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nord-sud

L'espoir qui alimente la poursuite de la croissance économique sans fin - que des milliards de consommateurs en Inde et en Chine auront un jour les mêmes modes de vie que les Européens et des Américains - est un fantasme absurde et dangereux comme ceux rêvés par Al-Qaïda. Il condamne l'environnement mondial à la destruction précoce et cherche à créer des réservoirs de rage et de déception nihiliste parmi des centaines de millions de non nantis - l'issue amère du triomphe universel de la modernité occidentale, fait donc de la vengeance de l'Orient quelque chose d'ambigu, et toutes ses victoires sont ou seront vraiment "à la Pyrrus".

Auteur: Pankaj Mishra

Info: From the Ruins of Empire: The Revolt Against the West and the Remaking of Asia

[ écologie ]

 

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sagesse

La conscience de soi et des autres, cadeau empoisonné ?
Le soi qui se voudrait immortel et la créature biologique qui n'est qu'un véhicule de ses gênes, donc temporaire pour permettre le brassage nécessaire à la vie.
La potion est amère, mais la refuser la rend plus amère encore.
Notre civilisation qui cultive individualisme complique les choses.
Les sociétés communautaires ou l'individu s'efface devant les besoins du groupe rendent la fin plus acceptable? Si chaque sujet admet qu'il est l'atome d'un grand Tout ?
Question d'équilibre entre moi et l'espèce ? Cette souffrance doit sans doute se gérer par la culture, et toutes les cultures n'y parviennent pas avec la même réussite.

Auteur: anonyme

Info: Xavier 37, sur le blog de Paul Jorion, 2 novembre 2015 à 06:48

[ grégaire ] [ ego ]

 

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poème

La mère couche avec la fille.
Elles ont même un compagnon
Qui gagne, à leur tendre union,
Le sentiment de la famille.

Trois têtes sur le traversin.
La main d'homme qui s'aventure,
Passe des douces fesses mûres
Au mamelon d'un jeune sein.

Sur les deux ventres il se vautre
Et touche, avant la pâmoison,
De l'une, l'épaisse toison,
Et le léger duvet de l'autre.

On approche du dénouement.
Entre les deux, il se partage.
La mère cache son visage
Et la fille a crié : Maman !

Alors, lui, dur, la bouche amère :
"Faire l'amour à trois me plaît,
Mais mon plaisir est incomplet.
Allons réveiller la grand-mère !"

Auteur: Oltramare Georges

Info: Insatiable

[ inceste ] [ obsédé ]

 

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colonialisme

Je ne comprenais pas, alors, que nous avions atteint la fin amère. Lorsque du sommet de ma vieillesse je fais un retour sur le passé, je vois encore les femmes et les enfants massacrés, jonchant le fond du ravin tortueux dans toute son étendue avec autant de netteté que si j'avais la scène sous les yeux, comme à l'époque de ma jeunesse. Et je m'aperçois que quelque chose d'autre est mort dans ce bain sanglant, enseveli par la tourmente de neige. Le rêve de tout un peuple... C'était un beau rêve... l'alliance de la nation est brisée, dispersée aux quatre vents. Le noyau n'est plus, et l'arbre sacré est mort.

Auteur: Black Elk Héhaka Sapa

Info: in Enterre mon coeur à Wounded Knee de Dee Brown, p 550

[ usa ] [ tristesse ] [ ethnocide ]

 

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déclaration d'amitié

Plus je vieillis et plus je trouve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous libèrent, qui vous aiment d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver.
La vie d’aujourd’hui est trop dure, trop amère, trop anémiante, pour qu’on subisse encore de nouvelles servitudes, venues de qui on aime. À la fin, on mourrait de chagrin, littéralement. Et il faut que nous vivions, que nous trouvions les mots, l’élan, la réflexion qui fondent une joie, la joie. Mais c’est ainsi que je suis votre ami, j’aime votre bonheur, votre liberté, votre aventure en un mot, et je voudrais être pour vous le compagnon dont on est sûr, toujours.

Auteur: Camus Albert

Info: Lettre à René Char, 1957

[ amour heureux ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

création

Michel-Ange et Fra Angelico n'ont songé ni à moi ni à personne en travaillant. Ils ont créé pour eux-mêmes, chacun d'eux en pensant uniquement à soi, cela les a rendus en partie malheureux, ils ont dû lutter amèrement contre le découragement et la lassitude. L'un comme l'autre, ils étaient également insatisfaits au plus haut point de ce qu'ils produisaient. Ghirlandaio rêvait de peintures plus gaies. Michel-Ange d'édifices et de monuments plus imposants. Aujourd'hui, il ne nous reste que ce qui a échappé à la destruction, cependant, il nous semble malgré tout que leurs efforts n'ont pas été vains, et cela nous donne à nous aussi le courage de poursuivre notre tâche.

Auteur: Hesse Hermann

Info: L'Art de l'oisiveté, Livre de poche, 2007, p.72

[ modèle ] [ renaissance ]

 

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rapports humains

La pensée qu’il se retrouvait à présent, lui, du côté de ceux qu’on manipule, et auxquels on tente de faire gober des sornettes, le pétrifiait. En tant que vendeur d’illusions, il avait toujours méprisé ses clients, et tous ceux qui tombaient dans les pièges grossiers que leur tendaient des gens comme lui.

"Détourne leur attention, embrouille-les, et ils oublieront très vite ce qu’ils veulent, pour se mettre à te suivre partout", disait toujours son père. Et il avait raison. Les gens sont cons. Mais pas lui. Son père lui avait enseigné la suspicion ; il lui avait appris à chercher systématiquement la motivation secrète et à ne pas laisser les autres la manipuler aisément.

Auteur: Shoham Liad

Info: Oranges amères

[ méfiance ] [ calcul ] [ piégé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déprime

L'année amère et froide touche à sa fin. En robe de coton je cherche le soleil sous le porche. Le verger du sud est nu, sans feuilles. Les branches pourrissent en tas dans le jardin du nord. Je bois ma coupe jusqu'à la lie. Et quand je regarde dans la cuisine, aucune fumée ne s'élève de l'âtre ! Livres et poèmes gisent éparpillés à coté de ma chaise. Déjà la lumière meurt, et je n'aurai pas le temps de lire. Ma vie ne ressemble pas à l'agonie de Ch'en, ou Confucius faillit mourir de faim. Mais parfois d'amers reproches me font souffrir. Puis, pour calmer mon désespoir, puissé-je me souvenir que les sages ont jadis souffert de la même mélancolie.

Auteur: Tao Qian Tao Yuanming Yuang ming

Info: cité par Kerouac dans, Vanité de Duluoz

[ vieillesse ]

 

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jalousie

La haine est le degré suprême de l'inhumanité transformée en passion, et heureux qui n'a pas éprouvé son voisinage attentif. Jessie aurait bien ri si on lui avait dit que Morgane la haïssait pour de bon et, dans sa haine, n'était pas loin de sangloter à ses pieds en implorant son pardon comme on aspire à du repos après un travail au-dessus de nos forces. Les autres femmes belles ou jolies n'éveillaient chez Morgane qu'une émotion amère et méchante, prête à se transformer en critique. Mais Jessie se situait à part comme le mot principal de la jeunesse et de la douceur. Pour Morgane, elle était, en une seule personne, tout un monde qui avait grandi à côté d'elle.

Auteur: Grine Alexandre

Info: Jessie et Morgane

[ amitié ] [ proximité ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décor nocturne

Au clair de la lune, près de la mer, dans les endroits isolés de la campagne, l'on voit, plongé dans d'amères réflexions, toutes les choses revêtir des formes jaunes, indécises, fantastiques. L'ombre des arbres, tantôt vite, tantôt lentement, court, vient, revient, par diverses formes, en s'aplatissant, en se collant contre la terre. Dans le temps, lorsque j'étais emporté sur les ailes de la jeunesse, cela me faisait rêver, me paraissait étrange; maintenant, j'y suis habitué. Le vent gémit à travers les feuilles ses notes langoureuses, et le hibou chante sa grave complainte, qui fait dresser les cheveux à ceux qui l'entendent. Alors, les chiens, rendus furieux, brisent leurs chaînes, s'échappent des fermes lointaines; ils courent dans la campagne, çà et là, en proie à la folie.

Auteur: Lautréamont Isidore Ducasse

Info: Les Chants de Maldoror

[ sonorités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel