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pensée-d'homme

Forcer Tulip à commettre l'acte charnel contre son gré serait un péché impardonnable pour lequel je mériterais de brûler en enfer pour l'éternité... Donc, tant qu'elle n'aura pas retrouvé ses esprits, j'endurerai les affres du célibat... Et une trique à défoncer les portes.

Auteur: Ennis Garth

Info: Preacher, Livre I

[ amoureux ] [ excité ] [ impatient ] [ femmes-hommes ]

 

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deuil

Lucinda était morte, et ce rappel le giflait constamment, vagues gelées de l'océan contre ses cuisses. Il ne pouvait que patauger plus loin. Plus profondément, jusqu'à ce que la vérité bouillonne dans sa bouche, salée, misérable. Plus profondément, jusqu'à ce qu'il soit inutile de chercher les rives parce qu'il savait que Lucinda ne s'y tiendrait pas.

Auteur: Kukafka Danya

Info: Dans la neige

[ suicide amoureux ] [ désespoir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hommes-par-hommes

Le toucher de mes mains n'avait ni poids ni substance, les gens qui me parlaient étaient toujours très loin, toutes les couleurs étaient pâles à mes yeux, les verres de vin que je buvais n'avaient pas de goût et saoulaient un autre homme, mon corps marchant sur le trottoir était si léger qu'il n'était plus mien, parce que je ne pensais qu'à elle.

Auteur: Peixoto José Luís

Info: Le cimetière de pianos, Grasset, 2008, p. 85

[ amoureux ]

 

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pensée-d'homme

Au moins, une fois, je me suis évadé ; au moins, une fois, une seule fois, j’ai vécu indifférent à la mort et à la vie, à la richesse et à la pauvreté, au mal et au bien, à la gloire et aux ténèbres — suspendu à un souffle ; et c’était un visage qui, paraissant et disparaissant, faisait le jour et la nuit sur ma vie. Une fois, cela seul, pour moi, a mesuré la durée : le battement régulier du sang, lorsque je me reposais sur une épaule et que mon oreille se trouvait tout contre le cou.

Auteur: Mauriac François

Info: Destins

[ amoureux ] [ passion ]

 

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femme-par-homme

J'avais tellement envie de m'allonger à côté d'elle sur le canapé, de l'entourer de mes bras et de dormir. Pas baiser, comme dans ces films. Même pas faire l'amour. Juste coucher ensemble au sens le plus innocent du terme. Mais je n'avais pas le courage et elle avait un petit ami et j'étais maladroit et elle était magnifique et j'étais désespérément ennuyeux et elle était infiniment fascinante. Je suis donc retourné dans ma chambre et je me suis laissé tomber sur le lit du bas, me disant que si les gens étaient la pluie, j'étais bruine et elle ouragan. 

Auteur: Green John

Info: Looking for Alaska

[ amoureux transi ] [ dissymétrie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

illusions amoureuses

Je ne veux pas qu'on m'aime (Pascal). J'ai tardé à comprendre la pureté désespérée de ce mot. Ce n'est pas le cri de la fatigue, de l'égoïsme ou d'un ascétisme encerclant et terrifié ; c'est le cri d'un homme qui a trop bien mesuré ses possibilités de déception et de torture à l'égard d'autrui, c'est le cri suprême de la pitié. "Par amour pour toi-même, ne m'aime pas : ne rive pas tes lèvres à ma coupe vaine et mourante..." Ah ! Cette aurore de la connaissance de soi où nous aimons trop les hommes pour vouloir en être aimés !

Auteur: Thibon Gustave

Info:

[ objet amoureux ] [ attentes douloureuses ]

 
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tue-l'amour

L’amour physique a aussi ses coups de foudre. Nous avons vu hier la plus jolie femme et la plus facile de Berlin, rougir tout à coup dans sa calèche où nous étions avec elle. Le beau lieutenant Findorff venait de passer. Elle est tombée dans la rêverie profonde, dans l’inquiétude. Le soir, à ce qu’elle m’avoua au spectacle, elle avait des folies, des transports, elle ne pensait qu’à Findorff, auquel elle n’a jamais parlé. Si elle eût osé, me disait-elle, elle l’eût envoyé chercher ; cette jolie figure présentait tous les signes de la passion la plus violente. Cela durait encore le lendemain ; au bout de trois jours Findorff ayant fait le nigaud, elle n’y pensa plus. Un mois après il lui était odieux.

Auteur: Stendhal

Info: De l'amour

[ sentiment amoureux ] [ revirement ] [ passade ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bonheur

Elle prend ma main dans la sienne : ses doigts sont chauds, un peu collants à cause du sorbet. Je cherche des images adéquates dans ce qui me reste de souvenirs. Un château de glace dans le nuage d'Oort, des comètes et des réacteurs à fusion reliés en un extravaguant planétaire, des foules ailées qui tournent autour. Supra, la ville aux immeubles grands comme des planètes, dômes et tours lancés à l'assaut des anneaux de Saturne. Les mondes de la Ceinture, teintés de couleurs automnales par une vie artificielle foisonnante. Les cerveaux de la goubernia du système solaire intérieur, sphères de diamant parées des visages des fondateurs, lieux d'éternelles intrigues.

Bizarrement, ces merveilles me semblent moins réelles que ma présence ici, dans ce corps étroit, en compagnie d'une jolie femme.

Auteur: Rajaniemi Hannu

Info: Le voleur quantique

[ émoi amoureux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

solitaires

- Nous ne sommes pas heureux ?

- Vous ne l’êtes pas.

- Tu es sûre que nous ne le sommes pas ?

- J’en suis sûre. Vous ne l’êtes pas.

La vieille Selva se tourna de nouveau vers Berthe.

- N’est-ce pas, petite, que tu ne l’es pas ?

Berthe se laissait regarder. Elle ne répondait pas.

- Non, dit Selva. Tu rentres chez toi. Et qu’est-ce que tu fais ? Tu vas dans ta chambre. Et qu’est-ce que tu fais ?

Berthe ne répondait pas.

- Et qu’est-ce que tu fais ? Tu as un lit et tu te couches. Et alors ? Qu’est-ce qui t’arrive quand tu es au lit ? Il ne t’arrive rien. Tu ne dors même pas.

- Elle ne dort pas ? dit N 2.

- Elle ne peut pas s’endormir. Elle est au lit, et rien ne lui arrive, elle n’a rien… Elle n’a qu’un spectre.

- Elle a un spectre ? dit N 2.

- Elle a un spectre avec elle.

- Tu vois ! dit N 2 à Berthe. Tu as un spectre avec toi ?

Berthe ne répondait pas.

- Mais, toi aussi, tu es comme ça, dit Selva. Qu’as-tu chez toi ? Qu’as-tu dans ta chambre ? Tu n’as rien.

- Je n’ai rien ?

- Tu as pis. Une robe pendue derrière la porte.

- Une robe pendue derrière la porte ?

- Je l’ai vue. Une robe de femme derrière la porte.

- Tu entends ce que dit Selva ? dit N 2 à Berthe.

- Oui, répondit Berthe.

- Elle m’a dit que j’ai une robe derrière ma porte.

- Oui, répondit Berthe.

- Vous n’êtes pas heureux, dit Selva. Elle n’a pas de compagnon et tu n’as pas de compagne. Vous n’êtes pas heureux.

- Mais Selva ! cria N 2.

- Vous êtes des gens à spectre.

- Pourquoi voudrais-tu que Berthe n’ait pas de compagnon ?

- Elle n’en a pas.

- J’ai trente-six ans, dit Berthe.

- Et qu’est-ce que cela signifie ? dit Selva. Tu peux même avoir trente-six enfants, mais tu n’as pas de compagnon, tu n’en as jamais eu.

- Tu as du toupet, Selva, dit N 2.

- Du toupet, c’est vous qui en avez. Vous voulez travailler au bonheur des gens, et vous ne savez pas ce qu’il faut aux gens pour être heureux. Vous pouvez travailler sans être heureux ?

N 2 se leva du divan où il était assis avec Berthe et s’approcha de la belle vieille.

- Selva, lui dit-il, moi, aujourd’hui, je suis heureux.

- Oui ? dit Selva.

Elle était assise sur une chaise, toute raide, et elle inclina un peu en arrière sa délicate tête aux cheveux blancs, pour continuer de le regarder en face.

- Oui, lui dit N 2. C’est le plus splendide hiver que nous ayons jamais eu depuis 1908, lui dit-il.

- Aujourd’hui seulement ? dit Selva.

- Aujourd’hui, lui dit N 2.

- Depuis 1908 ? dit Selva.

- Depuis trente-six ans, lui dit N 2.

Selva abaissa alors son regard et ses yeux gris se posèrent sur Berthe.

- Mais cette petite est en train de pleurer, dit-elle.

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", éd. Gallimard, Paris, 1947, pages 21-23

[ conversation ] [ regrets amoureux ] [ socialistes désincarnés ]

 

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