Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 22
Temps de recherche: 0.0437s

saison

Un de ces étés absolus comme il y en a seulement en Sicile. Absolus parce qu'on a la sensation d'être libéré du temps. Un soleil qui semble peint, un ciel si bleu, au point de disparaître, une mer si bleue qu'elle paraît violette. Qu'elle ressemble à du vin, dit Sciascia. Un de ces vins rosés et forts qui ont enivré le Cyclope, qui vous chauffent l'estomac et vous allègent la tête, l'enveloppant dans une symphonie de cigales, comme le clapotis de l'eau contre la quille d'une barque.

Auteur: Di Cara Piergiorgio

Info: Hollywood Palerme

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

manque

Je n'ai pas besoin d'argent.

J'ai besoin de sentiments,

de mots, de mots choisis avec soin,

de fleurs comme des pensées ,

de roses comme des présences,

de rêves perchés dans les arbres,

de chansons qui fassent danser les statues,

d'étoiles qui murmurent à l'oreille des amants.

J'ai besoin de poésie ,

cette magie qui allège le poids des mots,

qui réveille les émotions et donne des couleurs nouvelles.


Auteur: Merini Alda

Info: Terra d'amore

[ poème ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

nécessité

Je n'ai pas besoin d'argent.

J'ai besoin de sentiments,

de mots, de mots choisis avec soin,

de fleurs comme des pensées ,

de roses comme des présences,

de rêves perchés dans les arbres,

de chansons qui fassent danser les statues,

d'étoiles qui murmurent à l'oreille des amants.

J'ai besoin de poésie ,

cette magie qui allège le poids des mots,

qui réveille les émotions et donne des couleurs nouvelles.


Auteur: Merini Alda

Info: "Terra d'amore"

[ poème ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

libre penseur

Ma façon de penser, dites-vous, ne peut être approuvée. Et que m'importe ? Bien fou est celui qui adopte une façon de penser pour les autres ! Ma façon de penser est le fruit de mes réflexions : elle tient à mon existence, à mon organisation. Je ne suis pas le maître de la changer ; je le serais, que je ne le ferais pas. Cette façon de penser que vous blâmez fait l'unique consolation de ma vie ; elle allège toutes mes peines en prison, elle compose tous les plaisirs dans le monde et j'y tiens plus qu'à la vie. Ce n'est point ma façon de penser qui a fait mon malheur, c'est celle des autres.

Auteur: Sade Marquis de

Info: Lettre du 20 février 1781. Dans 50 lettres du Marquis de Sade à sa femme.

[ profession de foi ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Bandini

correspondance

N'attrapes-tu que ce que lance ta propre main,
tout n'est encore qu'adresse et gain véniel -
mais as-tu repris la balle soudain
qu'une partenaire éternelle
a lancé à ton centre, l'élan bien
mesuré, selon telle courbe empruntée
au dieu qui sait bâtir les ponts,
c'est alors seulement que reprendre est mérite,
le tien non, mais celui d'un monde. Et si, bien mieux,
tu avais la force, le coeur de relancer,
ou si, miracle ! oubliant force et coeur,
tu avais relancé déjà (comme l'année
les oiseaux lance, les essaims de migrateurs
qu'une chaleur ancienne par-dessus les mers
jette à une plus jeune), alors, et dans ce risque
seul, tu serais un vrai partenaire.
Alors tu ne t'allèges plus, ni ne t'aggrave
le lancer. Le météore échappé de tes mains
vole vers son espace...

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: In "Poèmes épars", éd. du Seuil, p. 105 - trad. Ph. Jaccottet

[ jeu cosmique ] [ poème ] [ transmission ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

anima

Déjà il jouissait seul de sa pensée
ce miroir heureux, et moi je goûtais
la mienne, en mêlant la douceur à l’amertume ;

et la dame qui m’amenait à Dieu
dit : “Change de pensée ; pense que je suis
auprès de Celui qui allège tous les torts.”

Je me tournai vers le son amoureux
de mon réconfort : et l’amour que je vis
alors dans les yeux saints, je renonce à le dire ;

non que je me défie de ma parole,
mais parce que la mémoire ne peut se retourner
aussi loin sur elle-même, si autrui ne la guide.

De cet instant je peux seulement redire
que, la contemplant, mon affection
fut libérée de tout autre désir,

tant que le plaisir éternel, qui rayonnait
directement en Béatrice, me contentait
par le reflet venu du beau visage.

En me vainquant par la lumière d’un sourire,
elle me dit : “Tourne-toi et écoute ;
le paradis n’est pas tout dans mes yeux.”

Auteur: Dante Alighieri

Info: La Divine Comédie, "Paradis", chant XVIII (trad. Jacqueline Risset)

[ absoluité ] [ couple ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

détachement

Dans l'art de perdre, il n'est pas dur de passer maître.
Tant de choses semblent si pleines d'envie
d'être perdues que leur perte n'est pas un désastre.

Perds chaque jour quelque chose.
L'affolement de perdre tes clés, accepte-le,
et l'heure gâchée qui suit.
Dans l'art de perdre, il n'est pas dur de passer maître.

Puis entraîne-toi, va plus vite,
Il faut étendre tes pertes: aux endroits, aux noms,
aux lieux où tu fis le projet d'aller.
Rien là qui soit un désastre.

J'ai perdu la montre de ma mère.
La dernière ou l'avant-dernière de trois maisons aimées: partie!
Dans l'art de perdre, il n'est pas dur de passer maître.

J'ai perdu deux villes, de jolies villes.
Et, plus vastes, des royaumes que j'avais,
deux rivières, tout un pays.
Ils me manquent, mais il n'y eut pas là de désastre.

Même en te perdant (la voix qui plaisante, un geste que j'aime), je n'aurai pas menti.
A l'évidence, oui, dans l'art de perdre, il n'est pas trop dur d'être maître, même si il y a là
comme (écris-le !), comme un désastre.

Auteur: Bishop Elizabeth

Info: "Un art"

[ allègement ] [ deuil ] [ destruction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

sagesse

Le défaut de l'homme inculte est qu'il croit trop. Un esprit cultivé allège ; comme si beaucoup d'idées y vivaient ensemble par une politique provisoire, sans s'accorder toutes ; et c'est le propre d'un esprit juste, dans tous les sens de ce mot, que le oui et le non y vivent en paix, comme on voit en Montaigne ; aussi les lourds et précipités jugeurs ne le peuvent suivre. Il est pourtant clair qu'il y a une manière d'être assuré en ses opinions qui n'est pas bonne, comme les fous et les maniaques le font voir. Il est vrai qu'aussi le sage ne doute point de tout, et Montaigne non plus. Ces débats ne se terminent point en deux ou trois arguments. J'ai observé chez des hommes de sens une masse difficile à déplacer, reposant sur elle-même et bien assise, nullement prête à s'écrouler par ici ou par là. Je dirais d'eux non pas qu'ils doutent de beaucoup de choses, mais plutôt qu'ils sont assurés de beaucoup de choses. Et voilà un équilibre que ni les métiers ni les sciences ne peuvent donner, parce que le fait et l'argument y ont une force brutale ; la guerre habite en ces dogmatiques.

Auteur: Alain

Info: Mars ou la guerre jugée, Les Passions et la Sagesse, la Pléiade, nrf Gallimard 1960, p.658

[ principes ] [ certitude ]

 

Commentaires: 0

allègement

Il fait sombre parce que tu essayes trop fort.

Légèrement, mon enfant, sois léger. Apprends à tout faire avec légèreté.

Oui, sens-toi aérien, même si tu te sens profond.

Laisse les choses arriver avec légèreté et gère-les pareillement.



J'étais tellement sérieux à l'époque, un petit con sans humour.

Léger, en douceur - c'est le meilleur conseil qu'on m'ait jamais donné.

Même s'il s'agit de mourir. Rien de pesant, ni de prétentieux, ni d'emphatique.

Pas de rhétorique, pas de trémolos,

pas de personnage fictif, conscient de lui-même, singeant le Christ ou la petite Nell.

Et bien sûr, pas de théologie, pas de métaphysique.

Juste le constat du mourir et de la claire lumière.



Alors, débarrasse-toi de tes bagages et va de l'avant.

Tu es cerné par les sables mouvants, ils t'aspirent par les pieds,

tentent de te faire sombrer dans la crainte, l'apitoiement et le désespoir.

Voilà pourquoi tu dois marcher léger.

Légèrement, mes amis,

sur la pointe des pieds et sans bagages,

pas même un sac en mousse,

entièrement libéré.

Sans plus aucun fardeau.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Island

[ délivrance ] [ désencombrement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

orient-occident

Dans cet ouvrage [De l'un à l'autre], mon propos n'a pas été d'inventer une "nouvelle façon de faire", en amalgamant, comme on le fait beaucoup en ce moment, deux domaines, pour n'en faire qu'un seul. On secoue ensemble yoga et psychanalyse, et ça fait un cocktail formidable! Non. Il m'importait de signifier, grâce à des exemples bien vivants, et en faisant retour au texte fondateur des Yoga-Sûtra, à quel point le yoga est un travail-non pas l'engourdissement de l'esprit vers un état décérébré, tel qu'il est souvent considéré, mais un processus d'élucidation, de discrimination, une graduation vers un discernement toujours plus acéré, une mise en mouvement de l'être. C'est cette clarté de l'esprit qui est visée, et qui apporte, à travers les détachements qui allègent, la joie dont parlent les textes. Cet effort procède non pas d'un aimable divertissement, mais d'un engagement soutenu, d'un " désir décidé", comme le disait Lacan de l'analyse elle-même, d'une épreuve. Revenir aux textes anciens m'a donc permis de montrer que des concepts tels que celui de l'"analyse ou celui du"raisonnement" ne sont pas exclus de la discipline du yoga et que, bien au contraire, ils en constituent, littéralement, les étapes nécessaires. Car, on le verra plus loin, ces deux dimensions, l'analyse et le raisonnement, appartiennent textuellement à la définition même du samâdhi, l'état de yoga, tel qu'il a été décrit par Patanjali.

Auteur: Berthelet-Lorelle Christiane

Info: Dans "De l'un à l'autre"

[ mise à distance de l'ego ] [ chair-esprit ] [ corps ]

 
Commentaires: 6
Ajouté à la BD par Coli Masson