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femmes-hommes

Générique, bonus - bêtisier, scènes coupées - et c'est l'heure d'aller au lit. C'est ce que font les couples : ils sont d'accord pour aller se coucher. "Vas-y en premier", je suggère en désignant la salle de bains. Lorsqu'elle a terminé de s'asperger, de cracher et de tirer la chasse d'eau, j'y vais à mon tour et pousse le verrou. Elle a laissé un sillage de parfums. Lait démaquillant, dentifrice, bain de bouche, crème de nuit. Une femme, odorante, prête pour le coucher. Pour ce qui va se passer, une fois au lit. A côté d'elle, je suis sale. Je me brosse simplement les dents. Même pas de fil dentaire.

Auteur: Backhaus Jeff

Info: Hikikomori

[ propreté ]

 

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sommeil

Un moyen simple et automatique de sortir de son corps? je dirai.. "aller dormir". J'ai une théorie, parmi de nombreuses, selon laquelle notre vie telle qu'on la conçoit serait en fait complètement inversée : retour dans l'astral (la maison) toutes les nuits (on se réveille là-bas, c'est la vraie vie. C'est à dire : dédoublement du temps) et en fin de journée astrale... on va, en quelque sorte, se coucher et on se réveille dans celle ci, sans la mémoire (c'est une belle illusion), pour poursuivre l'apprentissage. Et si nous étions des gamins/gamines astraux forcé(e)s d'aller tous les jours à l'école dans cet univers ? ce qui pourrait justifier pourquoi certain(e)s ressentent "je ne veux pas y être/aller !". Tout est possible.

Auteur: Internet

Info: Nicolas Dollo, sur le fil FB de Marc auburn

[ décorporation ] [ rythme circadien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

crépuscule

Dans sa chambre de la maison de retraite de Marnäs, Gerlof Davidsson regardait par la fenêtre le soleil se coucher. La cloche de la cuisine venait de sonner pour la première fois, c'était bientôt le dîner. Il allait se lever et aller au réfectoire. Sa vie n'était pas finie. S'il était resté dans le village de pêcheurs où il était né, Stenvik il aurait pu aller s'asseoir sur la plage et regarder le soleil lentement disparaître dans le détroit de Kalmar. Mais Marnäs se trouvait sur la côte est de l'île, et c'est pourquoi il voyait chaque soir le soleil disparaître derrière un petit bois de bouleaux, entre la maison de retraite et l'église, plus à l'ouest. On était en octobre, les branches des bouleaux n'avaient presque plus de feuilles et ressemblaient à des bras maigres tendus vers le disque rouge et jaune du soleil déclinant.
C'était l'heure trouble - l'heure des histoires horribles.

Auteur: Theorin Johan

Info: L'heure trouble

[ littérature ]

 

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humour

- Depuis combien de temps ne t'es-tu pas confessée, Taninè?
- Depuis que je me suis mariée, mon père.
- Si longtemps que ça! Et pourquoi?
- Ma foi, j'en sais rien. Il faut croire que mon mariage m'a détournée du droit chemin.
- Qu'est-ce que tu dis là! Le mariage est un saint sacrement! Comment un sacrement peut-il détourner des autres sacrements?
- Vous avez raison, mon père. Alors, c'est peut-être parce que mon mari n'y tient pas plus que ça.
- Ton mari te dit de ne pas aller à l'église?
- Du tout, il ne dit ni quoi ni qu'est-ce. Mais une fois que je sortais de chez nous pour aller à l'église, voilà qu'il se met à rire et qu'il me fait : Viens un peu par ici que je te donne les sacrements qu'il te faut. Et on s'est retrouvés dans la chambre à coucher. Du coup, ça m'est sorti de la tête.
- Impie! Blasphémateur! Ton mari ira rôtir tout habillé dans les feux de l'enfer! Les gens ont bien raison de dire ce qu'ils disent sur ton mari!

Auteur: Camilleri Andrea

Info: La Concession du téléphone

[ sexe ] [ religion ]

 

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pensée-de-femme

Notre enfant aura quatre ans l'an prochain. Sous-alimentation, alcoolisme du père ou je ne sais quelle maladie : toujours est-il qu'il n'est guère plus grand qu'un bébé de deux ans. La faiblesse de ses jambes ne lui permet pas de marcher et ses lèvres ne s'ouvrent que pour un vague bredouillement. J'en viens à me demander si ce n'est pas un retardé mental. Un jour que je l'avais amené aux bains publics et que je le tenais nu dans mes bras, j'ai été tellement peinée de le voir si petit, si malingre, que je me suis laissée aller à pleurer devant tout le monde. Le pauvre a le ventre fragile et fait souvent de la fièvre mais mon mari n'en a cure et reste rarement au calme à la maison. Si je lui dis que l'enfant est fiévreux, il me répond d'un air évasif : "Mène-le donc au médecin." Et, sans plus, prend son macfarlane et va je ne sais où. C'est bien joli de dire : "Mène-le donc au médecin" ! Encore faut-il en avoir les moyens. Tout ce que je peux, c'est me coucher à ses côtés et lui caresser la tête en silence.

Auteur: Dazai Osamu

Info: La Femme de Villon

[ maman ] [ impuissante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

persévérance

Une femme avait un procès au Parlement de Dijon. Elle vint à Paris, sollicita M. le garde des Sceaux, 1784 de vouloir bien écrire, en sa faveur, un mot qui lui faisait gagner un procès très juste ; le garde des Sceaux la refusa. La comtesse de Talleyrand prenait intérêt à cette femme ; elle en parla au garde des Sceaux : nouveau refus. Mme de Talleyrand en fit parler par la reine : autre refus. Mme de Talleyrand se souvint que le garde des Sceaux caressait beaucoup l'abbé de Périgord, son fils. Elle fit écrire par lui : refus très bien tourné. Cette femme désespérée résolut de faire une tentative, et d'aller à Versailles. Le lendemain, elle part ; l'incommodité de la voiture publique l'engage à descendre à Sèvres et à faire le reste de la route à pied. Un homme lui offre de la mener par un chemin plus agréable et qui abrège. Elle accepte, et lui conte son histoire. Cet homme lui dit : "Vous aurez demain ce que vous demandez." Elle va chez le garde des Sceaux, est refusée encore, veut partir. L'homme l'engage à coucher à Versailles, et, le lendemain matin, lui apporte le papier qu'elle demandait. C'était un commis d'un commis, nommé M. Etienne.

Auteur: Chamfort Nicolas de

Info: Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes, Garnier-Flammarion 1968 716 p.212

[ . ]

 

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pensée-de-femme

Je fais aménager le sous-sol de ma maison en appartement indépendant, je le loue à une charmante personne du même âge que moi, veuve elle aussi ou divorcée, qui devient une compagne précieuse, une fidèle amie. Tel est le rêve éveillé dans lequel je me surprends sans cesse à retomber. Il arrive que le locataire soit un homme, ce qui entraîne des conséquences d'un niveau romanesque trop digne de la collection Harlequin pour les coucher par écrit, même dans ce journal intime. C'est comme si j'étais dédoublée - la Helen Reed qu'on voit du dehors, celle qui s'installe dans ses nouvelles fonctions à l'université de Gloucester, calme, efficace, consciencieuse ; et une autre Helen Reed victime de ses illusions, cinglée, désincarnée, qui mène une vie parallèle dans la tête de la première.

La tension qu'engendrent ces deux vies simultanées est presque intolérable. J'attends impatiemment l'heure d'aller me coucher, pour qu'elles entrent ensemble en repos. Le sommeil est un bonheur, mais hélas un bonheur que par définition on ne peut savourer. Il y a peut-être un instant de langueur délicieuse où on se sent décrocher, comme lors d'une anesthésie, mais ensuite on ne reprend conscience que pour savoir que c'est fini, qu'on est réveillé, probablement aux petites heures de la nuit, en proie à des tourments et à des regrets plus accablants que jamais, et il est impossible de se rappeler comment c'était de ne pas les éprouver.

Auteur: Lodge David

Info: Pensées secrètes

[ fantasmatique ] [ romanesque ] [ songes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

imaginaire

PREMIER. Pendant ce temps, le Leader connaît des heures sombres.

SECOND (s’approchant). Avant de poursuivre le poème, je voudrais montrer à nos amis ici présents que même Hitler, tout malicieusement occupé qu’il soit avec les affaires humaines, a bien le sens de l’autre monde, le monde inhumain. Ce coucher de soleil sur la mer du Nord vient juste de s’en aller vers l’ouest ; et le paysage de Berchtesgaden, les rêves de nature de Wagner et ainsi de suite. C’est romantique, et pourtant insuffisamment efficace, mais c’est encore une source de son pouvoir. Si c’était efficace, cela entraînerait un refus catégorique de ce genre de pouvoir, mais bien entendu c’est simplement romantique et ça le fait souffrir.

PREMIER. Vous voulez dire qu’il est légèrement poète.

TROISIEME. Ceux qui sont avec lui aussi. Ils disent "le sang et la terre" tandis que l’Ouest dit "démocratie". Avez-vous déjà entendu un mot plus prosaïque ? Démocratie : le gilet de sauvetage en argile qui a fait couler Athènes, et fait couler la France. Le sang et la terre sont l poésie, vous pouvez vous battrez pour ça ; la démocratie n’est que pure prose, abstraite, indéfinie, et, ainsi qu’ils l’utilisent, malhonnête. Pourquoi l’Ouest ne peut-il crier "Liberté" ? Les mots ont un grand pouvoir, et le monde change.

SECOND. Liberté, est-ce un mot bien défini ?

TROISIEME. Non, pour moitié de la prose : abstrait mais noble. Il est comparatif : comme par exemple, l’Anglais a moins de liberté que l’Allemand, et l’Allemand moins que le Russe ; mais c’est un mot que la poésie peut admettre et pour lequel les hommes peuvent se battre.

Auteur: Jeffers Robinson

Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", Préface, trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022, page 67

[ pouvoir performatif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dialogue

C'était dans le haut du village, d'où l'on aperçoit la mer à travers les ormeaux et les pommiers. Au vieux marin que je rencontrai, je fis la politesse de dire que je me sentais bien dans cet air-là, et c'était vrai. Mais lui reprit cette idée comme un homme qui cause, et qui laisse là le reste. Sa manière était de me quitter en tournant la tête vers moi, et puis de revenir, comme ayant encore une dernière chose à dire. 'Vous êtes donc, me dit-il, comme ce sacristain de Paris, si fâché de s'en retourner, et qui disait qu'avec cet iode dans les poumons, cet iode de la mer, on se sent rajeuni.' Ici quelque remous écarta l'homme ; puis il revint, tout confident : 'Il me disait qu'on ne peut mourir ici ; je lui répondis qu'on meurt partout.' Nouvelle feinte de départ, mais le conteur regardait ici et là, comme pour chercher des témoins. Toute la scène allait jouer sur ce mouvement de partir et de revenir. Ce fut bref. 'Vous savez ce que disait le terrien ; il disait au marin : 'Où donc sont morts tes grands-parents et tes parents ?' - 'Ils sont morts en mer, dit le marin.' - 'Et tu oses t'embarquer ! dit le terrien.' Une fausse sortie. Là-dessus le marin hausse les épaules et va s'en aller ; mais il revient et demande : 'Et toi, terrien, où sont donc morts tes grands-parents et tes parents ?' Le terrien répond qu'ils sont morts dans leur lit 'Et, dit le marin, tu oses te coucher !' II s'en alla, cette fois, sans autre commentaire.

Auteur: Alain

Info: Propos I

[ exemple ]

 

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existence

- Je sais ce qu'ils croient chercher. Mais je sais aussi qu'ils mourront, comme Sopli. Que je mourrai. Que tu mourras. (Le mage retenait toujours fermement la main d'Arren.) Et je suis infiniment heureux de le savoir. C'est un don précieux : c'est la chance d'être soi-même. Car nous ne possédons vraiment que ce que nous acceptons de perdre... Être soi-même, c'est notre tourment, notre gloire, la marque de notre humanité ; et cela ne dure pas. Le "soi" change, il s'efface comme une vague sur la mer. Voudrais-tu que la mer devienne immobile, que les marées s'arrêtent pour sauver une vague, pour te sauver ? Renoncerais-tu à l'habileté de tes mains, à la passion de ton cœur, à la lumière du lever et du coucher du soleil pour acheter ton salut - la sécurité permanente ? C'est cela qu'ils cherchent à Wathorte, à Lorbanerie et ailleurs. Car tel est le message que ceux qui savent entendre ont entendu : en niant la vie, il est possible de nier la mort et de vivre pour toujours. Et moi, je n'entends pas ce message, Arren, parce que je ne veux pas l'entendre. Je ne me laisserai pas guider par le désespoir. Je suis sourd, je suis aveugle. Tu es mon guide. Toi, dans ton innocence et ton courage, dans ta déraison et ta loyauté, tu es mon guide - l'enfant que j'envoie devant moi dans les ténèbres. C'est ta peur que je suis. Tu as trouvé que j'étais dur avec toi ; à quel point je l'ai été, tu n'en as jamais eu idée. Car je me sers de ton amour comme d'une bougie que l'on brûle, qu'on laisse se consumer pour éclairer son chemin. Et nous devons continuer ; il le faut. Il nous faut aller jusqu'au bout ; nous devons aller jusqu'où la mer se tarit et la joie s'écoule, l'endroit où t'entraîne ta terreur mortelle.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info: Terremer

[ mortelle enveloppe ] [ incarnation ] [ illusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel