propos I, Bibliothèque de la Pléiade, nrf Gallimard 1956 , 15 février 1926 p.675

[ primordiale ]

 

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motivation

D'abord, il est admis que toutes les passions relèvent de la folie. On distingue le fou du sage à ce signe que l'un est guidé par la passion, l'autre par la raison. Aussi les Stoïciens écartent-ils du sage toutes les passions comme autant de maladies ; pourtant ces passions non seulement servent de pilotes à ceux qui se pressent pour atteindre le port de sagesse, mais elles sont aussi là, dans la pratique de la vertu, comme des éperons, des aiguillons, pour encourager à faire le bien. Sénèque, deux fois stoïcien, va protester avec véhémence lui qui défend absolument au sage toute passion. Mais ce faisant, ce n'est plus un homme qu'il laisse subsister, il crée plutôt une espèce de dieu d'un genre nouveau, qui n'a jamais existé nulle part, et jamais n'existera. Pour parler plus clairement, il a fabriqué une statue de marbre à l'image de l'homme, stupide et parfaitement étrangère à tout sentiment humain.

Auteur: Érasme

Info: Eloge de la Folie, Robert Laffont, Bouquins 1992, p.35

[ idéal absurde ]

 

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beaux-art

Côte à côte avec la race humaine, coule une autre race d'individus, les inhumains, la race des artistes qui, aiguillonnés par des impulsions inconnues, prennent la masse amorphe de l'humanité et, par la fièvre et le ferment qu'ils lui infusent, changent cette pâte détrempée en pain et le pain en vin et le vin en chansons. De ce compost mort et de ces scories inertes ils font lever un chant qui contamine. Je vois cette autre race d'individus mettre l'univers à sac, tourner tout sens dessus dessous, leurs pieds toujours pataugeant dans le sang et les larmes, leurs mains toujours vides, toujours essayant de saisir, d'agripper l'au-delà, le dieu hors d'atteinte : massacrant tout à leur portée afin de calmer le monstre qui ronge leurs parties vitales. Je vois que lorsqu'ils s'arrachent les cheveux de l'effort de comprendre, de saisir l'à-jamais inaccessible, je vois que lorsqu'ils mugissent comme des bêtes affolées et qu'ils éventrent de leurs griffes et de leurs cornes, je vois que c'est bien ainsi, et qu'il n'y a pas d'autre voie. Un homme qui appartient à cette race doit se dresser sur les sommets, le charabia à la bouche, et se déchirer les entrailles. C'est bien et c'est juste, parce qu'il le faut! Et tout ce qui reste en dehors de ce spectacle effrayant, tout ce qui est moins terrifiant, moins épouvantable, moins fou, moins délirant, moins contaminant, n'est pas de l'art. Tout le reste est contrefaçon. Le reste est humain. Le reste appartient à la vie et à l'absence de vie.

Auteur: Miller Henry

Info: Tropique du cancer

[ vie ] [ révolte ]

 

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