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maman

Pour une mère le fait d'élever un garçon est le projet le plus enrichissant qu'elle puisse espérer. Elle peut l'observer, enfant, jouer aux jeux qu'on ne lui a pas permis de jouer ; elle peut investir en lui ses idées, ses aspirations, ambitions et valeurs - ou ce qui lui en reste. Elle peut observer son fils, venu de sa chair et dont la vie a été soutenue par son travail et sa dévotion, s'incarner dans le monde. Ainsi, alors que ce projet d'élever un garçon est chargé d'ambivalence et mène inévitablement à l'amertume, c'est le seul projet qui permette à une femme d'être - d'être par son fils, de vivre au travers de son fils.

Auteur: Dworkin Andrea

Info:

[ femmes-hommes ]

 

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écriture

Créer un monde imaginaire aussi vivant que nature jusque dans ses moindres détails est une entreprise ardue. Il faut des idées profondes, il faut être inventif au niveau macroscopique aussi bien que microscopique, il faut manier l’imagination avec adresse et compétence, il faut l’audace et la vision d’un Créateur faisant jaillir sa Création du néant ; et ces deux derniers points sont précisément ce qui fait le plus défaut à notre culture. Mais si nous ne sommes pas encore capables, pour le moment, de créer un univers entier, ne pouvons-nous pas ajuster nos ambitions, et inventer au moins un nouvel objet à l’intérieur de notre univers ? C’est le but dans lequel j’ai écrit ce roman.

Auteur: Liu Cixin

Info: Boule de foudre, p. 439

[ complexité ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

rapports humains

La grande idée de Vincente Minnelli sur le rêve, c'est que le rêve concerne avant tout ceux qui ne rêvent pas. Le rêve de ceux qui rêvent concerne ceux qui ne rêvent pas. Parce que dès qu'il y a rêve de l'autre, il y a danger. A savoir que le rêve des gens est toujours un rêve dévorant qui risque de nous engloutir. Que les autres rêvent, c'est très dangereux. Le rêve est une terrible volonté de puissance. Chacun de nous est plus ou moins victime du rêve des autres. Même quand c'est la plus gracieuse jeune fille, c'est une terrible dévorante, par ses rêves. Méfiez-vous du rêve de l'autre, parce que si vous êtes pris dans le rêve de l'autre, vous êtes foutu.

Auteur: Deleuze Gilles

Info: Qu'est-ce qu'un acte de création, 1987

[ ambitions ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pensée-de-femme

J'observe le territoire comme on fait l'inventaire, je me prépare à la conquête. Si je réussis mon enchaînement, ce ne sera pas seulement un corps que j'accrocherai à mon tableau de chasse mais aussi des murs, un canapé, des assiettes, un pommeau de douche, des mètres carrés. Je suis venue pour confirmer une intuition - et des ambitions. Mes objectifs s'envolent : une âme se dompte au début seulement par les sentiments, ensuite c'est une question de géographie, d'avancée des domaines d'influence. Un jour je rencontrerai la famille de Morten, et sa famille m'aimera. Un jour je laverai les draps, je remplirai le frigo, je poserai mon empreinte, peut-être quelques photos encadrées dans le salon.
Du moins c'est le plan. Mais me connaissant, je vais renverser du vin rouge sur son laptop.

Auteur: Mazaurette Maïa

Info: La coureuse

[ femmes-hommes ] [ relation ]

 

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comédie

Après tout, faire semblant est ce que ma famille fait le mieux. Papa fait comme s'il n'était pas un universitaire raté, auteur d'un unique livre passé complètement inaperçu, et avec un penchant pour la vodka martini dès le milieu de l'après-midi. Ma soeur fait comme si elle avait d'autres ambitions que celle de mettre le grappin sur un riche avocat, membre d'un country-club et avec du fric à revendre. Ma mère fait comme si elle ne regrettait pas d'avoir foutu sa vie en l'air en épousant un écrivain British coureur de jupons, comme si elle ne remarquait pas ses absences jusque tard dans la nuit pour " conseiller ses étudiants à son bureau, comme si elle n'entendait pas ce dédain dans sa voix quand, par hasard, il retrouvait le chemin de la maison.

Auteur: Grace Melody

Info: Unbroken

[ rapports humains ]

 

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contemplation

Assis sur le sable, le dos appuyé au tronc d'un casuarina, j'allumai une cigarette et ferrmai les yeux. Dans une heure le soleil se coucherait, mais comme cela devenait habituel dans ma vie, je n'éprouvais aucune impatience et n'avais aucune expectative. Ou plutôt je n'avais presque rien : et presque sans le presque ! Tout ce qui m'intéressait à ce moment-là, c'était le plaisir de voir arriver le crépuscule, ce cadeau de l'instant fabuleux où le soleil s'approche de la mer argentée du golfe et dessine un sillage de feu à sa surface. Au mois de mars, avec la plage pratiquement déserte, la promesse de cette vision m'apportait une sorte de sérénité, un état proche de l'équilibre qui me réconfortait et me permettait de croire encore à l'existence palpable d'un petit bonheur, fait à la mesure de mes maigres ambitions.

Auteur: Fuentes Leonardo Padura

Info: L'homme qui aimait les chiens

[ couchant ]

 

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mégalomanie positive

En de nombreux domaines l'excès d'ambition est critiquable, mais non pas en littérature. La littérature ne peut vivre que si on lui assigne des objectifs démesurés, voire impossible à atteindre. [...] la littérature doit relever un grand défi et apprendre à nouer ensemble les divers savoirs, les divers codes, pour élaborer une vision du monde plurielle et complexe.

S'il est un écrivain peu enclin à limiter ses ambitions, c'est bien Goethe : en 1780, il confie à Charlotte von Stein son intention d'écrire "un roman sur l'univers". [...] Vers la même époque, Lichtenberg écrit : "Je crois qu'un poème sur le vide de l'espace pourrait atteindre au sublime." L'univers et le vide : je reviendrai sur ces deux termes, entre lesquels nous voyons osciller le point d'arrivée de la littérature, et qui tendent à se confondre.

Auteur: Calvino Italo

Info: Leçons américaines, "Multiplicité"

[ folle ambition ] [ dépassement ] [ citations s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pétrification

La personne déprimée ne réagit plus. Elle n’a ni le désir, ni l’énergie de poursuivre ses activités habituelles. C’est l’apathie, l’immobilisme. Elle se sent vaincue. Le désespoir l’envahit. "A quoi bon, tout effort pour m’en sortir est vain, inutile ?" Une déception peut certes rendre triste, mais elle ne paralyse pas. S’il n’est que déçu, l’homme imaginé plus haut pourra raconter sa mésaventure, maugréer, s’emporter, lutter, chercher une autre place, ou examiner froidement la situation, que sais-je… En tout cas il pourra exprimer les sentiments qui tourbillonnent en lui, ce dont la personne déprimée est incapable. Notre déçu conserve l’éventail du choix : il pourra réfléchir à tête reposée, reconsidérer ses ambitions ou trouver d’autres moyens de les réaliser. Il n’a pas cette impression écrasante de désespoir, de fatalité. Ni son goût de vivre ni son énergie ne sont sérieusement battus en brèche.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 74

[ définie ] [ mutisme ] [ laisser-aller ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couchant

Assis sur le sable, le dos appuyé au tronc d'un casuarina, j'allumai une cigarette et ferrmai les yeux. Dans une heure le soleil se coucherait, mais comme cela devenait habituel dans ma vie, je n'éprouvais aucune impatience et n'avais aucune expectative. Ou plutôt je n'avais presque rien : et presque sans le presque ! Tout ce qui m'intéressait à ce moment-là, c'était le plaisir de voir arriver le crépuscule, ce cadeau de l'instant fabuleux où le soleil s'approche de la mer argentée du golfe et dessine un sillage de feu à sa surface. Au mois de mars, avec la plage pratiquement déserte, la promesse de cette vision m'apportait une sorte de sérénité, un état proche de l'équilibre qui me réconfortait et me permettait de croire encore à l'existence palpable d'un petit bonheur, fait à la mesure de mes maigres ambitions.

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'homme qui aimait les chiens

[ attente ] [ sérénité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tandem

- "T'étais drôle"... tu l'as dit au passé. - Ben oui, t'étais nettement plus drôle avant. Enfin tu sais bien, maintenant t'es en couple, t'es rangé... - Je suis pas du tout rangé! - Mais t'es en couple quand même. - Et parce que je suis en couple, je peux plus être drôle? - Si, tu pourrais. Il y en a certains qui y arrivent. Hubert, le gros dormeur, par exemple, il a réussi à être en couple, et il est toujours drôle. Mais toi, moins. Parce que c'est comme ça, c'est tout ce qu'on met de côté pour avancer. Tu gagnes bien ta vie. T'es drôle, sans doute, mais plus pour les mêmes personnes... Quelqu'un qui bosse sans arrêt comme toi n'a plus réellement le temps d'avoir des amis. Il a des contacts. Il n'a pas de rêves. Il a des ambitions.

Auteur: Mermoux Dominique

Info: L'invitation

[ isolement ] [ binome ] [ solitude ]

 

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