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thérapie

Avant la visite d'Henry j'avais eu une semaine difficile. Maladie, dépression. La veille du jour où je suis sortie des ténèbres j'avais fait un rêve : j'étais condamnée à mort. J'étais allongée sur une planche et on allait m'électrocuter. D'abord on m'avait donné un calmant, qui n'avait pas eu sur moi le moindre effet. Mais finalement l'homme qui devait m'exécuter se sentait incapable de le faire. Il m'aimait. Il me libéra et je savais qu'il allait ensuite me choyer. Ce fut après ce rêve que je me réveillai guérie et que je commençai à remonter la pente.

Auteur: Nin Anaïs

Info: Journal été 1973

[ songe ] [ littérature ]

 

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santé

N'oublie pas de boire de l'eau, dit toujours K. Il faut nourrir le cycle de l'eau. Toute cette eau que j'ai bue a dû sédimenter dans mes estuaires et aider à dénouer des choses. À liquéfier les caillots de sang, à accompagner les poussées de sève. J'ai des phrases entières qui me reviennent, comme des guirlandes surgies d'un passé où j'étais continuellement allongée. À moins que ce passé n'existe pas, lui non plus ? Je finis par douter de tout. Comme si l'eau que j'avais bue était allée chercher ces phrases d'une façon ou d'une autre au fond d'une nappe phréatique.

Auteur: Browaeys Louise

Info: La dislocation

[ aqua simplex ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Un jour Madame a pris son courage à deux mains, et a demandé à l'amant s'il l'aime un peu. Il a souri et il a dit qu'on n'aime pas un peu. Ou on aime, ou on n'aime pas. Madame était allongée sur le lit, nue à côté de lui, qui s'est relevé brusquement, s'est rhabillé, est passé dans la pièce d'à côté. Alors Madame a senti l'épouvante la frôler, elle s'est rhabillée aussi en se promettant de ne plus jamais poser de questions aussi idiotes. Des questions aussi idiotes détruisent toute la magie et, sans magie, la vie a un goût d'épouvante.

Auteur: Agus Milena

Info: Battement d'ailes

[ rapports humains ]

 

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divan

Dans la technique psychanalytique, c’est justement de ce que le schéma corporel est neutralisé par la position allongée du patient que le déploiement de l’image du corps se trouve permis. L’image du corps se trouve mise en jeu, en même temps que la vision du corps – et surtout de l’expression du visage – de l’analyste est impossible, ce qui provoque chez l’analysant une représentation imaginaire de l’autre et non pas une saisie de sa réalité visible. Il y a donc une absentéisation du jouir des pulsions scopiques, et une frustration du jouir des pulsions auditives (puisque c’est l’analysant qui parle, et l’analyste très peu).

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 24

[ psychanalyse ] [ explication ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

habitations

David regardait autour de lui, étonné par tant de charme. La route roumaine est un arc-en-ciel, avec ses maisons aux couleurs éclatantes dispersées au bord de la route : des palais miniatures en bois peint, ouvragés comme de la dentelle, surchargés de motifs sculptés et couverts de fleurs en pots. On y reconnait des formes ottomanes, allongées et pointues, finement torsadées. Même les toits en zinc se finissent, à chaque extrémité, par des pointes de yatagan. Sous le traditionnel balcon couvert, les fenêtres restent dans l’ombre, protégées des regards. En revanche, au milieu du toit, deux yeux en amande, minuscules ouvertures découpées en demi-cercle, vous observent discrètement. Les maisons roumaines sont des chalets suisses transportés au royaume du croissant.

Auteur: Koenig Gaspard

Info: Kidnapping

[ décor ]

 

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insolite

La police de Süßen (Allemagne) a reçu, ce vendredi 24 janvier en fin de matinée, un appel de détresse de la part d'un homme affolé qui venait de se réveiller chez lui avec une parfaite inconnue dans son lit. La patrouille qui s'est déplacée sur place a bien trouvé une femme allongée chez l'homme de 54 ans, mais la supposée étrangère ne l'était pas tellement. Elle semblait même très familière des lieux car il s’agissait en réalité de l'épouse de l'homme en détresse. 

Totalement ivre, l'Allemand n'avait pas reconnu sa femme, elle aussi alcoolisée. Les forces de l'ordre n'ont procédé à aucune arrestation et ont préféré quitter les lieux quand la supposée victime leur a demandé de l'aide pour retrouver ses chaussettes...

Auteur: Internet

Info: https://www.ladepeche.fr/2023/01/29

[ poivrots ] [ humour ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

aube

Kimmo Joentaa était allongé sur le ponton. Il avait étiré bras et jambes très loin de lui et essayait de ne pas bouger, de ne rien faire et de ne rien être.
Au bout d'un moment, l'aube arriva, et il observa, pour la première fois de sa vie, le jeu changeant des couleurs. Le noir devint gris et le gris, gris clair, bleu foncé, bleu pâle. Le jour se levait rapidement, sans à-coups, il manqua la transition alors qu'il se concentrait résolument sur le moment où la limite entre la nuit et le jour serait franchie.
C'était un matin froid et clair.
Lorsque le spectacle fut fini, il pensa combien Sanna aurait aimé être allongée auprès de lui en ce moment.

Auteur: Wagner Jan Costin

Info: Lune de glace

 

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imagination

Je me suis étendue sur la couchette pour regarder le plafond. Ne rien faire est aussi une occupation que j'ai prévue. Elle est importante. Et difficile. Allongée les yeux ouverts, je me suis efforcée de seulement percevoir le courant d'air qui passait par l’œil-de-bœuf comme un visiteur délicat. Il était à peine plus froid que le mélange dans lequel j'évolue tous les jours quand je suis à l'intérieur, mais il avait quelque chose de plus vif, de plus fringuant, de salé. Il faisait vibrer très bas une corde de mon violoncelle en passant. Je l'entendais, loin au bout de la pièce, un son très doux, infime, un son qui n'aurait pas été audible sans la caisse de l'instrument. Je croyais l'entendre.

Auteur: Minard Céline

Info: Le Grand Jeu

[ passe-temps ] [ invention ] [ rêverie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

asana

Mahâmudrâ est une posture qui stimule et canalise l’énergie. Mudrâ signifie "sceau". Elle scelle l’énergie à l’intérieur du corps. Elle consiste à s’asseoir, une jambe allongée devant soi, l’autre repliée, le talon vers le périnée, et à ainsi attraper avec les deux mains le pied qui est devant soi, ou à poser les deux mains sur le tibia, le dos redressé, la nuque allongée, le menton rétracté contre la gorge. Le Hatha-yoga-pradîpikâ dit qu’elle confère de grands pouvoirs : "les grandes causes de souffrance, et tous les maux, à commencer par la mort, sont détruits par cette mudrâ, dit le texte. C’est pourquoi les sages très avisés la nomment la grande mudrâ." […] Mahâmudrâ, dans la maîtrise qu’elle installe, vise à mettre sous le joug les passions.

Auteur: Berthelet-Lorelle Christiane

Info: Dans "La sagesse du désir" pages 83-84

[ description ] [ symbolique ] [ exercice corporel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

obsession

Je me mis en quête de souvenirs agréables. Creuser des citrouilles avec ma mère à la table de la cuisine tandis que les feuilles d'automne tombent paresseusement sur le sol. Descendre en luge une colline escarpée, des flocons de neige atterrissant sur ma langue. Se lancer une balle de base-ball avec mon père, des sourires entendus sur nos visages quand la balle vient frapper le cuir. M'asseoir au bord du lac un après-midi d'été paresseux, à regarder les têtards fuser dans l'eau. Mais ces moments n'avaient jamais existé, et ils furent vite remplacés par une image plus morbide : une femme allongée sur un lit à baldaquin, des vers grouillant dans ses orbites, une croix en bois pendant à l'envers sur le mur. Je fermai les yeux, roulant à l'aveugle.

Auteur: Bassoff Jon

Info: Corrosion

[ cadavre ] [ horreur ]

 

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