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plaidoirie

L'avocat Garçon défendait aux assises un homme qui poussé à bout avait fini par tuer. Il lançait sur le procureur, tout au long de sa plaidoirie des petites boulettes de pain... le procureur : arretez, maître
- arrêtez, je vous dis
- allez-vous cessez à la fin
- c'est comme cela qu'on devient un assassin, monsieur le procureur !
Dans un autre tribunal ou les magistrats dormaient un peu, Garçon allume une bougie et fait semblant de chercher quelque chose sous le prétoire... intrigué le président l'apostrophe : - que cherchez-vous ?
- la justice, monsieur le président.

Auteur: Garçon Maurice

Info: Journal 1939-1945

[ anecdote ]

 

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civilisation

Que sont devenus ces êtres humains qui n'ont en rien contribué au bien de l'humanité ? Voici la réponse : ils ont disparu jusqu'au dernier reste, il ne persiste rien d'eux ; ils sont éteints corps et âme. La terre les a engloutis. Ils ont suivi le sort de ces espèces animales disparues qui n'ont pas pu trouver l'harmonie avec les données cosmiques. Il y a sûrement là une ordonnance secrète ; c'est comme si le cosmos inquisiteur ordonnait : allez-vous en, vous n'avez pas saisi le sens de la vie, vous ne pouvez pas aspirer à l'avenir.

Auteur: Adler Alfred

Info: Le Sens de la vie

[ pessimisme ]

 

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humour

Une grande partie de la routine de Bill Hicks impliquait des attaques directes contre la société, la religion, la politique et le consumérisme. Interrogé dans une interview de la BBC pourquoi il n'adoptait jamais une routine faisant appel à "tout le monde", il déclara qu'un tel acte est impossible. Répondant en citant ce commentaire qu'un membre du public lui avait fait une fois: "Nous ne sommes pas venus assister à de la comédie pour réfléchir!" Ce à quoi il avait répondu: "Gee, où allez-vous pour penser? Je vous y donne rdv ! "
Lorsqu'on lui demanda s'il était "à mi-chemin" entre les attentes de l'auditoire et le sien, il répondit: "mais ma voie est à mi-chemin, je veux dire, c'est un night-club et, vous savez, ce sont des adultes, alors quoi ?"

Auteur: Hicks Bill

Info: sur wikipedia

[ réflexion ] [ dépaysement ] [ subversion ]

 

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aventure

Allons ! La piste est devant nous !

Elle est sûre – je l’ai prise – mes propres pieds l’ont essayée – ne lambinez plus !

Laissez inachevé ce que vous écriviez sur votre pupitre, laissez le livre clos sur son rayon !

Laissez les outils sur l’établi ! laissez l’argent ne pas se gagner !

Laissez l’école à sa place ! N’écoutez pas l’appel du professeur !

Laissez le prédicateur sermonner dans sa chaire ! Laissez l’avocat plaider au barreau, laissez le juge édicter la loi.



Camerado, voici ma main !

Plus précieux que l’argent je vous offre mon amour,

Mieux que sermons ou droit, tenez, je m’offre moi-même,

Et vous, vous offrez-vous à mo ? allez-vous voyager avec moi ?

Resterons-nous ensemble toute notre vie ?

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Chanson de la piste ouverte, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002

[ invitation ] [ école buissonnière ] [ vagabondage ] [ liberté ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

réparties

Albrecht von Haller était un austère médecin bernois, fameux pour son immense érudition. Voltaire ne manquait jamais une occasion d'ironiser à son propos. Mais dans l'intimité. Car, réfugié à Genève, il avait besoin de son appui. De bons amis s'empressaient de rendre publics les propos privés. Sans réaction de la part du savant.
- Puisqu'il est en ville, pourquoi n'allez-vous pas lui rendre la monnaie de sa pièce ? finit par lui demander l'un des "bons amis".
- C'est que si monsieur de Voltaire est un homme qui mérite d'être connu, bien des gens, malgré les lois de la physique, l'ont trouvé plus grand de loin que de près. Toujours à la recherche de la dispute, les mêmes bons amis courent alors chez Voltaire pour l'exciter contre Haller.
- Comment pouvez-vous dire tant de bien de Haller alors qu'il dit tant de mal de vous ?
- Ah ! s'écria Voltaire, c'est probablement parce que nous nous trompons tous les deux.

Auteur: Voltaire

Info:

 

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apparition

Elle, d’une douce voix inarticulée

Pas plus syllabique que celle de l’océan : "Je suis ici depuis des années

Cognant aux portes fermées de ton esprit ... – Allez-vous-en, dit-il,

Je ne crois à rien." Elle dit "Autrefois tu voulais comprendre,

Tu voulais connaître la vérité à propos des choses,

Et si cette... immense implantation de terre et d’étoiles,

De chair, d’esprit et de temps et ainsi de suite, avait un sens.

Mais maintenant tu t’es perdu dans la passion. – Mmh ?

pas du tout. La passion ?

Froide comme une carpe. Si je n’étais...

Qui êtes-vous, au fait ? – Mara, répondit-elle,

mais quand il

La regarda à nouveau elle avait disparu, et il lui semblait

Ne s’être parlé qu’à lui-même. "Mmh. Mara. Si c’est un nom,

Que veut-il dire ?

Si je me mets à entendre des voix et avoir des visions... Ah ?

Quel affreux symptôme. Je dois me reprendre en main,

Ne plus trop penser, et être froid comme un serpent. Mais elle avait raison :

Vivre sans savoir n’est pas suffisant. Qui connaît

Tout ? Alors vivre n’est pas suffisant. Alors nous trimons,

Aveugles, aveugles, aveugles."


Auteur: Jeffers Robinson

Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022, page 38

[ ange ] [ pression de la vérité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

agonies joyeuses

L'espérance des chartreux est si grande, ils placent une telle confiance en Dieu, qu'ils reçoivent souvent leur médecin avec un détachement enjoué. Ainsi, un jour, un vieux moine à l'article de la mort rencontra le médecin du monastère. Le praticien lui dit : "Comment allez-vous ?" La réponse ne fut guère précise : "Beaucoup mieux que je ne le mérite." Et le médecin de rétorquer : "Avec ça, un médecin ne peut rien savoir !"

Les chartreux se souviennent de nombre d'anecdotes aussi étonnantes. Dom Guigues avait des douleurs préoccupantes. Le médecin était venu en urgence. Après quelques instants, il lui dit : "C' est grave, vous pourriez en mourir !" Et le religieux de répondre tout à trac : "Si ce n'est que ça... "

Dom Robert consultait aussi un médecin. Ce dernier le questionnait : " Comment allez-vous ?" Sa réponse était assez équivoque : "Moi, je vais très bien. C'est ma santé qui va plutôt mal."

Dom Ferdinand Vidai, prédécesseur de dom André Poisson, recevant un infirmier, répondait à sa manière : "Révérend Père, comment va votre santé ?" Dom Ferdinand expliqua que tout allait parfaitement bien. Puis il fît la liste de quinze infirmités qui le frappaient et qui auraient conduit un autre homme aux urgences.

Pour un chartreux, la maladie est aussi simple que la mort. Un ermite désire-t-il la mort ? Dom Innocent répond simplement : "Dieu décide. La société moderne présente la mort d'une manière peu avenante. Il faut se détacher de cette vision. Il faut accepter la nuit de la terre et attendre impatiemment le ciel."

Auteur: Diat Nicolas

Info: Un temps pour mourir

[ libération ] [ chrétiens ] [ anecdotes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mort

Un de mes collègues médecins, de peu mon aîné, se plaisait lors de nos rencontres à me taquiner sur "ma manie d'interpréter les rêves". Un jour, me rencontrant dans la rue, il m'interpella : "Comment allez-vous ? Toujours plongé dans les rêves? A propos, j'ai eu dernièrement un rêve stupide; veut-il aussi dire quelque chose?" Voici ce qu'il avait rêvé :
"Je fais l'ascension d'un haut sommet et me trouve sur un névé incliné. Je monte toujours plus haut et il fait un temps splendide. Plus je monte, plus mon bien-être grandit; mon sentiment est tel que je pense: Ah! Si je pouvais monter ainsi éternellement! Lorsque j'arrive à la cime, je suis transporté de bonheur; mon impression de plénitude est telle que je sens pouvoir continuer à m'élever dans l'espace; je m'y risque et m'élève dans les airs. Je me réveillai dans l'extase la plus parfaite."
Je lui répondis: "Mon cher collègue, comme je vous sais alpiniste incorrigible, il me faut au moins vous adjurer de renoncer à l'avenir aux excursions solitaires. Quand vous irez en montagne, engagez deux guides auxquels vous promettrez sur l'honneur une obéissance absolue." Il rit et s'écria en prenant congé: "Vous êtes bien toujours le même!" Je ne le revis plus. Deux mois plus tard survint le premier accident : au cours d'une excursion entreprise seul, il fut surpris par une avalanche et recouvert; une patrouille militaire qui passait par là put encore le dégager. Trois mois après ce fut la fin : lors d'une excursion sans guide, en compagnie d'un ami plus jeune, il fit à la descente, comme l'observa un guide qui se trouvait en dessous, une enjambée littéralement dans le vide, s'écroula sur l'ami qui le précédait, et ils furent tous deux précipités dans le gouffre où ils s'écrasèrent. C'était bien là l'extase, au sens plein du terme.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info:

[ prémonition ] [ littérature ]

 

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dialogue

- Hé, où allez-vous ? demanda-t-il ?
- Je rentre chez moi, dis-je sans me retourner. Je l'entendis courir derrière moi.
- Pourquoi ?
- Parce que tu es trop nul, mon petit gars. Va donc faire du violon, ça fera plaisir à tes parents. En plus, je ne supporte pas ton attitude. Et si moi je ne la supporte pas, je vois mal comment tu pourrais un jour t'imposer comme meneur dans une équipe. Bouger un peu ton cul de pleurnichard pour devenir un quarterback.
(...) Mais tu es un sale petit con et j'aimerais t'aider à comprendre pourquoi tu es comme ça.
Il respira un grand coup, tremblant, désemparé.
- Va te faire enculer, mon pote, dit-il d'une voix qui annonçait les larmes.
- C'est déjà fait. Je me suis fait enculer en acceptant de te rencontrer.
- Je n'ai rien à voir là-dedans, dit-il, contrôlant sa voix avec difficulté.
- C'est là que tu te trompes, Bernard, dis-je, prêt à porter le coup de grâce mais la mort dans l'âme tandis que ma voix se faisait plus froide et plus cinglante. J'ai rarement vu de gosse aussi mal dans sa peau de toute mon existence. Et je sais déjà une chose, à ton sujet, alors que je ne te connais que depuis cinq minutes. C'est que tu n'as aucun ami dans ce foutu monde. On doit se sentir seul pendant l'hiver, là-bas, à Phillips Exeter, non, Bernard ? Est-ce qu'ils te cherchent ? Je sais que tu es rejeté, mais est-ce qu'en plus tu leur sers de tête de Turc, Bernard ? Est-ce que ta vie là-bas ressemble à un cauchemar ? Est-ce qu'ils te molestent, Bernard ? Vois-tu, je connais bien les garçons et je sais comment ils traitent les inadaptés. Comment s'appelle ton copain, Bernard ? Dis-moi son nom.
Il se mit à pleurer, tenta de ravaler ses larmes, mais elles jaillirent de ses yeux comme le flot trop puissant par-dessus la digue.

Auteur: Conroy Pat

Info: Le Prince des Marées

[ violence ] [ éducation ] [ attaque ]

 

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